Le 19 juin 1997 le premier ministre
a dit non à Superphénix. Nous avions tous lancé nos
forces, bien modestes face au lobby pro-Superphénix, pour obtenir
la concrétisation de l'arrêt du conseil d'Etat, annulant le
décret de 1994. Semble-t-il pour une fois nous avons été
entendus. Est-ce la conjonction avec les problèmes de la Hague,
l'émission de Cavada consacrée aux trimardeurs du nucléaire
(ceux qui prennent les doses)? Nul ne saura mais les prestations piteuses
d'EDF qui «découvre» les intérimaires et celles
de l'OPRI qui n'a pas fait les mesures autour de la Hague (parce qu'on
ne lui avait pas demandé) ont dû aider à la prise de
conscience.
Nous nous sommes battus pour une radioprotection indépendante, ayant des moyens. Force est de constater avec Claude Birraux que ce n'est pas encore le cas. La naissance en 1956 du SCPRI (Service Central de Protection conte les Rayonnements Ionisants) avec Pierre Pellerin qui en a été le directeur jusqu'en 1993, naissance au sein du CEA, n'a pas été une bonne idée. Pour leur défense je rappellerai que lors d'accidents comme à Forbach, la demande de fermeture d'un site dangereux leur a été refusée. Cependant l'OPRI reste trop discret et surtout manque totalement de moyens pour surveiller les sites, toutes les installations médicales et en plus tous les travailleurs. Quant à l'IPSN qui pourrait faire une partie du travail, son indépendance lui est trop chichement accordée pour que ce soit efficace. |
Je vous présente notre dernier dossier sur
SPX avant les dossiers sur son démantèlement, démantèlement
que nous suivrons avec attention car la sûreté doit être
garantie sur ce chantier. Les ingénieurs ont du pain sur la planche
pour définir le travail et les entreprises de la région peuvent
recycler leurs personnels pour qu'ils connaissent les dangers et travaillent
dans de bonnes conditions.
Superphénix ce n'est pas encore fini, on en reparlera en faisant un suivi de sa fermeture. Les dossiers qui suivent son l'appel à la raison des habitants du coin, je ne présente pas celui des pro SPX ils se sont faits assez de pub. Par contre je vous présente notre dernier dossier, celui de la Cour des Comptes et celui du CEA sur le traitement des actinides. Ce dossier est assez complet sur le cycle des déchets issus du retraitement, place les enjeux de recherche, montre que les toutes petites installations et Phénix (s'il remarche un jour) doivent expérimenter plusieurs années pour définir la composition des combustibles et commencer à concevoir un coeur. Leur conclusion sur Superphénix qui aurait permis une exploitation en réacteur industriel n'est pas sérieuse car ce réacteur n'aurait pas supporté des changements de configuration de cette ampleur. p.6
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Le présent texte a pour
but de faire savoir que, dans la région de l'implantation de Superphénix
des personnes investies dans la vie économique et sociale gardent
la tête froide face aux enjeux de cette centrale.
Ils disent combien les intérêts collectifs dépassent les intérêts locaux. L'impact économique local est dû pour une bonne part à des «subventions» indirectes que l'Etat a fourni pour financer une installation ne générant pas de production. Près de nous, des voisins et amis sont victimes de ce système dans lequel l'argent rend aveugle. Redonnons à notre région son honneur et sa tranquillité! Superphénix est une mauvaise aventure qu'il faut savoir arrêter. - Sachant que Superphénix a fonctionné
moins de 10 mois en équivaient pleine puissance depuis son démarrage
il y a douze ans,
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- Sachant que, même en état de
marche parfait, ce surgénérateur transformé en sous
générateur ne résoudrait qu'une infime partie du problème
des déchets nucléaires (100kg de plutonium «digérés»
pour 2.090kg produits par le parc nucléaire français),
- Etant donné le coût exorbitant de cette installation (épinglé par la Cour des Comptes en 1996), - Sachant qu'un démantèlement multipliera par deux le nombre d'emplois sur le site pendant cinq à dix ans et qu'il sera accompagné d'un plan de reconversion économique de la région (source: Le Monde du 14 juin 97), - Sachant que la plupart des autres pays (Allemagne, Grande Bretagne, États-Unis) ont arrêté leurs programme de surgénérateurs et optent pour la suppression progressive de la production d'énergie nucléaire comme la Suède par exemple très récemment, NOUS DEMANDONS L'ARRÊT DÉFINITIF DE SUPERPHENIX COMME
PREMIÈRE ÉTAPE VERS UNE AUTRE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE
DIVERSIFIÉE ET CRÉATRICE D'EMPLOIS LOCAUX.
p.7a
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Les réacteurs à
neutrons rapides, maillon du cycle du nucléaire par utilisation
de l'uranium et du plutonium ont été décidés
dès les années 60 Superphénix, après Rapsodie
et Phénix les 2 prototypes, devait être la tête de série
industrielle. Ce fut une extrapolation ratée et ce réacteur
est allé de pannes en pannes.
De la non maîtrise des feux de sodium en passant par les multiples incidents dont il a été le siège, Superphénix est une machine chère, dangereuse et mal conçue. Le tour de passe passe qui a consisté à le déclarer réacteur prototype pour la recherche doit être dénoncé car ce réacteur présente de graves lacunes au plan de la sûreté et menace la sécurité des populations. Son démantèlement est inéluctable quel qu'en soit le prix. Plus vite il interviendra, moins il y aura de difficultés. Cette opération qui durera de 10 à 20 ans permettra de préparer l'avenir de la région. Superphénix dont la conception remonte aux années 70 est un raté technologique. Il faut savoir stopper les expériences ratées et gouvernement s'honorera de le faire. Pourquoi l'arrêt de Superphénix est impossible
à éviter
(suite)
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suite:
La sûreté du réacteur ne peut pas être garantie, d'ailleurs le directeur de la Sûreté des installations nucléaire a conclu en janvier 1994 à une remise en route sous conditions: «... estime en conclusion, que, du point de vue de la sûreté, le redémarrage du réacteur Superphénix peut être autorisé. Les conditions suivantes devraient être imposées à ce redémarrage: - le bon achèvement des travaux de lutte contre les feux de sodium... devra avoir été constaté; - le réacteur devra fonctionner à puissance limitée pendant plusieurs mois afin de valider les mesures d'améliorations des conditions d'exploitation proposées par l'exploitant à la suite de l'incident de pollution du sodium de juin et juillet 1990. Cette conclusion s'applique au mode de fonctionnement actuel du réacteur. Si, à terme, son utilisation en sous-générateur ou incinérateur est envisagée, une nouvelle analyse de sûreté conduite par ma direction, puis une décision ministérielle seront nécessaires.» Les autorités de sûreté ont, donc, autorisé son redémarrage malgré un certain nombre de dossiers encore à l'étude. Elles ont assurées, aussi, que le niveau de sûreté de Superphénix est équivalent à celui des Réacteurs à Eau Pressurisée tout en admettant que la mise en évidence et l'examen des incidents y sont beaucoup plus difficiles. Cependant ce réacteur, extrapolation unique au monde (Phénix 250 MWé, Superphénix 1250), a été autorisé à repartir alors que des dispositions essentielles à son fonctionnement sont toujours à l'étude: 1) inspectabilité de la cuve, 2) anomalie de réactivité de Phénix, 3) tenue des galeries et surtout des bâtiment générateurs de vapeur aux feux de sodium pulvérisé. Mieux, il sera éventuellement admis à incinérer des actinides par décret alors même que le dossier de l'autorité de sûreté précisait qu'il lui faudrait instruire un nouveau dossier pour autoriser un tel fonctionnement. Pour conclure la DSIN a signé sans droit la lettre d'autorisation de redémarrage le 3 août 1994. Les procédures d'autorisation laissent sans réponse les questions économiques, juridiques et scientifiques. Simplement le décret a modifié le mode de fonctionnement du réacteur «Superphénix ne sera plus exploité comme une centrale nucléaire, mais deviendra un réacteur consacré à la recherche et à la démonstration. Son fonctionnement ne pourra pas être soumis à des consignes de niveau de puissance par Electricité de France, afin de laisser toutes latitudes au déroulement du programme d'acquisition de connaissances...» Depuis un arrêt du Conseil d'État en date du 28 février 1997 a annulé le décret du 11 juillet 1994 relatif au redémarrage de Superphénix car la procédure mise en place il y a trois ans était «viciée» car «Il existe un décalage important entre le dossier de demande et l'autorisation finalement accordée» malgré «les dénégations du ministre de l'Industrie». Nous demandons, suivant en cela le Conseil d'État que
Superphénix soit mis en démantèlement car les réserves
portant sur la sûreté du réacteur qui avaient été
laites par l'autorité de sûreté n'ont jamais été
levées.
p.7b
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Superphénix peut-il être
un outil de recherche?
Le décret annulé stipulait que Superphénix serait consacré à la recherche mais reconvertir ce réacteur par décret ne suffit pas à améliorer sa sûreté et ne change en rien la composition de son coeur. En conséquence et jusqu'en l'an 2000 au moins il ne pourra que fournir quelques kWh. Tout l'habillage «recherche» n'était destiné qu'à se mettre en accord avec les lignes directrices définies par le rapport Curien. Ce rapport était cependant très prudent en soulignant que Superphénix ne pouvait servir qu'à valider industriellement des voies explorées à l'aide de Phénix, sachant qu'en tout état de cause les travaux de recherche fondamentale en amont demanderaient plusieurs décennies. Point de vue confirmé par la Commission Castaing qui déclarait: «A cet égard, elle est consciente du fait que les recherches relatives à l'axe 1 de la loi de 1991 pourraient être menées dans des conditions bien plus satisfaisantes sur un réacteur spécialement consacrés à de tels travaux. Elle aurait pu recommander par exemple qu'un nouveau Phénix soit construit d'urgence.» Superphénix n'est pas, ne sera jamais un réacteur de recherche, c'est un réacteur industriel. Le déclarer site de recherche ne change pas ses caractéristiques physiques et ne le rend pas plus sûr. Souvenons-nous que Tchernobyl fut une expérience ratée dans un réacteur de production, ce qu'est Superphénix. Un argumentaire final fut développé par le directeur de la DSIN Mr Lacoste selon lequel «il serait dommage de ne pas continuer l' expérimentation sur Superphénix puisqu'il existe, qu'on peut l'arrêter à tout moment et que, en cas de besoin, les générations futures pourraient faire reproche de ne pas avoir continué l'expérimentation». Nous avons combattu cet argument jusqu'à démissionner de la Commission Castaing: «Ce n'est pas la première fois qu'un développement se fourvoie dans une impasse en France ou dans d'autres pays du monde. Il faut du courage politique et du réalisme pour décider de le stopper. La considération de l'énormité des capitaux déjà dépensés (60 milliards de francs admis aujourd'hui, sans compter les deux coeurs, les "à coté" et les antécédents qui doivent faire monter ce chiffre à plus de 90 milliards) n'est pas une raison en soi pour justifier la poursuite de l'utilisation de cet appareil. Nous avons heureusement arrêté la construction des abattoirs de la Villette (sans parler du financement de la recherche sur les avions renifleurs!) et stoppé le programme "Concorde". L'analyse des conséquences de cette dernière décision courageuse et impopulaire montre qu'elle a permis de dégager des moyens humains, financiers et techniques qui ont rendu possible le programme Airbus qui situe aujourd'hui le groupe Airbus Industrie dans les toutes premières places mondiales.» Et les déchets
(suite)
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suite:
De même le rapport de la commission Castaing de juin 1996 est assez explicite: «On peut regretter à cet égard la maigreur du programme prévu pour Superphénix. Ce programme: - se borne à peu de chose près à l'étude de l'incinération du plutonium; cet actinide est sârement plus facile à se procurer et pose beaucoup moins de problèmes pour la confection d'assemblages destinés à une incinération en mode homogène ; mais l'intérêt de son élimination, dans le cadre général de la réduction de la nuisance potentielle des déchets reste relativement faible si on n' incinère pas aussi la source du neptunium que constitue l'américium 241 - n'a prévu, faute semble-t-il de moyens adéquats de chargement d'aiguilles en américium, que quelques irradiations d'aiguilles à faible teneur en américium provenant du coeur 1 et de quelques éléments riches en américium dans le coeur 3. Ces irradiations ne pourraient guère apporter, pour l'échéance 2006, d'éléments d'appréciation bien nouveaux par rapport à ceux que l'on peut tirer des expériences déjà réalisées dans SUPERFACT. - ne prendrait vraiment d'intérêt que si un effort prioritaire était porté sur des essais d'incinération, dite en un seule passage d'aiguilles d'américium sur matrice inerte, visant à le détruire à plus de 90% en une seule incinération prolongée, de telle sorte que le résidu serait susceptible d'être directement envoyé aux déchets. De tels essais devraient dans toute la mesure du possible être abordés dès la mise en place du coeur 2, sur des aiguilles protégées par une surgaine appropriée.» Les propositions de la commission Castaing sont irréalistes, car la fameuse «incinération prolongée» est irréalisable en l'état de nos connaissances. La tenue des gaines sous irradiation est ce qui limite le séjour en réacteur. Pour lever cette impossibilité actuelle de longues études et beaucoup d'expérimentations sont encore à effectuer. D'une façon plus générale le problème des déchets ne se limite pas aux résidus du retraitement et au plutonium. En effet il faut s'occuper du devenir des millions de tonnes de résidus miniers, de la faisabilité du démantèlement des diverses installations nucléaires. Quant au plutonium il serait plus avisé de ne pas en faire de stock donc d'arrêter le retraitement. Il faut savoir arrêter les erreurs. Les sommes englouties dans Superphénix, ses réparations et le reste auraient été bien mieux employées à développer des économies d'énergie ou tous autres procédés, inutile d'en perdre davantage. C'est une installation obsolète, qui a vieilli sans jamais rien produire et toutes les tentatives actuelles de modification de ses objectifs relèvent de l'acharnement thérapeutique. Arrêtons Superphénix il est plus que temps. Le démantèlement
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Superphénix, le rêve
des technocrates des années 70 va-t-il enfin être stoppé?
Ceux qui conçurent cette extrapolation dangereuse, ratée et chère n'avaient pas écouté les ingénieurs qui plaidaient pour une étape à 600 MWé. Ayant «oublié» le problème des déchets, inquiets sur le sort de leur réacteur calamiteux, ces tenants du nucléaire lancèrent l'idée de le transformer en sous-générateur, en incinérateur de résidus radioactifs. C'était beaucoup pour un surgénérateur incapable de fournir les kWh qu'il devait aux investisseurs étrangers. Ces derniers n'ont pas apprécié la «transformation» et c'est à l'issue d'une négociation serrée qu'ils avaient accepté que la France fasse ce qu'elle veut de ce réacteur ; mais à condition d'être remboursés de leur mise de fond par la fourniture d'électricité qui pourra provenir des Réacteurs à Eau Pressurisée d'EDF. Les débats de commissions, les analyses de la Direction de la Sûreté des Installations Nucléaires, tous les rapports pointent des manquements à la sûreté mais, comme SPX existe on lui cherche une utilisation. Du rapport Curien (1992) prudent et prônant l'utilisation de Phénix avant toute expérimentation dans Superphénix, en passant par les rapports de la DSIN et de la Commission Castaing, il ressort l'évidence que ce réacteur est un prototype industriel. Le transformer par décret en réacteur de recherche, ne changera rien à cette évidence. Et le mot recherche ne doit pas faire illusion, ce réacteur restera un réacteur à neutrons rapides présentant des caractéristiques trop similaires à celle de Tchernobyl dont l'explosion de 1986 fut le résultat d'une expérience. Or le problème des déchets est trop important pour ne pas se donner tous les moyens de réussir les études. Superphénix ne contribuera pas à le résoudre mais pèsera lourd sur sa définition. |
Nos chers nucléocrates craignent que
l'arrêt de Superphénix soit l'occasion d'engager la réflexion
sur l'avenir du retraitement et sur les potentialités d'autres filières.
Cependant ils devraient se souvenir que, chaque fois qu'on a eu le courage
d'arrêter à temps un développement industriel raté
et qu'on a su analyser les causes du fameux raté, cet échec
s'est avéré un formidable tremplin.
L'arrêt de Superphénix est vécu comme une catastrophe par une région sinistrée par ce réacteur. Qu'elle se rassure, le démantèlement de cette installation demandera, au bas mot, de 10 à 20 ans et exigera de nombreux personnels. Ce temps-là permettra, aussi, de reconvertir l'économie régionale si on y réfléchit dès à présent. Superphénix coûtera, inéluctablement 60 milliards comme l'a relevé la Cour des Comptes. Mais on pourrait éviter d'oublier que NERSA est une société privée de droit international. De toute façonNERSA aurait du provisionner pour le démantèlement, le retraitement et le stockage des déchets. L'État français n'est pas responsable de ces dépenses (27 milliards), EDF est seulement un des actionnaires. Il y a,donc là, de nouveau matière à négociation. Superphénix arrêté, on fera l'économie des frais de fonctionnement du réacteur qui s'élève à près de 1 milliard par an. Cette somme pourrait être judicieusement utilisé à d'autres développements, comme les énergies alternatives ou le stockage des déchets, inéluctable lui aussi, quelque soient les futures décisions d'une politique énergétique plus diversifiée et moins monolithique. p.9b
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La cour a examiné les comptes
et la gestion de la société NERSA, filiale majoritaire d'Électricité
de France, créée en commun avec des sociétés
italienne et allemande afin de réaliser la construction du réacteur
à neutrons rapides
Superphénix
sur le site de Creys-Malville
(Isére) et d'en assurer le fonctionnement. EDF joue un rôle
prépondérant dans la gestion courante de la société
et l'exploitation de la centrale.
Les incidents et défaillances qui ont marqué la centrale Superphénix depuis son démarrage ont limité à trente mois au total la durée de son fonctionnement entre 1986 et 1994, et le réacteur n'a été couplé au réseau EDF que durant environ dix mois. Bien qu'il alt recommencé à fonctionner depuis septembre 1995, des interrogations demeurent sur l'utilité et la pérennité de cet équipement. La Cour a relevé des choix comptables contestables et des lacunes dans la gestion de la société NERSA. Au-delà de ces observations, elle a cherché à évaluer, selon une approche comptable et à partir de trois hypothèses de production, le coût prévisionnel de la centrale à la date du 31 décembre 2000, terme du protocole d'accord qui lie les actionnalres de NERSA, étant précisé toutefois que le terme prévisible du fonctionnement serait, selon EDF, le 31 décembre 2015. Il ressort des calculs, examinés contradictoirement avec EDF et NERSA mais qui doivent etre interprétés avec prudence, que ce coût serait de l'ordre de 60 milliards de francs. Ce bilan prévisionnel ne tient toutefois pas compte des retombées attendues en termes de recherche et de solution des problèmes de retraitement des combustibles nucléaires ou d'élimination des déchets radioactifs. La société NERSA a été constituée spécialement afin de réaliser la construction d'un réacteur à neutrons rapides (R.N.R.) d'une puissance de 1.200 MWé(1), appelé Superphénix, sur le site de Creys-Malville en Isère. Les études sur la construction des réacteurs à neutrons rapides ont débuté dans les années 1970. S'appuyant sur la centrale Phénix d'une puissance de 250 MWé mise en service en 1974, EDF a signé en 1973 avec E.N.E.L. et R.W.E. une convention prévoyant la construction en France d'un R.N.R de 1.200 MWé dérivé de Phénix et la construction en Allemagne d'un R.N.R. de 1.200 MWé également dérivé de celui de 300 MWé alors en projet. La décision de passer sans étape intermédiaire d'un prototype de 250 MWé à une centrale de 1.200 MWé constituait un pari industriel, technologique et financier extrêmement ambitieux justifié à l'époque par la nécessité de promouvoir l'indépendance énergétique de la France et par les craintes existant en matière de pénurie d'uranium. En définitive, seule la France a réalisé un prototype à l'échelle industrielle, le projet de deuxième réacteur prévu en Allemagne ayant été abandonné. Le Japon poursuit, de son côté, des recherches sur la surgénération à partir du réacteur Monju, d'une puissance de 280 MWé, mis en service en avril 1994 et la Russie exploite depuis 1980 un surgénérateur de 600 MWé qui a déjà produit 56 milliards de kWh. La construction de Superphénix a duré de 1975 à 1984, le réacteur a été couplé au réseau en janvier 1986 et, après une année de tests, il a fonctionné à pleine puissance en décembre de la même année. (suite)
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suite:
I. - LE FONCTIONNEMENT DE LA CENTRALE A ÉTÉ JUSQU'À PRÉSENT, TRÈS PERTURBE 1) Des incidents et des défaillances dans l'exploitation
2) Des interrogations sur l'utilité et la pérennité
de cet équipement
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Il s'agit d'une réorientation
radicale de l'objectif initial de Superphénix conçu
au départ pour fonctionner en surgénérateur (c'est-à-dire
pour produire plus de plutonium qu'il n'en consomme) et qui se voit désormais
assigner une mission de sous génération (c'est-à-dire
régénérer moins de plutonium qu'il n'en est consommé
pour produire de l'énergie). Cette réorientation nécessitera
une nouvelle étude de sûreté et une autorisation ministérielle
à l'occasion du fonctionnement du réacteur sous cette nouvelle
configuration, lors du chargement en 1998 du troisième coeur.
Dans ces conditions, le Gouvernement s'interroge désormais sur l'utilité d'un tel outil. Une commission scientifique formée d'experts indépendants sous la présidence d'une personnalité, membre de l'Institut et de collège de la prévention des risques technologiques, a été réunie le 4 octobre 1995 et a remis le 20 juin 1996 un rapport évaluant les capacités de Superphénix comme instrument de recherche, notamment en matière d'incinération des déchets radioactifs. Déjà en 1992, le rapport au Premier ministre concluait : «Superphénix peut contribuer aux recherches sur l'aval du cycle... par validation de l'utilisation du combustible assurant l'incinération des actinides à une échelle industrielle.» Ce rapport avait aussi rapproché les capacités de consommation de plutonium de Superphénix des quantiés produites par le parc des centrales nucléaires classiques français. Il en ressort que l'ensemble du parc français des réacteurs à eau presurisée (R.E.P.) produit chaque année environ 11 tonnes de plutoiium et 1,1 tonne d'actinides mineurs ; les capacités du surgénérateur ne sont pas à la hauteur de ces besoins d'élimination: ce dernier ne permet de réduire la production annuelle de plutonium que de 2% environ et ne saurait donc participer à la stabilisation du stock de plutoiium (3) en France. Pour enrayer le gonflement de ce stock, il faudrait construire un tel nombre de réacteurs à neutrons rapides que cette perspective est irréaliste. Par ailleurs, la décision de modification des missions de Superphénix a conduit les actionnaires minoritaires à s'interroger sur la poursuite de cette expérience commune. Les interrogations ont été à l'origine de difficultés entre les partenaires durant le dernier semestre 1994 et le début de l'exercice 1995. Les négociations engagées ont abouti et ont été formalisées dans un protocole d'accord, signé le 15 septembre 1995, qui modifie la c'onvention originelle de 1973 sur les points suivants: - S.B.K. et E.N.E.L. demeurent associés au sein de NERSA et continuent jusqu'au 31 décembre 2000 à supporter leur quote-part les frais d'exploitation et de remboursement des emprunts sauf si la entrale se trouve maintenue à l'arrêt pendant vingt-quatre mois consécutifs - en contrepartie EDF livre à ses partenaires 14,5 milliards de kWh en six ans et prend en charge le coût du programme d'acquisition des connaissances à hauteur de 100 millions de francs par an. Ces livraisons d'électricité correspondent à 49% de la production estimée de la centrale d'ici le 31 décembre 2000, ce qui implique un taux de disponibilité du réacteur de 60%. Un tel taux pose un double problème: en premier lieu, l'aptitude de ce réacteur à fonctionner sur des périodes suffisamment longues reste à démontrer. Si tel n'était pas le cas, EDF devrait alors s'acquitter le ces livraisons en puisant sur sa production propre. Il convient, en second lieu de s'interroger sur la compatibilité de ce niveau de production avec les dispositions du décret du 11 juillet 1994, en vertu lesquelles le réacteur est un outil de recherche et de démonstration et non une centrale de production. Le nouvel accord est d'abord destiné à maintenir une coopération entre les partenaires, coopération qui est, selon EDF, totalement acquise pour les prochaines années. Cependant, cet accord reporte les décisions à prendre à la fin du siècle car rien n'est envisagé au-delà de l'échéance du 31 décembre 2000, date d'expiration du protocole d'accord; or à cette date, la durée normale de vie de la centrale sera encore de quinze ans. II. - LA GESTION DE LA SOCIÉTÉ A ÉTÉ
MARQUÉE PAR DES LACUNES ET DES CHOIX COMPTABLES
l°) Des choix de méthodes comptables contestables
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L'amortissement des frais financiers et des charges à répartir En 1986, certaines charges supportées avant le couplage de la centrale (essentiellement les frais financiers et les pertes de change) ont été inscrites au compte «charges à répartir» et étalées sur trente ans. A la clôture de l'exercice 1992, NERSA a inscrit les frais financiers ainsi que les provisions pour pertes de change de la période de préexploitation dans un compte d'immobilisations «Installations techniques, matériels et outillages industriels». Les sommes transférées de la sorte se sont élevées à 5,5 milliards de francs dont 4,4 milliards pour les frais financiers et 1,1 milliards pour les provisions pour pertes de change. Si le service de la législation fiscale (S.L.F.) a admis cette manière de procéder pour les frais financiers, la décision apparaît, en matière de pertes de change, contestable sur le plan fiscal comme du point de vue comptable: - l'étalement de ces provisions, qui va au-delà de la décision du S.L.F., est contestable du point de vue fiscal. L'article 38-4 du Code des impôts prévoit en effet que le bénéfice net est établi sous déduction des charges engagées au cours de l'exercice; - en matière comptable, l'étalement de la charge devrait être limité à la durée de l'emprunt restant à courir; à défaut, cela aboutit à constater des profits fictifs lors de l'utilisation ou de la reprise des provisions alors que la charge correspondante ne sera déduite pour l'essentiel qu'au cours de la période postérieure au remboursement de l'emprunt. De 1986 à 1994, les résultats ont été ainsi indûment majorés de 774 millions de francs. L'étalement des dépenses de préexploitation
La provision pour démantèlement
2°) Une gestion peu efficace des moyens
La gestion de la dette NERSA
Les procédures
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- ÉVALUATION DU COÛT DE LA CENTRALE
A partir de données fournies par EDF,
la Cour a évalué le coût de la centrale. La méthode
retenue est celle du coût «comptable», qui rend en compte
les éléments figurant dans la comptabilité de NERA.
Cette méthode est adaptée à la démarche de
la Cour qui consiste à dresser un bilan prévisionnel de l'expérience.
Elle ne saurait, en revanche, être utilisée pour fonder d'éventuelles
décisions relatives à la poursuite ou à l'arrêt
de la centrale.
1) Coût au 31 décembre 2000
a) Coût comptable de la centrale jusqu'au 31décembre
1994
b) Coût prévisionnel de 1995 à 2000
c) Charges supplémentaires en cas d'arrêt de la centrale
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Quant au prix du démantèlement, il est estimé, a minima, comme pour une centrale nucléaire classique, à 15% du coût complet d'investissement. Le total des charges supplémentaires ainsi calculé, sur la base des données comptables de l'exercice 1994 et des chiffres fournis par EDF, peut être estimé à 27,4 milliards de francs 1994. Ces dépenses sont, pour l'essentiel, liées aux décisions passées et revêtent un caractère inéluctable. L'agrégation des résultats précédents permet d'obtenir le coût de la centrale en cas d'arrêt au 31 décembre 2000. Selon les hypothèses retenues, il serait le suivant: En définitive, on peut admettre, sous les réserves énoncées ci-dessus et en fonction des diverses hypothèses retenues, que le bilan «comptable» de Superphénix représenterait, en cas d'arrêt au 31 décembre 2000, une charge de l'ordre de 60 milliards de francs 1994. 2) Coût en cas de poursuite de l'exploitation jusqu'en 2015
Notes: 1. MWé : Mégawatt électrique. 2. L'utilisation du sodium liquide s'impose dans les réacteurs à neutrons rapides: le sodium ne ralentit pas les neutrons émis pendant la fission, il a aussi un excellent coefficient d'échange thermique. Mais il impose de très lourdes sujétions en termes de normes de sécurité principalement en raison de sa réactivité à l'oxygène, l'air et l'eau. 3. D'après la commission mentionnée à l'alinéa précédent, Superphénix ne permettraît de réduire la production annuelle de plutonium que de 1%. p.12
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INTRODUCTION
La nocivité d'un radionucléide tient compte du rayonnement qu'il met et de son métabolisme chimique dans les organismes vivants et chez l'homme. Chaque radionucléide est ainsi caractérisé par un coefficient de radiotoxicité spécifique. La radiotoxicité potentielle d'un déchet est calculée en pondérant l'activité de chaque radionucléide présent dans ce déchet par son coefficient de radiotoxicité spécifique puis en additionnant les valeurs individuelles obtenues. Ce calcul considère les radionucléides comme immédiatement ingérables et ne prend pas en compte la qualité du conditionnement ni la rétention par le site de stockage. La radiotoxicité résiduelle correspond à la radiotoxicité des éléments qui pourraient revenir effectivement à la biosphère par lixiviation des colis stockés et transfert à travers les milieux géologiques. Compte tenu de leur solubilité et mobilité possible dans l'environnement géologique, les produits de fission à vie longue (Tc-99, I-129, Cs-135, Se-79, Zr-93, Pd-107, Sn-126) sont concernés. La radiotoxicité résiduelle fait appel à des modélisations complexes et spécifiques des sites de stockage considérés. Le rôle du Plutonium est prédominant vis à vis de la radiotoxicité potentielle. Le Plutonium recèle de plus une grande valeur énergétique, ce qui en fait un excellent combustible nucléaire. Son utilisation en réacteur est donc primordiale. Les Réacteurs à Neutrons Rapides (RNR) sont ainsi un outil important pour la gestion de déchets à vie longue tant par leur aptitude à court terme à consommer le plutonium (y compris celui dont la composition isotopique est dégradée par un multirecyclage en réacteur à eau pressurisée (REP)) et à plus long terme à assurer une utilisation optimale de l'Uranium appauvri et de l'Uranium de retraitement (URT). Le rôle de l'Américium est important à l'échelle de 100 ans et 10.000 ans. Il importe en particulier de gérer efficacement l'Américium-241 qui se forme en réacteur et hors réacteur lors du refroidissement des combustibles, de leur entreposage et de leur fabrication. Le Neptunium joue un rôle important à partir de 100.000 ans. Le Curium est produit en réacteur en quantité dix fois moindre que l'Américium ou le Neptunium. Son recyclage en réacteur apparaît peu souhaitable. Sa radiotoxicité est non négligeable vers 10.000 ans. 1. ÉTUDES RÉACTEUR ET CYCLE DU COMBUSTIBLE
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* le recyclage du Neptunium en mode homogène est la voie la plus prometteuse, * le recyclage de l'Américium semblerait préférable en mode hétérogène, les conséquences sur le cycle restent à confirmer, * le Curium est très difficilement manipulable. Une solution envisagée est de l'entreposer pour bénéficier de la décroissance naturelle des isotopes les plus gênants (Cm 242 et Cm 244), * on peut facilement concevoir des coeurs de réacteur (en particulier RNR) qui consomment des actinides mineurs, sans pour autant changer de manière significative les caractéristiques physiques et de sûreté du coeur. Une première évaluation des performances d'une stratégie de transmutation des actinides (à l'équilibre) par rapport à une stratégie de cycle ouvert a été établie. * les caractéristiques d'un parc nucléaire constitué de REP chargés en combustible «classique» (oxyde d'uranium), de REP chargés à100 % en combustible MOX fonctionnant en monorecyclage, et de RNR consommant le Plutonium issu des combustibles MOX recyclés une première fois en REP et sa production d'actinides mineurs ont été définies, * pour satisfaire à l'équilibre des différents flux de matière, une structure de parc à 70% de REP UOX, 10% de REP MOX et 20% de RNR dédiés conviendrait, * les RNR seraient de type CAPRA, recyclant le Neptunium en mode homogène et l'Américium sous forme de cibles en périphérie du coeur. Le Curium est supposé entreposé et le Cm 245 résiduel est géré avec le flux d'Américium, * dans ces conditions, et avec des hypothèses de taux de perte lors des opérations de retraitement de 0,3% pour le Plutonium et de 1% pour les actinides mineurs, la radiotoxicité potentielle des déchets serait réduite d'environ un facteur 40 par rapport au scénario de cycle ouvert. 2. FABRICATIONS ET IRRADIATIONS EXPÉRIMENTALES DE COMBUSTIBLES
ET DE CIBLES
p.13
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Transmutation en REP
L'irradiation expérimentale ACTINEAU dans la boucle OPERA du réacteur OSIRIS (Saclay) testera en 1995 le recyclage homogène dans du combustible MOX et le recyclage hétérogène dans des matrices inertes adaptées aux conditions thermodynamiques de fonctionnement des REP. Cette expérience permettra de constituer une base de données aujourd'hui inexistante sur le comportement des combustibles et cibles à base d'Américium et de Neptunium. Pour le recyclage hétérogène sous forme de cibles (cas par exemple de l'Américium), il convient de définir la meilleure matrice support à associer à l'actinide. Le bilan des connaissances thermodynamique, physico-chimique, mécanique et du comportement sous irradiation a donc été entrepris, dans une première étape sur les oxydes simples Al2O3, MgO, Y2O3, CeO2 et complexes : MgAl2O4, Y3Al5O12. Cependant, les résultats de la littérature ne sont pas suffisants pour conclure surtout en ce qui concerne la tenue sous irradiation de ces matrices potentielles. L'expérience MATINA a donc été préparée en 1994 afin d'étudier le comportement des matrices inertes sous flux d'irradiation dans PHÉNIX et dans le réacteur HFR à Petten et ainsi sélectionner après examens les matrices les plus favorables. Les échantillons de MATINA comportent plusieurs types de supports inertes à la fois sans actinide et avec de l'uranium comme élément de simulation. Ces composés font également l'objet d'études de solubilité par le procédé PUREX (Cf. Actinex / Séparation). Incinération des produits de fission à vie longue
*par des systèmes «hybrides»:
accélérateur et milieu sous-critique
(suite)
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suite:
3. DONNÉES NUCLÉAIRES ET MODÉLISATION DES PHÉNOMÈNES DE BASE Les données nucléaires sont nécessaires à l'évaluation de la transmutation. Elles sont utilisés dans des codes de calculs validés à partir d'analyse d'irradiation, en réacteur, d'échantillons d'isotopes purs. Elles permettent ainsi d'associer des incertitudes aux évaluations effectuées et de déterminer les domaines de validité. Pour la transmutation en réacteur à fission, le travail a consisté: * en la validation des données nucléaires de la base de données européennes JEF-2 sur des expériences intégrales et de combustibles irradié, * à la définition des besoins en données nucléaires (réduction d'incertitudes), * au lancement d'une expérience concernant les données nucléaires du Tc-99 à l'accélérateur Gélina de l'IRMM à Geel, avec participation de physiciens du CEA. Par ailleurs, l'étude des systèmes hybrides nécessite la mise en oeuvre et la validation de codes qui modélisent les phénomènes à haute énergie. Deux de ces codes ont été mis en oeuvre au CEA et font l'objet de validations dans le cadre de collaborations internationales. Les données nucléaires aux énergies intermédiaires, nécessaires pour une représentation correcte des phénomènes physiques font aussi l'objet d'études et de définitions en relation avec les besoins et les précisions visées. Ces études sont aussi menées par le CEA dans le cadre de collaborations internationales. 4. COLLABORATIONS INTERNATIONALES.
5. MOYENS
CONCLUSION
Note: 1. Phénix est à l'arrêt pour travaux depuis 1995. Aucune expérience n'a pu y être menée. p.14
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