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DOSSIER DÉCHETS
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     Un petit point sur les déchets, ceux dont on ne souvient que lorsqu'une association met le doigt dessus. Il s'agit des résidus de mines, des ferrailles (pas la cuve mais les peu activées), des huiles usées et radioactives. Tout ce que l'on désigne sous le label TFA (Très Faiblement Actifs). La loi de 1991 ne traite pas ce sujet et il n'y a pas de réglementation pour ce type de déchets. Il y a des philosophies... L'inconvénient est que les différents pays bien encombrés par les déchets ont des approches différentes. Si un pays se dote d'une législation un peu passoire, tout va venir chez lui. Fort honnêtement, à part une surveillance et des associations vigilantes je ne vois pas de solutions. Je sais seulement qu'on ne traitera pas les bétons et les résidus miniers comme les combustibles mais on peut craindre le pire devant les volumes qui se profilent.

I - RÉSIDUS MINIERS: un exemple
Bois Noirs Limouzat-Forez Commune de Saint-Priest-la-Prugne (Loire)

    Il y a eu exploitation minière par travaux miniers souterrains (TMS) et mine à ciel ouvert (MCO) de 1955 à 1980 et l'usine de traitement de minerai a fonctionné de 1960 à 1980.
    La production a été la suivante:
TMS 2.310.000 t à 2,35%~, soit 5.427 t d'uranium
MCO 280.400 t à 5,32%~, soit 1.492 t d'uranium
Usine 2.584.000 t à 2,60%~ soit 6.718 t d'uranium.
    Les résidus stockés représentent 1.300.000 t contenant 286 t d'uranium, soit 220 g Ut-1 et 2.000 g de radium 226, ~74 TBqj.
    Le remblayage hydraulique de la mine représente 1.284.000 t avec une activité de 87 TBq de radium 226.
    Le bassin d'épandage est situé dans la vallée de la Besbre, dont le cours a été détourné.
    Les résidus sont retenus par un barrage de type «digue homogène en terre». La construction et la surveillance du barrage ont toujours été sous contrôle d'experts. La hauteur de la digue au-dessus du terrain naturel est de 42 mètres.
    Le bassin d'épandage a une superficie de 18 ha et les résidus une épaisseur maximum de 30 mètres couverts par une tranche d'eau de 2 mètres
    La digue fait l'objet d'une surveillance visuelle. topographique, piézométrique et d'un drainage.
    Les résultats sont communiqués mensuellement à la DRIRE, EDF, COYNE-et-BELLIER qui font une visite annuelle. Jusqu'à présent:
- pas d'évolution particulière de l'ouvrage,
- absence de modification du comportement de la digue jugée stable,
- entretien et surveillance assurés de façon très régulière.
Il y a un dispositif de surveillance:
- 6 drains de pied avec dispositif de jaugeage,
- 5 profils piézométriques,
- 10 repères de nivellement et de déplacement.
    Le site est équipé d'une station de traitement des eaux de débordement du bassin de stockage, de drains (infiltrations en pied de digue et mine).
« RADIONUCLÉIDES SUSCEPTIBLES
D'ÊTRE RENCONTRÉS DANS LES MINERAIS »
suite:
Commentaire
    Il est intéressant d'avoir le contenu potentiel d'un site de mines. On se rend mieux compte de la nécessité de prendre en charge la réhabilitation des sites et de ne surtout pas récupérer les résidus pour s'en servir comme matériaux de construction ou de remblaiement. La surveillance des lieux est généralement "arrachée" à l'exploitant. La situation s'est un peu améliorée depuis les années 80 mais la vigilance reste de rigueur. A Saint Priest, on a failli combler la mine à ciel ouvert par le contenu du lac, prévoyant une noria de camions pollueurs. Heureusement cette idée a pu être étouffée dans l'oeuf mais ceci ne règle pas le devenir de la mine. Il y a encore du travail et du radon à subir.

II - DOSSIER CENTRE DE STOCKAGE DE DÉCHETS TFA
A - Position ANDRA
Note de présentation

    La prise de conscience de l'existence des déchets TFA par les pouvoirs publics dans le début des années 90, a conduit à la publication de plusieurs rapports officiels parmi lesquels celui de Jean-Yves Le Déaut, paru en 1992, dans lequel il "recommandait que l'ANDRA recherche puis aménage un site de surface destiné aux déchets TFA".

1. L'ANDRA et ses missions
    L'ANDRA, Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs est un Établissement Public créé par la loi du 30 décembre 1991, qui a notamment pour mission de recevoir, d'implanter et de réaliser les nouveaux centres de stockage. Le législateur l'a placée sous la triple tutelle des ministres de l'Environnement, de la Recherche et de l'Industrie. Ainsi les statuts de l'ANDRA lui confèrent l'indépendance qui lui est nécessaire pour assurer la gestion des déchets radioactifs en préservant l'environnement à court, moyen et long terme.
    C'est ainsi que dès 1993, l'ANDRA a réalisé des études pour proposer aux industriels français un centre de stockage de déchets TFA et se trouve être aujourd'hui l'un des acteurs principaux de sa réalisation.
 
 

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2. Les déchets TFA, leur inventaire
    Les déchets TFA sont des déchets constitués de matériaux inertes ou stabilisés dont l'activité est inférieure à 100Bq/g, activité provenant principalement des radionucléides à vie courte ou moyenne.
    L'inventaire des quantités de déchets TFA produites et à produire n'est pas connu avec une grande précision. En ce qui concerne les quantités provenant du secteur nucléaire, on dispose de données sur les quantités qui seront générées par le démantèlement des installations nucléaires (réacteurs, usines du cycle du combustible, laboratoires,...) et par la réhabilitation des anciens sites nucléaires.
    En ce qui concerne les déchets TFA produits par le nucléaire diffus, l'évaluation ne peut se faire que très indirectement. On estime que quelques milliers de tonnes/an de déchets TFA pourraient être produits.
    La quantité totale prévue jusqu'en 2050 est évaluée à 1.300.000 t (voir figure 1) dont le quart pourrait provenir du nucléaire diffus (déchets compris entre 1 et 100Bq/g).

Flux de stockage sur le centre
Figure 1 FLUX DE STOCKAGE SUR LE CENTRE

    A partir des données quantitatives et qualitatives relatives aux déchets issus du secteur nucléaire, on constate que l'activité spécifique moyenne des déchets TFA est de l0Bq/g. A la fermeture du centre, soit 50 ans après la mise en exploitation, l'activité moyenne n'est plus que de 3Bq/g et 100 ans après la fermeture de 2Bq/g.

3. Le concept ANDRA de stockage des déchets TFA
    Le stockage proposé par l'ANDRA repose sur un concept à plusieurs barrières indépendantes.
    La première barrière est constituée d'un matériau artificiel de type géomembrane. Elle est composée d'une étanchéité supérieure qui évite les infiltrations dans les déchets et d'une étanchéité inférieure. Les déchets sont donc stockés au sec. 

suite:
Le contrôle de l'absence de fuite est réalisée par un tapis drainant situé à la base des déchets et par un puisard de contrôle. Cette première barrière procure une étanchéité parfaite pendant plusieurs dizaines d'années.
    Le stockage est implanté dans une épaisse couche d'argile qui assure l'étanchéité sous le stockage (au moins 5m) et qui permet également de réaliser la couverture. Ce matériau naturel constitue la deuxième barrière dont la durabilité est assurée sur le très long terme.
    Enfin, la couche perméable située sous l'argile devrait permettre d'assurer un rôle de rétention en cas de défaillance des barrières précédentes.
    De telles dispositions constructives permettent de garantir que l'impact de l'installation sur l'environnement sera nul même en cas de défaillance.

Schéma de principe d'une alvéole d'un stockage de déchets TFA
SCHÉMA DE PRINCIPE D'UNE ALVÉOLE D'UN
STOCKAGE DE DÉCHETS TFA
(coupe transversale)




4. Description du site
    Ce centre de stockage aurait une superficie de l'ordre de 25 ha. Il sera composé de trois parties principales:
     - L'aire de stockage des déchets sur laquelle seront réalisées les alvéoles de stockage.
     - Les installations industrielles comprenant le bâtiment d'entreposage des déchets, le dispositif de pesage et de contrôle des camions, la station de lavage des véhicules et des conteneurs, etc.
     - Le bâtiment du personnel comprenant les locaux du personnel technique et administratif, le laboratoire, le poste de garde, etc.
    Ce centre de stockage devrait amener la création de dix à quinze emplois directs auxquels s'ajouteront les emplois indirects.

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RADIOACTIVITE D'ORIGINE NATURELLE DANS LES MATERIAUX
Activité spécifique (Bq/g)
Potassium
Radium
Uranium
Thorium
Engrais phosphatés naturels
0,08 à 8
0,01 à 0,9
0,9 à 1
-
Matériaux de construction:
Briques
Bétons
Plâtres

0,0 à 1
0,2 à 0,9
0,03 à 0,1

0,01 à 0,1
0,03 à 0,5
0,01 à 1

-
0,03 à 0,1
-

0,01 à 0,1
-
0,009 à 0,09

Charbon
0,06 à 0,3
0,003 à 0,04
0,01 à 0,04
0,01 à 0,04
Cendres
0,5 à 1
0,07 à 0,3
0,07 à 0,3
0,01 à 0,1

5. Fermeture, surveillance et gestion à long terme
    La notion de fermeture doit être précisée. Elle comprend tout d'abord la réalisation de la couverture définitive du stockage. Celle-ci peut être réalisée progressivement ou par tranche. Il y a ensuite arrêt de l'exploitation qui ne devrait pas intervenir avant 50 ans. Les aménagements nécessaires sont réalisés, en particulier la mise en place d'une protection physique autour du centre et des moyens de contrôle des installations et de l'environnement. La durée de la surveillance du centre n'est a priori pas fixée, elle devrait durer quelques dizaines d'années.
    L'ANDRA restera propriétaire du centre de stockage et en assurera la responsabilité sur le long terme. Le statut particulier de l'ANDRA garantit aux populations que le centre ne sera ni abandonné, ni remis dans le domaine public.

Commentaire
    Il faut souhaiter à l'ANDRA et à nous, plus de chance qu'avec le site Manche et celui de l'Aube (CSM et CSA). Car en dépit de couvertures étanches et autres on a des fuites vers la nappe phréatique, de tritium par ex. Quant aux dizaines d'années de surveillance du site, ce sera comme pour le CSM cela dépendra du contenu chimique et du contenu radioactif. Avant de commencer à remplir et de se tromper sur les fuites, il est toujours possible de partir très vite sans pollution. Après c' est fort différent car il y a toujours un problème de débordement ou de colis non conforme qui rend le site nettement moins propre que sur le papier.

B - POSITION CEA
RÉUNION CSSIN DU 04/03/1997

INTRODUCTION
    L'optimisation de la gestion des déchets de Très Faible Activité (TFA) repose sur les principes suivants:
- Responsabilité de l'exploitant c'est-à-dire du producteur de déchets.
- Création de stockage(s) TFA dédié(s) à ces déchets (il s'agit d'un nouveau type d'ICPE -Installation Classée au titre de la Protection de l'Environnement-).
- Mise en place de filières de gestion pour chaque type de déchets, lesquelles, lorsqu'elles conduiraient à un traitement dans des installations industrielles classiques nécessiteraient la réalisation d'études d'impact vis-à-vis des travailleurs, du public et de l'environnement.
- Contrôle par l'Administration sur la base d'un cadre Réglementaire qu'il convient de compléter en ce sens.
    On rappelle que pour les 58 réacteurs REP et les 5 réacteurs UNGG existants d'EDF, la quantité de ces déchets représente 13 millions de tonnes pour la durée de vie de ces réacteurs, seuls quelques % étant produits au cours de l'exploitation, l'essentiel étant produit lors du démantèlement (3/4 à l'occasion du niveau 3). Toutefois, seuls 10 à 15 % de ces déchets contiennent une radioactivité non négligeable (1 à 100 Bq/g), le tout représentant tout au plus quelques centaines de Curies. Une grande partie de ces déchets ne contient que des quantités quasi négligeables de radioactivité, souvent non mesurables avec les appareils de mesure ordinaires, la principale caractéristique de ces déchets étant simplement d'être issus d'installations nucléaires. Les démantèlements niveau 3 (nomenclature AIEA) produiront de l'ordre de 700'000 tonnes de ferrailles et une dizaine de millions de tonnes de gravats.

FILIERE DECHETS
    Concernant les filières de gestion, EDF a, dans un premier temps réalisé une "étude-déchets" sur l'un des sites (BLAYAIS) afin d'identifier, en exploitation, les principaux types de déchets ainsi que leurs caractéristiques (quantités, qualité,...), et de caractériser les filières existantes et/ou à créer lorsqu'il n'y en a pas. Cet exercice, limité à l'exploitation, a permis de s'assurer de la faisabilité d'une telle étude, d'identifier les filières à compléter ou à créer et peut servir également de base quant aux filières de déchets issus du démantèlement (dont la caractéristique est d'être quasi identique à celle des déchets d'exploitation mais avec des quantités beaucoup plus importantes).

suite:
Un exemple: la filière "Huiles Très Faiblement Actives"
    Partant de là, EDF a cherché, à titre d'exercice, à caractériscr une filière de traitement d'un déchet pour lequel aucune filière n'existe à ce jour. Pour ce faire, il a été retenu le cas des "huiles très faiblement actives", actuellement entreposées sur les sites d'EDF et d'imaginer une filière de traitement. EDF s'est alors efforcée de:
- Décrire complètement le mode de gestion utilisé (stockage, recyclage, valorisation...).
- S'assurer que l'industriel concerné (stockeur ou transformeur) travaille avec un niveau d'organisation qualité tel que la cohérence entre traçabilité des produits et impact des process soit garantie
    A ce jour, environ un millier de m3 de telles huiles sont répartis sur les différents sites. Elles proviennent soit de vidanges de matériels tournants en exploitation, soit de centrales en arrêt définitif de production. 90 % de ces huiles ont une activité totale moyenne inférieure à 5 Bq/g.
    Plusieurs filières industrielles de valorisation/recyclage ont été envisagées. Toutes sont précédées d'une opération commune de collecte entre les lieux de production (centrales nucléaires) et les lieux d'entreposage ou de recyclage. On a étudié:
· L'incinération dans un incinérateur de déchets industriels
    L'huile TFA, mélangée ou non à d'autres huiles, sert de combustible pour incinérer d'autres déchets (1 tonne d'huile pour 12 à 13 tonnes de déchets). Les mâchefers produits, représentant 10 à 15 % du poids des produits entrants, sont expédiés vers un Centre d'Enfouissement Technique de classe 1.
· L'incinération en cimenterie
    L'huile TFA est injectée au niveau des brûleurs, les cendres produites sont recyclées en tête de four et se retrouvent dans la poudre de ciment.
· Le recyclage
    L'huile est centrifugée et utilisée sur les chantiers de travaux publics pour faciliter le démoulage de structure en béton. Les résidus de centrifugation peuvent être incinérés.
    L'impact radiologique sur le public, en l'occurrence essentiellement les travailleurs d'une telle filière, serait la somme de:
- Celui, prépondérant, auquel est soumis le chauffeur chargé de la collecte de ces huiles et est compris entre 10 et 100 microSv/an; des dispositions simples telles que la mise en place "d'écrans" radiologiques entre la citerne et le chauffeur permettent de diminuer d'un facteur 10 ce niveau.
- Celui auquel est soumis le travailleur lors du traitement (incinération, cimenterie, recyclage), inférieur dans les trois cas à 10 microSv/an.
    Ces valeurs s'entendent pour des huiles très faiblement radioactives, en l'occurrence moins de 5Bq/g et pour les flux annuels de ce type d'huiles (quelques centaines de m3/an).
    Compte tenu que l'incinération conduit in fine à envoyer les cendres d'incinération en Centre d'Enfouissement Technique de classe 1, alors que dans les deux autres cas, ces huiles sont, in fine, recyclées (via le ciment ou via l'huile de décoffrage) cette première solution a notre préférence, même si dans tous les cas, les conséquences radiologiques sont de l'ordre de 10 microSv/an (ce niveau de 10 microSv/an constitue une référence internationalement admise).

CONCLUSION
    La recherche et l'analyse des différentes filières de gestion des déchets TFA revêt une importance toute particulière et ce, tout particulièrement dès lors que ces filières "sortent" du domaine nucléaire et rejoignent le domaine industriel classique;
    Si l'étude d'impact associé à chaque filière permet de garantir rationnellement des impacts extrêmement faibles (quelques microSv/an), il n'en demeure pas moins que les aspects irrationnels vis-à-vis des "déchets nucléaires" rendent indispensables une information et une communication en direction du Public.

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C - CEA-IGSN - le 20/2/1997
Fiche de présentation
FILIÈRE DE RECYCLAGE DE FERRAILLES DÉCONTAMINÉES
PROVENANT DE CONTENEURS AYANT SERVI AU TRANSPORT
D'HEXAFLUORURE D'URANIUM
Objet
    Cette note technique présente la filière envisagée pour recycler des ferrailles, propriété du CEA, issues du démantèlement de conteneurs de transport d'hexafluorure d'uranium préalablement décontaminés.
    Cette filière concerne des conteneurs en fin de vie dont le stock constitué depuis 1994 est d'environ 700 t et dont la production annuelle est de l'ordre de 200 t/an.

Acteurs
    Les acteurs de cette filière seraient le CEA-VALRHO qui gère ces conteneurs, la COGEMA qui effectue la dernière vidange, la société SOCATRI qui effectue la décontamination, la Société DINATAL qui en tant que récupérateur et transporteur effectue la découpe finale, le chargement, le transport et le déchargement des ferrailles et la Société ASCOMETAL comme sidérurgiste.

Opérations
    Lorsque les opérations de dernière vidange des conteneurs sont achevées à la COGEMA, le CEA informe la société SOCATRI de leur prochaine livraison.
    La décontamination à SOCATRI, dans une installation nucléaire de base, s'effectue en 6 étapes:
- une hydrolyse des produits fluorés résiduels
- une découpe des conteneurs en deux parties pour accéder à l'intérieur des conteneurs
- une pulvérisation sous pression d'une solution basique sur toutes les surfaces
- un passage dans un bain décapant acide suivi d'un contrôle radiologique
- une opération de grenaillage sur les points singuliers signalés au contrôle précédent et sur les soudures
- le contrôle radiologique des demi-conteneurs.
    La préparation du transport par la société DINATAL consiste à réunir les conteneurs du lot désigné par l'unité opérationnelle responsable au CEA VALRHO pour un chargement de 10 à 12t, et à découper les conteneurs aux dimensions requises par la fonderie. 

suite:
Le chargement, le transport et le déchargement s effectuent par la même société suivant des procédures précisées plus loin.
    A l'arrivée à l'aciérie, la dépose du chargement s'effectue dans un box spécifique.
    La fusion initiale est conduite à ASCOMETAL dans un four de 130t de matières produisant des coulées de 100t. Les coulées servent à la fabrication de lingots, billettes ou des produits issus du laminage

Flux et productions de l'aciérie
    La production d'acier d'ASCOMETAL se situe au niveau de 300'000 t/an et cette production est essentiellement dirigée vers l'automobile, les armées et la boulonnerie.
    Les familles d'aciers produits sont des aciers spéciaux de construction mécanique, des aciers pour roulement et des aciers pour ressort.
    La gamme des produits se compose de lingots (<7,5t), de billettes et blooms (40 à 400 mm), de barres laminées (80 à 325 mm), de fils machine (5 à 32 mm) et de fils tréfilés (1 à 30 mm).
    Les ferrailles de démolition industrielle, dont font partie celles considérées ici ne peuvent être prises en compte que pour 10 % au plus dans chaque coulée. La moyenne se situe à 5 %.
    La production des laitiers ou scories se situe au niveau de 20'000 t/an et est dirigée vers un crassier exploité pour la réalisation des remblais.

Commentaire
    Les TFA, huiles et ferrailles sont fort ennuyeux. Les expériences de réemploi ou de mise dans les filières ont toujours conduit à des problèmes (Radiacontrôle, etc..). En conséquence la traçabilité n'est pas si simple. Les producteurs n'ont pas tendance à la transparence et ceci explique cela. Souhaitons que tout se passe mieux mais ne rêvons pas. Un contrôle strict sera nécessaire
 

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AFP- 19 mars 1998
EN UKRAINE, LES CAS DE CANCER THYROIDIEN MULTIPLIES PAR 10 DEPUIS TCHERNOBYL

    Le nombre d'ukrainiens atteints du cancer de la thyroïde a été multiplié par dix depuis l'explosion en 1986 d'un réacteur nucléaire de la centrale de Tchernobyl, a indiqué jeudi le ministère ukrainien des situations d'urgence.
    A ce jour, 923 jeunes Ukrainiens, qui étaient enfants ou adolescents au moment de la catastrophe, souffrent du cancer de la thyroïde.
    A la veille de l'explosion nucléaire, seulement 59 personnes étaient atteintes de ce cancer, selon la même source.
    Quelque 1,7 million de personnes vivent encore aujourd'hui dans des territoires "contaminés".
    Les régions les plus touchées sont celles de Kiev, Tchernihiv (nord), Jitomir (nord) et Rivne (ouest).


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