Les secrétaires des CHSCT
Production et maintenance ont été avertis le 12 février
1999, d'un événement particulièrement troublant concernant
la dosimétrie d'un cadre du SPR étant intervenu dans le compartiment
transfert du BK4 (note Gazette: bâtiment combustible de la
tranche 4).
Le 21janvier 1999 cet agent descend dans le compartiment transfert pour faire des mesures de contamination. Un 2ème agent reste au plancher piscine. Ils utilisent une cartographie datant du mois précédent. En cours de manip le SAPHYMO du premier agent affiche très rapidement une valeur élevée et le radiamètre donne une dosimètrie de 40 à 300 mSv/h (note Gazette: le débit réglementaire est «admis» entre 25 et 2.000 microSv/h; tout de même cela représente au moins de 20 à 150 fois plus...). Il quitte immédiatement le chantier, son SAPHYMO affiche 22mSv (dose max par an 50 mSv, 20 en l'an 2000). Suite à diverses «cogitations» dont les fondements ne sont pas prouvés, la fiabilité du SAPHYMO est mise en cause. Comme si lorsque l'on a de la fièvre, le thermomètre serait en cause!! Depuis:
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Pour la CGT ces faits sont très graves. Ils discréditent une fois de plus un service clé du site au grand désespoir de techniciens confirmés par une longue expérience et connaissance du terrain. La CGT exige une fois de plus que la Direction s'engage une bonne fois pour toutes dans la constitution d'un service qui oeuvre pour la Sécurité de tous et ce en toute transparence. L'analyse présentée dans le rapport met en évidence une dose recalculée à partir des cartographies, du cheminement et du temps passé par l'agent dans la zone concernée. De l'ordre de 2 mSv, cette dose est très proche de celle estimée par l'agent (1,8 mSv) à partir de la mémoire d'intégration du radiamètre.. Après avis des membres du CHSCT et notamment des médecins du travail, une nouvelle estimation, plus précise, de la dose intégrée sera effectuée à partir d'hypothèses de calculs plus conservatoires. La Direction du site va confier cette nouvelle analyse à des experts nationaux, analyse à laquelle les médecins du travail du site apporteront leur concours. En attendant les résultats de cette expertise et bien que la dose reçue par l'agent ne dépasse pas les limites réglementaires, la Direction du site propose par mesure de précaution de modifier - à titre provisoire - la dose intégrée de l'agent dans Micado (dose de 30 mSv au vu de la réglementation). Des dispositions concrètes vont également être prises pour limiter l'exposition dosimétrique de l'agent. Par ailleurs, l'analyse a mis en évidence un manque de clarté des règles et un formalisme insuffisant en cas d'anomalie de la gestion dosimétrique (quelle est la procédure à suivre lorsqu'un dosimètre est défectueux? quelle assurance qualité pour le suivi dosimétrique dans Micado dans ce cas?). Pour répondre à toutes ces questions et proposer des procédures applicables dans des cas similaires, un groupe de travail piloté par le cadre en question, et composé de membres du CHSCT, du chef de mission sécurité et d'agents du SPR sera rapidement mis en place. Cet événement et l'analyse plus globale de la situation montrent, par ailleurs, une rigueur insuffisante dans la gestion individuelle des films dosimétriques (près de 20 films manquent à l'appel chaque mois). Un renforcement des contrôles devra être mis en place. En dehors des périodes passées on zone contrôlée, chaque agent est tenu de stocker son film sur le tableau prévu à cet effet. Enfin, la direction engage le SPR à poursuivre et à accélérer les démarches lancées pour optimiser la préparation des chantiers à fortes doses. Dampierre 9 mars
p.2
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Le CHSCT du 11 Mars 1999 n'a pas
confirmé la dosimétrie de 1,8 mSv (180 mRem) annoncée
dans le rapport de la Direction. Les débats on CHSCT nous apprennent
que l'estimation dosimétrique de ce rapport a été
faite par l'intervenant lui même. La Direction ne s'est posée
aucune question sur les limites réglementaires organe (dose extrémité).
Seule la limite réglementaire corps entier est abordée et
en l'absence de toute analyse contradictoire. Le Médecin du travail
demande à l'OPRI que soit prise on compte la dose trimestrielle
maximale soit 30 mSv (3 Rem) à titre conservatoire pour l'agent.
La CGT, au même titre que la Médecine du Travail ne peut valider la dosimétrie estimée dans ce rapport. |
La Direction va reprendre les calculs de dosimétrie
avec différentes hypothèses (dosimétrie ambiante,
points chauds, géométrie des rayonnements, durée d'exposition
) pour étoffer le dossier et éventuellement requalifier la
dose enregistrée par la Médecine du Travail.
Un groupe de travail va plancher sur la clarification des procédures à appliquer dans le cadre d'événements similaires. La position résolument interrogative des représentants CGT en CHSCT et de la Médecine du Travail a contraint la Direction à reprendre son analyse pour faire avancer ce dossier particulièrement sensible. Dampierre le 11 mars 1999
p.2b
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Le 11 mars un agent EDF du Service
Sécurité Radioprotection a reçu une dose de radioactivité
anormale en intervenant dans une zone contrôlée de type «rouge»
du réacteur N° 1 de la centrale nucléaire du Tricastin,
actuellement en arrêt pour maintenancc.
Sous la surveillance de l'OPRI, l'agent bénéficie du suivi médical approprié et des examens biologiques propres à confirmer la dose effectivement reçue. Cette dose a été initialement estimée à 80 millisievert à partir du dosimètre électronique porté par l'agent. La dose relevée sur le film radiologique, qui vient d'être développé, est évaluée à 340 millisievert. La différence entre ces résultats fait l'objet d'investigations. Le seuil réglementaire est actuellement fixé à 50 millisievert par an et sera prochainement ramené à 20 millisievert par an. Les zones contrôlées de type «rouge» sont les zones où la radioactivité est la plus élevée et dont l'accès est strictement réglementé. L'intervention de l'agent a consisté à retirer de la zone rouge localisée en dessous de la cuve du réacteur N°1 des outillages de maintenance mis en oeuvre durant l'arrêt. |
L'inspection immédiatement décidée
par l'Autorité de sûreté a conclu que cette intervention
a été réalisée sans l'autorisation de la direction
de la centrale qui était pourtant requise pour pénétrer
en zone rouge et sans l'analyse préalable de la dosimétrie
individuelle et collective associée que prévoit la réglementations.
Elle a conduit également à constater que trois agents du Service de Sécurité et de Radioprotection, dont l'agent qui a reçu la dose de radioactivité n'ont pas respecté la réglementation sur la radioprotection. Un procès-verbal est donc dressé par l'inspecteur du travail pour infraction aux dispositions du code du travail sur la radioprotection. En raison du dépassement de la limite réglementaire d'exposition aux rayonnements ionisants par un agent EDF, l'Autorité de sûreté confirme le classement au niveau 2 de l'échelle INÈS de cet incident de radioprotection. Cet incident, qui implique des agents du service chargé du contrôle de l'application des règles de radioprotection, met gravement en cause l'organisation du site en matière de radioprotection contre les rayonnements ionisants des personnels travaillant dans les centrales. p.3a
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