Les nucléocrates auraient ils peur à ce point d'affronter l'opinion publique et les opposants? Or des sondages disent que le nucléaire, ça ne passe plus dans l'opinion. Nous pouvons essayer d'exploiter cette situation nouvelle en disant à Jospin: «Pendant des années nos dirigeants se sont retranchés derrière des sondages favorables pour refuser tout débat considéré comme sans objet, vu le consensus. Aujourd'hui, la situation s'étant complètement retournée, nous sommes fondés à exiger un authentique débat et un référendum sur la poursuite du nucléaire. La Démocratie française serait-elle décidément incapable d'admettre que la population choisisse son avenir énergétique?» Et que l'on ne vienne surtout pas nous dire que ce débat a déjà eu lieu au Parlement: les opposants Verts (qui appartiennent d'ailleurs à la Majorité) ont eu dix minutes pour s'exprimer. Dix minutes pour des millénaires d'ennuis! Je suggère que le GSIEN donne une Conférence de Presse, si possible avec des partenaires comme la CRII-RAD, l'ACRO, GREENPEACE et le CEA pendant la Campagne des Européennes pour profiter d'une meilleure attention de l'opinion. En effet, on peut peut-être espéré trouver un écho, voire des relais, par exemple auprès de DCB et par ricochet auprès de quelques autres; bref réintroduire le problème dans le champ politique ce que nous aurions sans doute plus de mal à obtenir hors cam-pagne électorale. QUELQUES AUTRES REMARQUES UN PEU DÉCOUSUES! Toute politique énergétique digne de ce nom devrait comporter un volet dont le rôle serait de rendre en permanence minimales les consommations des divers secteurs énergétiques. C'est à ces consommations rendues minimales qu'il reviendrait alors de piloter, de déterminer la production énergétique. En rèsumé, c'est l'action d'économie qui doit être désormais le fondement de toute politique énergétique rationnelle. Il serait très utile de disposer d'une évaluation du potentiel actuel d'économies d'énergie du pays. Cela permettrait de passer assez vite à des propositions concrètes et réalistes. ACCIDENT NUCLÉAIRE: UN RISQUE INASSUMABLE (suite)
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suite:
Energie Plus, No212, 216, 217,222.
La cogénération pourrait être
un efficace moyen d'éviction progressive du nucléaire du
chauffage électrique et du même coup de réhabilitation
de ce dernier!! En effet, ne peut-on pas envisager des petits réseaux
distribuant électricité et chaleur (et pourquoi pas le froid)
à l'échelle d'un quartier ou d'un groupe d'immeubles (quelques
MW à une dizaine de MW) alimentant les convecteurs déjà
en place et sans modification de ces derniers? Dans un tel cas, le chauffage
électrique honni n'est évidemment plus un scandale thermodynamique
et cette solution est très probablement économiquement avantageuse.
En effet, dans beaucoup de cas de cogénération de cette puissance,
la revente du courant à un tarif pourtant nettement inférieur
à celui qu'EDF applique à ses clients, rentabilise l'opération.
Il semble donc assez légitime de tabler sur ce coût en auto-consommation.
(A vérifier de manière plus précise.)
Selon Energie Plus ci-dessus, le marché d'installations cogénératrices adaptées au tertiaire domestique et professionnel est considéré (à l'étranger...) comme immense. Il va falloir être très attentif à l'émergence rapide de la petite et de la micro-cogénération (puissance inférieure à 215 kWé, limite inférieure du contrat d'achat) jugées très prometteuses, ailleurs qu'en France évidemment. De tous les moyens actuellement disponibles, la cogénération est celui qui permet une production électrique de masse, rapidement mobilisable et utilisant le contenu énergétique du combustible de manière optimale . C'est donc un facteur essentiel de la rénovation énergétique. p.32
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