Avis du Conseil Constitutionnel.
Lisez-le et reconnaissez que le lobby a fait fort
mais que nos politiques se sont piégés eux-même. Attention
aux rédacteurs de décrets. Sont-ils si neutres que cela?
SUR L'ARTICLE 37:
Considérant que le I de l'article 37
de la loi déférée étend la taxe générale
sur les activités polluantes instituée à l'article
266 sexies du code des douanes à l'électricité et
aux produits énergétiques fossiles; qu'il fixe l'assiette,
le barème, les cas d'exonération et les modalités
de recouvrement de cette taxe;
Considérant que les deux saisines font
notamment grief à ces dispositions de porter atteinte à divers
titres au principe d'égalité devant l'impôt;
Considérant que, conformément
à l'article 34 de la Constitution, il appartient au législateur
de déterminer, dans le respect des principes constitutionnels et
compte tenu des caractéristiques de chaque impôt, les règles
selon lesquelles doivent être assujettis les contribuables ; que
le principe d'égalité ne fait pas obstacle à ce que
soient établies des impositions spécifiques ayant pour objet
d'inciter les redevables à adopter des comportements conformes à
des objectifs d'intérêt général, pourvu que
les règles qu'il fixe à cet effet soient justifiées
au regard desdits objectifs;
Considérant qu'il ressort tant de l'exposé
des motifs de la loi déférée que des débats
parlementaires à l'issue desquels a été adopté
l'article 37 que l'objectif de la mesure est, dans le cadre des engagements
internationaux de la France, de renforcer la lutte contre l'"effet
de serre" en incitant les entreprises à maîtriser leur
consommation de produits énergétiques; que c'est en fonction
de l'adéquation des dispositions critiquées à cet
objectif d'intérêt général qu'il convient de
répondre aux griefs tirés de la rupture de l'égalité
devant l'impôt;
Considérant, d'une part, que les modalités
de calcul de la taxe arrêtées par l'article 37 pourraient
conduire à ce qu'une entreprise soit taxée plus fortement
qu'une entreprise analogue, alors même qu'elle aurait contribué
de façon moindre au rejet de gaz carbonique dans l'atmosphère;
Considérant, d'autre part, qu'il est
prévu de soumettre l'électricité à la taxe,
alors pourtant qu'en raison de la nature des sources de production de l'électricité
en France, la consommation d'électricité contribue très
faiblement au rejet de gaz carbonique et permet, par substitution à
celle des produits énergétiques fossiles, de lutter contre
l'"effet de serre";
Considérant, dans ces conditions, que
les différences de traitement qui résulteraient de l'application
de la loi ne sont pas en rapport avec l'objectif que s'est assigné
le législateur ; que les dispositions en cause sont dès lors
contraires au principe d'égalité devant l'impôt ; que
les autres dispositions du I en sont inséparables ; qu'il y a lieu,
par suite, de déclarer le I de l'article 37 contraire à la
Constitution et, par voie de conséquence, ses II et III ;
CQFD!
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suite:
Réseau "Sortir du nucleaire"
Montres "radioactives":
nouveau rappel de Carrefour, 30% seulement rapportées
PARIS, 13 déc (AFP)
La chaîne de distribution
Carrefour a renouvelé mercredi son appel à rapporter dans
ses magasins les montres pour homme de la marque Trophy, qui se sont avérées
présenter une faible radioactivité au niveau de leur bracelet
métallique.
Seulement 30% des montres
mises en cause auraient en effet été récupérées
et remboursées par Carrefour suite au premier rappel de ces produits
lancé par la chaîne de distribution le 10 novembre, a-t-on
appris auprès du groupe.
Si l'Office de protection
des rayonnements ionisants (OPRI) estimait en novembre que les doses mesurées
"n'engendrent pas de danger immédiat pour les usagers", elles n'en
sont pas moins contraires à la législation en vigueur et
en particulier au code de la consommation.
Ce rappel concerne les
montres de la marque Trophy, chronomètres à aiguilles munies
d'un bracelet à maillon, et portant le numéro de série
T650073 au dos du boitier, qui ont été mises en vente entre
le 26 octobre et le 9 novembre, au prix de 249 francs.
COMMENTAIRE
C'est la firme qui fait
passer les appels pour les fameuses montres en précisant que "ces
montres ne doivent pas être détruites, mais rapportées
à l'accueil d'un magasin Carrefour où elles seront remboursées."
Les montres (70% du lot)
sont toujours dans la nature. De toute façon c'est par hasard que
la radioactivité a été découverte. Un agent
a déclenché l'alarme EN ENTRANT, ce qui a surpris tout le
monde. Après une fouille, on a découvert que c'était
sa montre qui était radioactive. Le Canard du 20 décembre
explique bien tout le processus.
Simplement si l'OPRI dit
"ce n'est pas dangereux", il n'empêche que ces petits objets crachent
au contact du poignet environ 40 microsievert/h. Si une personne garde
sa montre un an au poignet cela lui fait 300 millisieverts.
Pour un travailleur la
dose maximale admissible à la peau et pour du cobalt est de 50 millisieverts.
Comme en général on divise par 10 pour le public, la dose
admissible devient 5 millisieverts. Soit celle délivrée par
la montre est 60 fois trop élévée.
Ce qui est sûr
c'est que la campagne lancée par la CRIIRAD et le réseau
"Sortir du nucléaire" contre le recyclage des matières radioactives
prend toute sa valeur. Il ne faut pas de recyclage parce qu'on ne contrôle
rien ni au niveau nucléaire, ni pour les autres pollutions.
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