Le gouvernement français
veut décider début 2004 la construction d'un réacteur
nucléaire, le réacteur franco-allemand « EPR ».
Cette décision est illégitime car le « débat
national sur l'énergie », qui a eu lieu au printemps 2003
en France, a été organisé de façon non démocratique,
sans que les citoyens puissent y prendre part. La construction du réacteur
EPR est voulue par le groupe nucléaire Areva pour des considérations
industrielles et financières qui n'ont rien à voir avec les
intérêts collectifs des citoyens.
Par ailleurs, le gouvernement finlandais souhaite aussi construire un nouveau réacteur nucléaire, et la Commissaire européenne Loyola Di Palacio soutient les projets de l'industrie nucléaire européenne. Il est inacceptable de construire des réacteurs nucléaires comme l'« EPR » qui présentent les mêmes défauts que les réacteurs précédents (production de déchets nucléaires, risques de catastrophes) et ne pourraient qu'aggraver la situation. Les associations et organisations syndicales et politiques soussignées appellent à une manifestation européenne, samedi 17 janvier 2003 à Paris, pour exiger pour l'Europe: |
- l'abandon de tout projet de construction
de nouveaux réacteurs nucléaires
- la mise en œuvre immédiate d'un plan ambitieux d'économies d'énergie et de développement des énergies renouvelables - un véritable débat sur les choix énergétiques Premiers signataires :
Contact : Réseau "Sortir du nucléaire" 9 rue Dumenge 69004
Lyon – France
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Des procédures judiciaires
en cours ou à venir contre EDF et son Pdg François Roussely
Des procédures judiciaires à venir contre l'Autorité de sûreté nucléaire. Le Réseau " Sortir du nucléaire " et son association membre Tchernoblaye révèlent ce jour un scandale national et annoncent plusieurs procédures en justice : contre EDF, et contre l'Autorité de sûreté nucléaire convaincue de complicité. Les centrales nucléaires ne peuvent fonctionner légalement qu'avec des autorisations spécifiques concernant leurs rejets dans l'environnement, radioactifs ou non. Or, plusieurs centrales nucléaires fonctionnent actuellement ou ont fonctionné ces derniers mois SANS LES AUTORISATIONS DE REJET NON RADIOACTIFS. L'exploitation illégale d'une installation classée est un délit passible de peines de prison. - 16 réacteurs sur 58, soit un quart du parc nucléaire français, sont actuellement dans l'illégalité : les centrales nucléaires de Gravelines (6 réacteurs), Cruas (4 réacteurs), et du Blayais (4 réacteurs) fonctionnent actuellement sans les autorisations nécessaires (ou, pour le Blayais, avec des autorisations non valables). Voir annexe1. Pour sa part, la centrale nucléaire de St-Laurent (2 réacteurs) est dans l'incapacité de respecter ses nouvelles autorisations. Voir annexe4-A - Plusieurs autres centrales nucléaires ont fonctionné dans l'illégalité avant d'être " couvertes " par de nouvelles autorisations. Le " record " semble être détenu par la centrale nucléaire de Saint-Alban, restée dans l'illégalité pendant plus de 3 ans (du 31 décembre 1997 au 3 février 2001). Procédures pénales en préparation. Voir annexe2 - Mêmes munies de leurs nouvelles autorisations, des centrales nucléaires se mettent gravement dans l'illégalité. Voir annexe4-A et 4-B - Plusieurs documents apportent les preuves que diverses autorités ont " couvert " le fonctionnement illégal de certaines centrales nucléaires. Voir annexe 3. Des procédures pénales sont entamées ou à l'étude, en particulier contre l'Autorité de sûreté nucléaire. Voir annexe5 La relance du nucléaire (construction du réacteur EPR) est d'autant plus illégitime qu'elle est imposée par des gens qui piétinent les lois et la démocratie. Le Réseau " Sortir du nucléaire " appelle les citoyens à participer en nombre à la manifestation nationale du 17 janvier 2004 à Paris (départ 14h place de la République). Dossier réalisé par Stéphane Lhomme, 06.64.10.03.33
Annexe 1 - Un quart du parc nucléaire est actuellement
dans l'illégalité !
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- Centrale nucléaire de Gravelines (Nord), 6 réacteurs : arrêté préfectoral arrivé à échéance " en 2000 " (documents Autorité de sûreté nucléaire). Pas de nouvelles autorisations. Fonctionnement illégal depuis au moins 3 ans et actuellement en cours. Une procédure civile " en référé " va être intentée par l'association Tchernoblaye. - Complicité établie de l'Autorité de sûreté nucléaire (DRIRE du Nord) (Voir annexe 3) - Centrale nucléaire du Blayais (Gironde), 4 réacteurs : arrêté préfectoral arrivé à échéance le 31 mars 2003. Fonctionnement illégal pendant 5 mois et 26 jours jusqu'au 26 septembre 2003. Mais les nouvelles autorisations sont incomplètes et donc illégales : Tchernoblaye a déposé un " référé suspension " auprès du Conseil d'État pour faire annuler ces autorisations. En effet, manquent les études d'impact concernant le plancton et la crevette blanche. L'arrêté interministériel le reconnaît lui-même (voir ici : www.legifrance.gouv.fr/WAspad/ UnTexteDeJorf?numjo=INDI0301878A ): " Art. 29, V. - Les conclusions de l'étude sur la mortalité du phytoplancton, du zooplancton et de la crevette blanche transitant dans les circuits de refroidissement sont rendues avant le 31 décembre 2006 ".. Or l'article L.122-1 du Code de l'Environnement (plus son décret d'application du 12 octobre 1977, plus la jurisprudence relative à l'insuffisance des études d'impact écologiques) exige que toutes les études d'impact soient produites. - Complicité établie de l'Autorité de sûreté nucléaire (DRIRE Aquitaine) (Voir annexe 3) - Centrale nucléaire de Cruas (Ardèche), 4 réacteurs : arrêtés préfectoraux arrivés à échéance le 31 décembre 1998. Pas de nouvelles autorisations. Fonctionnement illégal actuellement en cours. A noter : les arrêtés préfectoraux du 16 janvier 1981 (Prélèvements et rejets partiels dans le Rhône) et du 29 mars 1982 (rejets dans le Rhône) arrivant respectivement à expiration le 31 décembre 1997 et le 31 décembre 1996, ils ont été prorogés jusqu'au 31 décembre 1998 par arrêté du 23 décembre 1996 publié au JO du 28 mai 1997: www.legifrance.gouv.fr/WAspad/ UnTexteDeJorf?numjo=INDF9700158A ) Cet arrêté - pris par le directeur de la sûreté des installations nucléaires André-Claude Lacoste, par délégation du ministre de l'industrie, de la poste et des télécommunication - est vraisemblablement illégal. (Dans un document daté du 3 mars 2003, que l'association Tchernoblaye s'est procuré, l'Autorité de sûreté nucléaire (DRIRE Aquitaine) explique : " Le décret du 4 mai 1995 ne permet pas au DGSNR [Directeur général de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, ndr] de prendre au un arrêté conservatoire valant prorogation des autorisations actuelles "). Peu importe : depuis le 1er janvier 1999 ; la centrale nucléaire de Cruas fonctionne en toute illégalité. Annexe 2 - Centrales nucléaires ayant fonctionné
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Des soupçons pèsent
aussi sur les centrales suivantes (des recherches sont en cours pour connaître
les dates auxquelles les arrêtés préfectoraux étaient
arrivés à échéance):
- CHINON (Indre-et-Loire) - Arrêté du 20 mai 2003 autorisant EDF à poursuivre les prélèvements d'eau et les rejets d'effluents liquides et gazeux du site nucléaire de Chinon, publié au Journal Officiel le 6 juillet 2003. - Arrêté interpréfectoral du 1er février 1982 modifié, autorisant les prises et rejets d'eau dans le domaine public fluvial. Date d'arrivée à échéance : recherche en cours, mais vraisemblablement très antérieure au 6 juillet 2003. - Demande d'autorisation de prélèvement et de rejet présentée le 15 janvier 1999 par Électricité de France - SAINT-LAURENT-DES-EAUX (Loir-et-Cher)
- FLAMANVILLE (Manche)
- PALUEL (Seine-Maritime)
- BELLEVILLE-SUR-LOIRE (Cher)
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Au lieu de proposer des sanctions, les contrôleurs du nucléaire se contentent de prendre acte de la situation illégale et de sa perpétuation année après année… - Fonctionnement illégal de la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère) Document attestant de la complicité de la préfecture de l'Isère. Dans un document daté du 15 février 1999, extrait de l'enquête publique concernant les rejets de la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère), le Président de la commission d'enquête écrit une phrase historique : " L'avis favorable est motivé par le fait que le site, qui ne bénéficie déjà plus d'autorisation de prélèvements en eau depuis le 31 décembre 1997, a besoin d'être autorisé tant en terme de prélèvements que de rejets pour pouvoir fonctionner". Document faxé sur demande au 06.64.10.03.33 C'est exactement comme si un inspecteur donnait automatiquement le permis de conduire à un candidat… sous prétexte que ce dernier conduirait déjà depuis trois ans sans permis! - Fonctionnement illégal de la centrale
nucléaire du Blayais (Gironde)
Annexe 4 - A : Même munie de ses
nouvelles autorisations, la centrale nucléaire de Belleville se
met gravement dans l'illégalité.
www.asn.gouv.fr/data/information/01Bellevillelmd.asp
Objet : Mise en demeure concernant le respect
des dispositions de l'arrêté d'autorisation de prélèvements
d'eau et de rejets d'effluents.
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2. Courrier EDF/Belleville D.5370
PTK/PCN/QS n°000785 du 12 novembre 2001.
Monsieur le Directeur,
Le Directeur de la Sûreté des Installations
Nucléaires, André-Claude Lacoste
Annexe 4-B: Mêmes munie de ses nouvelles
autorisations, la centrale nucléaire de St-Laurent se met gravement
dans l'illégalité
Par arrêté du 2 février 1999, EDF a été autorisée à poursuivre les prélèvements d'eau et les rejets liquides et gazeux pour l'exploitation du site nucléaire de St-Laurent-des-eaux (Loir-et-Cher). Or, le courrier ci dessous, provenant de l'Autorité de sûreté nucléaire, démontre que cette centrale nucléaire transgresse gravement les prescriptions de cet arrêté. L'Autorité de sûreté ne brandit même pas les menaces " de matamore " adressées à la centrale nucléaire de Belleville : elle propose carrément à la centrale de St-Laurent… de formuler une demande de modification de l'arrêté d'autorisation ! http://asn.gouv.fr/data/information/49_2003_med.pdf (suite)
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suite:
Paris, le 21 novembre 2003 DIRECTION GENERALE DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION Monsieur le Directeur du Centre Nucléaire de Production d'Électricité de St-Laurent-des-Eaux BP 42, 41220 ST-LAURENT-NOUAN MISE EN DEMEURE concernant le respect des dispositions
définies dans l'arrêté autorisant EDF à poursuivre
les prélèvements d'eau et les rejets liquides et gazeux pour
l'exploitation du site nucléaire de St- Laurent-des-Eaux
Monsieur le directeur,
J'observe que vos propres analyses confirment
ces écarts. Vous m'avez également
déclaré le 19 septembre 2003, par télécopie
n°13368, un dépassement des limites relatives aux matières
en suspension les 8 juillet et 12 août 2003. Dans ces conditions,
je vous mets en demeure de respecter, sous deux mois, les valeurs limites
applicables aux rejets liquides notamment pour les paramètres sodium,
sulfates, phosphore total, chlorures et matières en suspension fixées
à l'article 32 de l'arrêté susmentionné, ou
de formuler, dans ce délai, une demande de modification de l'arrêté
d'autorisation dûment argumentée, notamment en ce qui concerne
son impact sur l'environnement.
Le directeur général de la sûreté
nucléaire et de la radioprotection, André-Claude LACOSTE
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Annexe 5: Sanctions contre
EDF et contre l'autorité de sûreté nucléaire
La DRIRE "Nord-Pas-de-Calais" explique elle-même… ce qu'elle aurait dû faire pour sanctionner la centrale nucléaire de Gravelines! Les autres DRIRE concernées, ainsi que l'Autorité de sûreté nucléaire auraient aussi du prendre de telles mesures. DRIRE Nord - Pas-de-Calais – IRE 2003
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-- des sanctions administratives : il propose au
préfet de mettre en demeure l'exploitant de respecter les prescriptions
imposées, puis, si l'exploitant n'obtempère pas, le préfet
peut suspendre l'exploitation ou obliger l'exploitant à consigner
une somme qui répond des travaux nécessités par la
mise en conformité des installations. À noter qu'en cas de
suspension, l'industriel est tenu d'assurer à son personnel le paiement
de sa rémunération (art. L.514-3 du code de l'environnement).
Le Réseau " Sortir du nucléaire " exige des autorités qu'elles mettent immédiatement en applications ces sanctions à l'encontre d'EDF. Actions judiciaires contre l'Autorité de sûreté nucléaire : ATTENTION : Comme prévu dans ses statuts, l'association Tchernoblaye étudie la possibilité de faire sanctionner par la justice les diverses autorités qui se sont montrées complices du fonctionnement illégal d'installations nucléaires. M Lacoste, directeur de l'Autorité de sûreté nucléaire, est directement concerné. début p.20
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L'arrêté ministériel
du 24.07.03, publié au JO le 9.08.03, institue le “secret défense”
sur les informations qui relèvent du nucléaire civil.
Dans le même temps, le gouvernement prétend relancer une loi sur la “transparence et les CLI”. Nous nous demandons quel est le sens de notre participation à des CLI ou CLIS menacées par le “ secret défense ” et ne pouvant plus analyser de dossiers ni diffuser des informations, pourtant du domaine civil. Si cet arrêté est mis en application, les CLI et CLIS n'ont plus de raison d'être et ne pourront plus continuer à travailler. En conséquence, notre participation aux CLI et CLIS, en temps que représentants des associations de défense de l'environnement se trouve remise en cause. En conclusion, nous, associations membres de CLI ou CLIS, estimons que notre participation y est incompatible avec l'existence d'un tel arrêté, nous demandons donc son abrogation. |
Ont approuvé ce texte:
Les associations: Agir pour l'environnement et le développent durable, CRIIRAD, Fare-Sud, Collectif contre les rejets radioactifs de la rade de Toulon, Acirad Centre, Amis de la Terre 59 et 84, ACRO, Stop Nogent, GSIEN, Forum Plutonium, Comité de défense pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Frapna Ardèche et Ain, Stop.Mélox, Adéco, Cédra 52, CDR 55, Association des élus Meusiens et Ht-Marnais, SPN Gard. Membres des CLI ou CLIS de : Tricastin, Romans, Cruas, Saclay, Cadarache, Toulon, Gravelines, CSPI La Hague, Centre Stockage Manche, Paluel-Penly, Cherbourg, Nogent, Marcoule, Fessenheim, Bure, Solérieux, Bugey. fin p.20
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