Au lendemain d'un accord politique de cohabitation à Kiev, l'association humanitaire alsacienne «Les Enfants de Tchernobyl» a accueilli ce 5 août 2006 le 2281ème Ukrainien invité en France Le Parlement ukrainien a entériné
vendredi 4 août la nomination d'un nouveau gouvernement et de son
chef pro-russe Viktor Ianoukovitch, revenu moins de deux ans après
la Révolution orange et qui s'est a priori engagé à
maintenir la politique pro-occidentale du pays. La nomination a été
suivie par celle de son cabinet, formé par le camp pro-russe et
celui du président pro-occidental Viktor Iouchtenko. Cette nomination
fait suite à quatre mois de crise politique qui ont suivi les législatives
de fin mars.
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Le 26 avril 1986, à 01h24, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire Lénine de Tchernobyl explose. L'explosion est 90 fois supérieure à la bombe d'Hiroshima et libère 7000 fois plus de particules radioactives dans l'atmosphère que la bombe lancée sur le Japon en 1945. Deux décennies plus tard, les habitants du nord de l'Ukraine sont contraints de vivre dans un environnement radioactif et parce que leur alimentation est contaminée, les radioéléments (et tout particulièrement le césium 137) s'accumulent, jour après jour, dans l'organisme des enfants. Les principaux responsables sont le lait, les fromages, les produits de la cueillette (baies, champignons...), de la chasse et de la pêche. L'irradiation permanente de leurs cellules, en particulier celles du cœur, de la thyroïde et du cerveau, provoque d'innombrables lésions qui sont à l'origine de pathologies très graves, liées notamment à l'atteinte des défenses immunitaires et des organes vitaux. Les examens et travaux du professeur Youri Bandajevsky ont démontré une corrélation entre le taux de césium 137 accumulé dans l'organisme des enfants et les anomalies révélées par leurs électrocardiogrammes. Le césium 137 n'existe pas à l'état naturel. Celui que l'on met en évidence ne peut provenir que des activités humaines: installations nucléaires, essais atmosphériques, pollutions et catastrophes nucléaires. Une valeur normale synonyme de non-contamination serait de 0 Bq/kg de césium 137. Les résultats obtenus sont dramatiques: 20 ans après l'explosion du réacteur, les 462 villageois ukrainiens mesurés, petits et grands, sans aucune exception, sont tous contaminés par du césium radioactif! Une alimentation «propre» durant quelques semaines permet à ces enfants d'éliminer plus rapidement le césium radioactif contenu dans leurs organismes et donc de réduire les risques sanitaires. Pour cette raison, l'association française «Les Enfants de Tchernobyl», comme d'autres associations occidentales (en Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Irlande, mais aussi au Canada et aux Etats Unis), invite chaque année des enfants qui continuent d'habiter sur des territoires contaminés par les retombées radioactives de Tchernobyl à séjourner en été dans notre pays. L'association humanitaire lance un appel aux dons pour financer ses nombreux projets d'aide aux populations d'Ukraine, du Bélarus et de Russie qui continuent de vivre sur les territoires contaminés par la radioactivité de Tchernobyl. p.21
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