Au cours de l'année 2008-2009, conformément au rôle que lui a confié la loi, la Commission a évalué les études et recherches (E&R) sur la gestion durable de l'ensemble des déchets radioactifs, les modalités de leur entreposage et de leur éventuel stockage, et les possibilités de mise en oeuvre d'une stratégie industrielle de séparation–transmutation permettant le multirecyclage des actinides. Le stockage en couche géologique
profonde
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- Le détail des éléments qui conduisent au choix de la Zira où pourrait être implanté le futur centre de stockage souterrain. La Commission note que l'Andra lui a présenté une synthèse des acquis récents. Toutefois, elle souhaite que lui soient fournies les données de base récemment acquises en géologie et géophysique, qui doivent jouer un rôle primordial dans la sélection de la Zira. La Commission regrette que les études socio-économiques restent encore embryonnaires et que l'on ne dispose toujours pas du coût réel d'un stockage et de son impact sur l'économie locale. Les déchets de faible activité
mais à vie longue
La gestion des autres déchets radioactifs
La séparation - transmutation des
éléments radioactifs à vie longue
*Voir site du Réseau Sortir du nucléaire! p.26
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Compte tenu du calendrier très tendu fixé par la loi, et du contexte international en rapide évolution, les E&R doivent dès maintenant se concentrer: * sur le projet Astrid; * sur la séparation de l'américium; * sur le concept de transmutation en CCAM. La Commission considère que tout retard dans l'affectation des moyens humains et financiers nécessaires au programme Astrid compromettrait l'évaluation de 2012 et la disponibilité du prototype en 2020, toutes deux prévues par la loi du 28 juin 2006. Les recherches menées dans d'autres secteurs que les réacteurs à neutrons rapides innovants refroidis au sodium ne doivent pas conduire à disperser les moyens. Enfin, la Commission attend une évaluation quantitative de l'impact de la séparation transmutation sur le stockage géologique profond qui pourrait être important. Les E&R sur ce sujet sont loin d'être à la hauteur de cette attente ; elles doivent être approfondies. Au plan international Concernant les nouvelles filières pour la transmutation et les E&R associées en séparation transmutation, la France a aujourd'hui une position de premier plan. Cependant, dans un contexte international orienté vers des filières de 4ème génération reposant sur des réacteurs à neutrons rapides, avec notamment plusieurs projets de prototypes à échéances rapprochées, la France doit clairement définir ses priorités et mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour ne pas perdre son rang. Annexe 8
Un premier éclairage est donné ci-dessous sous forme de six points marquants de l'analyse; il repose sur les données actuellement disponibles et ne préjuge donc pas des conclusions des prochains rapports de la Commission dès lors qu'elle disposera des résultats des études approfondies qui seront conduites prochainement par l'Andra. i. La Commission estime que cette note, qui repose sur une base bibliographique rassemblée par le BRGM, ne présente à ce stade qu'une analyse préliminaire. La démarche retenue permet d'utiliser au mieux les données peu abondantes qui sont disponibles. ii. Pour chacun des sites, l'information repose sur le contexte régional, faute d'informations locales. Cependant, les roches argileuses sont constituées de plusieurs familles de minéraux en proportions variables; elles ont connu des genèses, puis des évolutions ultérieures vraisemblablement différentes d'un site à l'autre. Les propriétés physicochimiques (perméabilité, porosité, coefficients de diffusion des solutés,...) qui en résultent sont inconnues à ce stade de l'étude. La qualification d'un site nécessitera un ensemble d'études géologiques, sédimentologiques, géophysiques, hydrogéologiques, géomécaniques et géochimiques approfondies, qui devront être menées ultérieurement. (suite)
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On ne peut donc être certain qu'un site sélectionné sur la base des données actuellement disponibles présentera les qualités nécessaires pour y réaliser un stockage de déchets FAVL dans des conditions sûres. iii. Dans son rapport n°2 de juin 2008, la Commission avait mentionné que les déchets radifères pouvaient être placés dans un stockage sous couverture remaniée (SCR) ou dans un stockage sous couverture intacte (SCI), alors que les graphites nécessitaient un SCI pour isoler de la biosphère le radionucléide 36Cl, de période 300.000 ans, labile et très mobile dans l'environnement. Par ailleurs, aucune étude n'a été présentée pour le stockage de déchets FAVL autres que les graphites et les radifères. La Commission sera attentive à examiner les études qui seraient à mener au cas où d'autres types de déchets seraient aussi envisagés pour un stockage de déchets FAVL. iv. Les sites considérés pour un SCR (utilisables seulement pour des déchets radifères) paraissent, à ce niveau de connaissances, convenables du point de vue des critères de superficie disponible et de l'accès à une couche d'argile affleurante ou sous couverture peu épaisse. Toutefois, dans ce dernier cas, pour les sites candidats, la couverture est souvent constituée d'alluvions quaternaires renfermant une nappe d'eau souterraine libre. Les caractéristiques hydrauliques de la surface du sol sont critiques pour un SCR. Un choix de site pour un SCR devra donc tenir compte de la présence de zones potentiellement inondables ou proches d'aquifères. En ce qui concerne les SCI, dans son rapport n° 2, la CNE avait formulé deux remarques: * «Les valeurs de perméabilité utilisées pour les calculs génériques effectués par l'Andra ne seront sans doute pas banalement satisfaites par une formation argileuse de surface...»; * «Au vu des études génériques présentées par l'Andra, il paraît souhaitable que, dans le cas de la recherche de sites pour le stockage des graphites, l'attention se porte sur des sites permettant de placer le stockage dans une couche d'argile de l'ordre de 100 mètres d'épaisseur sous une couverture rocheuse permettant d'assurer que l'érosion ne puisse attaquer l'argile et réduire le confinement du chlore lorsque celui-ci migrera, ce qui fixe la profondeur minimale du stockage à une centaine de mètres environ». v. Aucune information nouvelle de la part de l'Andra n'est venue infirmer cette analyse. La Commission à ce stade de l'étude, note que le dossier établi par l'Andra ne contient aucune valeur numérique des coefficients de perméabilité, porosité, diffusion dont la connaissance est indispensable pour formuler des prévisions sûres. Ces données ne pourront être acquises que par des études complémentaires nécessitant en particulier des forages. La Commission constate que tous les sites potentiels de SCI pris en considération par l'Andra disposent d'une couche d'argile d'épaisseur hectométrique; en revanche, tous ces sites ne présentent pas une couverture de roche dure, protectrice du stockage sur le long terme. vi. Au cours de la réunion du 8 décembre 2008 du groupe de travail du PNGMDR, l'Andra a présenté des documents qui indiquent que certains graphites contiennent des teneurs significatives en actinides mineurs (activité alpha estimée à 100 TBq). Leur très longue durée de vie pourrait imposer des contraintes supplémentaires de qualité pour le site choisi, en raison de la mobilité de ces éléments en milieu oxydant. L'Andra n'a pas présenté à la Commission les conséquences éventuelles de cette nouvelle donnée pour la conception d'un stockage de graphites, notamment du point de vue de son comportement à très long terme (plusieurs centaines de milliers d'années). - En conclusion La décision de choisir les sites qui feront l'objet d'une étude approfondie est prévue prochainement et la reconnaissance des caractéristiques essentielles de la roche ne viendra qu'ensuite. Après cette reconnaissance la qualité des sites envisagés pourra être évaluée. De ce fait, malgré la qualité du travail effectué jusqu'à présent par l'Andra, il subsiste un risque qu'aucun des sites choisis ne s'avère avoir les propriétés requises. p.27
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Compte tenu de l'isolement et du confinement recherchés pour les radionucléides émetteurs à vie longue contenus dans les déchets, le 36Cl étant pris comme dimensionnant, l'Andra a choisi un stockage SCI pour les déchets graphites. Les installations de stockage seraient implantées dans une couche argileuse d'épaisseur hectométrique protégée de l'érosion par une couverture de roche dure également hectométrique. Les options SCR et SCI restent ouvertes pour les déchets radifères. L'option de référence est un seul stockage (graphites et radifères) sur un seul site, l'alternative étant deux stockages séparés. Une autre option est deux stockages sur deux sites. Les réflexions de l'Andra sur l'architecture, la construction des alvéoles de stockage et la manutention des colis sont préliminaires. La superficie pour stocker radifères et graphites serait de l'ordre de 1 à 1,5 km2 selon une disposition des alvéoles en étoile ou en lignes parallèles. Les colis pour les graphites semblent définis, ce seraient des cubes de 10 m3 (20-25 tonnes). Les colis pour les radifères en stockage SCI sont encore à l'étude (de 2,5 à 10 m3). Ils seraient mis en place par télé-opération et l'ingénierie de manutention est à l'étude. * Connaissance des déchets
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Le problème de la gestion du graphite irradié est mondial (250.000 tonnes en entreposage dans le monde), d'autant plus qu'on envisage de futurs réacteurs utilisant aussi du graphite (réacteurs HTR, modérés et refroidis avec un gaz). Le programme européen «Carbowaste» (avril 2008-avril 2010), est essentiellement tourné vers le recyclage du graphite et surtout vers la récupération du carbone du combustible Triso avec récupération des radionucléides comme 14C (le plus abondant) et 36Cl. Deux sous-programmes, consacrés aux études de caractérisation et du comportement en stockage, reprennent en gros les problématiques étudiées en France (caractérisations structurales). * Sur l'inventaire des déchets
«graphites»
p.28
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* Sur les déchets bitumes L'Andra étudie la possibilité de déposer dans le stockage FAVL environ 40.000 fûts d'enrobés de boues, bitumées avant 1995 dans la Stel (Station de traitement des effluents liquides) de Marcoule. A cette époque, l'assurance-qualité de l'enrobage n'était pas assurée. Il s'agit de 6.000 colis en conteneurs inox (contenant chacun un fût de bitume repris des tranchées) entreposés dans l'EIP (Entreposage Intermédiaire Polyvalent) de Marcoule et de 34.000 fûts entreposés dans des casemates de la zone sud de Marcoule, et dont la reprise est en cours. Ces colis sont les moins actifs des 60.000 fûts de bitumes historiques de Marcoule dont 6.000 fûts ont été repris (voir ci-dessus) et 54.000 sont à reprendre selon un programme prévu pour une durée allant jusqu'en 2035. Selon le colisage de stockage utilisé, le volume total des colis de bitumes qui pourraient aller en stockage avec les graphites varie de 30 et 50.000 m3. Par exemple, le dernier chiffre correspond à mettre 5 colis inox dans un conteneur CBFK en béton; il peut être inférieur en optimisant mieux le colis de stockage (colis de type MAVL avec des fûts sans reconditionnement). Ce n'est qu'après 2010 que les caractéristiques chimiques et radiologiques de tous les colis primaires et colis de stockage seront connues ; alors l'Andra décidera, ou non, de les inclure dans le Mid du stockage FAVL en proposant un concept de stockage (dépôt proche des radifères ou proche des graphites). Pour l'instant, les activités bêta/gamma et alpha sont respectivement estimées à 4.600 TBq et 125 TBq à 300 ans avec une forte variabilité entre fûts. L'Andra a examiné les radionucléides et les activités supplémentaires que le dépôt des colis bitumes apporterait à l'inventaire des déchets radifères et «graphites». Pour le long terme, l'activité alpha serait doublée, il y a autant de 238U, de 239Pu et de 241Am dans les bitumes que dans les graphites mais 10 fois plus de 235U. L'activité en 129I des bitumes est 1.000 fois celle des graphites mais reste très faible (0,1 TBq). Modèle d'inventaire préliminaire
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Réf. Données de l'Andra (auditions des 16 janvier et 9 octobre 2008), GT PNGMDR (mai et décembre 2008)
* Les principaux radionucléides formés
dans le graphite et encore présents après 20 ans de refroidissement
sont : T (tritium), 60Co, 36Cl, 14C, 63Ni
55Fe et 137Cs. Leurs teneurs dépendent des impuretés
qu'il contenait. Les voies de formation sont : 6Li (neutron
ou n,alpha)T, 59Co(n,gamma)60Co, 35Cl(n,gamma)36Cl,
13C(n,gamma)14C
et 14N(n, p)14C,
62Ni(n,gamma)63Ni,
54Fe(n,gamma)55Fe.
La nuance de graphite utilisée dans les UNGG contenait en ppm Li:
0,09, Co: 0,2, Cl: 2 à 12, N: jusqu'à 50 ppm sorbés
en surface. La teneur isotopique du graphite en 13C est de 1,10%.
Le 137Cs provient de la contamination de chemises. En fait,
sont aussi présents d'autres produits de fission (d'activité
10 fois moindre que 137Cs), et des émetteurs alpha (estimés
par l'Andra à 100 TBq). Il s'agit surtout de 239Pu et
241Am,
donnant respectivement 235U et 237Np par décroissance.
La contamination provient d'accidents survenus sur un réacteur de
Saint Laurent.
Note 1 - Dossiers de connaissance des colis Pour les déchets radifères il n'y a pas de seuil d'activité de déclaration et seuls les radionucléides de période supérieure à 6 mois sont déclarés. Pour les graphites les seuils de déclaration sont de 0,01 Bq/g pour 36Cl, 10 Bq/g pour 14C et de 10 Bq/g pour le tritium. p.29
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C. RECHERCHE DE SITES DE STOCKAGE FAVL
Dans une seconde étape, l'Andra a évalué l'intérêt géologique des diverses formations en tenant compte de l'épaisseur et de la profondeur de la formation, de son homogénéité, de la présence de failles et de fractures, de la sismicité, du comportement mécanique des roches et de l'éventuelle présence de ressources minérales ou énergétiques. A l'issue de cette sélection, l'Andra a retenu sept formations géologiques largement réparties sur le territoire national (Est, Nord-Ouest, Centre, et Sud-Ouest) et a adressé en juin 2008 un appel à candidatures aux communes des 184 cantons concernés. Le 1er décembre 2008, l'Andra a donné à la Commission des informations sur l'évaluation de la géologie des communes qui avaient répondu à l'appel à candidature lancée en juin 2008. L'Andra a reçu une trentaine de candidatures. Son analyse l'a conduite à retenir comme très intéressantes sept communes pour un stockage sous couverture intacte (SCI) et trois communes pour un stockage sous couverture remaniée (SCR). Six communes ont été considérées comme intéressantes pour un SCI et neuf pour un SCR. Les autres communes candidates ont été considérées comme moins intéressantes soit en raison de critères géologiques à la limite de ceux fixés, soit en raison de données géologiques locales trop peu nombreuses. La Commission considère que l'Andra a utilisé au mieux les données peu abondantes actuellement disponibles. La Commission note que les sites considérés comme très intéressants pour un SCR (utilisables pour des déchets radifères) paraissent convenables du point de vue des critères de superficie disponible et de l'accès à une couche d'argile affleurante ou sous couverture peu épaisse. Toutefois, dans ce dernier cas, pour les sites candidats, la couverture est souvent constituée d'alluvions quaternaires renfermant une nappe d'eau souterraine libre. Or les caractéristiques hydrauliques de la surface du sol sont critiques pour un SCR. Un choix de site pour un SCR devra donc tenir compte de la présence de zones potentiellement inondables ou proches d'aquifères. La Commission constate que tous les sites considérés par l'Andra comme très intéressants pour un SCI disposent d'une couche d'argile d'épaisseur hectométrique mais que tous ne présentent pas une couverture de roche dure protectrice du stockage sur le long terme, recommandée dans le rapport n°2 remis par la Commission en juin 2008. Pour de tels sites, la démonstration de la résistance à l'érosion pendant plusieurs centaines de milliers d'années, nécessaire en raison de la présence de 36Cl dans les graphites, sera plus difficile à faire. (suite)
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La Commission souligne que pour chaque site, l'information repose sur le seul contexte régional. Or la qualification d'un site nécessite des informations locales sur la qualité des roches. La Commission souligne en particulier que les valeurs de perméabilité utilisées pour les calculs génériques effectués par l'Andra ne seront sans doute pas banalement satisfaites par une formation argileuse de surface ou peu profonde. Avec des perméabilités plus élevées que celles envisagées par l'Andra, les mécanismes de convection entreraient en concurrence avec les mécanismes de diffusion, et augmenteraient sensiblement la vitesse de transport des ions chlorure ou d'autres espèces en solution. Par ailleurs la diffusion est sous le contrôle de la composition de l'argile. On ne peut donc être certain qu'un site sélectionné sur la base des données actuellement disponibles présentera les qualités nécessaires pour y réaliser un stockage de déchets FAVL dans des conditions sûres. Les données nécessaires pour pleinement caractériser un site ne pourront être obtenues que par un ensemble d'études géologiques, sédimentologiques, géophysiques, hydrogéologiques, géomécaniques et géochimiques approfondies, qui devront être menées ultérieurement. * Programme de reconnaissance des sites qui auront été sélectionnés Dès son rapport n°1 de juin 2007, la Commission avait souligné qu'elle considérait que le dossier de l'Andra qui servira de support à un débat public sur le projet de stockage de déchets FAVL devrait être d'une qualité comparable à celle du dossier que l'Andra a présenté en 2005 sur l'argile du Callovo-Oxfordien. Compte tenu du peu de données locales sur chaque site, le programme de reconnaissance aura pour objectifs prioritaires d'évaluer les volumes disponibles de la formation hôte envisagée, ses principales propriétés de confinement et de comportement mécanique, et la charge des niveaux aquifères éventuels encadrant la couche d'argile. L'Andra bénéficie d'un large retour d'expérience en raison des reconnaissances menées de 1994 à 2008 dans l'Est, le Gard et la Vienne. Celles-ci ont permis d'établir les meilleures caractéristiques des forages qui devront être réalisés et ont montré notamment la nécessité de programmer des forages et carottages séparés pour l'hydrogéologie d'une part et pour la géologie et la géomécanique d'autre part, afin d'éviter une contamination des échantillons collectés. La phase de prospection est prévue pour les années 2009-2010. Elle comprendra pour chaque site sélectionné des études de cartographie et d'hydrologie de surface, des campagnes de géophysique, des forages et un suivi piézométrique sur chacun des secteurs. Elle permettra fin 2010 de proposer de retenir un ou plusieurs sites pour le stockage de déchets FAVL. Une seconde phase de caractérisation détaillée du ou des site(s) retenu(s) pour le stockage est prévu pendant les années 2011-2012. Elle aura pour objectifs de contribuer aux études relevant de la conception du stockage et aux analyses sous-tendant les évaluations de sûreté qui seront présentées dans la Demande d'autorisation de création d'un stockage en 2013. * Besoins de R&D Le principal problème scientifique et technique pour mettre en oeuvre un stockage de déchets FAVL est de démontrer que le site et le concept de stockage choisis permettront d'isoler les colis de déchets des activités humaines et des phénomènes naturels, puis de confiner la radioactivité sur des temps très longs. Le principal problème socio-économique est de conduire une démarche d'information et de concertation pour le choix du site dans un premier temps, puis de bâtir le projet de territoire autour du site sélectionné ensuite. Pour affronter ces problèmes scientifiques, techniques et socio-économiques, l'Andra a lancé des programmes d'E&R et a commencé les actions de communication sur le terrain. Un point important qui n'est pas tranché est la place du débat public national en 2011, lorsque les investigations de terrain auront eu lieu sur les communes sélectionnées: aura-t-il lieu avant ou après le choix du site? Les E&R portent sur la caractérisation des déchets et l'inventaire, le concept de stockage, l'évaluation préliminaire des performances au regard de situations d'évolution. p.30
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Le PNGMDR distingue, hormis les déchets de très courte vie gérés par décroissance naturelle, cinq catégories de déchets: - déchets de faible et moyenne activités à vie courte (FMAVC), stockés au centre de la Manche et à Soulaines, dans l'Aube; - déchets de très faible activité (TFA), stockés à Morvilliers, dans l'Aube; - déchets de faible activité à vie longue (FAVL), dont les radifères et les graphites pour lesquels un site est recherché par l'Andra; - déchets de moyenne activité à vie longue (MAVL); - déchets de haute activité à vie longue (HAVL) destinés au stockage profond. Ces catégories sont identifiées par leur activité et leur durée de vie. Toutefois ces deux propriétés ne suffisent pas à déterminer de façon univoque la catégorie et donc le mode de stockage des déchets. Le PNGMDR rappelle que le mode de stockage doit être adapté à la nocivité des déchets qu'on y dépose. La loi de 2006 et le PNGMDR définissent en termes généraux les déchets qui doivent aller au stockage profond. L'inventaire qui serait stocké dépend de la distinction faite par les producteurs entre matières valorisables et déchets ; il dépend également des scénarios retenus pour l'exploitation du parc nucléaire français et pour le retraitement des assemblages de combustibles usés. La Commission a décrit dans son rapport n°2 (p. 10) l'état d'élaboration du Mid en juin 2008. Le Mid pour la préparation de la DAC doit être établi avant la fin de 2009. La loi et le PNGMDR désignent de façon générique les déchets qui doivent aller au stockage profond. L'inventaire précis des déchets à inscrire au Mid résulte de scénarios de fonctionnement du parc électronucléaire et du retraitement des assemblages de combustibles usés, ainsi que des choix des producteurs quant à la déclaration de matières nucléaires en tant que déchets. (suite)
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Il s'agit d'un exercice commun entre l'Andra, EDF, Areva et le CEA conduit au sein du Copil (Comité de pilotage). Le Copil comprend, outre des représentants de ces organismes, des représentants de l'autorité publique. La situation du Mid est très évolutive. L'Andra a porté à la connaissance de la Commission les modifications survenues après cette date. Elles résultent de la prise en compte de nouveaux déchets (combustible de Superphénix, déchets technologiques d'exploitation, déchets de démantèlement, etc.), de l'évolution des conditionnements (nouveaux assemblages de combustible usé notamment UOX3 HTC2, MOX à 9,5% en plutonium, boues STE 2 qui ne seront pas bitumées, reprise de fûts historiques de bitumes, déchets technologiques, déchets historiques de structure des assemblages), et de nouveaux scénarios (SR: scénario de retraitement y.c adaptation de celui-ci au lancement des RNR; SD: scénario de dimensionnement qui prend en compte le retraitement et augmente l'inventaire de 50% pour l'allongement de la vie du parc actuel; S: scénario alternatif pour un arrêt du nucléaire en 2020). Le Mid de 2009 donnera une nouvelle nomenclature des colis de déchets «type» et leurs caractéristiques; il sera complété en 2010. Sous le nom de CU3 est rassemblé du combustible usé des réacteurs UNGG non retraité, de EL4, des réacteurs Célestins, de la propulsion navale et des réacteurs expérimentaux (Osiris). La question de ces combustibles CU3 reste encore mal définie; il faudra attendre la version du Mid de 2009 pour se prononcer sur la nécessité d'entreprendre d'éventuelles nouvelles E&R pour couvrir le comportement de tous les colis destinés au stockage profond. p.31a
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(Sept-Îles) La population s'est mobilisée une seconde fois hier à Sept-Îles en descendant dans la rue pour manifester contre les travaux d'exploration d'uranium réalisés par la compagnie Terra Venture au lac Kachiwiss, non loin de la ville, dans une atmosphère teintée par la campagne électorale municipale qui s'achève. En début de semaine, le regroupement Sept-Îles sans uranium s'était insurgé contre l'émission de nouveaux permis nécessaires à la reprise du projet de l'entreprise par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). Ces permis autorisent la construction du chemin d'accès vers le site d'exploration détenu par Terra Venture. Environ 150 personnes ont répondu à l'invitation du regroupement à aller marcher dans les rues, hier. «La poursuite des travaux au lac Kachiwiss confirme que le gouvernement n'entend pas freiner l'exploration et l'exploitation de l'uranium au Québec», a martelé le porte-parole du regroupement et aussi candidat à la mairie de Sept-Îles, Marc Fafard. Au ministère, on confirme que des permis fonciers et forestiers ont été émis à Terra Venture le 30 septembre. «Ce sont des permis accessoires, c'est-à-dire qu'ils permettent à l'entreprise, qui détient déjà un claim minier, de faire avancer son projet», a expliqué le porte-parole Éric Santerre. La nouvelle a rapidement trouvé écho chez la trentaine de médecins qui avaient déjà signifié leur intention de quitter la région si le projet de Terra Venture se poursuivait. |
«Cette annonce suscite de la colère et de l'incompréhension au sein de notre groupe», a exprimé le Dr Bruno Imbeault, qui croit que plusieurs médecins considèrent déjà sérieusement leur départ de Sept-Îles. «Quand le processus sera enclenché, c'est certain qu'on ne changera pas d'idée», affirme-t-il. Le regroupement craint que l'exploitation d'une mine d'uranium puisse avoir des conséquences graves sur l'environnement et la santé des citoyens. Manigance politique
p.31b
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