Selon EDF, classé au niveau 2 de l'échelle INES par l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire), la cause de l'incident serait due à l'afflux massif de débris végétaux charriés par le Rhône et causant l'obturation de la prise d'eau qui alimente le système de refroidissement du réacteur nucléaire n°4. Ce matin, à 6h30, soit un peu plus de 7 heures après l'arrêt du réacteur, EDF a levé, avec l'accord de l'ASN, son plan d'urgence. Ce type de problème n'est pas exceptionnel, y compris pour la centrale de Cruas, où un tel événement avait déjà eu lieu en 2003 avec la mise à l'arrêt ponctuel de deux réacteurs. A noter que durant ce laps de temps, les réacteurs doivent continuer à être refroidis pour évacuer la chaleur du circuit primaire, et maintenir ce dernier à basse température. En effet, après l'arrêt de la réaction en chaîne atomique, le cœur du réacteur continue à produire de la chaleur, appelée puissance résiduelle. Il est nécessaire d'évacuer cette puissance, qui autrement pourrait suffire à endommager, voire à faire fondre, le combustible, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer. 3 décembre 2009 Note d'information IRSN Principe de refroidissement d'un réacteur nucléaire Le refroidissement de la centrale doit être assuré dans toutes les situations de fonctionnement. Pour assurer cette mission, il utilise une source froide: l'eau de mer ou l'eau de rivière selon l'implantation géographique de la centrale. Il est composé de deux installations indépendantes: - le refroidissement des systèmes importants pour la sûreté, également appelé source froide de sûreté. Un système d'échangeurs assure le refroidissement d'un circuit intermédiaire (RRI) qui a lui-même pour fonction de refroidir les éléments et systèmes implantés dans l'îlot nucléaire, notamment les systèmes de sauvegarde: injection de sécurité (RIS) et aspersion dans l'enceinte (EAS) (à noter une exception: le site de Fessenheim avec un refroidissement conçu sans circuit intermédiaire). (suite)
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Il est conçu en circuit ouvert sur la mer ou la rivière (à une exception près, le site de Civaux qui comporte une source froide de sûreté en circuit fermé avec des aéroréfrigérants spécifiques). L'eau est directement prélevée au niveau d'une prise d'eau (canal d'amenée, galeries d'amenée). Après filtration, elle est acheminée par des pompes jusqu'aux échangeurs qui refroidissent le circuit RRI, puis elle est évacuée par des installations de décharge (bassin, conduites). Cette conception, avec un circuit de refroidissement intermédiaire entre les fluides radioactifs et l'eau rejetée à l'extérieur de la centrale, répond au concept de défense en profondeur appliqué au confinement des produits radioactifs. - le refroidissement de la partie conventionnelle, également appelé source froide conventionnelle. Il a pour rôle de condenser la vapeur d'échappement de la turbine à l'aide d'un condenseur composé de milliers de tubes dans lesquels circule de l'eau froide. Suivant l'emplacement des sites nucléaires, il s'agit: - d'un circuit fermé (cas de Cruas). L'eau du circuit secondaire s'échauffe au niveau du condenseur, puis est refroidie par courant d'air dans une tour de refroidissement, appelée aéroréfrigérant. Une partie de l'eau s'évapore dans l'atmosphère (panache de vapeur d'eau); l'autre partie, refroidie, retourne au condenseur; ou - d'un circuit ouvert (cas des centrales en bord de mer notamment). L'eau est directement prélevée dans la rivière ou la mer, traverse le condenseur pour ensuite retourner dans la rivière ou la mer (par un chenal ou des conduites). Question de JP Lacote membre de la CLIS Et à Fessenheim, comment cela se passerait? Je remarque, c'est l'IRSN qui le dit, que le refroidissement est très important (voir ci-dessus la note IRSN): Comment aurait-on fait, si le cas de figure de Cruas s'était déroulé à Fessenheim? ET QUE S'EST-IL PASSE?
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Paris, le 06 Janvier 2010 L'ASN a réalisé une inspection à la suite de l'incident survenu le 27 décembre 2009 à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) Le 27 décembre, à 05h55, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée par EDF du déclenchement du plan d'urgence interne sur le site de Fessenheim (Haut-Rhin). L'ASN a immédiatement mis en place son organisation nationale d'urgence. Des débris végétaux ont entraîné une réduction partielle des débits dans les circuits de refroidissement «SEB» (les circuits «SEB» refroidissent certains circuits importants pour la sûreté et circuits auxiliaires en utilisant de l'eau pompée dans le grand canal d'Alsace.). Mais le débit est resté suffisant pour assurer le refroidissement des équipements concernés et la sûreté de l'installation. Au moment de cet événement, le réacteur n°1 était à l'arrêt dans le cadre de sa visite décennale. Le réacteur n°2 était en phase de redémarrage après un arrêt de quelques jours. Depuis la levée de son dispositif d'urgence le 27 décembre en début de soirée, l'ASN est restée en contact avec EDF afin de déterminer les causes de l'incident et de s'assurer de la mise en œuvre par l'exploitant des mesures nécessaires à un retour à la normale. La situation de l'installation est aujourd'hui la suivante: - la baisse de la pression et de la température dans le circuit primaire du réacteur n°2 a permis de mettre le réacteur dans un état sûr et de retrouver des dispositions de conduite habituelles; - sur le réacteur n°2, les échangeurs encrassés ont été nettoyés, le débit d'eau normal a été retrouvé et un contrôle de l'ensemble des circuits susceptibles d'être affectés par les débris végétaux a été réalisé; - le filtre mal positionné (CLIS de février: un afflux de feuilles a fait sauter le filtre et le circuit a été engorgé) sur le circuit SEB a été isolé; il est en cours d'expertise afin de déterminer précisément l'origine de l'incident et de procéder à sa réparation; - un contrôle des échangeurs du réacteur n°1 est en cours; - les deux réacteurs de la centrale sont à l'arrêt. Cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES. A aucun moment, la sûreté nucléaire de l'installation et la radioprotection des personnes n'ont été altérées. N/Réf.: Dép-Strasbourg-N°OK.OK.2009.1935
Strasbourg, le 31 décembre 2009
Inspection n°INS-2009-EDFFSH-0027 du
29/12/2009
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Il ressort de cette inspection qu'aucune anomalie d'exploitation permettant d'expliquer cet événement n'a été constatée par les inspecteurs. Le site a engagé des actions afin d'expertiser le tambour filtrant mal positionné et le réparer et se prépare vers un retour en exploitation normale. Les inspecteurs ont néanmoins relevé un écart de traçabilité sur l'opération d'exploitation courante de remise en service de la pompe associée au tambour filtrant défaillant lors du redémarrage du réacteur n°2 le 27/12/2009. A. Demandes d'actions correctives Les inspecteurs ont constaté que la consigne de conduite F-CRF 4-TR2 n'a pas été remplie lors de la remise en service de la pompe 2 CRF 003 PO le samedi 26/12/2009. Demande n°A.1: Je vous demande de m'indiquer les raisons pour lesquelles cette consigne n'a pas été remplie et les dispositions que vous prenez pour garantir la traçabilité des opérations réalisées. B. Compléments d'information Les inspecteurs ont consulté le cahier de quart du bureau de consignation du service conduite. Ils ont noté que le 26/12/2009 à 21h le régime d'exploitation RX1439 (Levée partielle sur 2 SEB 06 et 08 VE – Isolement du 2 RRI 02 RF) avait été délivré sur le réacteur n°2. Demande n°B.1: Je vous demande de m'expliquer d'une part pour quelle raison ce régime a été établi et d'autre part de me transmette le document rempli associé à cette opération d'exploitation. Les inspecteurs ont constaté sur le cahier de quart (relève de quart du 26/12/2009 - cahier opérateur du réacteur n°2 - quart de l'après-midi) que les pompes CRF ont été mises à l'arrêt pour maintenir la température du circuit de refroidissement des circuits secondaires (SNO). Demande n°B.2: Je vous demande de me justifier les raisons techniques de l'arrêt de ces pompes CRF et le cadre documentaire qui entoure cette exigence d'arrêt. Vous voudrez bien m'indiquer les références des procédures qui encadrent cette opération de mise à l'arrêt et la consigne complétée. L'événement «baisse du débit de refroidissement du circuit d'eau brute» qui s'est produit le 27/12/2009 a rendu indisponible le groupe froid 0 DCC 053 GF par critère «pression trop élevée du circuit HP». Cette indisponibilité a conduit au relâchement du gaz du circuit de réfrigération. Ce relâchement a fait l'objet d'une déclaration d'événement significatif environnement. Demande n°B.3: Je vous demande de me transmettre, en complément du compte-rendu de cet événement significatif, le rapport d'expertise du groupe froid 0 DCC 053 GF. Le compte-rendu de cet événement devra mentionner clairement les défaillances des matériels et des dispositifs de sécurité ayant conduit à cette indisponibilité et à ce relâchement ainsi que les mesures prises pour en éviter le renouvellement. Vous vous assurerez de plus que le groupe DCC052GF voisin ne subira pas la même défaillance en pareille situation. Au cours de la gestion de l'événement du 27 décembre 2009, le site a mis en place un plan d'action visant à s'assurer de la disponibilité des circuits utilisateurs de l'eau de refroidissement du circuit d'eau brute. Ce plan d'action validé n'a pas pu être présenté aux inspecteurs. Or, une partie importante de ce plan d'action a déjà été lancée. Demande n°B.4: Je vous demande de me transmettre ce plan d'action, de m'expliquer pour quelle raison il n'a pas été validé avant sa mise en oeuvre et comment sont gérés les plans d'actions dans ce type de situation. Lors de l'inspection du local contenant les groupes froids 0 DCC 052 et 53 GF, les inspecteurs ont constaté la présence d'une fissure d'environ 1m de long sur le mur en béton qui vient d'être mis en place dans le cadre du renforcement sismique du bâtiment. Demande n°B.5: Je vous demande de m'expliquer l'origine de cette fissure, de la réparer et/ou de me justifier son absence de nocivité. C. Observations Pas d'observation. Vous voudrez bien me faire part de vos observations et réponses concernant ces points dans un délai qui ne dépassera pas deux mois. Pour les engagements que vous seriez amenés à prendre, je vous demande de bien vouloir les identifier clairement et d'en préciser pour chacun l'échéance de réalisation. p.3
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Contamination d'un travailleur à l'occasion d'un accident du travail sur l'installation MELOX d'Areva NC (Marcoule, Gard) Dans la soirée du 9 février 2010, un accident du travail survenu sur l'installation MELOX a occasionné la contamination radiologique d'un prestataire. Celui-ci a été immédiatement pris en charge par les équipes médicales de l'exploitant, avant d'être transféré dans la nuit dans un service spécialisé de la région parisienne. L'ASN, prévenue dans la matinée du 10 février 2010 a réalisé une inspection l'après midi du 10 février, en présence de l'inspecteur du travail. L'accident de contamination a eu lieu au sein d'une boîte à gants, dans laquelle est présent un élément mécanique tournant, entraîné par un moteur fonctionnant de manière intermittente. L'équipe de maintenance, composée de salariés d'entreprises extérieures, était chargée de resserrer un écrou, ce qui nécessite l'introduction d'un bras dans un gant de la boîte. Le moteur, non mis en sécurité, s'est mis en route alors que le prestataire avait le bras engagé dans la boîte à gants. Le gant a été entraîné et percé par le volant de l'élément mécanique tournant, créant par là même une rupture de confinement radiologique de la boîte à gants. La présence d'une plaie superficielle contaminée au niveau de l'avant bras du prestataire a justifié son orientation dans un service spécialisé, où il fait l'objet d'un suivi médical adapté. L'inspection a démontré une série de défaillances humaines et organisationnelles à l'origine de l'accident de contamination, notamment concernant la délivrance de l'autorisation de travail, son analyse préalable des risques et une erreur dans la mise en sécurité des moteurs, due à une confusion entre deux armoires électriques. En raison d'une rupture de confinement, du constat d'une succession d'erreurs humaines et de la préparation inappropriée de l'opération, l'accident est classé par l'ASN au niveau 1 de l'échelle INES relative à la sûreté. Les résultats des analyses radiotoxicologiques du prestataire impliqué permettront de classer ultérieurement l'évènement sur l'échelle INES radioprotection. Ces analyses ne seront disponibles que dans plusieurs semaines. L'ASN a informé le 11 février 2010 la Commission Locale d'Information du site de Marcoule des éléments recueillis lors de l'inspection. La lettre de suite de l'inspection sera disponible sur le site internet www.asn.fr dans les prochains jours. L'origine de cet événement est due à une erreur humaine: au lieu d'utiliser un pot de plomb de 2,5 cm, les opérateurs de Cis Bio ont utilisé un pot de plomb de 1,5 cm d'épaisseur. Un événement identique s'était produit en juin 2009 pour le même type de gélule d'activité similaire. La cause avait été identifiée également comme étant une erreur humaine. L'événement n'avait pas conduit à un non respect des limites réglementaires applicables à l'intensité de rayonnement. Un plan d'actions avait été pris par l'exploitant afin d'éviter le renouvellement d'un tel événement. L'action principale qui consistait à mettre en place un dispositif permettant de comparer l'indice de transport calculé à l'indice de transport mesuré sur la chaîne d'expédition n'a pas encore été finalisée. Les autres mesures mises en place provisoirement n'ont pas permis d'éviter ce nouvel événement. Compte tenu de la répétitivité de l'événement, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES. COMMENTAIRE Cis Bio exagère: pourquoi n'avoir pas encore mis en place le plan d'action destiné à éviter de se tromper d'emballage. Non-respect ou pas l'épaisseur de l'emballage n'est pas conforme et ce n'est pas une toute petite infraction: 1,5 cm au lieu de 2,5. Cela m'étonnerait que ce ne soit pas décelable. A-t-on vraiment bien formé le personnel? (suite)
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Cette interpellation, sur le deuxième train de l'année chargé de déchets nucléaires en partance pour la Russie, intervient après les actions faites à Cherbourg le 25 janvier sur le premier convoi. Greenpeace a ainsi contraint Areva à changer ses plans. Initialement prévu à Cherbourg aujourd'hui, le transfert des conteneurs de déchets nucléaires sur le Kapitan Kuroptev, navire chargé d'acheminer la cargaison à Saint-Pétersbourg, devrait finalement avoir lieu au port du Havre ce soir. «Nous voulons obtenir un moratoire immédiat sur ces exportations de déchets en Russie, déclare Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace présent au Havre. Nous ne laisserons pas passer un seul convoi sans entrave. Si les pouvoirs publics laissent Areva et EDF poursuivre leur trafic opaque en toute impunité, nous sommes contraints d'agir.» Des mensonges, encore des mensonges Hier, une responsable de la communication d'Areva expliquait aux journalistes présents sur le site du Tricastin que les matières envoyées en Russie n'étaient pas des déchets mais de l'uranium naturel destiné à être enrichi et qu'une fois cette opération terminée les matières revenaient en France. Greenpeace sait aujourd'hui que cette affirmation est fausse grâce au rapport (disponible sur le site du HCTISN) sur les flux de matières entre la France et la Russie, fourni par le Haut fonctionnaire de Défense et publié en décembre dernier. «Edf et Areva tentent nous faire passer pour des extrémistes, des alarmistes en faisant croire n'importe quoi aux journalistes et aux citoyens français, dit Yannick Rousselet. Nous, nous avons des chiffres qui prouvent ce que nous affirmons. Les industriels ne font que parler, mais ne prouvent rien. Ils ne dupent plus personne.» Même les autorités françaises n'ont plus confiance Depuis la diffusion en octobre 2009, sur Arte, du documentaire de Laure Nouhalat et Eric Guéret «Déchets, le cauchemar du nucléaire», le scandale des exportations de déchets nucléaires français en Russie, combattu par Greenpeace depuis longtemps, a été remis sur le devant de la scène. Ainsi, le Haut comité sur la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) a été officiellement saisi par le ministre de l'Écologie et de l'Énergie Jean-Louis Borloo et l'Office parlementaire des choix technologiques, afin de tenter de faire la lumière sur le trafic d'Areva et EDF. «Nous avons là une preuve forte du peu de confiance que le gouvernement français accorde désormais aux industriels du nucléaire, ajoute Yannick Rousselet. Le fait que l'État ait besoin de faire appel à un organisme extérieur pour obtenir les réponses qu'il attend montre le niveau de crédibilité de la parole d'Areva et EDF.» Une théorie qui ne tient pas la route «Les industriels affirment que les déchets envoyés en Russie sont enrichis pour faire un nouveau combustible. C'est comme si on envoyait aux Russes des oranges déjà pressées pour faire du jus. C'est techniquement faisable, mais si compliqué, si cher, si peu rentable qu'ils ne le font pas», conclut Yannick Rousselet. Document ESTIMATION DES IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS DE MATIERES NUCLEAIRES A PARTIR DES DONNEES EMANANT DU CONTROLE NATIONAL RELATIF A LA PROTECTION DE CES MATIERES CONTRE TOUT ACTE DE MALVEILLANCE Contacts Yannick Rousselet, chargé de campagne Nucléaire: 06 85 80 65 59 Axel Renaudin, Communication: 06 88 88 18 27 p.4
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Europe de l'Est: la prochaine poubelle nucléaire http://www.presseurop.eu/ Polska, 18 février 2010 Des déchets hautement radioactifs provenant de centrales nucléaires de l'Union européenne pourraient bien être stockés en Europe de l'Est ou Centrale, titre le quotidien de Varsovie, Polska. Cette possibilité est évoquée dans un projet conçu par l'European Repository Development Organisation (ERDO), un organisme chargé de créer un lieu de stockage des déchets nucléaires pour le continent. Un unique lieu d'enfouissement pour l'Europe permettrait d'épargner entre 15 et 25 milliards €. Reste à trouver un site pour organiser une zone de stockage. Cette dernière devra, selon les experts européens, être capable d'accueillir jusqu'à 25,6 tonnes de déchets d'ici 2040, pour un coût d'environ 5 millions € par an. La Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie, la Lituanie tout comme la Pologne, l'Italie et les Pays-Bas sont actuellement en pourparlers pour décider de la localisation du site. Pour Jerzy Niewodniczan'ski, ancien président de l'Agence polonaise pour l'énergie atomique "l'ouverture d'un tel site permettra la création de centaines d'emplois. Aussi le meilleur site sera celui où l'on déplore un taux de chômage élevé". Berne, 27.11.2009 - La Suisse, l'Allemagne et l'Autriche veulent renforcer leur coopération dans la recherche sur les réseaux électriques intelligents, aussi appelés «smart grids». Présent aujourd'hui à Berlin au congrès annuel E-Energy, Christian Blickenstorfer, ambassadeur de Suisse en Allemagne, a signé avec Hans-Joachim Otto, secrétaire d'Etat auprès du ministère allemand de l'économie, et Ingolf Schädler, chef du service de l'innovation auprès du ministère autrichien des transports, de l'innovation et de la technologie, un accord allant dans ce sens. René Trégouèt- Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat C'est un projet digne des meilleurs romans
de science-fiction mais pourtant tout à fait sérieux que
vient d'annoncer le Japon qui a décidé de construire, à
l'horizon 2030, une centrale électrique spatiale, à même
de capter l'énergie émise par le Soleil et de la remettre
sur Terre par faisceau laser ou micro-ondes.
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De fait, la quantité d'énergie disponible y est de huit à dix fois supérieure à celle que l'on peut recueillir sur la croûte terrestre. À cette altitude, les rayons du Soleil ne sont occultés ni par l'atmosphère ni par les nuages tandis que l'absence de nuit et de saisons garantit un ensoleillement constant et permanent. Du coup, la production d'énergie solaire devient pérenne, à l'instar du nucléaire, et non plus intermittente comme c'est le cas à la surface de la Terre. L'opération devrait se concrétiser dès 2015 par l'envoi d'un premier satellite équipé de panneaux solaires. Une expérience qui devrait notamment permettre de tester la résistance des cellules aux débris de l'espace et autres météorites. Estimé à 21 milliards de dollars, le projet pourrait couvrir la consommation électrique de près de 300.000 ménages nippons. Plusieurs étapes sont prévues avant l'entrée en exploitation d'un tel système à partir des années 2030, selon les plans actuels. D'abord, "un satellite de démonstration destiné à l'expérimentation de la transmission par micro-ondes devrait être placé en orbite basse par la fusée japonaise" dans les toutes prochaines années, explique un des responsables du projet à la Jaxa, Tatsuhito Fujita. Puis il s'agira de vérifier la faisabilité d'un assemblage robotisé dans l'espace (en co-orbite avec la Station spatiale internationale, ISS) des éléments constitutifs d'une large structure photovoltaïque flexible d'une puissance de 10 mégawatts (MW). Ceci est prévu aux alentours de 2020. Ensuite, un prototype d'une puissance de 250 MW sera placé en orbite géostationnaire. Il servira à tester l'ensemble du dispositif et à évaluer sa compétitivité sur le plan financier. La mission finale consiste à produire de l'électricité à un coût qui ne soit pas prohibitif face aux autres énergies. Les chercheurs se fixent pour objectif de développer un système définitif de 1.000 MW qui permette d'arriver à une charge de 8 yens (0,06 euro) par kilowatt-heure (kWh), au même niveau environ que la production solaire sur Terre aux alentours de 2030 et environ six fois moins qu'actuellement. Des initiatives similaires sont actuellement en cours dans d'autres régions du globe. Et notamment, celle menée par les sociétés américaines Solaren, Pacific Gas et Electric utility visant à la réalisation d'une unité spatiale solaire de 200 mégawatts à horizon 2015. Plusieurs étapes intermédiaires sont prévues avant l'éventuelle mise sur orbite, vers 2030, d'une centrale solaire de 1000 MW (l'équivalent d'un réacteur nucléaire) capable de produire de l'électricité au tarif compétitif de 0,06 euro par kilowattheure, soit environ six fois moins qu'aujourd'hui. Après avoir été longtemps considérés comme totalement utopiques et relevant de la science-fiction, les projets de centrales solaires spatiales, dont l'idée remonte à plus d'un demi-siècle, deviennent enfin crédibles, sous la double pression de l'épuisement accéléré des énergies fossiles et de la menace du réchauffement climatique et il n'est plus inconcevable que de telles installations puissent, d'ici le milieu de ce siècle, fournir à la Terre une Énergie propre et inépuisable. Commentaire: Cette idée avait déjà germé, il y a 25/30 ans, mais le gros problème est comment ramener l'énergie sur Terre. Avec une jolie antenne, il avait été prédit qu'on pourrait dessiner des Z de Zorro sur les pays "mal alignés", du genre Iran, Irak ou Corée du Nord ou autre (à vous de choisir). Rien n'est jamais gratuit et il faut étudier les conséquences de nos choix avant de rêver sur des réalisations désastreuses pour l'humanité. Rêver énergie et toujours plus est une démarche. On peut en choisir une autre qui consister à chercher les économies. Les pays "riches" doivent le faire pour enfin donner l'exemple et pour offrir les techniques aux pays en voie de développement. Voir dossier resosol p.5
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