Note INFO
Lundi 12 Novembre 2012
Déchets nucléaires:
enfouir ou ne pas enfouir, un groupe de réflexion a conclu et appelle
chacun à AGIR!
ETHIQUE! Voilà
un mot qui semblait avoir été oublié jusqu’il y a
peu, particulièrement dans certains milieux. Il résume pourtant
à lui seul l’unique question à poser: a-t-on le droit de
transmettre les déchets nucléaires comme on le fait actuellement?
A-t-on le droit de profiter de certains avantages tout en en rejetant les
dangers d’une telle « gestion » sur des milliers de générations?
La question se veut d’autant plus pertinente que les «pires»
déchets nucléaires (activité extrême, toxicité
perpétuelle) sont sous le feu de l’actualité, avec pour programme
de les enfouir, à Bure.
ÉTHIQUE, avec cette vision pour cap,
un groupe de réflexion s’est donc constitué en février
2011, dont certains membres avaient peu de connaissances sur le sujet et
donc pas de position prédéfinie. De nombreux mois furent
donc nécessaires pour recenser tous les thèmes utiles, s’informer
de manière détaillée et factuelle sur chacun d’entre
eux, rédiger des notices informatives correspondantes, élaborer
une articulation cohérente, travailler le texte global, et y insérer
les données nouvelles qui émergeaient (par exemple la longue
liste de risques découverts par le chercheur B.Thuillier, d’autant
qu’ils sont annoncés dès le début d’exploitation d’un
enfouissement et non à dix mille ou cent mille ans).
Certains ayant été surpris de
ne pas retrouver clairement cette position dans le document définitif,
explication de texte:
«...que
ce document soit une incitation à AGIR» sont les derniers
mots
de «Réflexion et questions sur les enjeux éthiques» * Vous-même, suscitez dans tous les
milieux possibles des débats, le groupe «ÉTHIQUE»
est à votre disposition.
Petite
Présentation de CEDRA
Un tout petit village, moins de 100 habitants,
à la limite des régions CHAMPAGNE et LORRAINE.
BURE en France Vous ne connaissez pas? vous devriez peut-être... Bure, c’est quoi? L’Etat a ciblé ce secteur début 1994 pour y implanter à 500 mètres de profondeur un «laboratoire de recherche scientifique souterrain». Sous le terme de «laboratoire» se cache la programmation d’un immense complexe souterrain où seraient enfouis les pires déchets du nucléaire, ceux d’une toxicité majeure et active pendant des centaines de milliers d’années. Ce projet est mis en œuvre par l’ANDRA, Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. (suite)
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suite:
Pourquoi
Bure?
Dès les années 60 les «responsables»
prenaient conscience du fardeau que représentaient les déchets,
radioactifs, issus de l’industrie nucléaire. Ils promettaient alors
que la science allait trouver solution à ces rebuts.
Vingt ans plus tard et fort discrètement, l’Etat décidait de se débarrasser de ces déchets en les enfouissant profondément. Les différents projets, dans diverses régions et au fil du temps, ont échoué de par la révolte des populations locales, suivies de leurs élus. Une nouvelle stratégie était alors mise en place. Une loi est votée fin 1991. Elle ne parle plus d’enfouissement mais de «laboratoire». Les départements sont sollicités. Ceux de Meuse (Lorraine) et de Haute-Marne (Champagne), limitrophes, se portent candidats. L’Etat les retient. L’Andra s’installe et choisira un site à leur «frontière»: BURE. Un
projet sans danger(s)?
L’ANDRA affirme que le sous-sol là est
idéal pour piéger les éléments radioactifs,
tel un coffre-fort.
Pourtant, des citoyens et des élus se questionnent, questionnent des experts. Ils découvrent que cette région est gorgée d’eau, ennemie n°1 d’un dépôt nucléaire (corrosion, dissémination, contamination). Le sous-sol de la région est également multi fracturé et proche d’un secteur soumis à des séismes. Un expert, indépendant, vient d’étudier les volumineux dossiers techniques de l’Andra et il alerte. En terme de risques, un enfouissement serait bien pire que ce qui est annoncé: dégagement d’hydrogène explosif, rejets de gaz radioactifs, transports colossaux... et pendant 100 ans, tant la France a accumulé de ces déchets! Le coût serait également faramineux. Le «laboratoire», lui, a déjà englouti plus de 1 milliard €. Un enfouissement, à Bure, était annoncé pour 15 milliards €, puis 25, puis 35. Et demain? Qui irait encore déguster du vin de CHAMPAGNE? Confiance?
Démocratie?
Comment faire confiance à un Etat et des
élus qui trahissent la démocratie: Bure ne devait être
qu’un «laboratoire» or l’Andra annonce à présent
un centre industriel d’enfouissement (CIGÉO) / des centaines de
millions € sont donnés aux élus locaux pour acheter
leur silence-conscience / un vaste «Débat public» s’est
tenu ((2005-2006) et a retenu le contraire de ce que demandaient les populations
/ pour voter une loi (2006) qui préconise l’enfouissement et engage
donc des milliers de générations, seuls étaient présents
19 élus-députés (sur 577) / une pétition locale
de 40.000 signatures demandant que la population régionale soit
entendue a été rejetée / les évaluateurs de
l’Andra sont innombrables (ASN-IRSN-CNE-OPECST-GPD...) mais tous en endogamie
/ etc, etc.
À
BURE, les populations disent NON
Déchets nucléaires: ne pas enfouir, arrêter d’en produire! CEDRA p.25
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La base
chaude selon BCSN (2)
Le Collectif Mably sans nucléaire a fourni un exemplaire de cette "Note de présentation du projet" à chaque élu de Mably et en a déposé un au secrétariat de la Mairie en version électronique sur CD-rom et en version papier. Les encadrés sont des extraits de la Note. Définition de la base chaude
(page 3)
Sous les mots, le sens:
(suite)
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suite:
«il
peut s’agir de matériels appartenant à Bouygues ou de matériels
appartenant à nos clients»
De très nombreuses entreprises, titulaires ou sous-traitantes, interviennent en zone confinée des centrales nucléaires alors que les bases chaudes sont au contraire très rares. Les entreprises louent donc des espaces et des services dans des bases chaudes, pour la maintenance comme pour l’entreposage. Ainsi, depuis sa création en 2009, BCSN effectue la maintenance de ses outillages et de ses engins dans des bases chaudes appartenant à d’autres sociétés dont elle est locataire selon ses besoins. «Cette
base peut permettre de répondre à des besoins complémentaires
(à identifier avec les clients EDF / CEA / AREVA / ANDRA)»
En
feuilletant la «Note de présentation»
Les propres besoins de BCSN n’apparaissent pas
dans le titre. En revanche celui-ci indique clairement que BCSN souhaite
orienter ses installations vers des clients:
Page 1 Base froide/base chaude: Des outils au service de nos clients - la base froide pour créer et développer des robotisations de machines à la demande d’autres entreprises, - la base chaude pour effectuer de la maintenance et de l’entreposage de matériels n’appartenant pas à BCSN, et pour être mise à disposition de prestataires. Page
3
En résumé: recherche
et développement de machines robotisées pour intervenir en
zone nucléaire.
2-LA BASE FROIDE: DEVELOPPER DES MATERIELS INNOVANTS POUR LE NUCLEAIRE Effectif: 7 personnes en 2010, réparties sur 2 sites, à Guyancourt Saint-Quentin-en-Yvelines (siège social de Bouygues) et à Villeurbanne. Cet effectif est comparable à celui du Cedem d’Areva à Chalon-sur-Saône (Centre de Développement pour la Maintenance), qui emploie 10 personnes en recherche et développement sur les outillages et les machines robotisées pour les interventions en milieu contaminé. p.26
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3-LA
BASE CHAUDE: MAINTENIR LES MATERIELS D’EXPLOITATION
En résumé: entreposage et maintenance
de matériels contaminés par leur travail en zone nucléaire.
(plus de détails: revoir au-dessus).
Effectif de la base chaude: aucune indication sur le nombre d’emplois(4). Cette absence est pour le moins surprenante dans la "Note de présentation" d’un projet que Grand Roanne Agglomération soutient précisément au nom de l’emploi en dépit des risques sur l’environnement et la santé. Page
4
3.3 Situation concurrentielle
* AREVA NP dispose de bases chaudes à Maubeuge (SOmanu), à Cadarache, à Sully; * AREVA STMI dispose d’une base chaude à Bollène (Triade); * ONET dispose d’une base chaude à Pierrelatte; * WESTINGHOUSE entretient ses matériels sur une base chaude en Belgique (Nivel); * DAHER investit sur une base Epothémont dans l’Aube; * Etc. Il manque dans cette liste deux importantes
bases chaudes: la BCOT d’EDF à Bollène et le CEMO d’Areva
à Chalon-sur-Saône.
LES
PRINCIPALES LIMITES PREVUES (INSTALLATIONS NON CLASSEES ICPE) sont:
Rien sur la radioactivité, dans
cette liste des principales limites
prévues.
(suite)
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suite:
Depuis le décret
du 24 novembre 2006, les installations ne dépassant pas ces limites
ne sont plus des ICPE même si elles détiennent des substances
radioactives. Dans ce cas, elles ne sont plus soumises qu’à l’autorisation
de l’ASN.
Il n’empêche qu’on serait en droit de trouver dans cette "Note de présentation du projet" les limites prévues pour la radioactivité et les moyens mis en place pour la protection des personnes et de l’environnement. Page
5
BESOINS POUR L’ATELIER DE MAINTENANCE DES MATERIELS OPERATIONNELS
Surface prévue pour la base chaude
1.700 m2. La possibilité d’une extension de 500 m2
est d’ores et déjà inscrite au cahier des charges, et ce
pour des activités de maintenance ou d’entreposage, suivant les
besoins de BCSN et de ses clients EDF, CEA, AREVA, ANDRA.
"Autoroute" Elle est dite "nécessaire"... mais a? combien de kilomètres de Bonvert se trouve-t-elle? "Transport exceptionnel
à voir avec EDF ultérieurement si marché possible"
p.27
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De nombreux composants
devront être changés dans les centrales nucléaires
si leur exploitation est prolongée: générateurs de
vapeur, pompes primaires, pressuriseurs, vannes,... Ils mesurent tous plusieurs
mètres et pèsent des tonnes.
La déconstruction des centrales arrêtées posera, elle aussi, le problème de ces énormes matériels devenus déchets radioactifs. Les centres de stockage sont actuellement insuffisants pour recevoir tout cela, il faudra entreposer. Le projet ICEDA(6) au Bugey était destiné à cet usage, mais il est stoppé. "Un
plus: transport par rail"
"Absence
d’exposition aux risques externes (séisme, inondation, pas de couloir
aérien)"
Page 7
"Une
situation géographique centrale, permettant d’être connecté
à l’ensemble des sites nucléaires français (notamment
EDF)"
"Une
adhésion forte des différents acteurs (région, chambre
de commerce, département, universités)"
(suite)
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suite:
Conclusion
La «Note
de présentation du projet» comprend 10 pages, dont
5 n’appellent pas de commentaires:
notes
p.28
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Les références données à la fin des paragraphes
sont minimales. Leurs informations ont été complétées par celles
d’autres sites internet fiables (services de l’État, collectivités
publiques) et des entretiens téléphoniques avec des personnes de
certaines de ces bases chaudes. (suite)Les bases chaudes de maintenance des outillages et des machines télécommandées ou robotisées travaillant en milieu radioactif des installations nucléaires sont peu nombreuses: une EDF, quatre Areva et une Onet Technologies. Les autres sociétés intervenant dans l’entretien ou la déconstruction des installations nucléaires sont clientes des bases chaudes existantes pour la maintenance de leur matériel. Les bases chaudes assurent aussi des fonctions d’entreposage en zone confinée. Base chaude EDF – BCOT à Bollène (Vaucluse)
La BCOT (Base Chaude Opérationnelle du Tricastin) est implantée à
l’intérieur du périmètre du site nucléaire du Tricastin comprenant
Eurodif, Comhurex, Areva NC, SOCATRI, et d’autres.Cette base chaude est une INB (Installation Nucléaire de Base) autorisée par décret du 29 novembre 1993 (INB n°157). Elle est conçue pour entreposer et effectuer des opérations de maintenance et de qualification de certains outillages et matériels utilisés dans les centrales nucléaires d’EDF. La BCOT emploie 29 personnes (effectif 2011): 14 salariés EDF et 15 salariés SOCATRI. S’ajoutent les personnels de sociétés prestataires utilisant ponctuellement les installations de la BCOT. L’atelier nucléaire occupe environ 5.000 m2. Il est constitué de casemates mises à disposition d’entités EDF et de prestataires pour effectuer des opérations de maintenance sur leurs équipements. Il contribue également à l’entreposage de certaines pièces massives. Chaque intervenant est porteur d’un dosimètre électronique. En 2011 aucun intervenant, qu’il soit salarié BCOT ou d’entreprise prestataire, n’a reçu de dose supérieure à 16 mSv (millisievert)(1). L’activité de transport, qui permet notamment de réceptionner ou d’expédier les matériels contaminés, est une activité importante de la base. Ces transports s’effectuent par la route en caissons étanches assurant le confinement, arrimés à l’intérieur d’un conteneur scellé (réglementation des transports de matières radioactives). En tant qu’INB (Installation Nucléaire de Base), la BCOT devrait être dotée d’une CLI (Commission Locale d’Information). Mais pour le Tricastin, il a été décidé qu’il n’y aurait qu’une seule CLI pour l’ensemble de toutes les installations nucléaires, la CLIGEET: Commission Locale d’Information des Grands Équipements Énergétiques du Tricastin. Plus de détails: http://energie.edf.com/ |
suite:
Compléments sur la SOCATRI à Bollène (Vaucluse) (à l’origine de la BCOT) 1974
–Création de la SOCATRI (SOCiété Auxiliaire du TRIcastin) pour
effectuer le revêtement chimique des pièces chaudronnées destinées à la
construction de l’usine Eurodif (enrichissement de l’uranium par
diffusion gazeuse). 1979 – Après le démarrage de l’usine Eurodif, la SOCATRI se transforme pour en assurer la maintenance et se diversifie dans d’autres activités tournées vers les besoins d’Areva, du CEA, d’EDF, de l’Andra et d’autres clients. 1984 – Autorisation dans la SOCATRI, de l’IARU (Installation d’Assainissement et de Récupération d’Uranium), installation nucléaire de base n°138. 1987 – Croissance des activités de maintenance de matériels intervenant en zone contaminante des centrales nucléaires, nécessitant la création de la BCOT (Base Chaude Opérationnelle du Tricastin). 1993 – Séparation de la BCOT désormais exploitée par EDF et devenant l’INB n°157 autorisée pour l’entreposage et la maintenance d’outillages et d’éléments de centrales nucléaires. Actuellement la SOCATRI est une filiale du goupe Areva. Elle a effectué la maintenance de l’usine Eurodif jusqu’à l’arrêt définitif de celle-ci le 7 juin 2012. Elle assure désormais la maintenance de certains matériels de la nouvelle usine d’enrichissement (par centrifugation) Georges Besse II mise en service en 2011. Ses autres activités sont la décontamination ainsi que le conditionnement de certains déchets radioactifs. Une partie de son personnel est détachée à la BCOT, et des zones d’entreposages de la SOCATRI sont mises à disposition de la BCOT. En juillet 2008, la SOCATRI s’est fait connaître du grand public par un déversement accidentel d’eau radioactive polluant deux ruisseaux et la nappe phréatique du Tricastin. Les analyses de la Criirad ayant démontré que la pollution était beaucoup plus importante que celle indiquée officiellement, l’utilisation de l’eau a été interdite par arrêté préfectoral sur plusieurs communes y compris pour l’irrigation. La SOCATRI a été condamnée en première instance (Tribunal de Grande Instance de Carpentras 14/10/2010) et en appel (Cour d’appel de Nîmes 30/09/11) pour pollution des eaux et retard dans la déclaration de l’incident. En savoir plus: http://www.criirad.org/ Onglet «Actualités 2008»: - 11/07/2008 Fuite radioactive à la Socatri - 07/08/2008 Rejets incontrôlés de Carbone 14 par la Socatri http://www.lemonde.fr/ https://blogs.mediapart.fr/ |
Base chaude Areva – SOMANU à Maubeuge
(Nord)
La SOMANU (SOciété de MAintenance NUcléaire)
est un atelier de maintenance de matériels provenant de centrales
nucléaires françaises et étrangères. Elle dispose
d’importants moyens d’entreposage, de décontamination, de réparation
et d’usinage.
Elle est classée INB (installation nucléaire de base, INB n°143). 1985: création par Jeumont Schneider. 1986: autorisation de «l’atelier chaud» et autorisation de rejets d’effluents liquides. 1988: construction d’un bâtiment d’entreposage de pièces contaminées. 1998: extension pour l’entreposage de pièces contaminées 2004: nouvelle extension pour l’entreposage de pièces contaminées. 2006: intégration dans le groupe Areva. L’atelier en zone contrôlée, dit «atelier chaud», occupe une surface de 4.000 m2. L’entreposage de pièces contaminées occupe une surface de 3.000 m2. En 2010, la SOMANU comptait 38 salariés. L’effectif présent sur le site est en général plus élevé car des équipes de maintenance de propriétaires de matériels peuvent utiliser la base chaude pour intervenir sur leurs équipements. En savoir plus:
Base chaude Areva – CEMO à Chalon-sur-Saône
Le CEMO (CEntre de Maintenance des Outillages) est une
installation destinée à l'entreposage et à l'entretien des outillages
utilisés par Areva, ses filiales et ses partenaires, lors de la
maintenance des centrales nucléaires. (Saône-et-Loire) Il est situé dans le périmètre des installations Areva de Chalon-sur-Saône. Autorisé par l’ASN en 2007 (Autorité de Sûreté Nucléaire), le CEMO n’est ni une ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), ni une INB (Installation Nucléaire de Base). L'entreposage Les outillages conditionnés dans des conteneurs de transport sont entreposés dans deux halles d'une surface totale de 4.200 m2. Les conteneurs sont identifiés, un logiciel de gestion permet de suivre leurs déplacements et de connaître l'activité radiologique totale présente sur le site. Le maximum autorisé est de 2.035 gigabecquerels(2). L'entretien L'atelier "chaud", d'une surface de 820 m2, est constitué de différents box: 8 dédiés à la maintenance, 1 équipé de moyens d'usinage mis à la disposition des utilisateurs du centre, et plusieurs autres box réservés aux travaux d'exploitation (lingerie, décontamination, traitement de déchets). Le CEMO emploie environ 20 personnes. En savoir plus: http://www.areva.com/ Compléments Dans le groupe Areva, le CEMO fait partie de «Chalon Services» qui emploie 930 personnes. La majeure partie du personnel de Chalon Services intervient en déplacement en France, en Europe et dans le monde sur les installations nucléaires pour en assurer la maintenance. |
suite:
Sur le site de Chalon-sur-Saône, la société Chalon Services comprend: p.30- le CEMO: base chaude de maintenance des outillages (environ 20 personnes) - le CEDEM: CEntre de DÉveloppement pour la Maintenance, travaille dans la recherche et le développement d’outillages et de machines robotisées intervenant en milieu contaminé (environ 10 personnes) - le CETIC: Centre d'Expérimentation et de validation des Techniques d'Intervention sur les Chaudières nucléaires est destiné à la mise au point des outillages et à la formation des personnels d'intervention. Il comporte des maquettes grandeur nature des principaux composants d'un réacteur nucléaire à eau sous pression, de type Areva. Sur la commune de Saint-Marcel, près de Chalon-sur-Saône, Areva NP (Nuclear Power) fabrique les éléments chaudronnés des réacteurs nucléaires: cuves, couvercles de cuves, générateurs de vapeur, pressuriseurs, vannes, tuyauteries, organes supports, etc. Base chaude Areva – CEDOS à Sully-sur-Loire (Loiret)
Le CEDOS est une installation destinée à l'entreposage et
à l'entretien des outillages utilisés par Areva, ses filiales et ses
partenaires, lors de la maintenance des centrales nucléaires.Il s'étend sur 1.500 m2 répartis entre un atelier chaud et un espace de stockage provisoire. Autorisé par l’ASN en 2008, le CEDOS n’est ni une ICPE, ni une INB. Initialement, l’entreprise a été créée par Framatome et portait le nom de nom de Visionic car son domaine était le développement et la maintenance des appareils d’inspection en milieu nucléaire notamment à l’aide d’endoscopes à fibres optiques. Elle fait à présent partie du groupe Areva, dans le Département Matériel et Maintenance (DMM). Effectif: environ 60 personnes Sur le site internet de la mairie de Sully-sur-Loire, le CEDOS est répertorié accompagné du sigle DMM, traduit par «Décontamination de Matériel nucléaire et Maintenance» au lieu de «Département Matériel et Maintenance». Glissement révélateur de la perception par la population et des élus. En savoir plus: http://www.areva.com/ Base chaude Areva - STMI à Bollène (Vaucluse)
La STMI (Société des Techniques en Milieu Ionisant)
réalise la décontamination, la maintenance, la requalification et
l’entreposage de matériels lui appartenant ou appartenant à des tiers.
Elle traite les produits contaminés, en association à des contrôles de
radioactivité, et effectue du développement industriel dans cette
technologie.La STMI est une ICPE soumise à autorisation préfectorale, contrôlée par la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement de l’aménagement et du Logement). 1994: implantation de la STMI (arrêté préfectoral d’autorisation en 1993) 1996; 1997; 1999; 2002: arrêtés préfectoraux complémentaires 2008: STMI devient filiale du groupe Areva. 2010: arrêté préfectoral d’autorisation, remplaçant l’ensemble des précédents 3 bâtiments de 2000 m2 chacun, sur un terrain de 21.000 m2. Effectifs: 50 emplois En savoir plus: http://www.areva.com/ |
Base chaude Areva – ICSUD à Cadarache (Bouches-du-Rhône)
La base chaude ICSUD (InterContrôle Sud) est spécialisée
dans le développement, les essais, la qualification et la maintenance
des matériels d’inspection et de contrôle non destructif,
principalement en milieu radioactif mais aussi en milieu banal non
radioactif. Elle dispose d’un atelier chaud de 500 m2 avec deux piscines de réacteur grandeur réelle, et d’un entrepôt de 1.600 m2 hors zone nucléaire, pour les outillages non contaminés. C’est une ICPE soumise à autorisation préfectorale En savoir plus: http://www.areva.com/FR/activites-1627/ Base chaude Onet Technologies – SOGEDEC
Filiale du groupe Onet, la SOGEDEC, créée en 1978, 660 salariés
en 2012, est leader en France dans le démantèlement et la
déconstruction des centrales nucléaires. à Pierrelatte (Drôme) Elle est aussi un acteur important dans la maintenance des réacteurs nucléaires, la décontamination, l’assainissement en milieu radioactif, le conditionnement des déchets radioactifs. Sa base chaude est implantée à Pierrelatte pour la maintenance de matériels utilisés en zone nucléaire, la décontamination de matériels et de déchets, le traitement et la gestion des déchets radioactifs. La zone de confinement comprend 4 ateliers et un entreposage de 3.400 m2. Elle est autorisée à détenir au maximum 1.300 gigabecquerels. La base chaude SOGEDEC comprend une partie ICPE autorisée par arrêté préfectoral en 2004, dénommée SOGEVAL. Suite au changement de la réglementation des ICPE par rapport aux substances radioactives (décret du 24 novembre 2006), une mise en conformité est en cours avec l’ASN. Effectif? Après une longue balade téléphonique de standards en secrétariats, de direction des ressources humaines en service du personnel ou du recrutement, dans la nébuleuse du groupe Onet Technologies (Sogedec, Onectra, Comex nucléaire, etc.) le renseignement est le suivant: «Notre site de Pierrelatte représente environ 108 personnes dont 15 personnes sédentaires.» En savoir plus: http://fr.groupeonet.com/Onet-Technologies Bases chaudes et déchets radioactifs
Les matériels contaminés hors d’usage, les pièces changées, les
fluides vidangés, etc., et les déchets radioactifs divers (vêtements,
gants, produits de nettoyage et de décontamination, filtres, etc.) sont
d’abord envoyés à l’usine Centraco(3) près de Marcoule (Gard), où les
éléments métalliques sont fondus pour réduire le volume et les déchets
combustibles incinérés. Les produits qui en résultent (blocs
métalliques, mâchefers, filtres à fumées) sont ensuite dirigés vers les
centres de stockage de Morvilliers (déchets faiblement radioactifs à
vie longue) et de Soulaines (déchets moyennement radioactifs à vie
longue) situés dans l’Aube. Les déchets radioactifs présents dans les bases chaudes au 31/12/2010 sont répertoriés dans l’inventaire national annuel 2012 des déchets radioactifs établi par l’ANDRA (Agence nationale de gestion des déchets radioactifs). Il est téléchargeable à l’adresse suivante: http://www.andra.fr/ Le résumé ci-dessous classe les déchets seulement par leur nature physique. L’inventaire de l’Andra est beaucoup plus détaillé et prend en compte bien évidemment le type de leur radioactivité. |
suite:
Base chaude EDF BCOT à Bollène Déchets radioactifs présents au 31/12/2010:(dont la moitié environ entreposée sur le site de la SOCATRI, voisin de la BCOT) - 770 tonnes de métaux ferreux - 84 tonnes de métaux non ferreux - 28,6 tonnes de matériels hors d’usage - 0,4 tonne de solides non métalliques - 0,4 tonne d’huiles et solvants - 40 m3 dans 7 caissons en attente d’évacuation - 150 fûts de 200 litres en attente d’évacuation - 14 couvercles de cuves de réacteurs restant à évacuer (80 tonnes chacun). Déchets radioactifs évacués pendant l’année 2011: - 30,8 tonnes de déchets solides - 18 tonnes d’effluents liquides - 2 couvercles de réacteurs nucléaires (163 tonnes) Base chaude Areva SOMANU à Maubeuge Déchets radioactifs présents au 31/12/2010 : - 154 tonnes de métaux - 118 fûts de 200 litres - 1,4 m3 d’effluents liquides - 4,2 m3 de boues de nettoyage de cuves Base chaude Areva CEMO à Chalon-sur-Saône Déchets radioactifs présents au 31/12/2010:- 4 fûts de 200 litres de déchets métalliques (ferreux et aluminium) - 122 fûts de 120 litres de déchets incinérables - 10 fûts de 200 litres de déchets électroniques Base chaude Areva CEDOS à Sully-sur-Loire Déchets radioactifs présents au 31/12/2010:- 93 fûts de 200 litres de déchets incinérables - 2 fûts de 200 litres de déchets non incinérables Base chaude Areva STMI à Bollène Déchets radioactifs présents au 31/12/2010:- 10 m3 de ferrailles - 64 m3 de machines et composants hors service - 35 m3 de solides non métalliques - 18 tonnes de palettes de bois contaminées - 16 tonnes d’effluents liquides - 108 m3 de boues, terres, cendres Base chaude Areva Intercontrôle Sud à Cadarache Déchets radioactifs présents au 31/12/2010 : - Déchets solides compactables : un fût de 200 litres Base chaude Onet Technologies SOGEDEC à Pierrelatte Déchets radioactifs présents au 31/12/2010- 1.500 m3 environ de déchets solides non métalliques - 10 m3 environ de déchets métalliques - 65 m3 de boues notes 1- La réglementation française fixe à 1 millisievert par an pour le public la dose maximale admissible résultant des activités humaines en dehors de la radioactivité naturelle et des doses reçues en médecine. Cette limite est portée à 50 millisieverts par an pour les personnes travaillant en milieu radioactif, le cumul ne devant pas dépasser 100 millisieverts sur 5 années consécutives. 2- Le becquerel (Bq) est l’unité de mesure de l’activité d’une source radioactive. 1 becquerel = une désintégration par seconde; 1 gigabecquerel = 1 milliard de becquerels. 3- C’est à l’usine Centraco, exploitée par la société Socodei, qu’un four de fusion de métaux contaminés a explosé le 12 septembre 2011, tuant un ouvrier et en blessant gravement un autre. L’entreprise a tenté de masquer la quantité réelle de radioactivité contenue dans le four en déclarant une valeur 500 fois plus faible. http://www.criirad.org/ (onglet Actualités 2011) |
Source: Ouest-France L'annulation par la justice du permis de construire de l'installation dédiée au stockage des déchets hautement radioactifs, près de Lyon, entraîne le report du démantèlement. C'était le 3 mars dernier, le directeur du site de la centrale nucléaire de Brennilis en était sûr: «Le démantèlement complet aura lieu entre 2020 et 2025.» Mais c'était sans compter sur la détermination d'un agriculteur du Rhône-Alpes: ce calendrier n'est aujourd'hui plus à l'ordre du jour. Cet été, la justice, saisie par l'exploitant agricole, a prononcé l'annulation du permis de construire d'Iceda, une installation dédiée au stockage des déchets hautement radioactifs au sein de la centrale du Bugey, près de Lyon. Ce site doit accueillir les déchets de Brennilis. Conséquence: hier soir, à Quimper, la CLI, Commission locale d'information (1) des Monts d'Arrée, a appris que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ne validera pas le dossier de démantèlement total de Brennilis qu'EDF doit déposer avant la fin de cette année. (suite)
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suite:
Déclassement
La raison? «À l'heure actuelle, aucun site ne peut accueillir les déchets du coeur nucléaire de Brennilis. Le déclassement définitif du site est de fait repoussé», indique Pierre Maille, le président de la Cli, sans plus de commentaire. «Comme on n'a pas de site, on préfère que les déchets restent pour l'instant en place au lieu de les stocker dans l'enceinte de la centrale», ajoute Eau et Rivières. En attendant, le démantèlement partiel a tout de même commencé cet été. 1500 tonnes de terre «faiblement» radioactive, ont été mises en sacs et seront dirigées vers un site de stockage dans l'Aube. En 2013, EDF doit procéder au nettoyage de la station de traitement des effluents. Ce sera toujours ça de fait. Au total, selon EDF, 100.000 tonnes de déchets doivent quitter Brennilis: 80% de déchets standards (dits conventionnels) et 20% de déchets radioactifs. 33.000 tonnes ont été évacuées lors des travaux déjà réalisés, avant 2007. Restent donc 67.000 tonnes, dont un dixième environ radioactif. Note
p.32
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