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LE GSIEN: POURQUOI PAS VOUS?
Le
GSIEN est une association loi 1901 qui a créée le 15 décembre 1975,
suite à l'appel des 400 de février 1975, appel de scientifiques dont 200
physiciens nucléaires. Cet appel "A
propos du programme nucléaire français" se concluait sur les phrases
suivantes :
"Nous pensons que la politique actuellement menée ne tient compte ni des
vrais intérêts de la population ni de ceux des générations futures, et qu'elle
qualifie de scientifique un choix politique. Il faut qu'un vrai débat
s'instaure et non ce semblant de consultation fait dans la précipitation. Nous
appelons la population à refuser l'installation de ces centrales tant qu'elle
n'aura pas une claire conscience des risques et des conséquences. Nous appelons
les scientifiques (chercheurs, ingénieurs, médecins, professeurs …) à soutenir
cet appel et à contribuer, par tous les moyens, à éclairer l'opinion."
Alors que chaque jour apporte son lot
de révélations inquiétantes sur le fonctionnement du parc nucléaire, que le
risque majeur n’est plus une vue de l’esprit, que le parc vieillit, que le
débat sur la transition énergétique en France et ailleurs est relancé … et que
la question du renouvellement du parc nucléaire va être de plus en plus
prégnante !
Depuis 1976, le GSIEN s'est doté d'un
journal [1]
"La Gazette Nucléaire". De Three Mile Island (1979) en passant par
Tchernobyl (1986), le GSIEN a établi des dossiers pour le Conseil Supérieur de
la Sûreté Nucléaire puis CSSIN (avec le I d'information) de 1981 à 2007, pour
l'Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques.
Il a participé au Comité Scientifique de l'IPSN (1991-2001), à la Commission Turpin (1996) sur le Centre
Manche, à la Commission Castaing (1996) sur Superphénix.
[1] Il publie les dossiers officiels, les
analyses du GSIEN pour que les populations puissent jouer leur rôle de citoyens
lors des enquêtes publiques ou de toute autre consultation. Les dossiers
concernent tous les aspects du nucléaire: mines et leurs résidus, cycle du
combustible (façonnage, aiguilles de combustible, transport, tenue en réacteur,
transport à la Hague), sûreté des réacteurs, analyse des incidents, rejets,
entreposage des déchets.
[2] La
participation à ces instances est liée, en vertu de la nouvelle
législation, à
la représentativité des associations (nombre d’adhérents, qualité des
adhérents...). Une raison de plus d’adhérer au GSIEN et ainsi de
permettre la présence
d’une parole alternative et indépendante au sein de ces diverses
instances.
[3] Suivi des visites décennales de
Fessenheim du Blayais et de Golfech Analyse d'enquêtes publiques pour la CLI de
SACLAY, du dossier d'enquête de création de CEDRA pour la CLI de Cadarache, du
dossier de création de l'EPR à la demande de l'ANCLI, du dossier de chargement
en MOX de Gravelines 5 et 6 pour la CLI de Gravelines
Depuis 1976, il existe, en France,
un
groupement de scientifiques indépendants qui diffuse
de l'information sur les nombreuses questions que soulèvent le développement
de l'industrie nucléaire en France. Lors de l'accident nucléaire
de Tchernobyl, ce groupe a été abondamment sollicité
par la presse et le public pour répondre aux carences des services
officiels.
Les compétences pluridisciplinaires du Groupe de Scientifiques pour l'Information sur l'Énergie Nucléaire ont été largement reconnues puisque plusieurs de ses membres ont participé à des expertises de projets nucléaires... à l'étranger. En réclamant l'accès à la documentation, la pluralité des analyses, afin d'obliger les services officiels à fournir une inforrnation sincère, le GSIEN a témoigné qu'une large fraction de la communauté scientifique française souhaitait des structures d'évaluation indépendantes d'un des plus importants programmes nucléaires au monde. La catastrophe de Tchernobyl a largement montré qu'en France, l'information sur le nucléaire est biaisée: on ne peut être en même temps promoteur et garant de la sûreté, on ne peut confier aux mêmes services la sûreté des systèmes et les conséquences de l'échec de ces mêmes systèmes. Rappelons que c'est l'absence totale de débat démocratique sur l'énergie nucléaire qui est à l'origine du GSIEN et la motivation de son activité, compte tenu de la démission du pouvoir politique vis-à-vis des nucléocrates du CEA, de l'EdF et de l'indifférence absolue de ceux-ci vis-à-vis de l'opinion publique et même de la législation. |
Le GSIEN, c'est plus de 120 dossiers scientifiques
publiés dans la revue «La Gazette Nucléaire»,c'est
la publication de plusieurs livre et de nombreuses interventions devant
des organismes officiels ou pour le public, c'est aussi la réponse
à de nombreuses demandes (scolaires, journalistes, associations...)
Ce groupe indépendant, à but non-lucratif, ne fonctionne que par la volonté de ses membres et avec les financements de leurs cotisations. A l'heure (*) où les importantes avaries du réacteur surgénérateur Superphénix soulèvent des inquiétudes et son redémarrage sans cesse repris les confirme, il est important qu'un groupe tel que le GSIEN puisse continuer à bien fonctionner. Cela dépend largement de votre soutien. Pour soutenir notre action, vous pouvez:
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Le samedi 3 octobre
1998
a eu lieu une réunion exceptionnelle du GSIEN. Cette réunion
se tenait pour la remise de la légion d'honneur à la présidente
Monique Sené et de ce fait à l'ensemble du GSIEN. Pour
les membres du GSIEN et leurs compagnons de longue date (militants de Plogoff,
de Segré, de Pougue Hérisson, de Poitiers, de Strasbourg,
de Lyon, de partout...), c'était la reconnaissance de leur lutte
pour la prise en compte de leur questionnement et de leur fastidieux travail
d'expertise indépendante. Après presque 25 ans d'efforts
ils appréciaient cette reconnaissance, tout en sachant qu'il faudrait
inlassablement continuer cette lutte citoyenne.
La majorité des membres a été sensible au fait que cette distinction lui vienne du ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement . Né il y a 23 ans en décembre 1975, le Groupement s'efforce de fournir aux citoyens une information aussi complète que possible sur tout le cycle du nucléaire, de la mine aux déchets en passant par la centrale. Le groupement oeuvre pour une sûreté de haut niveau, pour une prise en charge de la santé des populations et pour, au moins, une forte réduction du programme nucléaire. Ses membres répartis sur toute la France participent aux différentes commissions locales, font des conférences et diffusent la Gazette Nucléaire. Le GSIEN réaffirme ses demandes, comme en 1974 lors de l'appel des "400 scientifiques" |
- Un débat sur la
politique énergétique, la prise en charge des aspirations
des citoyens. La mise en place d'une vigoureuse politique de préservation
de l'énergie et de diversification des sources pour limiter les
pollutions. Partir des besoins pour définir une politique et développer
toutes les sources autres que le nucléaire.
- La séparation stricte des fonctions contrôleur-contrôlé. Que la sûreté et donc la sécurité des populations soit le moteur de nos autorités. - La prise en charge de la santé des populations grâce à un suivi autour des sites aussi bien au plan radiologique que chimique - Face à l'accumulation des problèmes techniques pour les réacteurs (fissures, erreurs de conception et de réalisation), techniques toujours sur les déchets mais aussi éthiques, il faut être conscient que seul l'arrêt du nucléaire (réacteurs et retraitement) éloignera la menace d'un accident et limitera les quantités de déchets. Cet arrêt ne nous dispensera pas de gérer les millions de tonnes existantes, les sites contaminés,... Que les autorités et nos amis se rassurent ce n'est pas une médaille qui va stopper notre action. Bien au contraire nous considérons comme indispensable d'être toujours vigilants et de rester à l'écoute des populations et des travailleurs. Si des progrès ont été faits, il reste à les concrétiser. De toute façon le risque est toujours présents, donc le questionnement et la vigilance seront toujours aussi nécessaires. |