Dossier "IMPORTANT"!

Infos JAPON séisme du 11 mars 2011
Communiqués GSIEN
28 mai
Puissance résiduelle à évacuer à Fukushima actuellement?
Echange de courriels...

QUESTION:
     Bonjour
     Je vous fais part d’une question concernant le refroidissement nécessaire à l’évacuation de la chaleur résiduelle des  réacteurs de Fukushima.
     D’après les médias, le volume d’eau mis en oeuvre serait de 6 à 7 m3/h, suivant la chaleur respective des réacteurs à évacuer.
     D’après le rédacteur du site "l’électron libre" (déjà cité par le GSIEN), ce volume est très insuffisant => voir sa réponse en fin de citation.
     D’après S. Huet, "Libération", ce volume est suffisant => voir sa  citation dans ma première question à "l’électron-libre".
     Le GSIEN pourrait-il donner une réponse à une question qui se résume finalement à : "La puissance résiduelle à évacuer pour un réacteur de 700 MW électrique est-elle, 2mois 1/2 après l’accident, de 7 MW (l’électron libre), ou < 4MW (S.Huet)?"
     Il se pourrait que Tepco soit dans l’impossibilité technique (fragilité actuelle de l’installation ?...) d’injecter plus de 7 m3/h.

Début des citations:
Ma 1ère question à "l’électron libre":
Le 25/05/2011 15:59:22 par: Delphin
     Bonjour,
     Sylvestre Huet, dans un tchat du journal Libération qui se déroule actuellement (15h 30), fournit des chiffres de volume d'eau nécessaire au refroidissement des réacteurs à l'arrêt extrêmement différents de ceux que vous avez exposés (160 m3/h pour le plus gros des réacteurs).
     Je viens de copier sa phrase:
     Sylvestre Huet:" La puissance thermique à évacuer est de l'ordre du mégaWatt (entre 1 et 4), si mes souvenirs sont bons. Donc, une circulation d'eau de quelques mètres cubes par heure peut suffire, mais il ne faut pas qu'elle s'arrête."

     Qu'est-ce qui peut expliquer une telle différence, pour une donnée somme toute assez simple?

suite:
REPONSE:
      Si c'était si simple!...
     Mais sachant qu'un réacteur dégage en puissance thermique 3 fois sa puissance électrique, pour 1.000 MWé cela représente 3.000 MWth, du moins pour tous ces réacteurs qui ont un rendement de 33% (la plage de variation est finalement assez faible).
     Lorsque les barres chutent (REP) ou montent (BWR) la puissance à évacuer chute en une journée autour de 1% à 0,1%, puis se stabilise autour du pour mille soit l'ordre du MW (donc entre 1 et 10 MWth).
     Et bien sûr si les combustibles ont fondu et forment avec les internes et les gaines un magma appelé "corium" eh bien il faut toujours refroidir et comme à TMI attendre avant de pouvoir comme à Three Miles Island de l'ordre de 6 ans, donner des indications sur l'état du réacteur et encore une dizaine d'année pour... faire quelque chose. Et en + à TMI tout est resté dans la cuve...
     Comme ce ne sont que des ordres de grandeur 4 ou 7 sont corrects.
     Il ne faut pas oublier les incertitudes sur tous les chiffres avancés. On est dans les 30 à 50% si ce n'est davantage: l'accident est catastrophique, ses conséquences encore inconnues mais énormes.
     Il est indispensable d'en tirer des leçons, mais il n'est pas certain que l'audit, entièrement sur papier soit efficace car "on a déjà tout prévu".
     C'est bien ce que pensait TEPCO et ce qu'avaient accepté les autorités japonaises.
     Il est alors facile de parler d'erreur humaine: elle est globale et tout le système y participe; c'est comme l'avion Rio-Paris, comment réagir en 4 minutes quand tous les appareils débloquent et que l'ordinateur est planté.
     A Fukushima la résistance au séisme est illusoire: les appareils ont été endommagés, les canalisations ont fui et il n'y a plus d'électricité, ni de refroidissement...
     Alors on fait quoi?
     Chapeau aux opérateurs, ils se sont bien battus.
Monique Sené