24 avril 2009
En 1986, la France apprenait que le nuage de Tchernobyl s'était arrêté à la frontière. Alors que, ces 25 & 26 avril, le Chernobyl day "célèbre", dans le monde entier, l'anniversaire de la plus grande catastrophe liée à l'activité humaine (si l'on excepte les guerres) de tous les temps, on découvre que si le nuage n'a bien évidemment pas été arrêté à la frontière française, les enfants irradiés de Tchernobyl le sont, eux, et par l'administration française. L'association Les enfants de Tchernobyl accueille chaque année environ 200 enfants issus de familles défavorisées habitant les régions touchées par les retombées de la catastrophe et qui passent, pour la plupart, 3 semaines de vacances en Alsace et dans les départements limitrophe. Document du site Les modes de contamination de ce qui reste de Tchernobyl
Pas de visas biométriques en 2009 pour nos invités
d'Ukraine et de Russie
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Pour illustrer les difficultés, il suffit de savoir que rien que le voyage aller-retour entre Novozybkov et Kiev nécessite une journée complète de train sans même se déplacer dans la capitale de la Fédération de Russie! Devant, une telle situation, nous sollicitons de manière régulière depuis 4 années les 27 parlementaires alsaciens pour qu'ils interviennent auprès des ministres concernés. Les dernières informations en notre possession à l'automne dernier se trouvaient dans la réponse du Ministre des affaires étrangères et européennes publiée dans le Journal Officiel du Sénat du 24/04/2008 - page 822: «La généralisation de la biométrie dans les visas fait suite à la décision n°2004/512/EC du Conseil européen du 8 juin 2004. La base européenne de données biométriques doit être rendue opérationnelle en 2009. La biométrie dans les visas a pour but d'améliorer notre dispositif de lutte contre l'immigration; loin de constituer un obstacle aux déplacements, cette procédure favorisera la circulation, entre les États Schengen et les États tiers, des personnes de bonne foi soumises à l'obligation de visa. En France, le comité interministériel de contrôle de l'immigration (CICI) a défini les modalités de mise en place de la biométrie pour la délivrance de visas, procédure qui sera à terme généralisée à tous les postes consulaires et dont seuls les chefs d'État et les chefs de Gouvernement seront exemptés. Nos ambassades de France à Kiev et à Moscou ne font pas partie en 2008 des sites retenus pour l'instant et continueront donc à fonctionner selon la procédure actuelle. Ces deux ambassades, comme les services du ministère des affaires étrangères et européennes, connaissent bien les activités particulièrement estimables et généreuses de l'association « Les Enfants de Tchernobyl » et continueront à les accompagner, notamment en traitant avec la plus grande bienveillance possible, comme dans le passé, les dossiers qui leur seront présentés. » A l'aube de la préparation des projets d'accueil pour l'été 2009, en l'absence d'informations de la part des Ambassades de France à Kiev et à Moscou, nous avons sollicité, en novembre 2008, pour la 5ème année consécutive l'ensemble des sénateurs et députés des deux départements alsaciens sur ce dossier. La quasi totalité des 27 parlementaires (que nous remercions vivement par la présente) est intervenu directement ou par le biais d'une question écrite publiée au Journal Officiel auprès de Bernard Kouchner (Ministre des affaires étrangères et européennes), Michèle Alliot-Marie (Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des collectivités territoriale) ou Brice Hortefeux (Ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire). Notre lobbying a porté ses fruits puisqu'avant de changer de poste ministériel, Brice Hortefeux nous a informé (d'abord par le biais de la presse!) de la position officielle du gouvernement sur notre demande: «Je vous précise, à ce stade, que la mise en place de la délivrance des visas biométriques n'entrera pas en vigueur en Ukraine et en Russie au cours de l'année 2009.» Petite anecdote pour terminer: c'est notre association qui a transmis cette information gouvernementale aux responsables des services des visas de nos ambassades à Kiev et Moscou! Un malheur n'arrivant jamais seul, et l'administration étant semble-t-il pavée de bonnes intentions, le problème se double du fait qu'en vertu de "la nouvelle convention entre la France et le Bélarus, la limitation d'âge des enfants qui pourraient venir en France serait de 14 ans au lieu de 18 ans et le nombre de sorties du Bélarus limité à 3", ce qui interdirait, de fait, aux enfants irradiés ou contaminés de venir se faire soigner plus de trois fois... Ladite convention a déjà été signée par l'Espagne, l'Italie et l'Irlande. On attend avec impatience la réponse de la France. Les enfants de Tchernobyl |