Résumé:
Une vidéo disponible sur internet Comment la nature reprend ses droits dans la zone interdite entourant la centrale. Une passionnante enquête sur une énigme scientifique. Vingt-quatre ans après l'explosion du réacteur n°4, le 26 avril 1986, la "zone interdite" instaurée dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour de la centrale nucléaire offre la vision idyllique et paradoxale d'une nature préservée des ravages de la civilisation. Les espèces ne sont apparemment pas égales devant ces radiations: les résultats des recherches sont contrastés, troublants, révélant la complexité du monde vivant. Ce territoire où les radionucléides se sont dispersés irrégulièrement, avec l'explosion et l'incendie qui a suivi, est aussi devenu un vaste laboratoire à ciel ouvert, où les scientifiques étudient sur le long terme, en situation réelle, les effets de la radioactivité de faible dose sur les organismes vivants. Pourquoi certains oiseaux meurent-ils prématurément, pourquoi la croissance des pins est-elle perturbée, alors que mulots ou peupliers semblent en pleine santé? |
Nous avons pu regarder
et c'est très intéressant. Le monde vivant est en effet bien
plus complexe que ce que l'on imagine au départ.
Après leurs longs voyages, les hirondelles ont peu d'anti-oxidants (qui ont aussi pour fonction de réparer les molécules endommagées par les rayonnements) et elles montrent des signes inquiétants. Pour les souris, on constate une "hormesis" pour celles qui ont été soumises à de faibles doses : elles résistent mieux par après à une dose ponctuelle massive. Le matériel génétique des pins occupe plus de volume que celui des bouleaux et il est plus endommagé, d'où l'apparition de "pins-boules" (qui ne poussent plus uniquement vers le haut). Les radionucléides ont migré plus en profondeur et sont maintenant dans la zone des racines de certaines plantes... qui deviennent plus radioactives que le sol! On parle parfois des bienfaits de la dilution (bien qu'avec une relation linéaire sans seuil...) et on ne parle pas de reconcentrations possibles dans certains organismes. Ceci dit, la nature semble tirer un grand profit de l'absence de l'homme! Il y a quelques années, on disait encore que "si on protège l'homme (en tant qu'individus), alors on protège les espèces animales". Cela était affirmé sans preuves. Les choses changent et on constate que l'on parle de plus en plus de la protection des êtres vivants en tant que tels (et plus uniquement parce qu'ils sont de possibles vecteurs vers l'homme). En fait, on semble plutôt constater que "supprimer l'homme, c'est protéger l'environnement"... il y a peut-être un changement de paradigme (?) |
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Radiological
protection of the environment - sharing knowledge
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