CONTROVERSES ENER...ETHIQUES
et NUCLEAIRES
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ET EN ALLEMAGNE?
La sortie du nucléaire est maintenant bien engagée!
Alors que de 1990 à 2000, la consommation d'énergie
primaire a augmenté en France de 15,6 % (et de 19 % en Belgique),
elle a diminué de
4,9 % en Allemagne et ceci malgré la modernisation des régions
de l'Est. Ceci a entraîné la baisse des émissions des
gaz à effet de serre de 19 % sur cette période. L'Allemagne
semble donc bien partie pour dépasser son objectif de 21 % de baisse
avant 2012.
Ceci est dû à la politique ambitieuse mise
en place par le ministre vert Jürgen Trittin, très critiqué
à ses débuts. La réélection de la coalition SPD-Verts
pour cinq ans en 2002 devrait permettre de continuer sur cette voie.
Les chiffres fournis par les offices de statistiques allemands
montrent une accélération de la tendance. Ainsi, pour les trois
premiers trimestres 2002 (derniers chiffres connus), la baisse de la consommation
atteint 2,8 %, ce qui signifie des baisses de 3,9 % pour le pétrole,
4,3 % pour le charbon, 5,9 % pour le nucléaire. Si la lignite a augmenté
de 2 %, c'est surtout l'éolien et l'hydraulique qui confirment leur
percée avec une hausse de 14,3%!
Les agences gouvernementales ont chiffré que l'on
compte déjà 130.000 emplois dans le domaine des énergies
renouvelables à la fin 2002 : 40.000 dans l'éolien, 50.000
dans la biomasse, 18.000 dans le solaire. D'ici 2005, elles prévoient
72.000 nouveaux emplois puis 250.000 d'ici 2010.
Ceci confirme les calculs menés de longue date
par les écologistes: la décentralisation et la diversitication
des sources d'énergie créent plus d'emplois que les grosses
centrales. Alors que les politiques français avaient annoncé
"le naufrage économique" que provoquerait la sortie du nucléaire
(rapport au Sénat de Claude Birraux et Jean-Yves Le Déaut,
2000), force leur est de reconnaitre qu'il n'en est rien.
Fin 2002, l'Allemagne dépassait les 10.000 MW éoliens
et vise à ce que cette forme d'énergie fournisse le quart de
son électricité d'ici 2030. (WISE-Paris)