http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42924.htm
Le Ministre fédéral allemand de l'environnement a, le 18 mai, rejeté comme prévu la première demande du groupe énergétique RWE de prolonger l'exploitation de la plus vieille centrale nucléaire du pays, Biblis A, située dans le Land de Hesse (centre-ouest de l'Allemagne). Le social-démocrate Sigmar Gabriel avait déjà exprimé son refus dans une décision préliminaire publiée début mars. "Après examen de la position des avocats du groupe, le ministère fédéral de l'environnement (BMU) a rejeté définitivement la demande de RWE", indique le ministre dans un communiqué. Avec une fermeture progressive de ses réacteurs jusqu'en 2022, l'Allemagne a décidé d'abandonner le nucléaire civil. L'arrêt de Biblis A, réacteur en service depuis 1974, est prévu pour 2008, mais RWE souhaite maintenir le site en fonctionnement jusqu'au deuxième semestre 2011. Pour prolonger la durée de vie du réacteur, le groupe souhaite utiliser les quotas de production d'électricité non utilisés du réacteur de Mülheim-Kärlich, fermé depuis 1988. Mais une clause de la loi de sortie du nucléaire de 2000 précise vers quels réacteurs ces quotas "fictifs" restants peuvent être transférés. "Biblis A ne fait pas partie de cette liste", rappelle M. Gabriel; suite à ce refus, RWE a d'ores et déjà déposé une plainte. |
Par ailleurs, l'entreprise
n'a pas encore épuisé toutes ses possibilités pour
"sauver" Biblis A: une seconde requête a été déposée,
consistant cette fois à un transfert de quotas depuis le réacteur
plus récent Emsland (à Linden). Toutefois, dans son état
actuel, la loi allemande sur le nucléaire (Atomgesetz ou AtG) stipule
que le transfert de quota d'électricité n'est possible que
d'une centrale ancienne vers une centrale plus récente et de plus,
ce transfert ne peut avoir lieu qu'avec l'unique accord du BMU, et à
la condition que les deux réacteurs impliqués présentent
le même niveau de sécurité. Les documents fournis tardivement
par RWE en vue d'une analyse comparative des niveaux de sécurité
doivent encore être examinés par le BMU.
Source: - Communiqué de l'Agence France Presse - Die Welt - 19/05/2007 - Süddeutsche Zeitung - 19 et 20/05/2007 Rédacteur: Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr Origine: BE Allemagne numéro 336 (23/05/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT |
Maintenir sa position
de N°1 mondial de la conversion du minerai d'uranium en hexfluorure
- étape clé dans le cycle du combustible avant l'enrichissement
et la fabrication du combustible nécessaire aux réacteurs
nucléaires - telle est l'ambition d'Areva en lancant le projet COMURHEX
II.
610 millions € vont être ainsi investis par ce groupe afin de se doter de nouvelles installations de conversion de l'uranium sur ses sites de Malvesi à Narbonne, dans l'Aude, et du Tricastin, dans la Drome. Anne Lauvergeon, présidente du Directoire, a rappelé qu'"Areva est premier acteur industriel à investir fortement pour renouveler et moderniser son outil industriel de conversion". Par ailleurs, elle a souligné que "COMURHEX II, conjugué à d'autres projets d'envergure - la future usine d'enrichissement Georges Besse II, la modernisation des installations de fabrication de combustible de l'usine FBFC - va renforcer la position du groupe dans l'amont du cycle du combustible et conforter notre business model d'offre intégrée". |
C'est au cours de l'été
2007 que démarrera le chantier sur lequel vont travailler 400 personnes.
La première production industrielle est attendue en 2012, sur une
base de 15.000 tonnes d'uranium par an, celle-ci pouvant être étendue
à 21.000 tonnes en fonction des besoins du marché.
Pour en savoir plus, contacts: Areva: Charles Hufnagel, Julien Duperray : tel. +33(0)1 34 96 12 15, Fax. +33(0)1 34 96 16 54 |
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42790.htm
Le gouvernement japonais et les compagnies électriques ont présenté à la Japan Atomic Energy Commission (AEC) le 8 mai leur projet de construction d'un surgénérateur de démonstration, appelé aussi réacteur à neutrons rapides ou réacteur rapide. Le Japon qui n'est autosuffisant qu'à 16% en besoins énergétiques est au 3e rang mondial des producteurs d'électricité nucléaire, après les Etats-Unis et la France. Le nucléaire est la plus grande source d'électricité avec près de 30% de la production japonaise, devançant le gaz naturel (26%) et le charbon (20%). L'accroissement du parc nucléaire japonais représente un véritable enjeu économique et stratégique, c'est pourquoi le gouvernement encourage les projets de développement du nucléaire. Le Japon mêne actuellement ses recherches sur des réacteurs rapides de recherche de type "Phénix" en attendant la remise en service prévue pour 2008 du réacteur exprimental "Monju", arrêté en 1995 pour cause d'accident. La puissance de ces surgénérateurs expérimentaux ne dépasse pas 280 MW. Le gouvernement ambitionne cependant la mise en service d'un surgénérateur commercial pouvant produire 1500MW d'ici 2050. Une telle augmentation semble cependant difficile à atteindre avec les technologies actuelles et c'est pourquoi le passage par des démonstrateurs de puissance intermédiaire - soit 750 MW, soit 500 puis 1000 MW - a été planifié pour l'horizon 2025. |
Le prototype "Monju" a coûté
600 milliards de yens* alors qu'une centrale classique délivrant
1300 MW ne coûte que 300 à 400 milliards de yens. Le réacteur
à neutrons rapides devra donc répondre aux exigences économiques
du gouvernement qui a fixé les dépenses à 300 milliards
de yens maximum.
Le rapport insiste sur l'importance de la coopération avec la France et les Etats-Unis, qui comptent de leur côté démarrer la construction de nouveaux prototypes de réacteurs rapides en 2020, pour à terme pouvoir imposer la technologie japonaise comme standard international. Le gouvernement a par ailleurs confirmé le projet de construction d'une deuxième usine de retraitement des déchets nucléaires. * 100 milliards de yens = 650 millions € Pour en savoir plus, contacts: Agency for Natural Resources and Energy (ANRE) http://www.enecho.meti.go.jp/english/index.htm Source: Mainichi Shimbun - 08/05/2007 Rédacteur : Daphné Ogawa - adjoint(point)ing(arobase)ambafrance-jp(point)org - 442/ENV/1493 Origine: BE Japon numéro 442 (14/05/2007) - Ambassade de France au Japon / ADIT |
Des chimistes
de Nijni Novgorod ont développé de nouveaux matériaux
à base d'orthophosphate pour la conservation ou l'enfouissement
de déchets radioactifs comme le plutonium ou d'autres radionucléides
à longue période.
Les chercheurs de l'Université d'Etat de Nijni Novgorod et leurs collègues des entreprises unies fédérales d'Etat "Centre scientifique d'Etat de la Fédération de Russie - Centre de recherche des réacteurs atomiques" et "Association de production 'Phare'" (FGUP "GNC RF NII atomnyh reaktorov" & FGUP "PO "Majak") ont mis au point un hybride original entre une corbeille et un coffre-fort pour déchets très actif comme l'américium et les éléments transplutoniens, en utilisant une céramique à base d'orthophosphate. La technologie prend tout son sens dans un contexte où un facteur limitant principal de l'utilisation de l'énergie nucléaire est la production de déchets radioactifs à moyenne et longue période. Deux approches sont possibles : les recycler ou les enfouir. Les scientifiques russes ont donc mis au point un moyen de compacter les déchets qui ne sont pas à l'heure actuelle réutilisables, dans des matrices de sels composés d'acide de phosphore et de différents cations, dont de l'uranium, du thorium, et d'autres actinides. Les scientifiques ont tout d'abord développé des méthodes de synthèse de phosphates, simples et complexes, dont certains composants sont des atomes radioactifs. Les réactifs sont ajoutés directement à une solution ou à un milieu fondu, où les phosphates précipitent. Le précipité est prélevé et chauffé entre 600 et 1000°C. Le résultat est une céramique stable sur les plans chimique et radiatif. |
Diverses expériences
ont permis d'affiner les paramètres d'exécution. En particulier
les scientifiques ont déterminé la structure de la matrice
la plus intéressante. Les actinides sont mieux fixés par
des structures minérales à base de monazite (Ce,La,Th)PO4,
de kosnarite KZr2(PO4)3 et de vitlokite Ca3(PO4)2.
Les cations des métaux alcalins sont mieux fixés par la langbeinite
K2Mg2(SO4)3 ou la kosnarite.
Les scientifiques ont également vérifié la tenue de
la céramique à une immersion prolongée en eau chaude
afin d'évaluer les risques de fuite radioactive.
Selon le professeur Albina Orlova, cette avancée a été rendue possible grâce aux efforts conjoints des scientifiques de Nijni Novgorod, de Tchernogolovka et de Doubna et à l'aide de spécialistes européens. Pour en savoir plus, contacts:
|
Le site de Kaiga
comprend deux réacteurs nucléaires en fonctionnement depuis
2000, Kaiga-1 et 2 et deux réacteurs en construction, Kaiga-3 et
4. Le réacteur Kaiga-3 a atteint le seuil critique de début
de la réaction nucléaire le 26 février dernier. La
construction de ce réacteur nucléaire avait débuté
en 2002 et la Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL)- une entreprise
publique - a donc mis seulement 5 ans pour le construire, en conformité
avec les durées standard internationales pour ce genre de projets.
Depuis février, ce réacteur est donc en phase de tests. Le 14 avril, le réacteur a été synchronisé pour la première fois avec le réseau électrique du sud du pays. Ce réacteur, comme tous ceux du site de Kaiga, est un réacteur de 220 MWe, a eau lourde pressurisée. |
Il s'agit du 17ème
réacteur mis en service par la NCPIL, ce qui porte la puissance
installée par cette compagnie à 4,12 GWe. Cette compagnie
construit aussi cinq autres réacteurs dans le reste du pays, deux
de 1 GWe et trois de 220 MWe. Ils devraient être en fonctionnement
d'ici deux ans.
Pour en savoir plus, contacts: - Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL), Mumbai (Maharashtra) - http://www.npcil.nic.in/ Sources: -"Unit - 3 of Kaiga atomic power project synchronised with the grid" - Nuclear Power Corporation of India Limited - 16/04/2007 - http://www.npcil.nic.in/pre_16apr07_01.pdf -"Unit - 3 of Kaiga atomic power project achieves criticality" - Nuclear Power Corporation of India Limited - 16/04/2007 - http://www.npcil.nic.in/pre_28feb07_01.pdf |
L'eau lourde est
un élément essentiel dans le fonctionnement de certains types
de centrales nucléaires. Cette eau permet d'améliorer la
propagation des réactions nucléaires en ralentissant les
neutrons qui la traversent. En effet, l'eau lourde est une eau dont les
atomes "d'hydrogène" contiennent un neutron - on parle alors de
deuterium- et qui facilite la propagation de la réaction nucléaire.
En Inde, la production de l'eau lourde est assurée par le Heavy Water Board (HWB), qui a conduit le pays à la deuxième place des pays producteurs. L'Inde exporte donc une partie de son eau lourde. Par le passé, 7 commandes ont été honorées à destination de la Corée du Sud et une à destination de la Chine. Le 25 février, c'est une entreprise américaine, M/S Spectra Gases Inc., qui a reçu sa commande de 4.400 kg d'eau lourde. L'eau lourde est donc toujours l'histoire d'une réussite en Inde. Le HWB aurait d'ailleurs conçu des systèmes lui permettant de consommer moins d'énergie lors des opérations de production. |
Ces économies atteindraient
sur 10 ans près de Rs 700 crores (126 millions €), selon le
HWB. Il s'agit d'une revanche pour l'Etat indien, qui s'était vu
interdire l'importation d'eau lourde en 1998, suite à ses essais
nucléaires. A cette époque, le programme nucléaire
indien avait été lourdement pénalisé par cette
interdiction, en l'absence d'appareil de production national. Aujourd'hui,
l'Inde est exportatrice d'eau lourde.
Pour en savoir plus, contacts: Heavy Water Board (HWB), Mumbai (Maharashtra) - http://www.heavywaterboard.org Sources: "Heavy water production: a success
story for India" - K.S. PARTHASARATHY - The Hindu - 19/04/2007 -
|
·
· La Chineprévoit
de breveter sa propre technologie nucléaire de troisième
génération:
D'après Ouyang Yu, membre de l'Académie des Sciences de Chine (CAS) et concepteur du premier réacteur nucléaire chinois, la Chine va développer sa propre technologie de réacteurs nucléaires de troisième génération (plus sûrs et plus économes que la deuxième génération mais sans bouleversement technologique). Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et afin de s'affranchir d'une dépendance énergétique vis-a-vis des pays étrangers, la Chine a prévu d'augmenter la part du nucléaire dans sa production totale de 1,9% en 2006 (soit une production totale de 54.800 de GWh) à 4% d'ici 2020, d'après SUN Qin, chef de l'autorité atomique chinoise (CAEA). |
Elle va progressivement se
détacher de sa dépendance aux technologies importées
afin que les futurs réacteurs de troisième génération
soient développés selon des technologies exclusivement chinoises
d'ici 2020, et se constituer ainsi un parc d'une capaciteé de 40
Gigawatts.
La Chine va pour cela s'appuyer sur le transfert de technologie accompagnant l'achat de 4 réacteurs auprès de l'américain Westinghouse Electric Company qui a remporté le marché face au francais Areva pour environ 5,9 milliards €. Le premier de ces réacteurs AP1000 (réacteur a eau pressurisée, troisième génération) devrait entrer en service en 2013. Sources: "China's nuclear industry seeks self-reliance" - Xinhua - 24/04/2007 - http://news.xinhuanet.com/english/2007-04/24/content_6018054.htm |
·
· Taïwan,
Fermeture
prochaine d'une centrale nucléaire:
La première usine nucléaire construite à Taiwan devra être fermée en 2010, huit ans avant la date originale prévue en 2018. L'administration sur la protection de l'environnement n'a pas approuvé l'évaluation faite sur l'impact des installations de stockage de déchets nucléaires sur l'environnement. En 2005, 98% des ressources énergetiques de Taiwan étaient importées. L'île possède actuellement trois centrales nucléaires, avec chacune deux unités de production, et une quatrième centrale est en construction. Près de 40 TWheure ont été produits au cours de l'année 2005. |
La fermeture prochaine d'une des usines va entraîner
une baisse des réserves de la capacité de production d'énergie
et donc impliquer l'utilisation plus importante de gaz naturel pour la
génération d'énergie.
Pour en savoir plus, contacts: - Atomic Energy Council: http://www.aec.gov.tw/english/ - Environmental Protection Administration: http://www.epa.gov.tw/english/ Sources: - http://cens.com//cens/html/en/news/news_inner_19124.html - http://www.taiwanheadlines.gov.tw/ct.asp?xItem=71369&CtNode=9 - http://wintaiwan.org/wintaiwan/data/npg_eng.html |
· · Le Brésilnégocie un accord avec l'Inde dans le nucléaire. En échange du soutien du Brésil pour faciliter l'approvisionnement en uranium des centrales indiennes, l'Inde devrait approfondir sa coopération et les échanges en matière d'éthanol. |
Une conférence
internationale s'est tenue le 5 février dernier à Bratislava,
organisée par le ministère de l'Economie, et avait pour thème
"le futur énergétique slovaque." Les deux but affichés
étaient les suivants:
- collecte de connaissances au niveau international sur la question du démantèlement des réacteurs arrêtés; - discussion des possibilités d'utilisation du réacteur V1 arrêté fin décembre 2006 à la centrale nucléaire de Bohunice. Environ sept investisseurs potentiels ont déjà manifesté un intérêt certain pour construire une centrale sur le site, en utilisant les infrastructures existantes. De plus, Enel va achever d'ici 2012 la construction du troisième et du quatrième réacteur sur le site de Mochovce. |
Les installations sont prêtes
à 70% et la partie technologique à 30%. Il serait aussi prévu
d'augmenter la puissance des réacteurs 1 et 2 de la centrale de
Mochovce de 880 à 940 MW. Un accord a été signé
avec VUJE (institut de recherche sur les installations nucléaires)
qui doit élaborer les documentations nécessaires.
Enfin, il est également envisagé de construire une nouvelle centrale sur le site de Kecerovce, à l'est de la Slovaquie. Pour en savoir plus, contacts: - http://www.economy.gov.sk - http://www.vuje.sk Sources: - Pravda - Ministère de l'Economie slovaque |