CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE INTERNATIONALE
2007
octobre

· Sources ADIT:
     · · Pourquoi le nucléaire pénalise la France (http://www.marianne2.fr):
     L'énergie nucléaire est bénéfique en terme de CO2 (Ndwebmaistre: quoique en intégrant toute la chaîne du nucléaire - du berceau à... la tombe (!) - le bilan est loin d'être négligeable...). Mais elle engendre beaucoup d'autres conséquences négatives en terme d'environnement.
     Beaucoup de gens considèrent que la France est en avance en matière d'énergie grâce au nucléaire. Elle émet d'ailleurs moins de CO2 que la moyenne des pays européens. Observons d'abord que l'énergie nucléaire possède quelques petits inconvénients comme le risque de dissémination à des fins militires ou le stockage des déchets.
     Mais le principal inconvénient tient à ce que le nucléaire a rendu la France paresseuse en lui évitant de faire des efforts dans d'autres secteurs de l'énergie.
     En matière d'économies d'énergie, de chasse au gaspi, le nucléaire a conduit à développer de manière inconsidérée l'électricité; en matière d'isolation, les logements français sont souvent anciens et la France consomme plus d'énergie que la Suède ou l'Allemagne; en matière d'urbanisme, on s'étale, on fait du pavillon, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il y a de la ségrégation sociale, les barres sont réservées aux pauvres.(*)
Autre handicap provoqué par le choix du nucléaire, le développement de la grande distribution a été un désastre écologique majeur. Le mensuel Alternatives économiques vient de publier un excellent dossier sur le sujet : à la laideur de la périphérie des villes, s'ajoutent le gaspillage et la pollution dûe aux voitures et le gaspillage provoqué par les emballages car la France est le pays qui emballe le plus et recycle le moins.
     La commission Attali risque de se révéler une catastrophe écologique. Non seulement par son idolâtrie de la croissance, mais aussi par son souhait de développer encore et encore la grande distribution, alors que la France est le deuxième pays d'Europe en termes d'utilisation de la voiture juste derrière l'Italie. Enfin, la France est le dernier pays d'Europe en matière d'énergie renouvelable. Le premier est le Royaume Uni devant l'Allemagne. La France est championne d'Europe et de loin des engrais et des pesticides, merci la PAC (deux fois plus que la moyenne européenne) très loin devant l'Allemagne. En termes d'émissions de dioxine, on doit à la France le quart des émissions européennes totales! Bref, il y avait du travail et on verra le résultat du «Grenelle de l'environnement»....
(*) Ndw: quoique là, je ne vois pas bien le rapport avec le nucléaire...
     · · Stockage des déchets nucléaires: explorations autour de Bure (http://www.lefigaro.fr):
     Des forages sont effectués dans la zone de la Meuse et de la Haute-Marne, où pourrait être installé le futur centre de stockage des déchets radioactifs.
     À BURE (Meuse), les premières galeries du laboratoire de recherche sur le stockage souterrain de déchets radioactifs sont terminées. En juillet, les entreprises Bouygues et Charbonnage de France Ingénierie ont donné les clés à l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). À 490 mètres sous terre, tout est propre et bien rangé. Des fils partout, des capteurs plantés dans les parois.
     Le silence ne va cependant pas durer longtemps. De nouvelles galeries vont bientôt être creusées dans l'épaisse couche du callovo-oxfordien, une argile grise de 155 millions d'années dont les scientifiques doivent à tout prix s'assurer qu'elle est capable de confiner les radionucléides pendant des milliers d'années et qu'il ne peut pas y avoir de remontées d'eau à travers d'éventuelles failles.
     Les nouveaux souterrains permettront de conduire des expériences très concrètes liées au stockage (tests de bouchons d'alvéoles, dégradation des matériaux, diffusion des radionucléides, transferts de gaz, prise en compte de la réversibilité du stockage, etc.). On n'est donc plus dans la recherche fondamentale. Les chercheurs font désormais place aux ingénieurs. L'éventualité du stockage se précise.
     «On ne va pas prendre les gens par surprise. On va dire tout ce qu'on va faire», assure Marie-Claude Dupuis, directrice de l'Andra. L'agenda qui pourrait aboutir en 2025 à la mise en exploitation d'un centre de stockage des déchets radioactifs de haute activité à vie longue est connu, et a été défini par la loi de juin 2006.
     Le site potentiel de stockage d'une superficie de 250 km2 est connu depuis 2001. Il se trouve à l'intérieur de ce que l'Andra appelle la «zone de transposition» qui a été définie à partir des connaissances que l'on a de la géologie du Bassin parisien, à cheval sur les départements de la Meuse et de la Haute-Marne. Depuis un mois, l'Andra explore cette zone en y effectuant toute une série de forages. 
«C'est une étape importante. On sort du laboratoire», souligne Marie-Claude Dupuis. Les 14 forages prévus visent notamment à vérifier la profondeur et l'épaisseur de la couche du callovo-oxfordien, deux éléments essentiels pour la sûreté. Des camions vibreurs vont parcourir la campagne pour étudier la sismicité.
«Opposition au projet»
     Un forage profond à 2.000 mètres dans le Trias (entre - 251 et - 199,6 millions d'années) devrait aussi permettre de vérifier si la zone a un potentiel géothermique, comme l'ont demandé les opposants au projet dans le cadre du Clis (Comité local d'information et de suivi). En effet, le site de stockage ne doit pas être installé dans une zone possédant des ressources exceptionnelles exploitables dans le sous-sol.
     Au terme de ces travaux, l'agence devrait être en mesure de définir une nouvelle zone dite d'intérêt restreinte, d'une superficie de 30 km2. C'est à l'intérieur de cette nouvelle zone qu'en 2013 l'Andra proposera le site où pourrait être construit le centre de stockage. Cette proposition fera alors l'objet d'un débat public avant d'être examinée par l'Assemblée nationale.
     «Il y a une opposition au projet. Je la respecte», assure la directrice de l'Andra, qui considère le Clis comme son interlocuteur privilégié mais se déclare aussi ouverte à des discussions avec le public. L'Andra a d'ailleurs embauché un sociologue pour l'aider dans ses rapports avec les populations.
     L'incertitude tient pour l'instant au Clis lui-même. En effet, son prochain président pourrait être Christian Bataille, député PS du Nord et auteur de la loi sur les déchets nucléaires. Sa candidature a été proposée par le président du conseil général de la Meuse. Mais fera-t-elle l'unanimité? M. Bataille est une personnalité extérieure à la région, connue pour ses positions en faveur du nucléaire. Il a critiqué dans un récent rapport le fonctionnement du Clis, qu'il accuse de faire trop de place aux antinucléaires.
Une deuxième vie pour le laboratoire (http://www.lefigaro.fr):

     Le laboratoire souterrain de Bure n'est pas et ne sera jamais un centre de stockage, contrairement à ce que certains ont cru au début. Il n'en a jamais été question. «Ses galeries sont trois fois trop petites pour accueillir des déchets nucléaires à haute activité et à vie longue», assure Jacques Delay, son directeur scientifique. Les recherches et le laboratoire ont coûté néanmoins très cher, environ 1 milliard €. C'est pourquoi l'agence aimerait bien valoriser le site en en faisant une très grande infrastructure de recherche au lieu de le reboucher après 2013. Une première réunion est organisée le 30 novembre prochain, à Paris, pour exposer ce projet à la communauté scientifique.
     · · Allemagne, des moyens supplémentaires pour la fusion:
     Le Centre Helmholtz de recherche de Karlsruhe (FZK) s'est vu accorder 3,5 millions € supplémentaires de la part du Ministère fédéral allemand de l'enseignement et la recherche (BMBF) afin de développer de nouvelles technologies dans le domaine de la fusion nucléaire. Il s'agit de travaux qui dépassent largement le seul projet ITER. L'accord entre l'Union européenne et le Japon prévoit, en effet, d'aller bien plus loin, et de préparer, parallèlement à la construction d'ITER, des technologies pour la centrale à fusion prototype (DEMO) qui doit être construite au Japon.
     Un élément essentiel de cet accord est la construction d'une source neutronique IFMIF (International Fusion Materials Irradiation Facility) nécessaire pour étudier les matériaux rentrant dans la composition de DEMO. Le FZK développe la partie centrale de l'installation, une cellule dans laquelle les échantillons miniatures sont irradiés par des neutrons pendant plusieurs années, simulant ainsi les conditions prévues dans une centrale à fusion. Après des études préliminaires couronnées de succès, le ministère met donc à disposition ces moyens financiers afin de passer à l'étape de fabrication. De plus, l'année prochaine, un circuit d'hélium expérimental sera construit pour soumettre cette cellule aux conditions d'exploitation réelles.
     Le financement reçu va également permettre la mise en oeuvre d'un deuxième projet, la préparation d'un supraconducteur à haute température pour les aimants de la future installation japonaise, afin de permettre une économie d'énergie significative. En effet, la température à laquelle se manifeste leur supraconductivité est d'environ 80 Kelvin (-193°C), alors qu'elle est de 4 Kelvin (-269°C) pour les supraconducteurs classiques, dits à basse température.
Pour en savoir plus, contacts:
- Dr. Joachim Hoffmann, Directeur du département Publications - Centre de recherche de Karlsruhe, BP 3640, D76021 Karlsruhe - tél : +49 7247 82 2860, fax : +49 7247 82 5080 - email : joachim.hoffmann@oea.fzk.de
- http://www.fzk.de/
Source:
Communiqué de presse du Centre de recherche de Karlsruhe - 08/10/2007
Rédacteur:
Nicolas Tinois, nicolas.tinois@uni-bonn.de
Origine:
BE Allemagne numéro 357 (18/10/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT
     · · Déchets radioactifs, 180 pays réunis à Berne (http://info.rsr.ch):
     La gestion des déchets radioactifs est examinée lundi et mardi à Berne lors d'une conférence internationale. Celle-ci réunit plus de 180 représentants de nombreux pays ainsi que le conseiller fédéral Moritz Leuenberger. 
     Le Conseil fédéral prendra début 2008 les prochaines décisions concernant l'entreposage des déchets radioactifs, a annoncé Moritz Leuenberger.
     La procédure complète pour le choix définitif du lieu d'entreposage jusqu'à la votation populaire durera probablement sept à dix ans, selon le ministre de l'Energie. Dans son discours, tenu devant 180 spécialistes au Centre Paul Klee à Berne, le conseiller fédéral a réprimandé sévèrement aussi bien les adversaires que les partisans des centrales nucléaires.
     «Que l'on soit pour ou contre l'énergie nucléaire; que l'on utilise ou non l'électricité des centrales nucléaires; que l'on ait ou non manifesté à l'époque contre les centrales nucléaires, peu importe: nous avons tous la responsabilité de l'élimination sûre des déchets radioactifs», a dit Moritz Leuenberger.
Critiques de Moritz Leuenberger
     Ceux qui aimeraient le plus ardemment protéger les gens des radiations radioactives devraient justement, pour cette raison, s'engager le plus fortement pour des dépôts sûrs en couches géologiques profondes. Sinon, ils ne sont pas loyaux envers leurs descendants, a indiqué le ministre.
     Il n'a pas épargné non plus le lobby du nucléaire. Certains de ses représentants veulent construire immédiatement un dépôt en profondeur. Ces gens banalisent l'opposition de la population et préféreraient passer outre toutes les règles du jeu démocratique.
     Il y a en outre des tacticiens qui se préoccupent avant tout de la construction de nouvelles centrales nucléaires, a critiqué le ministre. Il faut faire preuve de patience dans la recherche d'un site d'entreposage approprié. La Suisse n'est qu'au début de toute la procédure et il faut recourir à la transparence et à la participation.
Un long processus
     L'élimination des déchets nucléaires a été longtemps considérée comme une tâche à court terme d'une seule génération, a dit pour sa part Luis Echavarri, directeur de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN). Entretemps, c'est devenu un processus qui s'étendra sur plusieurs générations et plusieurs décennies.
     Des représentants de nombreux pays participent à la conférence, organisée par la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra). Durant deux jours, les participants discuteront des derniers résultats en matière de manipulation des déchets, esquisseront diverses approches de solutions et compareront les programmes nationaux entre eux.
     · · Italy repeats: no to nuclear (http://thestar.com.my):
     Italy will not reverse its Chernobyl-era ban on nuclear power, its government said on Wednesday. Instead it urged power companies to focus on renewable energy as part of an effort to combat global climate change.    Calls for a Italian nuclear renaissance have intensified as, with scant domestic energy sources, it seeks to diversify its supplies and trim dependence on fuel imports 
     "Given that the results of a popular referendum of 1987 cannot be cancelled with a stroke of pen, a nuclear choice is neither safe nor convenient in the short-term," said Alfonso Gianni, undersecretary at the Economic Development Ministry. 
     Gianni was delivering a statement to the lower chamber of parliament, and cited concerns about high costs of constructing nuclear plants and their decommissioning as well as waste management. 
     The only exception should be made for a scientific research in a new generation of nuclear reactors -- in which Italian energy groups participate by joining projects abroad, he said. 
     Gianni said he was surprised by the head of Milan's utility AEM, Giuliano Zuccoli, who earlier on Wednesday called for an immediate restart of one nuclear power station, in northern Italy, and the construction of three new plants. 
     Supporters of nuclear say it would help to reduce emissions of heat-trapping carbon dioxide (CO2) and dependence on costly fossil fuel imports, thus trimming Italian electricity prices, among the highest in Europe. 
     Italy imports about 80-90% of fossil fuels it needs. 
     "We need to dismantle a legend that nuclear energy is expensive and we should let everyone know that plants are safe," Zuccoli told an energy conference. 
     But Gianni said nuclear energy raises a complex of environmental problems as well as risks of non-peaceful use. 
     "The main road is the development of renewable energy, in particular, photovoltaic," he said. 
     Italy has approved changes to a law aimed to boost photovoltaic energy which transforms sunlight into power, prompting analysts to forecast that sunny Italy may become Europe's new frontier for solar energy. 
     · · Médecin controversé, Bandajevski part s'installer en Allemagne (http://www.lefigaro.fr):
MARC MENNESSIER.
Publié le 11 octobre 2007
     Le professeur biélorusse, célèbre pour ses travaux sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl, se déclare forcé de quitter la France.
     «Je ne suis pas venu ici pour passer ma vie à ne rien faire entre mon appartement, le square ou le supermarché de mon quartier.» Le Dr Iouri Bandajevski, ancien recteur de l'Institut de médecine de Gomel, ville biélorusse située à une centaine de kilomètres de Tchernobyl, ne supportait plus la relative oisiveté à laquelle il était contraint depuis son arrivée dans notre pays, il y a dix-huit mois. La semaine dernière, cet homme d'une cinquantaine d'années, que ses travaux controversés sur les retombées sanitaires de l'explosion de la centrale ukrainienne ont rendu mondialement célèbre, a donc décidé de s'installer à Weimar, en Allemagne. Il travaillera au sein d'une association spécialisée dans l'accueil d'enfants contaminés par Tchernobyl.
     «J'espérais continuer mes expérimentations en France, mais on m'a fait comprendre très clairement que ce ne serait pas le cas», a-t-il expliqué, il y a une dizaine de jours à Paris, lors d'une conférence de presse.
     Condamné en 2001 par la justice biélorusse à huit ans de prison pour corruption au terme d'un procès entaché d'irrégularités, Iouri Bandajevski avait finalement bénéficié, au printemps 2004, d'une libération anticipée suivie d'une relégation dans un kolkhoze. Les autorités de cette ancienne république soviétique ont-elles voulu punir l'homme qui ne cesse de les accuser d'avoir caché la véritable ampleur de la catastrophe? «Juste après l'explosion, il était possible d'éviter les contaminations. Mais, à l'époque, les responsables de l'URSS que j'avais immédiatement alertés m'ont répondu que ce n'était pas la peine», s'insurge-t-il.
     Grâce à l'intervention de Stéphane Chmelewsky, ambassadeur de France en Biélorussie, Iouri Bandajevski fut finalement extradé vers la France en avril 2006. La ville de Clermont-Ferrand, jumelée avec Gomel, met un appartement à sa disposition et le Conseil régional lui octroie une bourse de 40.000 € et demande à l'université d'Auvergne Clermont-I de lui trouver une affectation. Mais Bandajevski déchante rapidement. Des correspondants anonymes lui demandent «de quitter la ville». Surtout, il a le sentiment que «la direction de l'université ne souhaite pas travailler avec (lui)», affirmant même qu'Annie Veyre, la présidente à l'époque, refuse de le recevoir.
     «Faux!, répond l'intéressée jointe par Le Figaro. Je lui ai proposé plusieurs rendez-vous, mais il n'était jamais disponible. Par ailleurs, M. Bandajevski n'a jamais demandé à être affecté dans l'un de nos laboratoires. » Laurent Gerbaud, chef du service de santé publique au CHU de Clermont-Ferrand, qui dépend de l'université d'Auvergne, atteste, au contraire, que le chercheur biélorusse a travaillé dans son équipe pendant toute la durée de son séjour.

Héros ou charlatan
     Vénéré comme un héros par les uns, traité de charlatan par les autres, le « cas » Bandajevski déchaîne les passions. Le Pr Patrick Gourmelon de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a un avis plus mesuré. « Bandajevski a eu raison d'étudier les effets de la contamination chronique par du Césium 137 qui affecte les populations des zones touchées par les retombées de Tchernobyl, car cela n'avait jamais été fait, explique-t-il. Mais son hypothèse selon laquelle ce radioélément se concentre dans les muscles, et donc dans le coeur, n'a jamais été confirmée. Ses expérimentations ne peuvent emporter la conviction scientifique, car il ne les a pas faites selon les canons de la recherche occidentale. Il faut dire, à sa décharge, que Bandajevski a toujours travaillé avec des moyens matériels dérisoires. » Dommage que la France n'ait pas su, ou voulu, lui donner sa chance.

     · · France, Démantèlement complet autorisé de la centrale de "Chooz A" (http://www.enviro2b.com):
     Le groupe EDF vient d'être autorisé à procéder au démantèlement complet de la centrale nucléaire de "Chooz A" dans les Ardennes. Une autorisation qui fait suite à la récente suspension du démantèlement de Brennilis, dans le Finistère.
     Cette centrale est un réacteur à eau sous pression qui a produit de l'électricité entre 1967 et 1991. Sur le même site, EDF a mis en service, il y a une dizaine d'année, une autre centrale ("Chooz B") qui compte deux réacteurs d'une puissance de 1.450 mégawatts chacun.
     En 1999, EDF avait été autorisé à procéder au démantèlement partiel du réacteur de Chooz A. Cinq ans plus tard, la société a déposé auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une demande d'autorisation de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement complet de l'installation.
     Dans son décret paru samedi, le ministère de l'Economie vient d'autoriser le démantèlement complet de la centrale de "Chooz A", au vu notamment des "résultats de l'enquête publique", organisée du 28 août au 29 septembre 2006.
Suspension du démantèlement de Brennilis
    Le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis, dans le Finistère, le premier à être autorisé, a été suspendu début juin après l'annulation du décret l'y autorisant, faute d'une procédure d'information du public. Le démantèlement ne devrait pas avoir lieu avant deux ans.
    Sa déconstruction devait servir de test pour valider les procédures techniques qui seront appliquées pour la déconstruction intégrale de huit autres centrales mises à l'arrêt d'ici à 2025 : Bugey 1, Chinon A (1, 2 et 3), Chooz A, Creys-Malleville -qui a également fait l'objet d'un décret autorisant le démantèlement total-, et Saint-Laurent A (1 et 2).
     · · Areva, contrat pour une usine de traitement des déchets nucléaires aux Etats-Unis:
http://www.enviro2b.com

     L'alliance INRA (International Nuclear Recycling Alliance), conduite par Areva et Mitsubishi Heavy Industries, Ltd, et incluant Japan Nuclear Fuel, Ltd, Washington Group International, BWX Technologies, Inc. et Battelle, ont signé aujourd'hui un contrat avec le Department of Energy (DOE) pour étudier le développement aux Etats-Unis d'une usine de traitement des combustibles nucléaires usés et d'un réacteur de génération avancée pour les recycler.
     Ce contrat s'inscrit dans le cadre du programme Global Nuclear Energy Partnership (GNEP) qui comprend notamment la fermeture du cycle du combustible nucléaire aux Etats-Unis et le recyclage des matières. GNEP doit permettre d'améliorer l'indépendance énergétique du pays, tout en répondant à ses besoins croissants en énergie. Il minimisera les risques de prolifération et réduira le volume et la toxicité des déchets.
     Dans le cadre de ce contrat, le consortium INRA devra remettre au DOE:
     - une description des technologies envisagées pour répondre aux objectifs stratégiques de GNEP;
     - un modèle économique pour le développement, l'exploitation et la commercialisation de l'usine de traitement et du réacteur rapide de génération avancée;
     - les premières pré-études d'ingénierie de ces deux unités industrielles.
"Technologies innovantes"
     Areva et MHI prendront en charge le développement technologique et les études de design de l'unité de traitement et du réacteur. JNFL apportera son expérience acquise sur l'usine de Rokkasho Mura et mènera les études de sûreté de l'unité de traitement. Battelle assurera la mise en forme des données techniques relatives aux procédés et technologies proposés et préparera le plan de R&D; BWXT sera responsable de la sécurité de l'usine et apportera son soutien aux activités de certification par les autorités de sûreté. WGI, enfin, apportera son savoir faire en matière d'ingénierie.
     "Notre approche repose non seulement sur des technologies innovantes, mais aussi sur l'expérience unique et inégalée de partenaires aux savoir-faire mondialement reconnus. Ensemble, nous pouvons remettre au DOE des données industrielles fiables sur les coûts, le calendrier, et sur le business plan pour déployer le cycle fermé aux Etats-Unis, comme option privilégiée à la gestion des combustibles usés" a déclaré Michael McMurphy, Président d'Areva Inc.
     L'unité de traitement a pour vocation de récupérer les matières valorisables contenues dans les combustibles nucléaires usés et de les recycler dans un nouveau combustible qui produira de l'électricité dans le réacteur de génération avancée.

http://www.lesechos.fr

     Le consortium emmené par Areva vient de se voir confier un contrat pour étudier la faisabilité de la toute première usine américaine de traitement et de recyclage des combustibles usés. Un sujet hautement politique.
     Ce fut d'abord un «concours d'idées», et cela débouchera peut-être, demain, sur un appel d'offres. Mais, pour l'heure, le projet visant à doter les Etats-Unis de leur toute première usine de traitement et de recyclage du combustible usé en est au stade des études. Comme trois autres compétiteurs, le consortium emmené par le français Areva vient de se voir attribuer par le département américain de l'Energie (DoE) un contrat pour étudier la faisabilité d'un tel projet. Pour ce faire, une dotation de 5,6 millions de dollars (4 millions €) lui a été attribuée.
     D'ici au début de l'année prochaine, le groupe français et ses partenaires (les japonais Mitsubishi et JNFL, ainsi que les américains Washington Group International, BWX Technologies et Battelle) sont tenus de remettre au DoE une description détaillée des technologies envisagées pour répondre aux besoins. Ils devront aussi préciser le modèle économique assurant le développement, l'exploitation et la commercialisation de l'usine en projet, l'équivalent sur un seul site des unités de La Hague et de Cadarache.
George Bush brise un tabou
     Le problème des déchets nucléaires est loin d'être résolu aux Etats-Unis. Depuis des années, le projet de stockage sur le site de Yucca Mountain (Nevada) est au point mort, en raison de la résistance acharnée des opposants locaux. Officiellement, le DoE souhaite relancer le débat autour de ce site, pour le mettre en service autour de 2017. D'ici là, les électriciens américains continueront à stocker leurs combustibles usés dans les piscines de leurs centrales.
     Mais une autre solution devra être trouvée. Avant même son entrée en service, on sait en effet que le stockage de Yucca Mountain sera saturé par les déchets déjà accumulés. Dans ce contexte, l'administration Bush a brisé un tabou en lançant une réflexion sur le retraitement. Une option abandonnée depuis trente ans aux Etats-Unis. Les contrats d'étude attribués par le département américain à l'Energie ne signifient pas qu'une décision a été prise. Très contestée, l'option du retraitement pourrait être remise en cause dans l'hypothèse d'une victoire démocrate, lors de la présidentielle de l'an prochain.

     · · Grande-Bretagne, Sellafield decommissioning:

The towers are brought down
Sellafield cooling towers blown up
http://www.news.com.au

     FIFTY years of British industrial history were reduced to rubble within a couple of minutes yesterday.
     Four 88m cooling towers at Calder Hall, the world's oldest industrial scale nuclear power station, were blown up with 192kg of explosive as part of the plant's decommissioning.
     Calder Hall, in northwest England, is part of the Sellafield nuclear site. The station's decommissioning is due to be completed by 2117.
"Sellafield provided a number of uniquely complex challenges that all had to be overcome in order to deliver this project safely," project superintendent Jack Williamson said..
     "There are over 20,000 tonnes of rubble to be ground up," said a spokesman for Sellafield Ltd, which runs Calder Hall.
     "The steel will be recycled while the concrete will be ground up."
     Sellafield, once known as Windscale, is a collection of nuclear facilities - including Calder Hall - dating back to the 1940s, with its core operation at the Thorp plant.
     Britain gets about a fifth of its power from nuclear energy but is committed to closing all but one of its ageing nuclear power plants over the next 20 years.
     Originally scheduled for closure in 2006, Calder Hall's shutdown was brought forward and the power station stopped generation in March 2003.
In 1957 a fire destroyed the core of a plutonium-producing reactor at the Windscale complex to send clouds of radioactivity into the atmosphere.
Scientists are still trying to work out how to dismantle the chimney-top filter that trapped the radioactive smoke and stopped a nuclear disaster.

Big Bang Changes Cumbrian Skyline
 http://news.sky.com

     Four cooling towers at Sellafield's Calder Hall site in Cumbria have been razed to the ground after helping generate electricity for nearly 50 years.
     The world's first commercial nuclear power station is being demolished.
     Explosives were used to bring down the 289ft towers, which were officially opened by the Queen on October 17, 1956.
     Andy Scargill, Sellafield's decommissioning programme superintendent, said: "It has all come to fruition. It looks like two minutes' worth of work today, but it has taken three years to get to this point."
     The destruction of the four towers is the first step to decommission the 167,000 square metre Calder Hall site, which comprises 62 buildings.
     After years of criticism of Sellafield - and a public consultation - permission was given in June 2005 to decommission Calder Hall, which actually stopped generating electricity in March 2003.
     The four towers provided water to the closed energy system, cooling the water on its return to the turbine hall, a key role in the production of power.
     The towers contain asbestos and their demolition is part of the largest asbestos removal project in Europe, according to a Sellafield spokesman.
It will take 12 weeks to remove the rubble - with the towers' steel bars being recycled where possible.
     In its early life Calder Hall was primarily used to produce weapons-grade plutonium, with two fuel loads per year, and electricity production was a secondary purpose.
     From 1964 it was mainly used on commercial fuel cycles, but it was not until April 1995 that the Government announced that all production of plutonium for weapons purposes had ceased.

Explosion Marks End Of An Era
     The cooling towers at Calder Hall in Cumbria, the world's first full-scale nuclear power station, have been demolished. The towers stood on the site for 50 years and were seen as a big part of Britain's industrial heritage. This video has no commentary.


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