CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE INTERNATIONALE
1999
G@zette Nucléaire 1999


novembre
TT, dossier spécifique
octobre
TT, dossier spécifique
SI:
Var: rejets radioactifs!
C'est par un décret "confidentiel défense" signé le 26 novembre 1997 que Lionel Jospin a autorisé l'armée à construire un tuyau d'évacuation en pleine mer des effluents liquides provenant de l'entretien des sous-marins nucléaires et du porte-avions Charle-De-Gaulle à Toulon. La canalisation est en voie d'achèvement sur la commune de Saint-Mandrier et le maire demande en vain des explications. Cette conduite en mer est en totale contradiction avec les accords internationaux pris par la France qui prévoit à terme l'interdiction de tout rejet radioactif en mer. Le classement "confidentiel défense" a permis d'éviter une enquête publique. Jusqu'alors les eaux radioactives étaient emmenées sur le site de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône où elles étaient évaporées et filtrées. Le résidu solide était alors conditionné dans du béton puis emmené sur le site de stockage de Soulaines, dans l'Aube. (source Var-Matin, 29juillet 1999)
Des centaines de personnes contaminées
De 1953 à 1976, plusieurs centaines de personnes employées dans l'usine d'enrichissement d'uranium de Paducah (Kentucky) ont été contaminées par du plutonium répandu sur le site de l'usine (300 ha). C'est le résultat d'un processus défectueux de préparation d'uranium militaire (fortement enrichi). L'affaire a été révélée par le Washington Post, le 9 août dernier. Ce n'est qu'en 1990 que les travailleurs de cette usine ont appris leur contamination quand les cancers ont commencé à augmenter. Il est probable que d'autres contaminations aient eu lieu du fait de la vente de différents métaux de cette usine vers d'autres sites. Le secrétaire d'Etat à l'énergie a ouvert une enquête et Thomas Cochran, un expert nucléaire a reconnu que c'est sans doute la pire contamination en dehors de l'Union soviétique. (source: WISE, 13 août 1999)
Gravelines LA manne EDF:
La Cour des comptes a épinglé la municipalité de Gravelines, 13'000 habitants, près de Dunkerque, pour les honoraires versés à ses employés: ainsi, le secrétaire de mairie bénéficie d'un salaire annuel de... 450'000FF!  Le moins payé touche quand même 115'000F Explication: la commune bénéficie de la taxe professionnelle de 6 réacteurs nucléaires qui rapporte 17'000F par habitant.On peut parier que les élus n'ont pas protesté le 15 janvier dernier, à 5h40, quand une bulle de Xénon a provoqué la libération d'un petit nuage radioactif... (source: Courant Alternatif et Tam-Tam, mars 1999)
Bug de l'an 2000: panne plausible
L'IPSN, institut de la sûreté nu-cléaire, reconnaît comme plausible une panne générale d'éjectricité le 1er janvier prochain du tait de la défaillance des ordinateurs lors du passage de l'an 2000. LIPSN pré-cise qu"une panne générale ne si-gnifierait pas directement qu'il existe un risque d'accident nu-cléaire". Suspense. (source Canard Enchaîné, 12 mai 1999)
Rejets radioactifs
C'est par un décret confidentiel défense" signé le 26 novembre 1997 que Lionel Jospin a autorisé l'armée à construire un tuyau d'évacuation en pleine mer des ef-fluents liquides provenant de l'en-tretien des sous-marins nucléaires et du porte-avions Charle-De-Gaulle à Toulon. La canalisation est en voie d'achèvement sur la commune de Saint-Mandrier et le maire demande en vain des expli-cations. Cette conduite en mer est en totale contradiction avec les ac-cords internationaux pris par la France qui prévoit à terme l'inter-diction de tout rejet radioactif en mer. Le classement "confidentiel défense" a permis d'éviter une en-quète publique. Jusqu'alors les eaux radioactives étaient emme-nées sur le site de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône où elles étaient évaporées et filtrées. Le résidu solide était alors condi-tionné dans du béton puis emme-né sur le site de stockage de Soulaines, dans l'Aube. (source Var-Matin, 29juillet 1999)
USA: Des centaines de personnes contaminées
De 1953 à 1976, plusieurs centaines de personnes employées dans l'usine d'enrichissement d'uranium de LJ Paducah (Kentucky) ont été contaminées par du plutonium répandu sur le site de l'usine (300 ha>. C'est le résultat d'un processus défectueux de préparation d'uranium militaire (fortement enrichi). Laffaire a été ré-vélée par le Washington Post, le 9 aoOt dernier. Ce n'est qu'en 1990 que les travailleurs de cette usine ont ap-pris leur contamination quand les cancers ont commencé à augmenter. Il est probable que d'autres contami-nations aient eu lieu du fait de la vente de différents métaux de cette usine vers d'autres sites. Le secrétaire d'Etat à l'énergie a ouvert une enquête et Thomas Cochran, un expert nucléaire a reconnu que c'est sans doute la pire contamination en dehors de l'Union soviétique. (source : WISE, 13 août 1999)
Message en provenance de la liste de diffusion Sortir du nucléaire -
1er octobre
Nouvelles règles de sécurité nucléaire au Japon
      TOKYO, (AFP) - La préfecture d'Ibaraki a annoncé vendredi de nouvelles règles de sécurité après l'accident dans le centre nucléaire expérimental de Tokaimura, au nord-est de Tokyo.
   Voici la première règle (diffusée à la radio et à la télévision):
Vous pouvez empêcher totalement les effets des substances radio-actives en vous calfeutrant chez vous.
Ben, pisqu'on vous le dit! On se croirait en France...
septembre
TT, dossier spécifique
SI:
Démantèlement de Vandellos
Le 19 octobre 1989, le réacteur nucléaire de Vandellos, en Catalogne. prend feu. L'incident est classé 3. C'est l'accident le plus grave en Europe après Tchernobyl. Le réacteur ne fait que 480 MW de puissance. Le gouverinement décide sa fermeture définitive en novembre 1992. Le propriétaire Hifrensa (dont EDF avec 25% est l'actionnaire majoritaire !) est chargé du démantèlement. Le déchargement du coeur a commencé en avril 1991. En 1992, une fuite d'effluents liquides contamine en partie le canal de déchargement. 44 convois ferroviaires expédient le combustible à l'usine de La Hague. En février 1996, 15 personnes sont contaminées par l'inhalation d'américium 241 alors qu'elles vident les piscines de combustible de la centrale. La seule sortie du combustible, terminée en avril 1997 aura coûté environ 1 milliard de francs. Il a fallu 6 ans pour cette simple opération. Le démantèlement des bâtiments extérieurs devrait durer maintenant plusieurs années. Quand au bâtiment réacteur. il n'est rien envisagé d'y faire avant trente ans. (Source : Débattre, numéro spécial nucléaire, 20 F à commander à Alternative Libertaire. BP177, 75967 Paris cedex 20) Magazine Silence No 248, septembre 99

- Messages en provenance de la liste de diffusion Sortir du nucléaire
30 sept
Fuite radioactive dans une usine d'uranium au Japon: 50 familles évacuées
      TOKYO, 30 sept (AFP) - Les autorités japonaises ont ordonné jeudi l'évacuation d'une cinquantaine de familles après une fuite radioactive dans une usine de traitement d'uranium, a-t-on appris de source préfectorale.
   La fuite s'est déclarée dans une usine privée à Tokaimura, dans la préfecture d'Ibaraki, à l'est de Tokyo, a-t-on indiqué de même source.
   Trois employés de l'usine ont été transportés à l'hôpital après avoir été exposés aux radiations. Aucune information n'était disponible quant à leur état de santé.
   "Nous avons donné un ordre d'évacuation à cinquante foyers dont les habitations sont situées dans une zone de 200 mètres autour de l'usine", a précisé un porte-parole du gouvernement local de Tokaimura. Cette zone a été fermée à la circulation.
   Les habitants de Tokaimura ont été avisés par hauts-parleurs de demeurer chez eux après que les autorités eurent constaté un niveau de radiation dix fois supérieur à la normale à l'extérieur du site.
   L'usine appartient à la société JCO, filiale du groupe Sumitomo Metal Mining, qui retraite de l'uranium afin qu'il puisse être utilisé dans les centrales nucléaires.
   Aucun détail n'a été donné sur les circonstances de la fuite, qui serait liée à une forte hausse de la température dans un local de l'usine.
27 sept (AFP)
Le démantèlement de Superphénix va commencer à Creys-Malville
     CREYS-MALVILLE,  - Le déchargement du réacteur Superphénix, première étape de la déconstruction totale de la centrale nucléaire de Creys-Malville (Isère), contestée dès sa mise en service, va commencer au mois d'octobre, a indiqué lundi son directeur Bruno Coraça. Le décret avait été signé par le Premier ministre Lionel Jospin en décembre dernier, après qu'une commission d'enquête parlementaire eut jugé le surgénérateur "surdimensionné" et "beaucoup trop coûteux". Cette décision mettait un terme à une longue bataille politico-judiciaire entre partisans et adversaires du surgénérateur.
   De sa mise en route en 1985 jusqu'à l'arrêt de sa production en décembre 1996 après plusieurs incidents techniques, la centrale aura fourni 8 milliards de Kwh. La commission d'enquête avait souligné sa "sûreté irréprochable" et les "acquis techniques précieux" qu'elle avait permis.
  Le déchargement, qui constitue la première des trois phases de déconstruction complète de la centrale prévue pour 2005, va durer 18 mois. Le coût total de l'opération, y compris le retraitement du combustible, est estimé à 16,8 milliards de Francs, selon les dirigeants de la centrale qui s'exprimaient lundi devant la presse.
   "Cette opération constitue pour nous un challenge à relever avec un certain nombre d'enjeux techniques, sociaux, économiques et environnementaux", a indiqué M. Coraça.
   Le déchargement du réacteur va consister à en extraire 650 assemblages de près de 6 mètres de long, ressemblant à de minces fusées métalliques, et qui contiennent chacun plusieurs centaines d'aiguilles renfermant le combustible nucléaire.

Russie-nucléaire; Tentative de vol de matériau radioactif en Tchétchénie : mort du 3e voleur
   MOSCOU, 24 sept (AFP) - Le dernier des trois voleurs ayant essayé de s'emparer d'une barre extrêmement radioactive dans une usine chimique de Tchétchénie la semaine dernière est mort des suites des radiations qu'il a reçues, a indiqué vendredi l'agence Itar-Tass citant le ministère de la Santé de la république du Caucase.
   L'irradiation avait fait deux victimes avant lui : l'homme qui a ouvert le conteneur renfermant du cobalt et tenu dans les mains la barre de 200 grammes pendant quelques minutes, était décédé 30 minutes après. Son complice, qui se trouvait à dix mètres de lui dans l'atelier où était stocké le conteneur, est mort au bout de 24 heures.
   Trois autres personnes sont également hospitalisées dans un état grave à Rostov-sur-le-Don (sud-ouest de la Russie). Le ministère ne précise pas qui étaient ces personnes.
   L'activité des barres de cobalt est de 27.000 curies, a précisé la télévision tchétchène citée par l'agence Itar-Tass. Ce chiffre correspond à une irradiation de 300 grays/par heure à un mètre.
   A partir de 30 grays/par heure à un mètre, on constate l'apparition d'un syndrome aigu d'irradiation qui entraîne la mort dans les 24 heures, selon des experts occidentaux, qui soulignent que cet incident est totalement "hors-norme".
   Dans cette usine chimique tchétchène, ont été enterrés 27 conteneurs, renfermant chacun 9 barres de 12 centimètres de cobalt (60) d'une très forte radioactivité.
   Le cobalt est généralement utilisé comme source radioactive pour l'irradiation d'aliments ou à des fins médicales.
   Le trafic de substances radioactives s'est développé en Russie après la fin de l'URSS quand de nombreux stocks de ces matériaux ont été pratiquement abandonnés.

© AFP Général - 22 Septembre 1999 - 16:47 GMT - 18:47 Heure Paris
Manifestation contre les nouveaux réacteurs EPR le 28 novembre à Paris.
      PARIS, 22 sept (AFP). Plusieurs associations de défense de l'environnement et des partis politiques, dont les Verts, ont appelé mercredi à une manifestation contre le projet de nouveaux réacteurs nucléaires EPR le dimanche 28 novembre à Paris.
      Les organisations signataires (dont Alternative libertaire, Chiche !, Greenpeace, MEI, LCR, France Nature Environnement...) appellent à "une grande manifestation festive", ont-elles annoncé dans un communiqué.
      Ces organisations redoutent que le "lobby nucléaire" n'obtienne, "avant la fin de l'année", la décision de mise en chantier de ce nouveau réacteur EPR.
      "La France s'isolerait dans l'impasse d'une énergie dangereuse et coûteuse en lançant la filière EPR, se privant par là même de toute possibilité de sortie", déplorent-elles.
      La ministre Verte de l'Environnement Dominique Voynet a déjà déclaré qu'elle quitterait le gouvernement si un réacteur EPR était construit. "Il n'y aura pas d'EPR ou alors ce sera sans moi, sans nous", a-t-elle déclaré publiquement dimanche.


            - Campagne Internationale -
100.000 SIGNATURES CONTRE UN SECOND PROGRAMME NUCLEAIRE
http://www.sortirdunucleaire.org/petition/100000.html
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             MANIFESTATION ANTINUCLEAIRE FESTIVE
              DIMANCHE 28 NOVEMBRE 1999 PARIS
                  départ 14h00 République
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Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 487 associations antinucléaires
9 rue Dumenge F-69004 LYON (France)
Email : rezo@sortirdunucleaire.org
http://www.sortirdunucleaire.org
août
TT:
Grosse "livraison" à consulter ICI !
juin
SI:
Porte-avions mal conçu:
    Prévu pour être opérationnel en juillet 1998, le nouveau porte-avions nucléaire français Charles-de-Gaulle n'a pas réussi sa mise en eau en janvier dernier. Il a dû rebrousser chemin après avoir constaté que les deux réacteurs nucléaires qui lui servent de moteur émettent trop de radioactivité: quatre fois plus que prévu ! Ce sont des femmes d'officiers, inquiètes pour leurs maris, qui ont vendu la mèche en prenant contact avec les Verts. Ces femmes envisagent de se constituer en association pour demander justice et transparence. Ces irradiations trop élevées ont été observées alors que les réacteurs n'avaient atteint que 30 % de leur puissance.
(source  Réseau Sortir du nucléaire).
TT:
RIONS UN PEU
    En page 39 de: "Les Centrales nucléaires dans le Monde, situation au 1/1/1984", sous le titre: "Réacteurs nucléaires en commande ou en projet", l'on trouve: Belgique, Doel-5 et Doel-6, de 1.059 MW chacun. Mieux, en page 40, pour la France, cette fois, et outre 18 (dix-huit) réacteurs de 1.450 MWe dont la mise en exploitation devait avoir lieu entre 1992 et l'an 2000, on y cite un Superphénix-2 de 1.500 MWe exploitable dès... 1993!
PREMIERE PHRASE...
    de "CONTRÔLE" le mensuel de l'Autorité de Sûreté Nucléaire française, d'avril 99, en page 3: «Au cours des mois de janvier et de février, 12 événements ont été classés au niveau 1 de l'échelle internationale des événement nucléaires INRS, dont 8 dans les centrales et 4 dans les autres installations." Cette échelle Inès va de 0 à 7, 7 étantTchernobyl.
SIGNEZ ET FAITES SIGNER...
    la pétition incluse (sauf pour l'étranger, hélas). Il y va de la vie de nos enfants. Si la France poursuit son projet "européen"{!) EPR, notre pays en achètera. C'est la Volkswagen de l'atome sale. Nous renvoyer, SVP, la pétition avant le 15/9/99 ou la déposer à notre stand de Valériane
OHI-2
    Durant le check-up annuel du 29 janvier dernier, de ce réacteur japonais de 1.175 MWe, mis en service industriel en décembre 1979, 2 barres de contrôle sont tombées du mécanisme d'entrainement dans le coeur du réacteur, cela juste au moment de la remise en route. Dès le 38% de la puissance atteint, la première des 53 barres de contrôle s'échappa, réduisant du coup la puissance à 35%. Dans la procédure de mise à l'arrêt pour trouver la cause de l'incident, une autre barre de contrôle donna des signes de faiblesse. L'arrêt d'urgence montra que deux barres encore étaient tombées et que 2 autres montraient, elles aussi, les mêmes signes de faiblesse (NUKE INFO Tokyo, mars/avril 99, p 12).
MONJU
    Ce surgénérateur japonais de 280 MW (soit le quart de feu Superphénix) est à l'arrêt depuis décembre 1995. Motif: une tonne de sodium y a brûlé. Il devrait, dit le CEA, redémarrer en juin 1999
RADIOACTIVITE
    Le 26 avril dernier. un professeur de la Faculté des Sciences de Skopje, où la radioactivité est mesurée quotidiennement, déclarait que celle-ci était montée à trois fois la normale pendant ces derniers jours. La Faculté signale qu'elle augmente rapidement, ce qui signifie que des niveaux critiques pourraient être rapidement atteints.
    Selon un assistant de la Faculté, ce phénomène pourrait être du à. présence de substances radioactives dans les bombes lâchées par l'OTAN au-dessus de la Yougoslavie. Des tendances similaires ont été signalées dans des pays voisins (Mladinska akcija za razvol i sredina. P.O. Box 288, MK- 91000 Skopje).
HYDRO ONTARIO
    Cette compagnie canadienne d'électricité voit se réduire, d'année en année, sa production de courant nucléaire. La production nette, de 1996 à 1998: 87,52 - 77,86 - 67,46 GWh représentait, dans l'ordre, 17% - 15% - et 13,1% de sa production totale d'électricité (UNECAN News, 31/3)
TRANSPORTS.
    Aux USA, un premier transport de 270 kg de déchets nucléaires a quitté les laboratoires atomiques de Los Alamos vers le premier dépôt américain à s'ouvrir à Carlsbad (New Mexico) distant de 435 km. Creusé dans d'anciennes mines de sel, ce dépôt, qui devra fermer dans 30 ans, aura coûté 68,4 milliards de FB et devra recevoir 37.000 transports!!!
- De nombreux transports radioactifs en France, intervenus depuis la reprise de ces transports en été 1998, ont révélé des taux de contamination allant jusqu'à 1.000 Bq/cm2 (pour une limite réglementaire de 4Bq/m2) (Investigation Plutonium, avril 99, p.14).
INTERDICTION
    La Ministre autrichienne Barbara Prammer va proposer, au Parlement européen, de modifier le Traité Euratom (très favorable au nucléaire), pour interdire la construction et le financement de nouvelles centrales atomiques dans l'Union européenne (WISE News Communique, 9 avril).
PROLIFERATION
    Un nouveau risque de prolifération existe, causé par le Neptunium-237 et l'Américium-241 que les usines civiles de retraitement peuvent extraire des déchets atomiques, dont déjà le plutonium a été extrait. Le Neptunium a déjà été testé dans la fabrication d'armes (Radiochemîstry in Europe; Newsletter, April 1999).
FBFC
    C'est la Franco Belge de Fabrication de Combustibles. Info que nos autorités tiennent à garder secrète. Or, l'exploitant de cette usine, située à Romans (Drôme) demande l'autorisation d'augmenter de 129% la quantité de rejets liquides (radioactifs, s'entend), ce, sans la moindre explication (Trait d'Union).
TCHERNOBYL
    Les 15 avaient affecté 2,380 milliards de FB pour reconstruire le sarcophage entourant le réacteur No 4 (explosé) de cette centrale. 484 millions de FB ont fait l'objet de commandes fermes. Le reste?
LA HAGUE
    Cette usine qui retraite, e.a. les déchets nucléaires de nos centrales belges pour en faire du plutonium, a rejeté, en Manche, l'équivalent des autorisations de rejet de L'ENSEMBLE DES REACTEURS NUCLEAIRES DU MONDE. C'est 37.000 TeraBecquerels de tritium, 1.700 TBq de radioéléments autres que le tritium et 1,7 TBq d'émetteurs alpha... sans compter les rejets atmosphériques. Incroyable: Si des rejets radioactifs se diffusent dans l'air ou retombent sur le sol, la COGEMA est passible d'une amende de... 1.538 FB. Oui, vous avez bien lu 1.538FB!
- C'est le Journal Officiel français du 15/3/99 qui révèle les quantités de combustible irradié étranger livrés et (entre parenthèses) retraités à La Hague. EN TONNES! Allemagne 4.653 (3.822). Japon 2.944 (2.642). Belgique 656 (592). Pays-Bas 263 (226)
OUI, Vous lisez bien...
656.000 kg de matières radioactives - plus 263.000 kg vers les Pays-Bas- dont le si dangereux plutonium doivent nous revenir par la route, par le rail ou par... l'avion.. DANGER!!!
ISOVER
    Réfléchissez avant d'acheter de la laine de verre (au silicate radioactif) de cette marque. Pour savoir si celle ci, ou une autre déjà acquise, est radioactive et en quelle mesure, il faut s'adresser, non pas au marchand, mais au fabriquant, car l'étiquette ne le mentionne pas. A propos, pour contrer tous ces "ragots" (dixit la firme), ISOVER a fait évaluer les risques de sa laine de verre avec silicates , tout autant  pour ses travailleurs que pour le public. Par qui? On vous le donne en mille: par l'ALGADE, une filiale à100% de...la COGEMA  (Fiche CRII-RAD, No5, mars)
DEMANTELEMENT
    Le démantélement des deux réacteurs belges BP1 et BP2 coûtera 33,2 milliards, certainement plus que le prix de leur construction. Il requererra 370.000 heures de travaux, soit environ 24 emplois à temps plein durant 9 ans. Une couverture par l'Etat belge, Electrabel et Synatom (qui donc en connait les proportions?) est prévue jusqu'en l'an... 2000. Initialement prévue pour la fin 2000, la fin du dérnantèlement de l'ancienne usine Eurochemic, située sur le site BP1, est actuellement prévue pour 2005. Ce retard est du au fait que l'ampleur des travaux à réaliser a été sous-estimée en 1989. Le démantèlement du site BP2 devrait, lui, se poursuivre jusqu'en 2020. NB tous ces chiffres et montants sont d"'ACTUA", le mensuel de ONDRAF ou Organisme National des Déchets Radioactifs.
Ndlr: on vous le disait bien, le nucléaire créera de l'emploi, (surtout cancérigène) pour nos enfants.
mai
TT:
INQUIÉTUDE.
    Un groupe de conseillers de haut niveau de l'Union européenne s'inquiète, non pas du nucléaire en général, mais de:
1) la fermeture précoce des unités 1 et 2 de la centrale nucléaire de Kozloduy (Bulgarie), des unités VI de Bohunice (Slovaquie), de l'unité 1 d'Ignalia (Lituanie)
2) de l'état du "sarcophage" de Tchernobyl. Y'a pas qu'eux!
ChOOse !
    Chooz est un petit village des Ardennes, un bled de 805 habitants, mais bien équipé! En 1993, ils avaient déjà un réseau câblé avec tous ses avantages: plus de 100 chaines de télévision disponibles et le téléphone gratuit! La mairie s'est équipée d'un centre de ressources en réseau ouvert au public: 10 PC connectés en permanence sur l'Internet, Webcam, imprimantes laser couleurs, scanner de diapositive, tablette graphique, etc. D'où vient tout cet argent? De la centrale nucléaire toute proche qui file 10 MF (ndlr: fr. franç.) tous les ans en taxe professionnelle. Un retraité regrette quand même que son ancien lycée à Arras et ses 2.000 élèves (deux fois plus que d'habitants à Chooz) ne puisse recevoir ses e-mail! Oui; à Arras, on n'irradie pas le bonheur (Virus Informatique No2).
APACH.
    N'était le déraillement d'un train transportant des matières nucléaires, le 4 février 1997, ce tout petit bled français, jouxtant les frontières allemande et luxembourgeoise serait resté inconnu. Pourtant c'est là que le 25 avril, plus de 4.000 antinucléaires des trois pays, dérouleront la plus longue banderole antinucléaire du monde, plus de 10,6 km. "Ensemble pour une sortie du nucléaire" sera leur motivation..
    A 10 km de là se trouve la centrale de Cattenom avec ses 4 réacteurs de 1.362 MWe, 5.448 MWe au total (Tihange fait 3079 MWe en tout. et Doel 2.956 MWe).
CONTAMINATION.
    De "Contrôle", revue française de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, mars 99, p.2 1: sont arrivés en gare de Valognes et provenant des centrales de Gravelines, de Penly, de Bugey et de de Saint-Alban du 26 octobre et/au 31 décembre 98, six convois contaminés, soit les emballages, soit les wagons. Le 18 décembre 97, la DSIN avait constaté que 25 % des emballages provenant des sites EDF avaient présenté une contamination surfacique supérieure au seuil réglementaire de 4 Bq/cm² et pouvant aller jusque 8.000 Bq/cm². Le 6 mai, la SNCF suspendait tout transport de matières radioactives. Le 30 juin, elles reprenaient. Depuis, sur un total de 68 convois, 8 ont présenté une contamination de surface supérieure à la limite réglementaire, allant de 9 à 716 Bq/cm². Va-t-on les interdire à nouveau? Nenni!
TCHERNOBYL
    Les deux réacteurs, Chmelnizki-2 et Rowno-4 qui devaient remplacer, en Ukraine, les 4 réacteurs de Tchernobyl, sont superflus et infiniment plus onéreux qu'annoncé antérieurement.. L'Allemagne devait financer la construction, pour plus de 10 milliards de FB (pas étonnant, Siemens devait en être le principal constructeur), sur 64 milliards de FB au total. La BERD (banque européenne) et Euratom devant en financer le reste. Stupide est, qu'en 1995, l'Ukraine elle-même avait proposé de construire une usine d'électricité et de chauffage urbain alimentée en gaz. Cette construction, plus rapide à réaliser et beaucoup moins chère n'avait pas plu aux partenaires occidentaux.
NÉGLIGENCE, LAISSER-FAIRE...
    sont, avec "l'oubli des choses très simples" les qualificatifs que décoche le Dauphiné Libéré du 18/3/99 pour qualifier la négligence d'EDF ayant mené à l'incident dans la centrale du Tricastin et les nombreux "incidents" de 1998, tels ceux de Belleville, de Civaux-1, de Golfech et la contamination radioactive des convois par rail..
CHOOZ-B1...
    à l'arrêt depuis février 98 a reçu l'autorisation de redémarrer pour un cycle complet.
THREE MILE ISLAND-2...
    dont on fêtait, le 28 mars, le vingtième anniversaire de l'accident et dont le nettoyage a coûté 38 milliards de FB et 14 années de travaux, ne réouvrira jamais. Le réacteur No 1, qui est resté fermé six ans aussi, vient d'être vendu pour 3,8 milliards de FB à AmerGen Energy Co.
CLINTON
    Non, pas le "patient" de Monica, mais le réacteur nucléaire du même nom (985 MWe bruts), dans l'Illinois, fermé depuis septembre 1997, mis en service en novembre 1987, devrait réouvrir en mai.
COOK
    Ce sont deux réacteurs, 2.222 MWe au total, dans le Michigan, fermés en septembre 1997, qui ne réouvriront pas avant août. Leur fermeture coûte cependant 456 millions de FB par mois à la compagnie électrique AEP. Ils avaient été fermés en septembre 1997 pour des examens ayant trait à la sécurité. Ceux-ci pourraient, s'ils s'avéraient négatifs, contraindre à n'ouvrir ces 2 réacteurs qu'en l'an 2000.
PALISADES...
    dans le Michigan aussi, a été fermé en décembre 1998. Des résidus d'acide borique ont été trouvés dans les mécanismes des barres de contrôle.
TAILFER
    C'est ici que l'on prélève l'eau de la Meuse que boivent les 2,1 millions de clients de la CIBE, soit quelque 140 millions de m³par an. Tchin, Tchin! Voi-ci ce que déclare Gilbert Villers, Chef de Secteur du site de la CIBE au laboratoire de la station de Tailfer: "Aucune législation ne nous oblige à analyser la teneur en radioactivité de la Meuse". A bon entendeur... Est-il besoin de rappeler que les deux réacteurs de 1.516 MWe de Chooz se trouvent en amont de Tailfer?
FUSION
    C'est L'Ecole Royale Militaire (Laboratoire de Physique des Plasmas) - mais non, il n'y a AUCUN lien entre le nucléaire (dit) civil et celui des bombes - qui nous envoie deux brochures sur la fision thermonucléaire. Le sous-titre "Une chance pour l'humanité" y est traduit par "Patience pour une belle chose."
avril
TT:
QUI VOUDRAIT SE FIER...
    à un avion construit en 1958 pour partir en vacances? Pourtant, selon les registres de l'industrie nucléaire, le nombre d'avaries, après 25 ans d'activité dans nos réacteurs, augmente manifestement et, en conséquence, le risque d'accident majeur devient incalculable. Parallèlement, la résistance des matériaux diminue considérablement suite à la fatigue due à l'irradiation, aux changement de température et aux variations de tensions internes (Wolfgang Panzer & Max Moosbauer in "Sortir du Nucléaire", mars 99,p.5).
    Et, songeant à l'extraordinaire complexitéd'une centrale nucléaire, qui pouvait prédire, il y a une semaine à peine, cette chose simple: un camion peut enflammer le bitume du tunnel sous le Mont Blanc? Le propre d'une catastrophe est d'être imprévisible.
    Savourez cette phrase prononcée par le professeur J.Devooght lors d'une conférence intitulée par lui "L'énergie nucléaire: un procès de sorcières" le 11 mars à la SRBII: "Sous prétexte de sécurité on sacrifie le bien-être de nos enfants en faveur de nos descendants dans mille ans". A propos, à l'issue de son exposé il a reçu, en public, un cadeau de la Belgian Nuclear Society. Pas d'autre commentaire.
LA BANQUE MONDIALE...
    dit maintenant, de l'énergie nucléaire: "...des expériences mondiales requérant des frais élevés d'investissements, des temps longs et coûteux pour obtenir les approbations, un manque de solutions durables pour les déchets, des risques d'accidents majeurs - Three Mile Island et Tchemobyl en témoignent - ont fait naître des doutes sérieux quant a une future viabilité de l'énergie nucléaire. Les investisseurs privés évitent des investissements lourds aussi risqués. L'agent suit le futur et le futur n'est pas nucléaire" (NFLA Bulletin, march 99, p. 15)
CHOOZ B-1 et B-2...
    sont, dit la DSIN(F) "techniquement" prêts à redémarrer après avoir été fermés en juin 1998. Trois autorisations distinctes lui manquent cependant. Pour rappel, ces deux réacteurs, couplés au réseau en août 96 et en avril 97 menaaçaient de s'emballer en cas d'incident (Nucleonics Week, Il mars 99,p.3)
CORROSION MICROBIENNE
    Curieux, ce phénomène qui attaque les conteneurs de déchets atomiques immergés dans l'eau, afin de les refroidir. Au dépôt nucléaire Savannah River Site (Caroline du Sud) ces fûts sont couverts d'une bactérie produisant un acide qui corrode l'aluminium et y produit, depuis un an, de minuscules fissures. C'est à peine trois semaines après l'immersion que le phénomène est apparu et aucun remède ne peut stopper la dégradation
SOULAINE-DHUYS
    Patelin français dans l'Aube, jouxtant la Haute-Marne. N'eut été que le dépôt de déchets de la Hague est saturé nous n'en aurions pas parlé. C'est pourquoi, depuis 1992, la COGEMA y stocke tous les déchets nucléaires des installations civiles et militaires de France, y compris les déchets que génère la production d'électricité (18% du total de la production) que la France vend à la Belgique, à l'Allemagne, à l'Italie et à la Grande-Bretagne. C'est en somme, vendre à l'étranger un produit propre et en garder les saletés chez soi. Mais, et ce mais est de taille, ce centre rejette par la cheminée d'évacuation de la ventilation (évacuation de la chaleur) et ce depuis 1992, de l'hydrogène radioactif gazeux ou tritium. Tombant sur le sol, il s'associe à l'oxygène. Or, l'eau tritiée qui en résulte est 25.000 fois plus dangereuse que le gaz lui-même (Jean Fortchantre).
DÉCHETS
    Les représentants du lobby nucléaire de plusieurs pays, avec comme "Chairman" Freddy Descamps, General Manager de l'Ondraf, vont se réunir à l'Hôtel Hilton d'Antwerpen du 10 au 14 octobre prochain. Ils vont chercher des solutions aux nombreux problèmes posés par les déchets nucléaires ainsi qu'à influencer la perception, par le public, des dits risques. Attention'. cette conférence sera du sérieux. N'y traite t'on pas de l'avenir de nos enfants? Voici, découpé de l'invitation, le genre de "brain storming" auquel ces (ir)responsables vont s'atteler:
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Conference Dinner - A surprising must...
Monday October 11 - (19.00-24.00)
In the splendid setting of the Marble Hall at the Antwerp Zoo built at the beginning ot this centuy, your toste buds wilI enjoy the renowned Belgian cuisine, while your eyes ands ears will be spoiled in an unusual manner. Price: EUR 40.- per person "...while your eyes and ears wilI be spoiled in an unusual manner.» = «Tandis que vos yeux et vos oreilles seront gâtés d'une manière inhabituelle.» Sera-ce les danseuses des Folies Bergère, ou la Castafiore? Après tout, n'est-il pas équitable que ceux qui veillent nuit et jour sur notre sécurité s'amusassent un peu?
TCHERNOBYL
    Le réacteur No3, le seul encore en activité de cette centrale a redémarré le 7/3/99, à16h55 (locale) après 3 mois d'inactivité, écrit le Soir du 8/3/99
TRANSPORTS
    Si, au printemps 1998, les transports nucléaires, tant en France qu'en Allemagne, avaient été suspendus pour cause de contamination radioactive, aujourd'hui, rien n'est encore réglé. Le 2 mars, des traces de contamination radioactive ont été détectées dans un convoi de combustible nucléaire provenant de la centrale de Bugey, dans l'Ain (Le Monde, 5/3/99)
IODE
    Maintes fois, T-T vous a parlé de ces petites pastilles blanches qui, selon le lobby nucléaire tout au moins, devraient nous protéger des radiations atomiques au cas ou Tihange ou Doel, ou Chooz, ou Gravelines ou Cattenom sauteraient. Oui, il y en a dix à la rédaction, de ces comprimés d'iodure de potassiurn dosés à 130mg.. Ils proviennent de la Pharmacie Centrale des armées et seront périmés en juillet 2001. Sommes-nous pour autant rassurés? Nenni. Cela nous oblige à demeurer sur place. L'explosion, le feu, les poussières radioactives, tous les autres isotopes, c'est un peu la "toile d'araignée contre le danger." Aux USA, qui avaient des réacteurs bien avant nous et qui en ont 107 pour l'heure, seuls les Etats d'Alabama, d'Arizona et du Tennessee les stockent. De plus ils sont déconseillés aux gens sous traitement médical, à ceux sensibles aux allergies et pour les plus de 45 ans, les risques dépassent les bénéfices, dit la US Nuclear Regulatory Commission. Si leur validité est de cinq ans, on a constaté au Tenessee (qui possède trois centrales nucléaires) et où les pilules d'iode furent distribuées en 1981, que 15% seulement des bénéficiaires en ont réclamé d'autres. De plus, l'OMS a recommandé 16mg comme dose maximale pour les nouveaux-nés. Tout juste un huitième de comprimé. Y de quoi mourir... de ridicule: Essayez de couper un comprimé de 130 mg en huit pour "protéger" un bébé... A propos, demandez aux pharmaciens de Tihange ou de Huy s'ils en ont, de ces pilules anti-atomiques prescrites par l'Europe en 1992 et promises par le "Conseil Supérieur de l'Hygiène" en 1996. Après tout, "on" a bien fait d'attendre, rien n'a sauté, vous voyez bien.
DÉFAUT
    Découverte d'un autre défaut de conception dans les gros réacteurs français du type N4 (Chooz -B1 et B2 et Civaux-1). Les conduits d'alimentation en eau des générateurs de vapeur; sont trop sensibles à la fatigue thermique (Nucleonics Week, 18/2/99, p. 4).
DÉMANTÈLEMENT
    Le démantèlement de nos sept réacteurs (oublions le petit Mol-2) sera réalisé grâce à une taxe levée sur le kWh. Qui payera cette taxe? Nos enfants, qui n'utiliseront plus d'électricité nucléaire...
TRICASTIN-1
    Ce réacteur de 955 MWe, dans la Drôme, a été arrêté le 26 mars. Lors de la deuxième visite décennale, EDF a relevé une dizaine de défauts allantjusqu'à 10 mm de profondeur pour une épaisseur de cuve de 200 mm.. Défauts probablement liés à la fabrication (ndlr: par Framatome), dans une zone soumise au vieillissement par irradiation.. Il redémarrera après autorisation de la DSIN.
mars
TT:
HANFORD
Deux sons de cloche différents concernent ce site de fabrication d'armes nucléaires américaines. Celui du lobby nucléaire lui-même. Paul Garbe, conseiller scientifique du CDC (Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies) a étudié, durant dix ans, l'état de santé de quelque 3.441 personnes, nées entre 1940 et 1946 et qui étaient donc vivantes lorsque des quantités substantielles d'I- 131 (iode radioactif) furent relâchées dans l'air autour du site d'Hanford. Ce centre n'a pas trouvé de lien entre le taux de maladies thyroïdiennes et l'exposition à l'iode radioactif..
    L'autre version, plus "hard" est plus véridique. Hanford est un complexe grand de 1.450 km2 (38x38km !) sur un terrain appartenant au gouvernement américain le long de la Columbia River dans l'Etat de Washington. Depuis 1944 il fournit le plutonium pour les bombes nucléaires et n'a cessé de le faire qu'en 1980. Il y a
neuf réacteurs nucléaires, de recherche et de production et, de la fin 1944 jusqu'en 1955, l'usine a secrètement relâché une quantité estimée à 530.000 curies d'iode radioactive, l'équivalent d'un accident nucléaire majeur, dans l'air autour des bâtiments, tandis que, de 1944 jusqu'au moins la fin des années 60, la Columbia River recevait des millions de curies de diverses matières radioactives. Vers les années 50, on injectait des millions de gallons de matières radioactives directement dans le sol.
    L'effet certain a été l'empoisonnement de l'air, de l'eau et de la chaîne alimentaire des environs. Pourtant Hanford stockait, dans des tanks en acier ordinaire , pas en acier inoxydable, d'autres millions de gallons de déchets radioactifs concentrés dans des conditions de sécurité de plus en plus instables. En 1973, une première fuite de 450.000 litres de matières liquides radioactives se déversait en partie dans la Columbia River. En 1990 on craignait une explosion chimique telle celle de Tchéliabinsk (Kyshtym) en 1957 qui contamina au moins 1.000 km2 des montagnes de l'Oural, causant des milliers de blessés et d'irradiés. Cet immense réservoir souterrain, d'une contenance de 1,9 millions de litres, connut, le 18/11/98 une fuite de gaz radioactifs. La chaleur plus de 90°C, de ces boues est telle qu'elle doivent être refroidies sans cesse à l'aide d'eau, au risque d'exploser. Plusieurs autres réservoirs, disséminés sur le site, contiennent des matières radioactives indéterminées. Peu après, le 30/12/98, on découvrit aux alentours de Hanford, outre des fourmis et des moustiques radioactfs, des tumbleweeds (herbes roulantes que l'on voit souvent dans les Westerns) radioactives, elles aussi. On en dénombra 11 durant l'année 95 et 20 durant les 6 premiers mois de 98. Leurs racines, descendant à 1,5 m de profondeur, à la recherche d'eau (pauvreté du sable oblige), y puisent la radioactivité puis, à la maturation, le dessus de la plante se détache et roule sous le vent. «Fluor Daniel «est le nom de la société chargée (et largement payée: 58 millions de FB en 1997) pour contrôler la radioactivité de la flore et de la faune autour du site. Une étude fort controversée, réalisée en 1973, sur la santé et les cancers des ouvriers de l'atome concluait que 25% d'entre eux étaient atteints de cancers divers.
BURE
Ce petit bled de 100 habitants, proche de Bar-le-Duc (Meuse), est devenu célèbre le 9 décembre dernier. Ce jour là, le gouvernement français a décidé d'y créer un stockage définitif de déchets nucléaires. Depuis 1991, quelques 30 sites « potentiels » avaient été sélectionnés par des « compétences «(98 le furent, chez nous, par nos » compétences «belges). En 1998 il n'en restait plus que 3 : Marcoule (près d'Avignon) comme stockage provisoire, Chapelle-Baton (près de Poitiers) et Bure, comme stockages définitifs. Les travaux, à Bure, débuteront ce printemps et, dès cette date et jusqu'en 2006, il tombera chaque année 370 millions de FB dans l'escarcelle des départements Meuse et Haute-Marne. Coût prévu des travaux (à ce jour) 21,5 milliards de FB.
    Remarquables sont les « pots-de-vin » distribués par l'ANDRA aux communes des 30 sites sélectionnés avant le choix définitif de Bure :119 millions de FB. Bien des habitants de Bure, malgré la manne céleste, désapprouvent ce choix et le manifesteront à Verdun le 21 mars en une Marche pour la Vie. Le 25 avril ce sera à Perl Apach (où un wagon transportant des déchets nucléaires vers la Hague a déraillé) que sera manifesté contre le dépôt de Bure. Cerise sur le gâteau : les Allemands pourront utiliser, eux aussi le dépôt de Bure, Europe oblige.
RISQUE
Celui, dit l'Institut US du Contrôle nucléaire (NCI), de contracter un cancer après un accident dû à un réacteur alimenté en MOX, est deux fois plus grand que ce qu'estimait le Département US de l'Energie (Spent Fuel, 25/1/99, p.1).
SAN ONOFRE-1
Ce réacteur US, Westinghouse de 450 MWe, arrêté en novembre 92 pourrait commencer à être démantelé l'an prochain (NRC, 18/1/99)
GRAVELINES
Le 15 janvier 99, à 5h40, une bulle de xénon a déclenché l'alarme. Un mini-nuage radioactif s'échappait de la centrale (forte de 6 réacteurs)
BERD
Cette banque européenne va prêter 6,65 milliards de FB à l'Ukraine pour terminer les réacteurs Khmelnitsky-2 et Rovno-4 à 80% finis (Russia Today 1/2/99, p.4).
COUVERCLES
Ceux des cuves de réacteurs sont très lourds, très fragiles et très coûteux. Un seul coûte 240 millions de FB et 30 des 54 réacteurs existant en France ont déja été changés à cause de corrosion et de fissures. Pire : des 30 'nouveaux', 15 présentent déjà des problèmes de corrosion. Un tel couvercle ne peut être ni fondu ni recyclé. Il est hautement radioactif (Contratom, janv 99, p. 12)
BIBLIS-A...
réacteur de 1.225 MWe, mis en service industriel en février 1975, sera (sauf accident ailleurs!) le premier à être arrêté volontairement en Allemagne. Les Verts allemands exigent que les prochains à suivre soient Stade-1 et -2 (Ux Weekly, 8/2). Obrigheim (357 MWe) sera aussi fermé très bientôt.
FEATHERSTONE
Cette commune du Staffordshire a connu un incendie la 9 février à 12h58. Banal, dites-vous. Des incendies, il en survient chaque jour. Peut-être... Ici, cependant c'est un dépôt d'uranium de l'armée qui prit feu. 70 pompiers circonscrirent le sinistre et, devinez... il n'y eut aucune contamination extérieure. Quand donc les nucléocrates cesseront-ils de nous prendre pour des xxxx?
TCHERNOBYL
3,6 milliards de FB vont être mis, en 1999, à la disposition de l'Ukraine afin de consolider le sarcophage autour du réacteur. En tout premier lieu il faudra renforcer les poutres supportant le plafond ainsi que la paroi ouest (NucNet News 64/11)
FUTS...
de déchets atomiques. Sur 500.000 de ces fûts, stockés sur les sites nucléaires japonais, 15.000 ont été découverts corrodés. Ceux qui étaient troués ont été cerclés avec des bandes d'acier inoxydable. Les compagnies électriques, arguant du fait que c'était peu important, n'avaient rien révélé. Cependant, le 24 novembre, la Japan Fuel Limited, chargée d'enterrer les fûts au dépôt de Rokkasho (Préfecture d'Aomori) signalait que 1.208 fûts, sur les 2.472 devant leur parvenir en janvier de la centrale de Fukushima-1, avaient subi des réparations. C'est après cela seulement, qu'une enquête, diligentée par la fédération des compagnies électriques dévoila le pot aux roses (Nuke Info, Tokyo, janv-févr. 99, p.1 1).
SIZEWELL-A MAGNOX
Les autorités de contrôle nucléaires britanniques ont contraint ce réacteur de 240 Mwe à fonctionner à température plus réduite tandis que l'électricien BNFL 'Magnox Generation' étudie une technique pour réparer les soudures fissurées dans, au moins, deux des 241 ensembles guides tubes (Nucleonics Week, 14janvier p.3).
PAYS-BAS
En mars 1997 les Pays-Bas arrêtaient Dodewaard, un réacteur de 59 Mwe. La compagnie électrique l'avait annoncé assez soudainement en Octobre 96 alors que dans les mois qui précédèrent elle avait investi 1,65 milliards de FB pour diverses améliorations. La raison exacte était que Dodewaard coûtait de l'argent et ne produisait que peu d'électricité. L'autre (et seul) réacteur hollandais restant, Borssele, en Zélande, tout près de nos frontières, de 481 Mwe de puissance, sera arrêté définitivement en l'an 2004 et nos voisins du Nord n'auront plus de nucléaire chez eux. Le comique de cette histoire est qu'en 1972, le ministre de l'Industrie du pays déclarait, qu'en l'an 2000 quelque 50% de l'électricité serait produite à partir de centrales nucléaires hollandaises. Actuellement c'est... 3%. Notons toutefois que les Pays-Bas visent à produire 1.500 MW d'électricité éolienne. Le vent produit actuellement 6% des besoins en électricité du pays.
NAVIRES
Deux navires britanniques de transports de matières radioactives vont être munis de mitrailleuses lourdes et enrôler un équipage de policiers entrainés, afin de pouvoir résister à des attaques terroristes lorsque du MOX sera envoyé de GrandeBretagne au Japon. Cela évitera d'avoir une escorte navale. Cette mesure a été requise par les USA, premier fournisseur des matières fissiles retraitées en Grande-Bretagne pour le Japon. Un voyage est prévu cette année encore (The Guardian, 20/1/99, p.9). # A noter que les compagnies électriques japonaises Kansai Electric Power Co et Tokyo Electric Power Co, ont annoncé remettre à l'an prochain le chargement en MOX alors que ce MOX doit arriver de Belgique et de Grande-Bretagne dans les mois à venir. Les réacteurs visés sont respectivement Takahama-4 et Fukushima-3 (Power in Asia, 8/2,/99, p.25).
NAVIRE
Le quatrième navire, depuis 1995, quittant la France vers le Japon, chargé de déchets nucléaires ne verra sa date de départ annoncée qu'un ou deux jours avant celui-ci. Ceci pour les raisons de sécurité. De même l'arrivée au port japonais de Mutsu-Ogawara ne sera annoncé que deux semaines avant celle-ci (NueNet News 60/99 du 4/2/99)
TRACTEBEL. Textuel, de l'Eco, janv-févr 99, p. 14:
« Tractebel en disgrâce à la Commission. La Commission européenne n'a pas renouvelé le contrat d'assistance nucléaire en vue de sécuriser les installations nucléaires de l'ex-bloc de l'Est. Les scandales financiers récents mis au jour chez les bénéficiaires du contrat (Tractebel...) ne sont évidemment pas étrangers à la décision.»
BOMBE
Le Monde du 21/1/99 commente l'héritage que nous laissons à nos enfants, textuel: « Le coût, pour les finances publiques de certaines charges liées au démantèlement des centrales nucléaires ou au retraitement, pourrait constituer, d'ici vingt à trente ans, une bombe budgétaire explosive »
PREMIERE... Grande première même, écrit Paysages » (hiver)*, que nous offre la Région Wallonne. Un exercice de décontamination nucléaire en grandeur réelle. Un succès sensass ! Mis à part que la fameuse sûreté nucléaire, dont on nous bassine les oreilles depuis belle lurette, est quelque peu mise en doute, tous les acteurs (avertis) étaient à leur poste et tous s'en sont tirés sans dommage (drink à la clé). Tchernobyl peut survenir en Belgique, «on» est parés. Merci quand même à «Paysages » de nous indiquer où se réfugier Si Tihange connaissait un pépin ; ce sont l'Athénée de Philippeville et le centre Belgacom à Rochefort. Cours y vite... Cours y vite...
(*) Hiver 99, indique la 'une'. Qui dit mieux?
février
TT:
ATTENTION, PERLE!
«Une voiture recyclable à 85% est considérée comme une "voiture écologique". Le combustible nucléaire est recyclable à plus de 96% ». Et c'est pour proférer cette incongruité que la COGEMA a payé les pages 10 & 11 entières, du Courrier International du 14/1/99. Cela explique (?) pourquoi les déchets nucléaires (y compris ceux d'autres pays) ne posent aucun problème dans l'hexagone: c'est 4% seulement des combustibles usés!... COGEMA
    C'est pourtant à cause de ces pauvres 4% que le Compagnie francaise de Gestion des Matériaux Atomiques a été mise en examen par le juge de Cherbourg Frédéric Lechevallier, sur plainte, en 1994 (!), du CRILA (Comité de réflexion, d'information et de lutte antinucléaire) pour "mise en danger de la vie d'autrui". La COGEMA a, depuis le 30 décembre 1991, violé la loi sur le retour des déchets vers leur pays d'origine (Belgique, Allemagne, Hollande, Suisse et Japon). A noter qu'en 1994 et en 1997, Didier Anger, conseiller régional des Verts en Basse Normandie, avait également porté plainte, PILIER
    De Christian Pierret, cette phrase, prononcée le 21/1/99: «Le nucléaire doit rester le pilier de notre production électrique». Peut-être... Las! Il suffit qu'un seul pilier se brise et... le temple s'écroule!
CHASSEURS & PRONUCLEAIRES, MEME COMBAT
    L'avant-veille, les deux, main dans la main, conspuaient Cohn-Bendit. Tous deux voulaient la survie. Les premiers de celle de morts violentes et voulues, les seconds, de morts accidentelles (pour le bien de tous).
ATTENTION
    La France, par son programme Phebus PF a déja déclenché, à Cadarache (Bouches-du-Rhône) 2 mini-accidents visant à mieux comprendre "les accidents graves susceptibles de se produire dans les centrales nucléaires", textuel, de la CEA (in CLEFS CEA, automne 98, p.2). Où donc est passée la belle assurance de jadis quant à la sécurité nucléaire? C'était en décembre 93 et en juillet 96. Quatre autres "accidents" seront provoqués, dont deux en 1999 et deux entre 2002 et 2004. Des alchimistes, je vous dis.
MILLSTONE-3
    Ce réacteur nucléaire du Connecticut, 1.209 MWe, couplé au réseau en février 1986, un Westinghouse, a perdu plus de 3.000 litres d'eau radioactive. Tout juste après son redémarrage après une longue fermeture pour problèmes techniques. En 1997 sa production électrique était égale a zéro.
EDF...
    a dévoilé, le 7 janvier, son plan de trois ans pour accroître la sécurité nucléaire. Plus de détecteurs de radioactivité vont être installés et les seuils auxquels ceux-ci devront réagir seront abaissés. Ceci après que l'on ait constaté, en mai 1998, de la contamination radioactive sur les wagons et camions transportant des matériaux nucléaires. "On a manqué de rigueur" a reconnu Laurent Stricker, directeur du parc nucléaire français. Ce "plan" coûtera à EDF, plus de 2 milliards de FB sur trois ans. Naïfs que nous étions de croire que TOUTES les précautions étaient DEJA prises. Qu'en est-il en Belgique?
TRACES
    Une étude, diligentée par le CEA (France), révèle que l'environnement entourant les sites de production d'armes (Valduc, Bourgogne...) contient des traces d'éléments radioactifs à de très faibles doses - moindres qu'autour des sites comparables des USA, de Grande-Bretagne et de Russie -. La radioactivité des eaux de surface, en aval de ces sites, est "comparable au niveau naturel" sauf pour le tritium (Nuclear Fuel, 28/12/98, p.9).
MURUROA ET FANGATAUFA
    L'AIEA nous a spontanément fait parvenir un mini rapport (16 pages) sur la situation radiologique de ces atolls. Des expériences nucléaires françaises y ont-elles vraiment eu lieu? 16 pages c'est trop. Une simple carte de visite suffisait, avec 2 phrases, extraites de la page 13 de cette "étude". Elles font cible: 1) Il n'y aurait pas d'effet pour la santé... qui soit imputable aux doses d'exposition dues aux matières radioactives résiduelles sur les atolls. 2) L'incidence signalée du cancer est due: à l'amélioration du diagnostic et de l'enregistrement des cas de cancer et... aux habitudes alimentaires et tabagiques. Merci l'AIEA.
PIERRES...
    précieuses ou semi-précieuses. Leur couleur change lorsqu'on les irradie. La topaze devient bleue et le rubis, le saphir, la tourmaline, l'algue-marine, le diamant et même les perles peuvent être modifiés ou renforcés en couleur. Si c'est par rayonnement gamma, rien de la radioactivité ne subsiste. Par rayonnement neutronique, par contre, des radionucléides sont créés au sein des pierres qui deviennent légèrement radioactives. Les pierres irradiées neutroniquement devraient (en Allemagne à tout le moins) porter mention de ce traitement. Méfiez-vous des pierres importées. Gare au cancer de la peau! "SL...
    une société refuse le défi du nucléaire et de la biogénétique (ndlr: lisez des OGM), elle ne peut que refuser le confort du progrès: c'est la politique de l'autruche, le statu quo, voire le retour en arrière". Prose de Freddy Decamps, directeur général de l'ONDRAF (Actualités ONDRAF, sept 99, p.1). Décidément, la gifle de Baronville-Beauraing (B) l'affecte.
ESSAIS
    Des traces de plutonium, résultant d'un essai souterrain ont été détectés dans un puits situé à 1,6 km du site d'essais du désert du Nevada. Elles ont migré par les eaux souterraines. Ceci devrait inciter le gouvernement US de recalculer les risques d'un stockage souterrain de déchets nucléaires envisagé sous la Yucca Mountain du Névada (Nature, 6/1/99). Ces tests, au nombre de 828, ont été effectués entre 1956 et 1992, à 110 km au nord-ouest de Las Vegas, plus profondément que la nappe phréatique. C'est, accroché à de minuscules fragments de roches, des colloïdes, que le plutonium, très peu soluble dans l'eau, a pu ainsi migrer. Les chercheurs du Lawrence Livermore and Los Alamos National Laboratories, identifiant le type de plutonium et les débris de roches recueillis accusent le test Bentham, effectué il y a tout juste 30 ans. L' explosion de 1.150 kilo-tonnes atteignit le million de degrés et vaporisa la roche dans un rayon de 100 mètres. ndlr: l'Ondraf devrait prendre ce fait en considération avant d'enterrer sa merde atomique quelque part en Belgique.
TCHERNOBYL
    Une agence de voyage de Kiev propose, pour 4.900 FB par personne, une "Journée à la centrale nucléaire de Tchernobyl (!)". Un arrêt a Pripyat, la ville fantôme, un autre arrêt à Slavutich, la ville nouvelle, juste à la limite de la zone interdite de 30 km de rayon autour du réacteur No4, une excursion autour du sarcophage d'acier et de béton et... un déjeuner à la cantine d'entreprise.
GRAVELINES
    A propos de ces 30 km de rayon de zone interdite: les habitant de la Panne et les vacanciers du lieu, apprendront avec joie qu'à une distance moindre, le réacteur No5 de la plus grande centrale nucléaire de France (6 réacteurs!) a du évacuer les 26 membres de son personnel le 15 janvier à 15h46. Les balises de sécurité se sont déclenchées lors d'une "opération de levée de couvercle de la cuve". L'événement n'a pas été signalé à l'Autorité de Sûreté française. A fortiori, moins encore aux autorités belges, toutes proches cependant.
NOK
    Herbert Bay, vice-directeur de la NOK (Nordostschweizerische Kraftwerke), compagnie électrique suisse, a reconnu le 12 janvier, avoir signé le 17 septembre dernier à Zurich, une "déclaration d'intention" d'exporter vers la Russie, durant les années 2000 à 2030, quelque 2.000 tonnes de déchets radioactifs. Ce faisant il violerait la loi suisse sur la radioprotection qui: "interdit l'élimination de déchets radioactifs à l'étranger". "La Russie", dit Greenpeaoe, "est un pays oû il n 'existe pratiquement pas de directives environnementales, où la population est livrée sans protection, ni aide, à la radioectivité et où, au lieu d'assainir les sites contaminés par les anciennes catastrophes atomiques, on investit des milliards dans le développement de nouvelles armes atomiques et biologiques.", "Les motifs de l'industrie atomique suisse sont uniquement financiers" a affirmé Greenpeace. En éliminant à bon marché ses déchets radioactifs, l'industrie atomique espère pouvoir faire baisser le coût de production du kWh dans une mesure telle qu'elle ne serait pas condamnée d'emblée sur le marché européen libéralisé de l'électricité. Ajoutons que la Suisse redoute le retour des déchets radioactifs qui se sont accumulés à la Hague, à Dounreay et à Sellafield.
MIEUX VAUT...
    tard que jamais: l'humour français, c'est nouveau, l'humour britannique l'est moins, mais l'esprit gaulois demeure. Claude Allègre a annoncé, sur Europe-1, le 15 janvier, soit 43 ans après la mise en route de Marcoule-1, que "la France va accélérer ses recherches sur un nucléaire plus propre." Etonnez-vous si les lycéens se révoltent contre un ministre de l'éducation nationale aussi facétieux. A propos, chez nous, où les blagues belges ont une réputation certaine, 37 ans après MOL-3 les voisins de l'atome attendent toujours les pilules de (Viagra?) d'iode, sensées les sauver de la déflagration.
CHATEAUX
    Non, il ne s'agit pas de châteaux en Espagne mais de ceux qui devraient, en toute sécurité, transporter des déchets nucléaires. Il s'avère (sauf si l'on admet, et le lobby nucléaire semble le faire, que les Japonais sont aussi incompétents en physique nucléaire que ceux de Tchernobyl et de Three Miles Island) que ces "conteneurs" ne sont pas sûrs du tout. Sur 43 "casks" du type illustré ci-dessous, fabriqués au Japon, la résine écran/barrage aux neutrons ne contient pas assez de bore pour faire barrière à la radioactivité.
Ceci est un... château, si, si...
ceci est un chateau, si, si
    Pire, le 7 octobre, la Science and Technology Agency (STA), a découvert que les documents de certification de 39 d'entre eux avaient été falsifiés. Le 13 octobre, le ministère des transports déclarait que les documents certifiant les châteaux "Excellox" fabriqués par la British Steel Engineering, et destinés à amener par mer, du MOX d'Europe au Japon, avaient été falsifiés (ils étaient "blindés" avec la même résine). La traversée, d'une durée de 2 mois, met gravement en péril la sécurité des équipages et des destinataires. Un comble - qui prouve bien que le système Japonais de sûreté nucléaire n'est qu'une illusion -, le 12 novembre un comité de la STA déclarait que les châteaux NFT-B38 étaient "safe". Quant aux châteaux "Excellox", la décision du Ministère des transports est attendue (Nuke Info Tokyo, nov 98, pages 6 & 7).
ITALIE
    Les Italiens ont fermé leurs 5 réacteurs nucléaires dès 1987. Construire maintenant, en ce pays, une centrale de 2.000 MW, cemme celle que l'on envisageait à Trino, coûterait 416 milliards de FB (Courrier International, 14/1/99, p.33) ndlr: de quoi construire plus de 32.000 éoliennes du type "St Vith"...
CHOOZ
    Les deux gros réacteurs (1.516 MW, soit ensemble, plus que les 4 réacteurs de Doel réunis), situés tout près de nos frontières, sont arrêtés depuis le 13 février dernier. Ceci pour défauts de fabrication. Cependant un incident est survenu le 29 septembre. Un crayon de combustible s'est rompu au cours de l'extraction d'un assemblage. L'incident, que le directeur de la centrale avait qualifié de degré 0, a été reclassé de gravité 1 par l'autorité de sûreté nucléaire (CONTROLE, déc 98, p.7).
SUPERPHENIX: quelques calculs...
    Actuellement, le calendrier de démantèlement de Superphénix prévoit la fin de la neutralisation du sodium pour 2002. Or, en Grande-Bretagne, la neutralisation des 57 tonnes de sodium du surgénérateur de Dounray, commencé deux ans avant Superphénix, est prévu pour durer jusqu'entre 2003 et 2008. Sachant qu'il y a cent fois plus de sodium à Superphénix, calculer de combien de fois les ingénieurs français sont plus intelligents que leurs homologues britanniques. Si la réponse suscite un doute chez vous, calculez de combien est multiplié le risque d'un accident sur le site de Superphénix dans les années à venir.De même, la destruction des 57 tonnes de sodium de Dounray devrait coûter, selon les chiffres officiels, 360 millions de francs... Combien coûtera la neutralisation de 100 fois plus à Superphénix? Devinez qui va payer: les pro-nucléaires qui polluent nos ministères? EDF ? vous? (Source: Contratom, septembre 1998)


autres sources février:
notes de lecture personnelle de:
«Ce fameux nuage de Tchernobyl», Jean-Michel Jacquemin, Editions Sang de la Terre, 212 pages 98,00F
    Après une enquête minutieuse aux meilleures sources, l'ouvrage préfacé par Théodorre Monod, fait le bilan de la plus grande catastrophe nucléaire civile de tous les temps. Aujourd'hui, plus de 12 ans après, un organisme d'état l'Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire, reconnait officiellement les valeurs de contamination du territoire français que la CRII-RAD annonçait dès juin 1986. Certains points de Franoe, comme la forêt du Boréon et le Massif du Mercantour, sont contaminés à plus de 800.000 Bq par m2 en césium 137. A titre de comparaison, la zone interdite de Tchemobyl, sous haute surveillance, est contaminée à 555.000 Bq par m2!
    En France, il s'agit de sites touristiques... Les cancers de la thyroïde ont progressé de 9% d'après les sources du Ministère de la Santé. Le seul registre de cancers de la thyrdide qui soit exhaustif est celui de Champagne-Ardennes: il existe depuis 30 ans. La période 86-96 indique une hausse de 30% chez les femmes, de 100% chez les hommes et de 300% chez les jeunes de l2 à l9ans.
    La seconde partie de l'ouvrage censacrée aux conséquences sanitaires et écologiques dans l'ex-URSS ne manquera pas de surprendre le lecteur. L'auteur lève le voile sur les responsables, mais qui sont les coupables? Malgré les brumes du mensonge dans lesquelles on essaie de le noyer; ce fameux nuage n'en finit pas de retomber.
2 février CI:
Un nouveau dépotoir nucléaire pour l'Occident: Pour pouvoir importer les déchets radioactifs de l'Europe de l'Ouest, source potentielle de devises, l'administration russe est prête à modifier la loi actuelle. Tel est le projet du ministère de l'Energie atomique, rendu public par les écologistes de Greenpeace. Ce document prouve que le ministère a déjà passé des accords avec certaines sociétés étrangères pour ouvrir ses frontières aux déchets nucléaires.
    Ces accords ont été conclus entre Nicolai Egorov, vice-ministre russe de l'Energie atomique, et les représentants de la société allemande Internexco, ainsi que ceux de la société helvétique Swiss Uti-lity Elektrizitàts-Gesellschaft Laufenburg. Seuls les termes de l'accord avec les Suisses ont été rendus publics. Celui-ci stipule que, entre 2000 et 2030, 2000 tonnes de déchets provenant des 4 centrales nucléaires helvétiques seront envoyés en Russie pour y être retraités. En Russie, la loi oblige à rapatrier les combustibles radioactifs étrangers après leur retraitement, mais le ministère de 'Energie atomique a laissé entendre lors des négociations que "d'autres méthodes" étaient envisageables, à condition de "modifier la législation en vigueur". La partie helvétique estime que "l'option la plus acceptable" est de laisser les déchets nucléaires en Russie.
    Aucun autre pays au monde ne concentre autant de déchets nucléaires sur son territoire que la Fédération de Russie. En octobre 1998, le ministre de l'Energie atomique, lors d'une réunion avec les écologistes, avait déjà défendu l'idée d'importer des déchets nucléaires d'Europe de l'Ouest. Il avait alors avancé l'argument que, pour un prix de 1000 dollars la tonne, la Russie pouvait accepter les déchets nucléaires afin d'investir ensuite ces sommes dans la décontamination de régions rus-ses touchées par la radioactivité. "Je`n'ai jamais vu un tel cynisme", commentait alors Lydia Popova, membre de l'Union écologiste de Russie.
    En juin 1998, Iouri Skouratov, procureur général de Russie, a adressé au gouver-nement une lettre dans laquelle il insiste sur le fait qu'aucune centrale nucléaire du pays ne dispose d'installations en état de marche pour le retraitement et le stockage des déchets. Les trois sociétés de retraitement dépendant du ministère de l'Energie atomique, établies à Tcheliabinsk, Tomsk et Krasnoïarsk, détiennent actuellement, toujours selon M. Skouratov, 400 millions de mètres cubes de déchets radioactifs immergés dans des réservoirs d'eaux naturels.
    "Dès qu'un bureaucrate russe entend le mot dollar il perd la raison", lâche, dépité, Igor Forofontov, expert de Greenpeace en ce qui concerne le nucléaire.Barbara Kemeck, Die Tageueltung, Berlin
Autre nouvelle février:
METAL of DISHONOR: DEPLETED URANIUM
How the Pentagone Radiates soldiers and Civilians with PU weapons
(corrections de numérisation encore nécessaires...)
    Ouvrage collectif avec, notamment, la collaboration de Rosalie BERTELL, Helen CALDICOTT, Ramsey CLARK et Victor SIDEL. -280 pages. Edité par le Depleted Uranium Education Project, 1997 (International Action Center, New York City).
    Cet ouvrage, dédié aux victimes des armes a uranium appauvri, vous coupe le souffle devant la folie, l'inconscience ou le cynisme du Pentagone. Il est rédigé par 28 sommités, experts et témoins de la guerre du Golfe.
Les Etats Unis, responsables de Hiroshima et Nagasaki, du premier bombardement d'un réacteur nucléaire en activité, celui de TUWAITHA, à 10 km de Bagdad(*) (dont le coeur n'a, heureusement, pas été atteint) sont également les auteurs de la première guerre utilisant des armes à uranium appauvri (DU).
    Depuis 20 ans l'industrie américaine (ALLIANT TECHSYSTEM) de la métauurgie de l'uranium appauvri, met au point des armes et des équipements de blindage. Ces projectiles a base d'uranium ont un pouvoir perforant exceptionnel, la densité 19,05 du métal utilisé (la densité du plomb n'est que 11,4 et celle de l'or 19,43-un dm3 d'or pèse 19,43 kg!) confère aux différents types d'obus une énergie cinétique énorme, au point que 10 a 70% de l'uranium se pulvérise et s'enflamme au moment de l'impact sur l'objectif. Des quantités énormes d'uranium appauvri (500.000 tonnes?) ont été accumulées suite aux opérations d'enrichissement en U 235 fissile de l'élément utilisé dans les réacteurs et bombes nucléaires.
    Cet uranium appauvri (U238 99,79%; U235 = 0,20%; U236 = 0,003%; U234 = 0,0008%) a permis la création d'Iune métallurgie très prospère poùr les projectiles de toutes dimensions, les plaques de blindage des chars et probablement d'autres objets dont nous ignorons l'existence. Un obus de 105 mm, par exempie, est équipé d'un "pénétrateur", sorte d'axe effilé
situé a l'avant du projectile et constitué de 3,8 kg d'uranium appauvri pour un poids total de 18 kg. Plusieurs kilos d'uranium seront pulvérisés sous forme de petites particules de 2 a bu (oxyde d'uranium) qui contamineront la cible touchée et les environs sur plusieurs centaines de mètres. Ces particules, inhalées et logées dans les poumons sont éminemment toxiques, chimiquement et radiologiquement (émission de rayons alpha, bêta et gamma lors de la transmutation de l'uranium 238 en thorium 234, proactinium 91, uranium 234...).
    Le bilan des pertes militaires irakiennes s'est élevé a environ 100.000 morts, 300.000 blessés dont 90.000 mourront, et 85.000 prisonniers. Les pertes civiles sont énormes et impossibles a évaluer, vu que l'holocauste continue depuis janvier 1991.
Côté américain, il y a eu 147 morts au combat, dont la moitié tué par des tirs fratricides. Ce bilan euphorique, en 1991, ne prenait pas en compte les séquelles de cette dernière guerre, a savoir, l'utilisation d'armes a uranium appauvri a l'origine du syndrome du Golfe, un mal d'origine assez mystérieuse.
    Les vaccins douteux, la pyridostagmine et les émanations toxiques des incendies, ont probablement aggravé l'état sanitaire des militaires. Selon les statistiques, près de 90.000 vétérans américains seraient concernés et des milliers parmi les britanniques, français, saoudiens, égyptiens, australiens et canadiens. Selon les experts, 14.000 obus de gros oelibre (perforateur de 2,2 a 4,9 kg d'uranium appauvri) et 940.000 de 3Omm (perforateur de 300 d'uranium appauvri) ont dispersé, dans le désert, 300 tonnes d'uranium. Une bonne pertie de ce tonnage s'est enflammée et s'est dispersée sous forme de fines particules extrêmement toxiques pouvant être transportées a plusieurs kilomètres de distance.
    Le bilan ne prend pas en compte les civils irakiens qui, dans les environs des zones de combat, ont nécessairement souffert des mêmes contarninations chimiques et radiologiques. Le combat avec l'uranium appauvri s'est effectué à de multiples occasions: pendant les combats, lors de la récupération de véhicules touchés par les tirs fratricides, dans les services de santé, où aucune précaution n'avait été prévue. Selon les stratèges, les risques de contamination étaient insignifiants comparés à ceux survenant lors des combats.
    Les obus à Uranium appauvri ont contaminé 29 véhicules américains, I 3 soldats furent tués et 50 blessés. Parmi ces derniers, 22 furent atteints par des éclats d'uranium. En 1996, des doses élevées d'uranium étaient toujours présentes dans les urines de la plupart des cas recensés. Parmi les 50 à 80.000 vétérans américains concernés par le syndrome du golfe, 35.000 auraient été relevés de leur service et 2.400 à 5.000 seraient morts. Dans une unité médicale de 150 membres, présents sur le front, cinq sont toujours malades, six sont morts. Washington refuse le suivi médical des patients (analyse de l'uranium dans les urines) parce qu'ils n'ont pas été touchés directement par des tirs. De nombreuses associations de vétérans se sont constituées afin de défendre leurs droits, mais souvent en vain. Les conséquences génétiques sont également alarmantes, au vu des pourcentages extrêmement élevés des cas de malformations enregistrèes auprès des enfants nés après le retour des militaires américains.
    Les auteurs du projet éducatif sur les dangers de l'uranium appauvri espèrent que ce livre permettra d'obtenir une enquête indépendante sur le syndrome de la guerre du golfe ainsi que sur linterdiction de la production et de l'emploi d'armes à base d'uranium appauvri. De nombreux pays sont sollicités par des sociétés
américaines (Alliant Techsystems, lnc.) en vue de la vente de ces armes, non discriminatoires et inhumaines, interdites par le droit international des conflits. Selon nos informations auprès du service belge, le gouvernement aurait refusé de se procurer ce type de munitions.
    Les officiers belges pourraient-ils refuser des missions OTAN, sous direction américaine, prescrivant l'emploi de ce type d'arme, même si l'armée n'en possède pas?
(Pierre Pierrart)

(*) L'amiral Eugéne Carroll, du "Center for Defense Information!' ignorait que le réacteur de recherche de T~~~ITHA était en activité. Après le bombardement il a déclaré que tous les moyens étaient bons pour terrasser l'ennemi. Le 4 décembre 1990, l'Assemblée Générale des Nations Unies avait demandé par 144 voix contre 1 (les Etats Unis) que les réacteurs nucléaires ne soient pas bombardés. La résolution fut inutile, malgré l'article 56 du Protocole de la Convention de Genéve, qui considère un tel acte comme crime de guerre.

janvier
26 janv. SEI:
La question nucléaire en allemagne
LE FIGARO p 1, 5, 33 ; LIBERATION p 20 ; LES ECHOS p 1, 6 ; LA TRIBUNE p 1, 4, 48 ; LE PARISIEN p 5.
    Ces quotidiens évoquent l'impact sur la vie politique allemande de la décision prise par le chancelier SCHRÖDER, à l'issue d'une rencontre avec les grands électriciens allemands, de reporter de trois à six semaines le dépôt du projet d'amendement prévoyant d'interdire le retraitement des déchets nucléaires à partir du 1er janvier 2000.
" SCHRÖDER défie les Verts en donnant un sursis au retraitement nucléaire ", souligne LA TRIBUNE, qui précise que cette
     décision est considérée par les Verts comme une " déviation dangereuse " du contrat de coalition gouvernementale.
LA TRIBUNE explicite le point de vue de l'industrie électrique qui refuse de se voir imposer une date butoir pour une négociation
complexe.
     " L'industrie allemande force SCHRÖDER à retarder l'abandon du nucléaire ", soulignent à leur tour LES ECHOS. Les autorités comptent profiter de ce délai pour clarifier les conséquences financières de l'abandon de l'atome. LES ECHOS parlent " d'un dossier empoisonné " au moment où le pacte pour l'emploi promis par SCHRÖDER est menacé, lui aussi, par les grèves qu'IG METALL va lancer dans la métallurgie.
22 janv SEI:
Energie : LA CROIX p 2 ; LE PARISIEN p 5 ; L’HUMANITE p 2, 5 ; LIBERATION p 2, 3, 4 ; LES ECHOS p 10, 11, 56.
     Pas question pour la France de suivre l’exemple allemand et d’abandonner à son tour le nucléaire, rappellent LES ECHOS.
     Même si l’heure n’est plus au " tout nucléaire ", l’atome doit demeurer le pilier de la politique énergétique tricolore, a réaffirmé hier le secrétaire d’Etat Christian PIERRET lors du débat, sans vote, organisé sur le sujet à l’Assemblée nationale.
    Malgré le retrait allemand, pas de changement d’orientation en France, donc. Mais le débat d’hier l’a prouvé : la politique énergétique ne fait plus l’objet du consensus qui a prévalu pendant deux décennies.
    Dans son éditorial Laurent JOFFRIN de LIBERATION estime que " le monopole nucléaire à fait son temps ".
    LIBERATION par ailleurs propose un scénario fiction " 14 juin 1999 : JOSPIN débranche le nucléaire… ". Quelles seraient les conséquences économiques, écologiques, pratiques et géopolitiques d’un arrêt progressif des centrales françaises ?
    Je me permets de rajouter à cette liste, le dossier en couverture de Marianne sur le même sujet avec un regard nettement plus objectif et avec moins d'erreurs: par exemple, une seule fois, l'énergie a été assimilée à l'électricité, en ce qui concerne la part du nucléaire...
ITERITER survivra-t-il?: Les laboratoires lancés dans la réalisation d'un réacteur à fusion nucléaire sont plongés dans le doute après la confirmation du retrait américain. Par son refus de prolonger le budget consacré au projet phare de l'après-guerre froide, le Congrès américain semble enterrer pour longtemps les efforts consacrés à la domestication de l'énergie des étoiles. Entre les retards de réalisation et les critiques de certains spécialistes, la baisse du prix du baril a-t-elle fait déborder la coupe ? Celle-ci est, en tout cas, devenue un peu amère pour les chercheurs qui sont impliqués dans ce projet et qui, pour l'instant, résistent à la tempête. Contraints à un optimisme forcé, ils veulent croire dans la motivation des gouvernements restés fidèles aux engagements de 1985: réaliser un réacteur produisant de l'électricité grâce à la fusion.
Dès l'annonce du retrait américain en juillet 98, le conseil ITER avait lancé deux groupes d'étude l'un sur une réduction d'échelle à la moitié, et l'autre sur les alternatives possibles au projet. Les fonds nécessaires à sa réalisation sous une forme réduite seront-ils débloqués ? On peut en douter car, à part les Italiens toujours prêts à l'accueillir, chacun trouve de bonnes raisons pour baisser les bras : crise en Russie et au Japon, engagements de Kyoto pour les Canadiens et en Europe, pression des écologistes allemands.
RE:
    Avec plus de 10 milliards de dollars prévus, la poursuite d'ITER nécessitait un milliard de dollars par an (voir La Recherche, jui:n 1997). Les Américains, qui poussaient depuis longtemps à reprendre des études fondamentales sur la fusion, quitte à retarder l'achèvement d'un réacteur opérationnel, contribuaient pour la moitié aux dépenses. Suivant les directives du Congrès, le Département de l'Énergie ne versera cette année que les 12 millions de dollars nécessaires à la fin des travaux en cours. D'ores et déjà, le chassé-croisé des chercheurs a laissé des chaises vides : mi-novembre, Ronald Parker, le directeur américain qui siégeait à Garching, en Allemagne, a regagné, à l'instar d'une douzaine de ses compatriotes, son laboratoire d'origine, au MIT (Massachusetts Institute of Technology). Au total, les trente-six chercheurs américains du projet devront, comme l'affirme R. Parker dans le magazine Science du 9/10/98, «tourner la page et poursuivre d'autres défis». De ce côté de l'océan Atlantique, les échos en provenance des laboratoires suggèrent que le travail du deuil d'ITER n'a pas débuté. C.R.E.
TT:
- En guise d'étrennes (Tam-Tam est bien pauvre...) cette envolée lyrique de Glenn Seaborg, prix Nobel de chimie, découvreur du plutonium: ""Les déserts fleuriront, l'eau de mer deviendra eau douce, les montagnes pourront être déplacées, les rivières détournées, des complexes agro-indistriels surgiront autour des centrales électronucléaires, entourées de serres, comme un petit paradis"". Précisons que c'était en 1951!
- CHUTE de la part du nucléaire dans la production d'électricité des USA: 1995 - 22.7%, 1996 - 21.8%, 1997 - 19.7% et le DOE (Department of energy) prévoit qu'en 2015 elle ne sera plus que de 10% (Source: Les défis du CEA, sept. 98, p. 11)
- MAROC: Ce pays veut construire le premier réacteur nucléaire d'Afrique du Nord. Ce sont les chimois qui le construiront à... Tan-Tan (non, ne lisez pas Tam-Tam!) sur la côte Atlantique, à 1200km au sud de Rabat (imaginez cette longue ligne HT, alors qu'autour de Rabat le soleil pourrait alimenter des tas de centrales PV. "Officiellement", cette "petite" centrale de 10MWe produira de l'électricité pour dessaler de l'eau de mer destinée à l'agriculture...
- PHENIX (prototype du défunt Superphénix, qui soit dit en passant, consomme toujours de l'électricité pour garder liquide son sodium) a été mis à l'arrêt par le CEA 2 mois avant la date prévue pour sa révision (Nuclear Fuel, 30 nov., p.11)
- JAPON: PNC devient JNC: Tout comme Windscale en Grande-Bretagne a changé son nom en Sellafield après "trop" d'incidents nucléaires, la PNC (Power Reactor and Nuclear Fuel Corporation) a été rebaptisée JNC (Japan Nuclear Cycle Development Institute). Il n'est pas certain que ses deux "chouchous", le surgénérateur Monju et l'usine de retraitement de Tokay seront remis en marche (Source:  Nuke Info Tokyo, 11-12/98, p.11)
7 janvier SEI:
LA TRIBUNE explique que face à la stratégie de harcèlement menée par les Verts, la COGEMA et son PDG Jean SYROTA entendent ne pas laisser le champ libre aux antinucléaires dans le domaine de la communication. Le groupe lance une campagne de communication de 12 milliards de francs pour vanter les mérites écologiques du retraitement

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