CONTROVERSES ENER...ETHIQUES
et NUCLEAIRES

ARMEMENT NUCLEAIRE
Le vrai visage du bouclier anti-missile
Source Stop-Essais, juillet 2007

     L'expression «bouclier anti-missile est la traduction ambiguë du «NMD» pour «National missile of defence». En fait, il s'agit de la défense exclusive au territoire américain, seule cible à protéger à l'exclusion de toute autre.
     Le premier pas a été la suspension puis l'annulation du traité «ABM» qui bridait la construction des fusées interconti- nentales. Cela a permis l'ouverture d'un immense marché pour l'industrie militaire américaine.
     Mais pour calmer les craintes de l'opinion publique états-unienne devant cette reprise à la course aux armements nucléaires, on a conçu l'idée du NMD, protégeant le territoire américain. En fait, il s'agit uniquement de protéger les cibles militaires états-uniennes des fusées atomiques ennemies.
     Que fallait-il pour protéger le territoire américain tout en agressant un autre pays avec des missiles nucléaires? Des batteries de radars un peu partout pour signaler le lancement de fusées agressives, une ronde de satellites capable de suivre depuis l'espace le ou les missiles hostiles s'ils sont dans la stratosphère, des fusées transcontinentales anti-missiles qui devront détruire le missile adverse avant sa pénétration dans l'espace aérien américain.
 
Il est urgent d'organiser la riposte à cette nouvelle course aux armement, car non seulement on peut vivre sans armes nucléaires, mais leur élimination est notre seule chance de survie...
     De plus, il fallait implanter tout ce système sur la voie de pénétration probable. Les États-Unis avaient estimé que, pour les Chinois, la voie la plus courte était  trans-polaire. Aussi, s'étaient-ils proposés d'installer radars et silos de missiles anti-missiles en Alaska, au Groenland et dans le nord des îles britanniques La mise en place de cette voie trans-polaire a permis de couvrir la surproduction de missiles balistiques américains, malgré la protestation des Canadiens, en première ligne des retombées de missiles nucléaires interceptés, et grâce à l'indifférence des opinions publiques britanniques et danoises anesthésiées par leur américanophilie.
     Mais la riposte chinoise et russe dans le domaine des missiles transcontinentaux et surtout dans la fragilisation des satellites a décrédibilisé et rendue caduque la voie trans-polaire. D'où la tentative américaine de créer une voie trans-européerne en plaçant des radars en République tchèque (Base de BRDY à 30 kilomètres au sud de Prague) et 10 silos de Minuteman III (intercepteurs) dans la région des Tatras au sud de la Pologne.
     Mais cette fois les peuples de ces deux pays refusent catégoriquement ce cadeau empoisonné malgré les mensonges de leurs dirigeants qui décrivent le NMD comme protecteur de l'Europe ce qui est techniquement stupide. Il est donc urgent d'organiser la riposte chez nous et en Europe en solidarité avec les Tchèques et les Polonais à l'intérieur de la campagne «ICAN» (voir préntation en encart), car non seulement on peut vivre sans armes nucléaires, mais leur élimination est la seule chance de survie pour notre continent...
Abraham Behar,
président de I'Association des médecins français
pour la prévention de la guerre nucléaire
(AMFPGN)

Les forces transcontinentales en présence
(Les seules à prendre en compte par un bouclier anti-missile devant les intercepter)

Etats-Unis:
 · Les fusées minuteman III ICBM ou LGM-306 de portée 13.000 km.
Nombre estimé: 530.
 · Les peacekeeper ICBM, de portée 9.600 km, multitêtes, jusqu'à 10 ou
12 têtes nucléaires.
Nombre estimé: 50.
 · Les tridents IC-4 SLBM ou UGM 96, de portée 7.400 km.
Nombre estimé:192.
Russie:
 · Les fusées SS-27 topol M de portée 10.000 à 12.000 km.
Nombre estimé: 69.
 · Les fusées ICBM RS18 et RS20 de portée proche de 8.000 km.
Nombre estimé: 200.
 · Et récemment, la fusée ICBM RS24, multi-têtes, semblable aux peacekeeper, de portée 13.000 km, essai réussi en mai 2007, en construction.
 · DF-31 ICBM de portée 7.000 km.
Nombre: 50 à 100?
 · DF-31A, ICBM de portée 13.000 km.
Nombre: 20 à 69?
 · ASAT, missile anti satellite testé avec succès en janvier 2007.
France:
 · Le M51 ICBM de portée 10.000 à 12.000 km, essais sur prototype.

Pas de répit pour la prolifération

     La France prévoit de procéder à la mi-juin à un second tir d'essai du nouveau missile stratégique M51 à partir du Centre d'essai des Landes à Biscarosse. On se souvient que le premier tir a eu lieu en novembre 2006 et avait donné lieu à une «inspection citoyenne» consistant à une incursion sur le site du tir d'une quarantaine de militants non-violents. Arrêtés puis relâchés sans inculpation, ils viennent de recevoir une «amende» de 110 €, preuve incontestable de leur présence initialement niée par les autorités. Les photos de leur incursion sont toujours sur le site: www.nonaumissilem51.org/.
     Le nouveau missile M51 mettra Pékin à portée de tir de la France. Le nouveau tir prévu vise le large de la Guyane. Les «voyous» de la prolifération ne sont pas qu'iraniens ou coréens...  
L'appel de Prague

     De nombreux jeunes Tchèques et Polonais ont publié une déclaration le 5 mai à à Prague à l'occasion de la Conférence contre la militarisation de l'Europe.
     Il s'agit de s'opposer au système de défense anti-missile des États-Unis en Europe. Pour consulter le texte intégral aller sur:

www.mvtpaix.org/.
     Les associations françaises d'Abolition 2000 envisagent d'organiser à la rentrée une réunion à Paris sur la militarisation nucléaire de l'Europe en invitant évidemment des Tchèques et des Polonais.
Une nouvelle campagne mondiale: ICAN

     ICAN (prononcez aï-canne) est une jeu de mot en anglais, I can signifie «je peux» et l'acronyme signifie: Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires.
     Cette nouvelle campagne est faite à l'initiative de médecins et de professions médicales en liaison avec les Maires pour la paix et les autres ONG pour exiger la mise en compte de la Convention de désarmement nucléaire rédigée par les ONG et déjà référencée à l'ONU comme document de travail. Cette Convention prévoit le scénario de désarmement nucléaire à l'instar des Conventions de désarmements chimique et biologique (déjà entrées en vigueur). Les États nucléaires refusent évidemment qu'une telle Convention soit discutée dans le cadre du TNR.
     Cette pétition à pour but de faire pression en vue de la Conférence d'examen du TNP de 2010.
     Pour la signer, aller sur le site www.icanw.org/.