| Le 23 mai, le député
UMP Pierre Lellouche, bras droit de Nicolas Sarkozy pour la politique de
Défense, définit la nouvelle politique nucléaire dans
le journal Le Monde.
Son article commence par une phrase étonnante: «Un mot cher à Nicolas Sarkozy a été occulté dans le débat public pendant la campagne électorale: c'est celui de désarmement. » Mais qui a occulté ce mot qui n'existe nulle part sur le site de campagne de Nicolas Sarkozy?! Puis: «Le nouveau président de la République entend que la France reprenne l'initiative.» Ce que nous demandons depuis longtemps serait-il d'actualité? L'analyse des «risques» laisse tout de même rêveur: «Des risques nouveaux de course aux armements apparaissaient en Asie, [. ..] dans le sillage de la Corée du Nord et de l'Iran, plusieurs pays envisagent de développer une capacité nationale d'enrichissement de l'uranium, [...] des groupes terroristes divers cherchent à entrer en possession de telles armes.» Ni les États-Unis ni la France ne sont concernés, les proliférateurs sont les autres. |
Nous sommes néanmoins d'accord sur
le constat d'échec: «Le traité de non-prolifération
est aujourd'hui menacé, et aucune solution de nature diplomatique
ne semble capable d'endiguer la montée de ces périls.
»
Et complètement d'accord sur la proposition: «il appartient à la France, membre permanent du Conseil de sécurité et puissance nucléaire, de prendre l'initiative d'une vaste relance à l'échelle internationale du processus de désarmement.» Après de telles considérations, un programme conséquent devrait suivie, mais... rien! Un satisfecit pour la France (fermeture du site de Moruroa) et des propositions de signatures des traités d'arrêt des essais et d'arrêt de production des matières fissiles. Mais absolument aucune proposition de désarmement nudéaire concernant les pays nucléaires. Pierre Lellouche aurait dû écouter les propositions d'Abolition 2000-Europe à la PrepCom à l'ONU le mois dernier et les propositions de la commission de Hans Blix! Cela lui aurait donné des idées. Le mot «désarmement» aurait-il un sens différent selon qu'il s'agisse de la France ou des autres pays? Dominique Lalanne
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