I/
Si les combustibles fossiles augmentent
l'effet de
serre,
la température augmente,
donc les canicules augmentent,
donc la demande en climatisation augmente
(les gens ne sachant pas isoler leurs
bâtiments),
donc il faut produire plus d'électricité
pour la satisfaire,
mais en ce cas il faut d'autant plus
refroidir les
centrales nucléaires avec de l'eau dont la température
augmente,
donc il faut plus d'eau,
donc l'eau se réchauffe,
donc sa température augmente pour la
centrale
suivante,
à laquelle il faut plus d'eau et finalement
sous peine de tuer toute vie on ne peut plus refroidir la
centrale,
donc elle ne peut plus produire,
donc il n'y a plus assez de courant,
donc plus assez de climatisation,
donc il faut tirer du courant des centrales
thermiques
fossiles pour remplacer ce courant,
donc cela fait plus de CO2,
donc plus d'effet de serre,
donc plus de température,
donc plus de canicules plus graves,
donc plus de demande de climatisation,
et ceci quel que soit le nombre de
centrales
(et la France est un exemple croquignolet
en terme
de nombre de centrales)...
On voit que les centrales nucléaires,
malgré
tous les risques qu'elles nous font courir, n'ont même pas
l'avantage
de prémunir contre l'effet de serre quand bien même elles
ne produiraient pas par elles-même un gramme de CO2!
J'adore ça: toutes les théories fumeuses
des tenants du nucléaire écrabouillées par une application
con-con du Premier Principe que des lycéens pourraient
écrire
sur un ticket de bière en regardant passer les filles.
Pascal Cretton, janvier 2004
PS: les rendements des cellules solaires atteignent déjà
de 15 à 18% (et en "labo" 40% par Boeing Spectrolab qui
se
rapprochent de ceux d'une... bouilloire nucléaire! 2008)
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II/
"EDF, ayant surproduit toute l'année
se trouva fort dépourvue
quand la canicule fut venue.
Pas un seul petit cours d'eau
pour refroidir tout son réseau.
Son patron alla crier famine
chez la ministre Roselyne,
la priant de lui prêter
quelques degrés pour subsister
jusqu'à la saison nouvelle.
"Je te construirai", dit-elle
avant dix ans, foi de libérale,
EPR et moult centrales!"
Roselyne n'est pas râleuse,
C'est là son moindre défaut.
"Que faisiez-vous aux temps chauds?
de vos centrales réchauffeuses,
nuit et jour, à tout venant."
"Je surconsommais, ne vous déplaise."
"Vous surconsommiez? J'en suis fort aise.
Eh bien: dérogez maintenant!"
IONIX No 167 (Alsace), septembre 2003
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