Dépêche sur France
Info ce matin:
KASHIWAZAKI (AFP) Les sauveteurs s'efforçaient mardi de
venir en aide aux milliers de sans-abri, dont beaucoup de personnes âgées,
tandis le débat sur la sécurité nucléaire prenait
de l'ampleur, au lendemain du séisme qui a fait 9 morts et un millier
de blessés dans le centre du Japon.
Une personne est toujours portée disparue.
|
A dix jours d'importantes élections
et au plus bas dans les sondages, le Premier ministre Shinzo Abe, qui s'était
rendu aussitôt sur place lundi, a ordonné à ses
ministres "d'agir sans délai" pour venir en aide aux victimes.
Quelque 12.000 habitants ont passé la nuit dans des écoles et des bâtiments publics transformés en abris de fortune. "Les dégâts sont beaucoup graves que ce à quoi nous nous attendions", a avoué Hiroshi Aida, le maire de Kashiwazaki, un port de 100.000 habitants, adjurant ses administrés d'être "patients". Quelque 340 immeubles ont été complètement détruits et 500 autres endommagés dans les préfectures de Niigata et de Nagano, selon les autorités locales. La circulation est impossible sur plusieurs routes fissurées par la secousse ou bloquées par des éboulements. Par ailleurs, la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, à proximité de l'épicentre du séisme, était totalement arrêtée à la suite d'une petite fuite d'eau radioactive et d'un feu dans un tranformateur. Des vêtements et des gants potentiellement contaminés par des radiations sont aussi tombés par terre lors de la secousse. "Je reconnais qu'il y a eu une certaine inefficacité dans nos mesures" de lutte anti-incendie, s'est excusé le président de Tokyo Electric Power (Tepco), Tsunehisa Katsumata, après s'être fait morigéner par le ministre de l'Economie et de l'Industrie, Akira Amari. La lenteur à régler l'incident "pourrait amener les gens à ne plus faire confiance à l'énergie nucléaire", s'est inquiété le ministre.Le Japon, qui dispose de très peu de ressources naturelles, dépend à 35% du nucléaire civil pour son électricité. "Le plus effrayant c'est de penser qu'il puisse y avoir un grave accident à la centrale nucléaire", a déclaré à l'AFP Takumi Nakata, un enseignant de 38 ans, après avoir passé la nuit dans un hébergement d'urgence. "J'espère qu'ils disent la vérité et que cet accident était bénin", a-t-il poursuivi. La région de Niigata avait subi le 23 octobre 2004 un séisme de magnitude 6,8 qui avait fait 67 morts et plus de 3.000 blessés, et avait fait dérailler un Shinkansen. |