Par Michel Temman (de notre correspondant à Tokyo)
Un second incident nucléaire est survenu
lundi dans la Kashiwazaki-Kariwa. Est-il lié à la «légère
fuite radioactive» (en fait une flaque d'eau radioactive) découverte
lundi et qui selon le gérant de la centrale ne présenterait
«aucun danger»? La compagnie d'électricité
Tepco, qui gère la centrale, a reconnu que le tremblement de terre
avait provoqué la chute de plusieurs fûts contenant des «déchets
faiblement radioactifs» qui étaient empilés les uns
sur les autres.
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Les dirigeants de la société
ont expliqué qu'à chaque fois, ils avaient réussi
à «gérer la situation». En clair: à
éviter le stade critique d'une réaction en chaîne incontrôlée.
Depuis lundi, les normes parasismiques des centrales nucléaires japonaises font donc débat. Sont-elles sûres et assez solides? Peuvent-elles résister à des tremblements de terre majeurs? Les réacteurs des centrales japonaises sont tous équipés de systèmes limitant au maximum la moindre vibration, et de capteurs sismiques reliés à des dispositifs d'alerte. Est-ce suffisant? Le gouvernement japonais a reconnu mardi qu'il allait devoir réétudier les normes de construction de ses centrales, après le puissant séisme de la veille qui a provoqué un incendie dans un transformateur de celle de Kashiwazaki-Kariwa. Cette centrale, la plus grande centrale au monde – elle fournit un tiers de l'électricité de l'archipel dont celle de Tokyo – a été stoppée lundi et sera maintenue fermée jusqu'à la fin de l'enquête diligentée sur place par les autorités. Le ministre de l'Economie et de l'Industrie, Akira Amari, a assuré que son gouvernement allait «accélérer les travaux pour vérifier si les réacteurs [nucléaires] peuvent résister à divers scénarios de tremblements de terre.» Le porte-parole du gouvernement a précisé qu'un examen approfondi de l'accident allait être mené pour étudier comment ce «séisme a-t-il pu dépasser les normes de résistance prévues». |