J.C. (lefigaro.fr) avec AFP et AP.
Cinquante dysfonctionnements ont été
identifiés dans la centrale nucléaire de Kashiwazaki.
Le Japon s'interroge sur sa sécurité
nucléaire, au lendemain du puissant tremblement de terre qui a ravagé
le centre du pays. Mardi, des responsables de la compagnie propriétaire
de l'usine Tokyo Electric Power Co (Tepco) ont fait savoir que cinquante
dysfonctionnements avaient été identifiés Cinquante
dysfonctionnements ont été identifiés dans la centrale
nucléaire de Kashiwazaki, touchée lundi par un puissant tremblement
de terre, rapporte mardi l'agence de presse Kyodo News qui cite des responsables
de l'entreprise chargée de la centrale.
Les autorités ont fait savoir qu'elles
enquêtaient sur une éventuelle nouvelle fuite dans la centrale
nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande au monde en termes
de capacité de production. une centaine de fûts d'acier hermétiques
contenant des vêtements et des gants contaminés à faible
niveau de radiation se sont renversés au cours de la secousse, lundi.
Certains d'entre eux ont même perdu leur couvercle. Des vérifications
sont en cours afin de déterminer le degré de dangerosité
de l'incident pour le personnel et sur l'environnement. |
Le séisme d'une magnitude de 6,8 sur
l'échelle de Richter a déjà provoqué une première
fuite d'eau radioactive dans la centrale, lundi. Quelque 1.200 litres d'eau
se sont également répandus dans l'océan mais ils n'auraient
eu aucun effet sur l'environnement. Les réacteurs ont été
arrêtés pour effectuer des contrôles. Outre la fuite,
un incendie s'était déclaré dans un transformateur
électrique de la centrale mais le feu a été rapidement
maîtrisé.
En quête de survivants
Le ministre de l'Economie et de l'Industrie
Akira Amari a ordonné la fermeture de la centrale jusqu'à
ce que toutes les conditions de sécurité soient réunies
pour la reprise de son activité. Tokyo s'interroge désormais
sur la nécessité de renforcer les normes parasismiques pour
la construction de ses centrales nucléaires. «Nous voulons
accélérer les travaux pour confirmer si (les réacteurs)
peuvent résister à des forces et des scénarios divers
de tremblements de terre», a déclaré le ministre.
Mardi, les secours ont par ailleurs repris
sous une pluie battante et dans la crainte de répliques pour tenter
de retrouver d'éventuels survivants sous les décombres des
centaines d'immeubles détruits ou endommagés dans les préfectures
de Niigata et de Nagano. Le dernier bilan fait état de neuf morts
et de plus de 1.000 blessés dans le nord-ouest du pays.
Quelque 450 militaires et sept bâtiments
de la marine dans la région ont également été
dépêchés en renfort pour participer aux opérations
de ravitaillement en eau et en nourriture des rescapés. |