CONTROVERSES NUCLEAIRES !
SEISMES ET ENERGIE NUCLEAIRE
JAPON, le 16 juillet 2007
SUIVI
22 juillet: Sources ADIT, IRSN,

I/ Cartographie des accélérations (IRSN)
     Afin d'étudier de façon systématique les séismes, on a essayé de les caractériser par certains paramètres. Le but est de pouvoir les comparer et d'en faire des analyses statistiques.
     La question est de savoir si un seul nombre peut valablement représenter un phénomène aussi complexe. . Il semble bien que dans un tremblement de terre, tout soit important.
     Dans les articles, on parle parfois de l'intensité, souvent de la magnitude et de temps en temps de l'accélération maximale au niveau du sol (PGA = «Peak Ground Acceleration»).
     L'intensité est basée sur les dégâts provoqués par le séisme. Elle dépend donc notamment du type de construction (briques, béton, bois, terre, etc).
     La magnitude est liée à l'énergie libérée par le séisme. L'échelle la plus connue est celle de Richter (logarithmique!). Il faut cependant noter l'importance de la profondeur. Pour une magnitude donnée, un séisme à faible profondeur peut provoquer plus de dégâts qu'un autre.
     L'accélération maximale du sol est la donnée la plus proche des calculs eux-mêmes. Elle est souvent exprimée par rapport à l'accélération de la pesanteur («g»).
     On trouve dans la littérature beaucoup de tentatives de corrélation entre ces différentes valeurs… mais ce n'est pas très convaincant.
     Le document de l'IRSN (http://www.irsn.fr) document souvent inaccessible...) donne les caractéristiques du séisme.
     Commentaire ADIT sur les chiffres de l'IRSN: Voici ce qu’on trouve sur:
http://www.romandie.com/
     Après le tremblement de terre de Kobe (ouest), qui avait atteint 7,2 sur l'échelle de Richter en 1995, faisant plus de 6.400 morts mais aucun dommage aux réacteurs de la région, la Commission de sécurité nucléaire japonaise avait durci les normes architecturales des centrales, qui dataient de 1978.
     Depuis lors, tous les réacteurs en activité sont censés résister à des séismes d'au moins 7,75 sur l'échelle de Richer.
     Dans certaines régions particulièrement à risques, les centrales sont conçues pour résister à des méga-secousses pouvant atteindre une magnitude de 8,25. L'usine de retraitement de combustible de Rokkassho (nord), actuellement en phase de tests, résisterait à un séisme de 8,5.
     ADIT ne connaît pas les accélérations qui ont été prises en compte dans les calculs japonais. Les autorités reconnaissent cependant que le séisme qui s’est produit était (beaucoup) plus grave que ceux utilisés pour la conception. Dans un pays tel que le Japon, cette «erreur d’appréciation» est inquiétante et doit rendre les « spécialistes » plus modestes…
Quelques vidéos disponibles sur internet:
http://www.dailymotion.com
http://www.youtube.com  (sur www.youtube.com, il y a aussi beaucoup de «vidéos» en japonais)
Pour un documentaire général:
http://video.nationalgeographic.com/
II/ Les centrales nucléaires japonaises conçues pour résister aux pires séismes (http://www.romandie.com)
( ... )
     Propriété du géant Tokyo Electric Power (Tepco), Kashiwazaki-Kariwa fournit en électricité la capitale située 250 kilomètres plus au sud.
     Avec ses sept réacteurs d'une capacité totale de 8.212 mégawatts, elle est l'une des centrales les plus puissantes du monde.
     Elle est aussi située à quelques kilomètres de l'épicentre du séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter qui a pulvérisé des dizaines de maisons et endommagé de nombreuses routes lundi. Un précédent tremblement de terre meurtrier, de même magnitude, avait déjà dévasté la région en octobre 2004.
     Un incendie s'est déclaré dans un transformateur électrique, ainsi qu'une fuite radioactive jugée sans gravité par Tepco.
     "Nous pouvons confirmer que de l'eau contenant de la matière radioactive a fui", a reconnu un porte-parole de la compagnie, Shougo Fukuda.
     "Mais la fuite est bien en dessous des niveaux qui pourraient affecter l'environnement", a-t-il assuré, ajoutant qu'aucun employé n'avait été exposé à des radiations.
     Comme tous les réacteurs nucléaires du Japon, ceux de Kashiwazaki-Kariwa sont équipés de capteurs sismiques, reliés à un dispositif qui arrête immédiatement le système dès qu'une secousse survient.
     De plus, les centrales nucléaires japonaises sont obligatoirement construites sur un sol rocheux, selon des normes géologiques extrêmement strictes, afin de minimiser les secousses. Celles situées au bord de la mer sont aussi protégées par des murs anti-tsunami.
     Après le tremblement de terre de Kobe (ouest), qui avait atteint 7,2 sur l'échelle de Richter en 1995, faisant plus de 6.400 morts mais aucun dommage aux réacteurs de la région, la Commission de sécurité nucléaire japonaise avait durci les normes architecturales des centrales, qui dataient de 1978.
     Depuis lors, tous les réacteurs en activité sont censés résister à des séismes d'au moins 7,75 sur l'échelle de Richer.
     Dans certaines régions particulièrement à risques, les centrales sont conçues pour résister à des méga-secousses pouvant atteindre une magnitude de 8,25. L'usine de retraitement de combustible de Rokkassho (nord), actuellement en phase de tests, résisterait à un séisme de 8,5.
     La confiance du public japonais a toutefois été écornée après les récents aveux de compagnies d'électricité qui ont dissimulé aux autorités plusieurs incidents, parfois graves, entre 1978 et 2002.
     De plus, en mars 2006 et pour la toute première fois, un tribunal japonais a ordonné l'arrêt d'un réacteur nucléaire, inauguré quelques jours plus tôt à Shika (centre), en donnant droit aux riverains qui accusaient la compagnie électrique exploitante d'avoir sous-estimé les risques sismiques.
     La compagnie Hokuriku Electric Power a toutefois fait appel, ce qui lui permet de poursuivre l'exploitation de sa centrale.
Voir aussi:
http://www-news.iaea (1)
http://www-news.iaea (2)

 
 

 

III/ L'AIEA obtient le droit d'inspecter la centrale nucléaire japonaise endommagée par le séisme

Un homme devant un escalier de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, le 21 juillet 2007. | AFP/AFP
LEMONDE.FR avec AFP | 22.07
     Tokyo a accepté le principe d'une inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, endommagée par le récent séisme dans le centre du Japon, a rapporté, dimanche 22 juin, l'agence de presse Kyodo.
     Citant des sources gouvernementales, l'agence affirme que le ministère de l'industrie a donné son accord à l'AIEA pour une inspection de l'usine nucléaire, la plus grande du monde. Après le tremblement de terre du 16 juillet, qui a provoqué de légères fuites radioactives et un incendie dans un transformateur, l'AIEA avait appelé à "une enquête approfondie sur l'impact du séisme sur cette centrale" et réclamé de la "transparence".
     "Nous sommes très occupés avec les installations, l'administration et les systèmes", a déclaré, dimanche, le gouverneur de la préfecture de Niigata, Hirohiko Izumida. "Afin de divulguer des informations exactes, je pense qu'il serait bon de demander à une organisation internationale de vérifier la situation", a-t-il plaidé
     Une note de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), chargé des expertises sur le nucléaire en France, faisait état, jeudi, de 67 anomalies sur le site de la centrale après le séisme.
     Une note de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), chargé des expertises sur le nucléaire en France, faisait état, jeudi, de 67 anomalies sur le site de la centrale après le séisme.