Gavan McCormack
Professeur émérite à l’université d’Australie,
auteur notamment de Client State: Japan in the American embrace, Verso,
New York, 2007.
Mars 2011 devrait marquer dans
l’histoire japonaise une rupture comparable à celle d’août
1945, signant la mort d’un modèle particulier d’organisation
de l’Etat et de l’économie. En août 1945, les champignons
atomiques qui avaient éclaté dans le ciel de Hiroshima et
de Nagasaki avaient sonné le glas de la guerre dans laquelle les
jeunes officiers de l’armée du Kwantung avaient entraîné
le Japon quinze ans auparavant. De la même manière, la crainte
d’une nouvelle apocalypse nucléaire née du chaos engendré
par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011 devrait marquer
une rupture avec les choix opérés année après
année par l’oligarchie aux affaires depuis l’immédiat
après-guerre et dont l’Etat nucléaire est l’œuvre.
A la différence du désastre
de 1945, aux causes purement humaines, celui de 2011 a pour origine des
phénomènes naturels mais largement aggravés par les
décisions des hommes. Les deux catastrophes ont néanmoins
ceci en commun qu’elles auront ébranlé le monde.
Durant plusieurs décennies, le «syndrome
de Hiroshima», autrement dit: la peur et la répulsion
du peuple japonais à l’égard de tout ce qui a trait au nucléaire,
avait conduit les autorités nippones à entourer de la plus
grande discrétion leur coopération militaire dans le cadre
de la stratégie de dissuasion nucléaire des Etats-Unis. A
telle enseigne que les «traités secrets» (mitsuyoku)
entérinant cet engagement, et plus particulièrement les accords
conclus dans les années 1960 et 1970, n’ont été rendus
publics qu’il y a deux ans seulement, lors du changement de pouvoir (1).
C’est également dans l’opacité la plus totale, et sans jamais
être soumise à la sanction des urnes, qu’a été
prise la décision de poursuivre une politique énergétique
nationale
principalement axée sur le nucléaire. La catastrophe de Fukushima
fait éclater au grand jour les manipulations de tous ordres
rendues nécessaires par la mise en œuvre d’un tel programme: campagnes
publicitaires répétées, dissimulation, mensonge, en
particulier en cas d’incident, ou encore désinformation quant aux
risques encourus et au niveau de sécurité des systèmes
de protection entourant les installations.
Alors qu’aucune voie de sortie de la crise
actuelle ne semble se dessiner, il apparaît d’ores et déjà
que la démocratie japonaise devra repenser le cadre qui a permis
à ses dirigeants d’écraser toute opposition pour conduire
le pays au point de rupture où il se trouve.
Au-delà de la hantise d’une fusion
nucléaire et de ses conséquences sur la santé humaine
et l’environnement, ou encore des problèmes causés par les
coupures d’électricité, il s’agit bien d’une crise de la
gouvernance et de la démocratie. Le temps semble venu pour les citoyens
de se frayer un chemin pour reprendre le contrôle de monopoles aux
mains d’une classe dirigeante composée de hauts fonctionnaires et
d’acteurs politiques ou économiques dont le bilan s’avère
calamiteux, pour inventer un mode de gestion des affaires publiques durable
et responsable. La recherche de nouvelles formes de production d’énergie
et de développement socio-économique – et à terme
d’un nouveau modèle – émerge comme l’enjeu majeur que devra
demain relever la société japonaise.
Qu’un pays martyr du nucléaire ait
embrassé avec une ferveur frôlant parfois l’obsession cette
source d’énergie constitue un réel paradoxe. Jouissant d’une
position privilégiée et protégée dans l’orbite
des Etats-Unis, le Japon est devenu au cours des cinquante dernières
années un Etat très fortement nucléarisé et
une superpuissance du plutonium. Il est le seul pays non nucléaire
militairement à être engagé dans le développement
d’usines d’enrichissement et de retraitement d’uranium, ainsi que dans
le projet du surgénérateur. Ses dirigeants ont fait le choix
de considérer le plus dangereux minerai connu de l’humanité
comme une solution magique pour assurer la sécurité énergétique
du pays. Et, pendant que la «communauté internationale»
concentrait son attention sur la menace émanant de la Corée
du Nord, le Japon échappait à la vigilance internationale
et poursuivait sa destinée nucléaire.
C’est une dizaine d’années seulement
après Hiroshima et Nagasaki, à l’époque des «atomes
pour la paix» du président américain Dwight D.
Eisenhower, que la commission à l’énergie atomique nippone
a commencé à poser ses premiers jalons. Le programme nucléaire
de long terme lancé en 1967 incluait déjà le cycle
de combustion et le projet de surgénérateur. La production
d’énergie nucléaire n’a depuis cessé d’augmenter,
pour alimenter une part de plus en plus importante du réseau national.
De 3% de l’énergie produite en 1973 au moment du premier choc pétrolier,
elle a progressé jusqu’à 26% en 2008 et atteint aujourd’hui
29%. En 2006, le ministère de l’économie, du commerce et
de l’industrie (METI) inaugurait sa «nouvelle politique énergétique»
avec pour objectif de faire du Japon une puissance nucléaire (genshiryoku
rikkoku). La feuille de route prévoyait le développement
du nucléaire, de l’hydroélectricité et d’autres formes
d’énergies renouvelables (le nucléaire constituant la plus
grande part) afin de parvenir à couvrir 50% des besoins énergétiques
du pays en 2020, 70% en 2030. Dans le cadre du plan pour les besoins énergétiques
de base conçu en 2010, neuf nouveaux réacteurs auraient dû
être construits d’ici à 2020 (aucun n’ayant été
construit depuis les années 1970) pour un total de quatorze à
atteindre en 2030.
Dans le même temps, la capacité
de rendement*
des réacteurs existants aurait dû être relevée
de 60% en 2008 à 85% en 2020 et enfin à 90% en 2030.
Le rêve d’une énergie éternelle
et infinie a inspiré des générations de bureaucrates
japonais. A proximité du réacteur au plutonium de Monju,
le parc à thème dédié au nucléaire de
Tsuruga, «Aquatom Nuclear Theme Park-Science Museum», accueille
les visiteurs avec ces mots: «Le Japon est pauvre en ressources
naturelles... C’est pourquoi Monju, un réacteur au plutonium, est
nécessaire. Car le plutonium peut être utilisé pendant
des milliers d’années.»
Des milliards de milliards de yens ont été
investis dans des programmes de recherche et développement, tandis
que des budgets additionnels colossaux étaient consacrés
à la construction de gigantesques complexes industriels. Si les
chiffres avancés par la très officielle Fédération
des compagnies d’électricité sont fiables, la centrale de
Rokkasho,
dans le nord de la province du Honshu, aura coûté au terme
de ses quarante ans de vie la somme de 19 trillions de yens, ce qui en
ferait l’installation nucléaire civile la plus chère du
Japon et peut-être même du monde.
Le pays "maîtrise" la chaîne complète
de combustion nucléaire. Il construit des usines de retraitement
des déchets, brûle un mélange de plutonium (comme c’est
le cas depuis fin 2010 dans le réacteur n°3 de la centrale de
Fukushima Dai-ichi), et stocke de grands volumes de déchets de faible
activité. Il s’est en outre engagé dans la mise au point
de la surgénération, une technologie si difficile à
maîtriser et si coûteuse que tous les autres pays l’ont pour
le moment laissée de côté, la considérant comme
un rêve hors de portée. De la préparation du combustible
à la construction puis à la mise en marche des réacteurs
; de l’extraction des déchets à leur retraitement et à
leur stockage, chaque étape du cycle posait problème bien
avant que le tsunami ne vienne submerger la centrale de Fukushima.
Un mémorial aux désastres
Jusqu’au 11 mars 2011, le Japon comptait cinquante-quatre
réacteurs en activité. Et le choix de stocker des déchets
très puissamment toxiques d’une durée de vie aussi longue
dans des piscines situées à côté des réacteurs
s’est révélé être une erreur fatale. Selon
Robert Alvarez (2), les piscines de décontamination présenteraient
une radioactivité de cinq à dix fois supérieure à
celle relevée au cœur du réacteur. «Un seul de ces
bassins, affirme-t-il, contient une concentration de césium
137 supérieure à celle libérée par l’ensemble
des essais nucléaires conduits dans l’hémisphère Nord.»
Et de poursuivre: «Les émanations de césium 137
consécutives à un incendie rendraient une région plus
vaste que celle de Tchernobyl inhabitable.» Dislocation survenue
sous le coup de l’impact du séisme ou fuites dues à l’effondrement
de la structure? Quoi qu’il en soit, les crayons de combustibles de plusieurs
des usines ont été partiellement exposés, et il y
a eu des feux, dont les conséquences restent à évaluer.
Quant à l’amorce de refroidissement, elle n’a été
réalisée qu’au prix d’immenses efforts et pour des résultats
limités, en utilisant de l’eau de mer déversée au
moyen de lances à incendie, larguée depuis des hélicoptères,
puis finalement en parvenant in extremis à réamorcer des
pompes.
Une fois la crise passée, ces usines
devront être décontaminées puis démantelées.
Un chantier qui s’annonce d’ores et déjà difficile et coûteux.
Le processus devrait en outre s’étaler sur plusieurs années,
au moins une décennie. Dans le même temps il faudra trouver
un moyen de compenser le manque à gagner en termes de production
d’électricité. Les centrales seront-elles recouvertes d’un
sarcophage de béton comme ce fut le cas pour Tchernobyl? Dans tous
les cas, il y a fort à parier qu’elles deviendront un mémorial
aux erreurs dévastatrices commises par le Japon nucléaire
de l’après-guerre.
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suite:
Avant Fukushima, d’autres complexes parmi
les plus connus avaient déjà suscité les plus vives
inquiétudes. Le 16 juillet 2007, la plus grande centrale nucléaire
du monde, celle de Kashiwazaki à Niigata, dont les sept réacteurs
génèrent 8.000 mégawatts (MW), avait résisté
à un séisme d’une magnitude de 6,8 alors qu’elle n’avait
pas été conçue pour supporter une secousse d’une telle
force. L’incident avait été l’occasion de découvrir
que les structures avaient été édifiées sur
une faille jamais détectée auparavant. Si, dans ce cas, le
pire a pu être évité, des dysfonctionnements ont cependant
été constatés: conduits éventrés, incendies
et rejet de particules radioactives dans la mer et l’atmosphère.
L’usine Hamaoka de Shizuoka, à 190 kilomètres au sud-ouest
de Tokyo, compte cinq réacteurs. Elle est elle aussi construite
dans une zone sismique (à la jonction des plaques eurasienne, pacifique
philippine et nord-américaine) dont les sismologues préviennent
qu’elle devrait bouger dans un avenir proche. A cela, l’opérateur
du site répond que toutes les dispositions sont prises pour résister
à un tremblement de terre de 8,5, ce qui correspond à la
magnitude la plus importante enregistrée dans la région.
Le séisme de force 9 qui a frappé Fukushima a, en quelques
minutes, rendu ces dernières estimations caduques. Si un tel événement
devait se produire à Hamaoka, ce sont trente millions de personnes
qu’il faudrait évacuer.
A l’heure actuelle, un autre projet soulève
la controverse. Deux réacteurs devraient en effet être implantés
à Kaminoseki, une petite commune de 3.700 habitants située
au sud du parc naturel de la mer Intérieure, à 80 kilomètres
de Hiroshima. Le début des travaux est annoncé pour 2018
pour l’un et 2022 pour l’autre. Après trente ans de délais
et de reports principalement dus à la forte opposition de la population
locale, notamment de la part de la petite communauté de pêcheurs
de l’île d’Iwaishima, située à quatre kilomètres
au large de la future centrale, le défrichement du site et le remblaiement
de zones maritimes a commencé en 2010. Depuis, les incidents entre
bateaux de pêche, canoës, kayaks et les bateaux de la société
n’ont cessé de se multiplier. A la lumière des récents
événements, il apparaît difficilement imaginable que
le gouvernement choisisse aujourd’hui d’intervenir pour faire taire les
protestataires. A l’inverse, le préfet de région est récemment
intervenu pour demander l’arrêt du chantier.
Quand l’Agence internationale de l’énergie réclamait
un moratoire
Les réacteurs nucléaires génèrent
de grandes quantités de déchets qui doivent être stockés
ou retraités. Depuis 1992, les déchets à haute teneur
en radioactivité sont retraités dans les usines de Sellafield
en Angleterre et de la Hague en Normandie. Chaque cargaison acheminée
vers ces destinations contient une concentration de plutonium équivalente
à dix-sept bombes atomiques. L’ancien directeur de l’Agence internationale
de l’énergie atomique (AIEA), M. Mohammad El-Baradei, considérait
le retraitement comme un processus si dangereux qu’il ne pouvait être
effectué que strictement encadré par des règles internationales.
Il avait en outre demandé au Japon un moratoire de cinq ans sur
l’enrichissement et le retraitement. Une injonction que le Japon avait
ignorée, considérant que la mesure devrait s’appliquer aux
nouveaux projets et non pas aux centrales opérationnelles depuis
des décennies.
La centrale de Rokkasho, au nord de Fukushima
dans le département d’Aomori, regroupe sur le même site production
d’énergie, retraitement, enrichissement et stockage des déchets.
Cela en fait le plus grand centre nucléaire civil du monde.
Son unité de retraitement peut convertir 800 tonnes de déchets
par an. A cela viennent s’ajouter chaque année huit tonnes (l’équivalent
de 1.000 têtes de missiles nucléaires) de plutonium pur utilisable
à des fins militaires. Après de nombreux contretemps,
le retraitement a finalement débuté en 2006 à titre
expérimental, sans jusqu’à présent atteindre son plein
régime en termes de rendement commercial. Une autre unité
de retraitement, celle de Tokaimura, est fermée depuis 1999 à
la suite d’un accident survenu au niveau du surgénérateur
qui avait causé l’irradiation de centaines de personnes et tué
deux ouvriers. Depuis, les déchets s’accumulent. La plupart sont
stockés, comme à Fukushima, autour du réacteur dont
ils sont extraits.
Dans le cas de Rokkasho, même si le
retraitement devait commencer prochainement, le procédé ne
pourrait concerner qu’une infime partie des résidus accumulés
au fil des ans. Ceux-ci étaient estimés à 12.600 tonnes
en 2006. La question des déchets japonais, y compris le plutonium
(le Japon détient un cinquième des stocks mondiaux de plutonium
à usage civil), continuera donc d’exiger réponses et prise
en charge.
Les déchets de faible activité
sont conservés dans des fûts de 200 litres. Dans certains
cas, ceux-ci sont entreposés sur le site même des réacteurs,
dans d’autres, ils sont acheminés vers le dépôt souterrain
de Rokkasho, conçu pour recevoir trois millions de fûts. Les
quarante cavités, d’une capacité de dix mille conteneurs
chacune, creusées sur le site seront ensuite recouvertes de terre
et devront être placées sous bonne garde pendant trois cents
ans. Les montagnes artificielles ainsi formées pousseront alors
comme autant de champignons vénéneux dans ce coin rural et
tranquille de la région d’Aomori.
Les déchets de haute activité
sont vitrifiés et déposés dans des conteneurs avant
d’être retournés à Rokkasho, où ils sont stockés
pour une durée de trente à cinquante ans en attendant que
leur température descende lentement de 500 à 200 degrés.
C’est seulement à ces conditions qu’ils pourront être ensevelis
à plus de 300 mètres de profondeur. Leurs radiations mettront
plusieurs millénaires à se dissiper.
Le combustible mixte d’oxyde d’uranium et de plutonium (MOX) utilisé
dans le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima constitue une
manière de réutiliser le plutonium sans le convertir en déchet,
mais au contraire en l’intégrant activement au cycle énergétique
éternel.
Les surgénérateurs apportent
également une solution au problème de l’accumulation du plutonium.
Ils permettent en effet de «générer», c’est-à
dire de produire une quantité plus importante que celle introduite
au départ, un plutonium pur de très haute qualité.
Les risques et les coûts liés à cette technologie sont
si importants que le Japon est aujourd’hui le seul pays à poursuivre
dans cette voie en dépit des piètres résultats obtenus
(3).
Le prototype de surgénérateur de Monju, implanté
à Tsuruga, dans le département de Fukui sur la côte
occidentale, a dû être fermé en 1995 à la suite
de la tentative de camoufler un incendie par négligence survenu
en raison de fuites de sodium. Le jugement rendu dans cette affaire par
la Cour suprême en 2003 avait autorisé la réouverture
du site, mais des difficultés techniques ont empêché
d’en reprendre l’exploitation. Selon les prévisions actuelles, le
surgénérateur devrait être opérationnel en 2050,
soit avec soixante-dix ans de retard sur l’objectif initial, et Monju devrait
être remplacé par une nouvelle centrale à l’horizon
2030. Tout ceci pour un coût d’un trillion de yens.
Erreurs humaines et pratiques frauduleuses
Le Japon est aujourd’hui la victime des erreurs
d’appréciation désastreuses et des pratiques frauduleuses
qui ont émaillé son histoire depuis un demi-siècle.
De la falsification de documents à la fabrication de rapports, en
passant par la mystification des inspecteurs de la sûreté
nucléaire, la minimisation des risques et le manque total de transparence
concernant les incidents et les arrêts d’urgence, aucune forfaiture
n’aura
été négligée pour poursuivre dans la voie choisie.
Voir l’un des pays les plus avancés du point de vue scientifique
comme du point de vue technologique en être réduit à
tenter de stopper un processus de fusion nucléaire par des moyens
aussi dérisoires que des lances à eau et des seaux, conduit
le peuple japonais, et avec lui les peuples du monde entier, à s’interroger.
Quel pays, parmi tous ceux à qui les Etats-Unis ont promis une renaissance
nucléaire, serait capable de faire mieux dans de telles circonstances?
Malgré la catastrophe qui continue
de menacer, la sortie du nucléaire n’est pas pour demain. La classe
dirigeante continuera à poursuivre ses rêves de leadership
mondial. Elle continuera aussi à envisager le nucléaire comme
une énergie propre et illimitée
capable de résoudre le problème du réchauffement climatique,
et souhaitera le maintien d’une force nucléaire dissuasive (bras
armé des Etats-Unis dans le Pacifique). Pour une grande partie de
la population, en revanche, les attentes sont tout autres. De plus en plus
de voix s’élèvent pour en appeler à l’émergence
d’un processus de décision réellement démocratique,
à la fin du nucléaire militaire et à la programmation
d’une sortie du nucléaire civil. Les aspirations portent aussi sur
le développement des énergies renouvelables, la fin des émissions
de gaz à effets de serre, et le recyclage des matériaux existants.
Dans l’épreuve de force qui oppose
une bureaucratie fermement attachée à un Japon nucléaire
et une société civile impatiente de voir émerger une
nouvelle donne sociale, économique et écologique, il y
aura eu un avant et un après 11-Mars.
(1) Cf. Martine Bulard, «Mikado diplomatique
au pays du Soleil-Levant», Le
Monde diplomatique, juin 2010.
(2) «Meltdown grow more likely at the Fukushima reactors»,
Z-Net,
14 mars 2011.
(3) Lire, dans Le
Monde diplomatique d’avril, l’article de Christine Bergé
sur le démantèlement de Superphénix en France. |