CONTROVERSES NUCLEAIRES !
SEISMES ET ENERGIE NUCLEAIRE

JAPON Fukushima Dai-Ichi (11 mars 2011)
SUIVI 2011
MARS
* Fukushima, un monde en suspension: DEUX FIMS TV:

     A FUKUSHIMA, PLUS QU'AILLEURS, la vie s'organise autour d'un équilibre fragile. Deux ans après la catastrophe nucléaire, les habitants, ou du moins ceux qui sont restés, mènent une existence désormais dictée par les mesures radioactives. La pollution s'est intégrée au mode de vie. Le milieu marin connaît une pollution radioactive sans précédent, obligeant les pêcheurs à mesurer chacune de leurs pêches avant de pouvoir l'écouler, ou pas, sur le marché. Dans l'eau de la mer et des rivières, dans l'air que l'on respire ou le sol que foulent les enfants, un dosimètre autour du cou, la radioactivité est partout, ennemi invisible que les familles et les agriculteurs combattent sans relâche, avec des moyens de fortune, suspendus aux analyses médicales. Attachés à leur "pays", ils osent encore imaginer un futur, limité.
Une habitante de la zone autour de Fukushima avoue, défaite, avoir demandé à ses deux filles de 17 et 24 ans "de ne pas avoir d'enfants. Et peut-être de ne pas se marier. Parce que certainement, leur santé sera affectée plus tard".

     Dans Le Monde après Fukushima  (mardi 5 mars, 22 h 30), Kenichi Watanabe oscille entre de paisibles images d'une nature meurtrie, les éclairages de sociologues, d'artistes, de médecins, le témoignage de l'ex-Premier ministre Naoto Kan, et la bataille collective de tous ceux qui disent non au nucléaire. Autant de victimes de l'arrogance de la "nucléocratie", et des atermoiements des autorités nippones, qui ont préféré "minimiser la situation plutôt que de réduire les risques". Aujourd'hui encore, si des mesures strictes sont opérées sur l'alimentation, responsable de la contamination interne, on néglige encore le phénomène d'accumulation de la radioactivité, même présente à de faibles degrés dans chacun des aliments.

     Juste complément de ce documentaire poétique et joliment écrit, Fukushima, chronique d'un désastre  (jeudi 7 mars, 22 h 50) propose une lecture plus scientifique de la catastrophe. En se basant sur le témoignage des ingénieurs de Tepco présents dans la salle de contrôle au moment du drame, ce documentaire de la télé japonaise NHK permet de retracer l'enchaînement des événements qui ont conduit à l'explosion du réacteur de la centrale de Fukushima Daichi le 11 mars 2011.
     Où l'on s'aperçoit, scènes reconstituées à l'appui, que le système de sécurité était défaillant, que les équipes n'étaient pas préparées et que les réacteurs nucléaires se sont avérés très vulnérables. A fortiori dans un environnement aussi incertain. Exemple de l'incohérence d'une telle installation en bordure de mer : la centrale a été conçue pour résister à une vague de 5 m 70. Or, la vague provoquée par le séisme sous-marin a atteint plus de 10 mètres de haut ! Une éventualité pourtant envisagée par Tepco et le gouvernement, qui ont préféré ne rien faire.

C.G.

 http://www.arte.tv/f

mardi, 5 mars 2013 à 22:30
Rediffusions :
09.03.2013 à 12:10
Le monde après Fukushima
(France, 2013, 77mn)
ARTE F
Réalisateur: Kenichi Watanabe

À quoi ressemble la vie des gens deux ans après une catastrophe nucléaire?
Entre résistance et désespoir, triste retour dans la région de Fukushima.

     Un dérisoire dosimètre, aux carrefours ou accroché au cou des enfants, les rappelle sans cesse au monstre invisible et aux particules tueuses qu'ils tentent de retenir en disposant des bouteilles d'eau aux fenêtres. Dans la région de Fukushima, deux ans après, la vie ou du moins "l'existence" des habitants continue, en intégrant au quotidien la pollution radioactive. Au-delà du séisme et du tsunami, la catastrophe nucléaire a révélé les lézardes d'un système et sa criminelle arrogance. Et tous se souviennent avec effroi de la série d'erreurs et d'atermoiements qui a scellé leur destin, les politiques préférant "minimiser la situation au lieu de réduire les risques".

Bouleversante impuissance
     Omniprésente gravité dans le regard, ces familles d'agriculteurs ou de pêcheurs qui s'efforcent désespérément de protéger leurs enfants, poursuivent malgré tout leur activité, encadrée par des outils de contrôle. Attachés à leur terre, ils disent leur haine du nucléaire, cette hydre produite par l'homme, que la propagande leur a vendu comme un fleuron de la sécurité industrielle. Une mise en abîme du monde futur, à travers des témoignages bouleversants de vies fracassées, comme celui de cette mère qui a demandé à ses filles de ne pas avoir d'enfants, puisque les victimes sont encore à naître...


http://teleobs.nouvelobs.com/
Jeudi 7 mars
Arte - 22h50

Fukushima, chronique d'un désastre
 Durée: 50 minutes
Sous-titrage malentendant (Antiope).
En 16:9

       S'appuyant sur des simulations scientifiques et des témoignages, l'enchaînement des événements qui ont mené à l'explosion du réacteur de la centrale de Fukushima.
     11 mars 2011, un réacteur de la centrale atomique de Fukushima, au Japon, explose. Quelques heures plus tôt, un tremblement de terre, suivi d'un tsunami, entraînent deux pannes de courant qui paralysent le système de refroidissement du réacteur, lequel fond. Comment, et pourquoi, un tel événement a-t-il pu se produire? Dans quelle mesure les travailleurs de la centrale ont-ils été informés des dommages causés aux installations? Etaient-ils préparés à une telle situation? La décision des responsables de la centrale de lâcher de la vapeur radioactive dans l'atmosphère était-elle inéluctable? Pour répondre à ces questions, des ingénieurs de la centrale, présents le 11 mars, témoignent. Des scènes reconstituées permettent de mieux comprendre la défaillance du système de sécurité, le manque de préparation des équipes et la vulnérabilité des réacteurs nucléaires.