* Fukushima, un monde en suspension: DEUX FIMS TV: A FUKUSHIMA, PLUS QU'AILLEURS,
la vie s'organise autour d'un équilibre fragile. Deux ans après
la catastrophe nucléaire, les habitants, ou du moins ceux qui sont
restés, mènent une existence désormais dictée
par les mesures radioactives. La pollution s'est intégrée
au mode de vie. Le milieu marin connaît une pollution radioactive
sans précédent, obligeant les pêcheurs à mesurer
chacune de leurs pêches avant de pouvoir l'écouler, ou pas,
sur le marché. Dans l'eau de la mer et des rivières, dans
l'air que l'on respire ou le sol que foulent les enfants, un dosimètre
autour du cou, la radioactivité est partout, ennemi invisible que
les familles et les agriculteurs combattent sans relâche, avec des
moyens de fortune, suspendus aux analyses médicales. Attachés
à leur "pays", ils osent encore imaginer un futur, limité.
Dans Le Monde après Fukushima (mardi 5 mars, 22 h 30), Kenichi Watanabe oscille entre de paisibles images d'une nature meurtrie, les éclairages de sociologues, d'artistes, de médecins, le témoignage de l'ex-Premier ministre Naoto Kan, et la bataille collective de tous ceux qui disent non au nucléaire. Autant de victimes de l'arrogance de la "nucléocratie", et des atermoiements des autorités nippones, qui ont préféré "minimiser la situation plutôt que de réduire les risques". Aujourd'hui encore, si des mesures strictes sont opérées sur l'alimentation, responsable de la contamination interne, on néglige encore le phénomène d'accumulation de la radioactivité, même présente à de faibles degrés dans chacun des aliments. Juste complément
de ce documentaire poétique et joliment écrit, Fukushima,
chronique d'un désastre (jeudi 7 mars, 22 h 50) propose
une lecture plus scientifique de la catastrophe. En se basant sur le témoignage
des ingénieurs de Tepco présents dans la salle de contrôle
au moment du drame, ce documentaire de la télé japonaise
NHK permet de retracer l'enchaînement des événements
qui ont conduit à l'explosion du réacteur de la centrale
de Fukushima Daichi le 11 mars 2011.
C.G.
http://www.arte.tv/f mardi, 5 mars 2013 à 22:30 Rediffusions : 09.03.2013 à 12:10 Le monde après Fukushima (France, 2013, 77mn) ARTE F Réalisateur: Kenichi Watanabe À quoi ressemble la vie des gens
deux ans après une catastrophe nucléaire?
Un dérisoire dosimètre, aux carrefours ou accroché au cou des enfants, les rappelle sans cesse au monstre invisible et aux particules tueuses qu'ils tentent de retenir en disposant des bouteilles d'eau aux fenêtres. Dans la région de Fukushima, deux ans après, la vie ou du moins "l'existence" des habitants continue, en intégrant au quotidien la pollution radioactive. Au-delà du séisme et du tsunami, la catastrophe nucléaire a révélé les lézardes d'un système et sa criminelle arrogance. Et tous se souviennent avec effroi de la série d'erreurs et d'atermoiements qui a scellé leur destin, les politiques préférant "minimiser la situation au lieu de réduire les risques". Bouleversante impuissance
http://teleobs.nouvelobs.com/ Jeudi 7 mars Arte - 22h50 Fukushima, chronique d'un désastre
11 mars 2011, un réacteur de la centrale atomique de Fukushima, au Japon, explose. Quelques heures plus tôt, un tremblement de terre, suivi d'un tsunami, entraînent deux pannes de courant qui paralysent le système de refroidissement du réacteur, lequel fond. Comment, et pourquoi, un tel événement a-t-il pu se produire? Dans quelle mesure les travailleurs de la centrale ont-ils été informés des dommages causés aux installations? Etaient-ils préparés à une telle situation? La décision des responsables de la centrale de lâcher de la vapeur radioactive dans l'atmosphère était-elle inéluctable? Pour répondre à ces questions, des ingénieurs de la centrale, présents le 11 mars, témoignent. Des scènes reconstituées permettent de mieux comprendre la défaillance du système de sécurité, le manque de préparation des équipes et la vulnérabilité des réacteurs nucléaires. |