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Le 4 avril 2011
Réseau Sortir du nucléaire - 2011-04-02 À un moment où la crise nucléaire
au Japon prend de plus en plus la forme d’une catastrophe de grande ampleur
que nous avons tant de fois redoutée, nos pensées vont d’abord
vers les victimes de ce drame et vers les travailleurs des centrales accidentées
qui s’efforcent au péril de leur vie de limiter les conséquences
de la catastrophe. Nous souhaitons aussi exprimer notre solidarité
avec nos amis des organisations écologistes et antinucléaires
japonaises qui dénoncent depuis de longues années les risques
insensés du programme nucléaire de leur pays et s’efforcent
de poursuivre leur travail d’alerte dans des conditions extrêmement
difficiles.
La situation au 2 avril Le 2 avril Tepco, l'opérateur de la
centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, a annoncé la découverte
d'une fissure sur une structure en béton du réacteur n°2
et indique que de l'eau radioactive s'écoule en mer. Selon lui la
radioactivité mesurée à cet endroit est de 1.000 milliSieverts
par heure. [Source]
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La catastrophe nucléaire dans le monde Le 1er avril, des traces de radioactivités ont été relevées à Moscou, en Russie. Alors qu'elles sont composées d'iode-131, de césium-134, de césium-137 et de tellurium-132, les autorités sanitaires russes ont indiqué que cette radioactivité "ne posent pas de problèmes de santé publique". [Source] Le 17 mars, le gouverneur de New York a réclamé la fermeture de la centrale d'Indian Point, située à moins de 40 km de la mégapole américaine, après qu'un rapport de la Commission fédérale de régulation nucléaire ait souligné le risque sismique auquel cette centrale est exposée. [Source] Le 30 mars, à l'occasion de la présentation du rapport annuel sur la sûreté nucléaire, André-Claude Lacoste, directeur de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), a reconnu devant le Parlement que «personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France». Il a par ailleurs indiqué ne pas exclure un moratoire sur le chantier de l'EPR de Flamanville, jugé «très compromis». Un responsable régional de l'ASN a par ailleurs fait part de ses doutes sur la réalisation de l'EPR de Penly (Seine-Maritime), qui n'a pas encore été décidée. [Source] Le 31 mars, une contamination radioactive à l'iode 131 a été détecté dans du lait produit en Californie et dans l'Etat de Washington. Selon la Food and Drug Administration, l'autorité sanitaire américaine,les quantités décelées ne représentaient pas de danger pour la santé. [Source] Le 1er avril, des représentants de plusieurs cantons suisses ont rencontré à Bâle Philippe Richert, le président du Conseil régional d'Alsace, afin de réclamer officiellement la fermeture de la centrale de Fessenheim. Le 21 mars, le préfet de Fribourg avait déjà reproché devant la Commission Locale d'Information et de Surveillance (CLIS) de Fessenheim, la non-prise en compte de la combinaison du risque sismique et de la rupture de la digue du Canal d'Alsace qui surplombe la centrale. Par ailleurs, des députés verts du Parlement du Bade-Wurtemberg, en Allemagne, ont demandé au commissaire européen à l'énergie, Günther Oettinger, d'obtenir auprès des autorités françaises l'arrêt immédiat de Fessenheim. La semaine dernière, le Conseil régional de Franche-Comté avait déjà adopté une motion en ce sens. [Source] 200 à 300 sans-abris japonais auraient trouvé refuge dans la centrale d'Onagawa (3 réacteurs à eau bouillante), à 120 km au nord de Tokyo, seul bâtiment encore debout après le passage du tsunami. Un incendie s'était déclenché dans cette centrale après le raz-de-marée. Aujourd'hui à l'arrêt, l'exploitant assure que les réacteurs sont sous contrôle. [Source] L'économie de l'industrie nucléaire
Sources: Foxnews, Le Figaro, CRIIRAD, NHK world, Libération, Daily Mail, Le Point, New York Daily News, Kyodo News. |