Reuters - Publié le 04/04/2011
La sûreté des piscines nucléaires pas assez examinée PARIS (Reuters) - La sûreté des piscines d'entreposage du combustible usagé des réacteurs nucléaires français, y compris ceux de troisième génération comme l'EPR, a peut-être été insuffisamment examinée, a dit lundi la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. Faute de refroidissement suffisant, le niveau d'eau de plusieurs piscines de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon avait anormalement baissé dans les jours suivant le séisme et le tsunami, faisant craindre une exposition à l'air libre de combustibles hautement radioactifs. "Un des enseignements de la centrale de Fukushima est que les piscines de combustible usagé sont une source de problèmes importants, c'est quelque chose qui, peut-être, a été insuffisamment regardé sur l'ensemble des réacteurs et peut-être aussi sur l'EPR", a dit Nathalie Kosciusko-Morizet sur France Inter. "C'est une des questions que nous devons nous poser". |
Afin de faire décroître leur
radioactivité, les assemblages de combustible usé sont entreposés
dans de l'eau à dix mètres de profondeur dans des piscines
qui sont situées en dehors de l'enceinte de confinement.
La France doit procéder d'ici la fin de l'année à un audit de sûreté de ses 58 réacteurs nucléaires en fonctionnement mais aussi du réacteur de Flamanville 3 de type EPR actuellement en construction pour tenir compte des enseignements de l'accident nucléaire de Fukushima. La perte de l'alimentation électrique combinée à celle du système de refroidissement - deux des difficultés rencontrées par les opérateurs japonais - feront l'objet d'un examen spécifique lors de cet audit. |