La première centrale géothermique
capable de produire de l'électricité toute l'année
a été officiellement mise en service le 21 novembre 2007
à Beisein (Land de Rhénanie-Palatinat). L'installation devrait
couvrir les besoins annuels en électricité de 6.000 foyers.
Le surplus de chaleur sera récupéré pour alimenter
les foyers de la région, 300 initialement, puis 1.000 foyers après
renforcement des capacités. Le projet a été soutenu
par le Ministère fédéral de l'environnement à
hauteur de plus de 2,6 millions €.
A l'occasion de l'inauguration, Astrid Klug, ministre de l'environnement du Land de Rhénanie-Palatinat, a rappelé que le secteur de la géothermie profonde devrait prochainement connaître des changements favorables de conditions réglementaires. Des améliorations sont en effet attendues dans le programme de stimulation du marché des énergies renouvelables et dans la future loi sur les énergies renouvelables (loi EEG). "La géothermie va profiter des changements de loi en cours et des mesures du "Paquet intégré énergie et climat" du gouvernement fédéral", a annoncé la ministre. |
Ces nouvelles conditions favorisent l'émergence
de nombreux projets en Allemagne: 150 projets sont actuellement en cours
d'élaboration pour la production géothermique d'électricité
ou de chaleur.
Pour en savoir plus, contacts:
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L'université a développé
une technologie innovante de climatisation géothermique. Elle permet
d'économiser 40% d'énergie par rapport aux systèmes
traditionnels et diminue le risque de contamination par légionellose.
Déjà très utilisé dans les pays nordiques,
le système a été adapté aux caractéristiques
du climat espagnol et des constructions méditerranéennes
par une équipe de chercheurs de l'Université Polytechnique
de Valence (UPV) dirigée par le professeur Javier Urchueguia.
La technologie a été testée dans une centrale pilote construite dans les bâtiments de l'école technique supérieure d'ingénieurs de la UPV. Cette installation nommée Geocool, a été développée dans le cadre d'un programme subventionné par la commission européenne. Elle est unique au monde puisqu'elle intègre un système traditionnel de climatisation mais aussi le nouveau procédé associé à un système de contrôle sophistiqué qui a permis aux chercheurs d'étudier de manière exhaustive tous les paramètres qui influent sur le processus de réfrigération. Les deux systèmes ont cohabité pendant 18 mois, aux termes desquels la climatisation par géothermie s'est avérée être 40% plus économe en énergie (et rejetant donc moins de CO2). |
A la différence des systèmes traditionnels
qui échangent la chaleur entre le bâtiment et l'air qui l'entoure,
la climatisation géothermique cède ou extrait cette chaleur
du sous-sol de l'édifice qui a une température plus modérée
et constante que l'air. Ainsi, en été, la chaleur excédante
se transmet au sous-sol au lieu d'être rejetée dans l'air.
Un autre avantage de ce nouveau type de climatisation est d'éliminer
une bonne partie du bruit des climatisations traditionnelles. Enfin, en
supprimant les tours de réfrigération nécessaires
aux systèmes conventionnels, il réduit les risques de contamination
de légionellose.
Urchueguia et Fernandez de Cordoba ont crée l'entreprise Energesis Ingéniera pour commercialiser cette technologie. Pour en savoir plus, contacts: -Energesis - CIUDAD POLITECNICA DE LA INNOVACION, Universidad Politécnica de Valencia , Camino de Vera s/n, edificio 8G, acc. A/4ª - 46022 VALENCIA - Tél : 902 929 149 - Fax : 963 697 477- http://www.energesis.es/ Source: Energias renovables, 23/04/2007 Rédacteur: Denis Herail, service.scientifique@ambafrance-es.org Origine: BE Espagne numéro 63 (12/06/2007) - Ambassade de France en Espagne / ADIT |
La ville de Lausanne souhaite se lancer
dans la géothermie. Creuser dans les entrailles de la terre, à
5 ou 6 kilomètres de fond, là où la chaleur atteint
les 200°C au sein du massif rocheux. Une ambition que les autorités
de la capitale vaudoise ont déjà commencé à
réaliser. L'an dernier, dans la région lausannoise, elles
ont débuté une étude de faisabilité pour la
recherche de sites pouvant accueillir une centrale géothermique
de grande profondeur. Un deuxième projet sur sol vaudois après
celui, privé, de Lavey-les-Bains, qui pourrait entrer en service
au début de la prochaine décennie.
Prévu à l'horizon 2020, le coût du projet lausannois avoisinerait les 90 millions CHF. En faisant circuler une eau surchauffée en circuit fermé, il serait alors possible de produire suffisamment de puissance pour approvisionner 10.000 personnes en chauffage et 26.000 en électricité. Une ressource de surcroît entièrement renouvelable, si elle est bien gérée. «Si un projet d'une telle ampleur venait à démarrer, j'imagine que ce serait dans le cadre d'un partenariat qu'il se concrétiserait, explique Jean-Yves Pidoux, directeur Vert des Services industriels lausannois. Ce d'autant plus que nous sommes toujours dans une phase pilote au plan mondial.» Ce sont des secteurs à l'image du quartier de Malley, ainsi que des communes de l'Ouest lausannois comme Renens ou Prilly, qui ont été retenus pour des analyses plus poussées; des études complémentaires qui permettent de mieux évaluer la pertinence de l'implantation d'une usine. Il s'agit ainsi de définir et de comparer les caractéristiques techniques, urbanistiques et environnementales des sites présélectionnés, notamment en fonction du développement territorial et démographique de la capitale et de sa région. «Il est prévu qu'un rapport préalable soit remis aux communes concernées d'ici l'été, précise Jean-Yves Pidoux. Je pense que nous pourrons tenir ce délai.» Voilà pour la première étape, en surface. La prochaine phase sera de tenter d'évaluer la richesse énergétique du sous-sol. «Et là, les avis sont partagés, reconnaît le municipal écologiste. Certains spécialistes sont confiants, alors que d'autres laissent entendre que la roche dans nos régions n'est pas fiable sur le long terme.» Frank Reinhardt, ingénieur à la ville, confirme «qu'avant de creuser on ne connaît jamais la puissance exacte du réservoir. Mais des études géologiques cantonales ont identifié un réel potentiel géothermique du sous-sol dans la région.» Ce sont surtout les incidents survenus lors de l'expérience pilote bâloise, en décembre dernier, qui pourraient ralentir les projets de l'Exécutif lausannois. On se souvient que les forages réalisés à Bâle avaient provoqué un tremblement de terre de 3,4 sur l'échelle de Richter, menant à l'arrêt des recherches. «Je pense que les résultats des expertises bâloises seront déterminants pour nous», conclut Jean-Yves Pidoux. |
Une énergie renouvelable mais pas inépuisable
Des températures élevées règnent au cœur de la croûte terrestre: une chaleur supérieure à 1000°C prévaut sur 99% de la terre, dont seulement 0,1% est inférieure à 100°C. Des méthodes d'exploitation adéquates permettent de bénéficier de ce formidable réservoir d'énergie géothermique. Des technologies comme les sondes géothermiques et les géostructures visant à utiliser la chaleur terrestre à de faibles profondeurs (jusqu'à 500 mètres) font partie des solutions déjà utilisées. Il est désormais aussi envisageable de creuser jusqu'à près de 5 kilomètres, afin d'exploiter l'énergie qui s'y trouve et de produire de l'électricité, ainsi que de la chaleur sans rejet de substances nocives et de CO2. Si l'on parvient à transposer avec succès dans la pratique cette technologie, qui en est encore au stade expérimental au niveau mondial, la géothermie profonde pourrait couvrir à l'avenir une part considérable des besoins en énergie de la Suisse. Mais si la géothermie est renouvelable, elle n'est pas inépuisable. Il est en effet nécessaire de donner le temps au réservoir de se régénérer, après quelques dizaines d'années d'exploitation. A Bâle, un séisme a fait trembler la géothermie
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L'interruption du projet à
la suite des secousses sismiques bâloises entraîne également
des retards dans les essais genevois.
La dernière secousse a eu lieu le 10 décembre dernier. Depuis les foreuses et les compresseurs se sont tus. Bâle a tremblé et son projet de géothermie profonde a… gelé. Pour les partisans de cette énergie dite propre et durable, l'heure est au bilan. Geopower Bâle peut revoir son dispositif, retravailler ses données, imaginer d'autres procédés. Bref, il s'agit de remettre l'ouvrage sur le métier, enfin sur le papier, en attendant que les experts mandatés révèlent si c'est bien l'injection d'eau pressurisée à une profondeur de plusieurs kilomètres qui a réveillé certains éléments structuraux du sous-sol bâlois, région déjà connue pour sa sismicité. Deux millions investis
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Les surprises désagréables ne sont
pas que géologiques. Elles sont également économiques.
La flambée du prix du pétrole n'a rien arrangé. Paradoxal
se dit-on puisque l'on parle justement d'une source d'énergie alternative.
Seulement voilà, les techniques de forage à grande profondeur
sont toutes issues de la prospection pétrolière. Et cette
dernière, du fait de la hausse des prix de l'or noir, connaît
un essor considérable. Du coup, les entreprises qui louent ou vendent
le matériel de prospection ont logiquement augmenté leurs
prix. Pour ne rien arranger, l'essor des économies chinoise et indienne
a entraîné à la hausse la demande de certains métaux
et alliages Parmi ces derniers, l'acier dont sont faits les tubages nécessaires
aux forages à grande profondeur. Résultat: les coûts
de l'exploitation bâloise ont explosé de 20% en un an.
Le moins que l'on puisse dire c'est que la géothermie à grande profondeur vit des heures sombres. Envisage-t-on à Genève de…l'enterrer ? Du côté des SIG, la porte-parole Christine Ley résume la situation en une formule : «Rien n'est arrêté, mais tout est retardé.» Olivier Ouzilou ne dit pas autre chose. «Attendons le rapport des experts bâlois. Le sous-sol genevois est différent de celui de Bâle, et leurs conclusions pourraient bien nous affranchir des risques sismiques.» Mais surtout, au lendemain des événements rhénans, la géothermie genevoise a décidé de revoir ses plans. Peut-être qu'Aïre n'est pas le meilleur endroit pour un forage après tout? Peut-être faudrait-il aussi envisager de forer à 3,5 km plutôt qu'à 5 km, là où la température n'est plus que de 130°C, mais où les besoins de fracturation de la roche cristalline sont nettement moins exigeants et donc moins déstabilisants? «Nous restons confiants, reprend le directeur du ScAN. Nous attendons la nouvelle loi fédérale sur l'énergie et comptons sur elle pour donner à la géothermie de grande profondeur le coup de pouce politique et financier qu'elle mérite.» Un mal pour un bien? L'aventure bâloise a secoué le cocotier des experts qui n'ont d'autres choix que de revoir leur optimisme. Eux qui imaginaient que la géothermie de grande profondeur serait capable de remplacer une tranche nucléaire à l'horizon 2015 entrent dans l'âge de raison. C'est presque une chance pour cette source d'énergie renouvelable qui n'a de loin pas trahi toutes ses promesses. Les problèmes de Bâle ne toucheront pas la centrale
de Lavey
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En 2006, 24.000 systèmes exploitants
l'énergie géothermique ont été installés
dans les bâtiments résidentiels et tertiaires, soit deux fois
plus qu'en 2005. "Il y a encore quelques années nous ne nous
serions jamais attendu à de tels résultats", a souligné
Simone Probst, présidente de la fédération de Géothermie
allemande (GtV-BV).
Toutefois, les résultats auraient pu être encore meilleurs. Les entreprises spécialisées dans les activités de forage accusent un manque cruel de main d'oeuvre. Rien que pour la construction de sondes géothermiques, des milliers de travailleurs supplémentaires seraient nécessaires. La branche doit par ailleurs investir davantage dans les nouveaux outils de forage pour satisfaire la demande de la population allemande. Les systèmes géothermiques sont pratiques et requièrent peu d'entretien. L'efficacité globale des systèmes a été nettement améliorée ces dernières années. Concernant leur montage, les clients doivent toutefois faire particulièrement attention et faire appel au service d'entreprises sérieuses qui ont recours aux techniques les plus récentes. |
Selon la GtV-BV, on dénombre aujourd'hui
en Allemagne plus de 100.000 équipements qui exploitent la géothermie
de surface. 2.000 équipements supplémentaires sont installés
chaque mois. La géothermie alimente également des réseaux
de chauffage urbain totalisant une puissance de près de 80MW. En
2007, trois nouvelles centrales électriques seront mises en service
(Bruchsal, Landau/Pfalz et Unterhaching) utilisant la ressource géothermique
et produisant probablement aussi de la chaleur. Les capacités de
la centrale de production de chaleur d'origine géothermique à
Erding devront être doublées pour faire face à la demande.
La montée des prix de l'énergie et la nécessité de garantir la sécurité d'approvisionnement font de la géothermie profonde une ressource de plus en plus intéressante. Pour en savoir plus, contacts: Geothermische Vereinigung e.V. - Bundesverband Geothermie - tel : +49 5907 545 - email : geothermische-vereinigung@t-online.de - http://www.geothermie.de |
Matthias Michael, directeur de l'entreprise
allemande Green Energy spécialisée en géothermie,
pense que 2007 est l'année décisive pour la géothermie
en Allemagne. Dans les prochains mois, Green Energy devrait construire
sa première centrale géothermique près de Karlsruhe,
suivie rapidement d'une dizaine d'autres en Allemagne.
Si l'exploitation de la géothermie est jusqu'alors essentiellement destinée au chauffage domestique, Green Energy a pour objectif explicite de produire de l'électricité. Dès fin 2008, la centrale devrait alimenter le réseau électrique avec une puissance de 8MW, et ce 8.000 heures par an. Contrairement à la production d'énergie éolienne ou solaire qui dépend des conditions météorologiques, "la géothermie est une source d'énergie alternative qui se prête bien à la fourniture d'électricité de base et qui pourrait même remplacer des centrales à charbon", note M. Michael. Plusieurs gros projets similaires sont menés actuellement en Allemagne. A Unterhaching près de Munich, une des premières grosses centrales géothermiques, qui a nécessité un forage de 3000m de profondeur et dont la mise en service est prévue pour 2007, devrait couvrir les besoins thermiques et électriques de respectivement 4000 et 2000 foyers. |
Cette prestation nécessite un débit d'extraction de 150
litres d'eau par seconde et une température constante en surface
de 122°C. Toutefois, rares sont les régions allemandes où
l'on peut trouver, comme sur le futur site de Green Energy, les conditions
géologiques favorables à une telle exploitation de la géothermie.
Selon M. Michael, si le prix de l'électricité continue à augmenter, la géothermie pourrait dans quelques années déjà se passer des subventions dont bénéficie actuellement le secteur. Ces subventions s'élevent aujourd'hui à 15 centimes € pour les 5 premiers MW que l'exploitant raccorde au réseau et ceci pendant 20 ans. Pour en savoir plus, contacts:
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Virgile avait imaginé la porte
de l'Enfer dans la région du lac d'Averne, dans la province de Naples.
Dans cette zone le magma, à quelques kilomètres de profondeur,
rencontre les nappes phréatiques, engendrant un mécanisme
à l'origine des éruptions, mais aussi le bradyséisme,
c'est-à-dire le soulèvement et l'abaissement de la terre.
L'énorme gisement de chaleur du sous-sol est capable d'actionner
les turbines d'une centrale électrique, mais aussi d'alimenter des
installations de chauffage, injectant dans le circuit urbain l'eau réchauffée
par les roches bouillantes que comporte la croûte terrestre. C'est
l'objectif du projet international "Campi Flegrei Caldera Deep Drilling
Project", présenté à Naples par l'Institut national
de géophysique et de vulcanologie, initié et dirigé
par Giuseppe De Natale et Claudia Troise.
L'Italie est le cinquième producteur d'énergie géothermique au monde après les Etats Unis, les Philippines, le Mexique et l'Indonésie, et le premier en Europe. Son sous-sol présente de nombreuses similitudes avec celui de l'Islande. |
C'est justement l'exploitation islandaise des ressources écocompatibles
qui a fait naître l'idée d'exploiter le sous-sol bouillant
de Naples: le premier puits expérimental sera réalisé
avant la fin 2008, dans l'ex-aire industrielle de Bagnoli. Il aura
deux kilomètres de profondeur et sera équipé d'instruments
de contrôle. D'ici 2009, commenceront les travaux pour un second
puits, toujours à Bagnoli, qui servira à étudier les
conditions nécessaires à la construction d'une centrale géothermique,
ainsi que la structure thermique du sous-sol jusqu'à cinq kilomètres
de profondeur. Les instruments de contrôle actuels devront être
améliorés afin de pouvoir mesurer la sismicité, la
déformation, la température et les émissions gazeuses.
Cet observatoire en profondeur de Naples devrait donc aussi être
en mesure de détecter les signes avant-coureurs d'éruptions
avec une précision inégalée.
Source: Sole Nova, le 15 decembre 2006 |
http://www.futura-sciences.com/
Une secousse sismique de 3,1 sur l'échelle de Richter s'est produite samedi dernier à 07h19 TU dans la région de Bâle (Suisse) et a été ressentie jusqu'en Alsace (France) sans faire de dégâts, mais provoquant une vive émotion. Elle fait suite à un premier séisme de magnitude 3,4 survenu le 8 décembre, suivi d'une première réplique de magnitude 2,5 le 15 décembre suivant. Ces tremblements de terre sont liés à la construction par la société Geopower d'une centrale géothermique unique au monde, dont les responsables reconnaissent que l'injection d'eau sous haute pression à 5000 mètres de profondeur avait provoqué la première secousse. Geopower a pris la décision de suspendre les travaux. Les techniciens de la firme reconnaissent qu'ils s'attendaient à percevoir de légers frémissements de l'écorce terrestre suite à cette opération, mais avouent avoir été surpris par l'ampleur du séisme. Suivant le Service sismologique suisse, bien que l'intensité de la dernière secousse soit relativement faible, elle a été nettement ressentie par les personnes vivant à proximité de l'épicentre. Cet événement entraîne une vive émotion dans le pays, car l'épicentre se situe sensiblement au même endroit que lors du séisme de 1356, qui avait vu la destruction quasi complète de la ville de Bâle et l'effondrement d'une centaine de châteaux dans la région, causant la mort d'environ 2000 personnes selon certains chroniqueurs. Le séisme avait été ressenti à Berne, Zurich, Lucerne et jusqu'à Constance en Allemagne. En France, l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, la Bourgogne, la Champagne et l'Île-de-France avaient été aussi touchées. La centrale géothermique en construction, d'un coût de 80 millions de francs suisses (50 millions €) devrait permettre de fournir dès 2011 de l'électricité à 10.000 foyers en captant de la chaleur à 5.000 mètres de profondeur. Geopower est déjà maître d'œuvre de plusieurs centrales géothermiques dans le monde, qui fonctionnent sans le moindre incident. http://www.liberation.fr/ Les Bâlois aiment bien la géothermie.
Cette technologie propre procure de l'eau chaude et peut-être, demain,
de l'électricité. Avec pour slogan «zéro pollution,
zéro déchet». Mais les Bâlois, qui n'aiment pas
les tremblements de terre, se demandent s'ils devront renoncer à
la géothermie s'ils ne veulent pas subir quelques séismes.
Le procédé, qui vise à exploiter la chaleur du sous-sol,
provoque une polémique après les légers séismes
survenus dans la région de Bâle où est installé
un site pilote.
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En Californie, les géologues ont provoqué
un petit séisme de 4,6 et les Australiens de 4 sur l'échelle
de Richter. Chaque fois sans dégâts. A Soultz, lors d'une
injection de 30.000 m3 sur dix jours avec des pointes à
90 litres par seconde, l'opération a provoqué vingt secousses
supérieures à 2 sur l'échelle de Richter. Puis une
réplique à 2,9. Dix fois plus faible, donc, que les 3,4 des
Suisses. Et peu de problèmes: «Nous avions prévenu
la population d'un risque de légers séismes. Il y a eu 23
plaintes, mais on a remboursé un miroir tombé d'un mur. En
réalité, cela correspondait au passage d'un camion devant
une maison.» Rien de grave, alors que l'émotion soulevée
à Bâle a conduit les autorités à demander l'interruption
des opérations.
Les partisans de cette technologie d'avenir rencontrent là leur premier problème de relations publiques. Ils ne peuvent guère promettre que leurs installations ne provoqueront jamais de secousses sismiques lors des opérations de stimulations. Surtout que l'intérêt de ces centrales géothermiques croît lorsque l'on peut les installer près d'une agglomération. Il devient alors possible de combiner la génération d'électricité avec celle d'eau chaude de basse température pour le chauffage. Solutions. Daniel Fritsch discerne toutefois deux solutions permettant d'atténuer ce premier inconvénient de la géothermie en roches sèches. «D'abord, utiliser des produits chimiques comme l'acide chlorhydrique pour détartrer les fissures.» Testée à Soultz, la technique a donné de bons résultats et permet de diminuer la pression de l'eau injectée. L'autre option consiste à limiter la profondeur des puits autour de 4 km au lieu de 5, comme à Soultz et à Bâle. «Cela permet de diminuer l'intensité des secousses sismiques.» Mais cela ne remplacera pas une précaution plus élémentaire : «Ne pas aller chatouiller une fracture active et bien étudier le risque sismique local, identifier des sites où la roche est moins dense et plus fissurée avant de forer les puits», insiste-t-il. Un projet de centrale géothermique provoque une série de petits séismes en Suisse http://www.lemonde.fr/ LE MONDE | 19 janvier
Agathe Duparc
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