L'équipe de Brigitte Bach propose
d'installer des pompes à chaleur dans les réseaux d'égouts
des grandes villes afin de transformer la chaleur des eaux usées
en chaleur domestique.
Les égouts constituent un espace tiède d'une température remarquablement constante au cours de l'année. La température y oscille entre 12 et 14°C, avec des extrema de 10°C en hiver à 20°C en été. Cette constance de leur température en font un lieu propice aux pompes à chaleur, dont le fonctionnement repose sur l'existence d'un réservoir de chaleur, de température donnee. Les eaux usées sont ici un bien meilleur réservoir que l'air ambiant, les eaux souterraines ou le sol, dont les températures fluctuent. Cette idée, étudiée au Département des systèmes énergétiques durables de l'entreprise de recherche Arsenal Research Wien, fait donc sens. Sa mise en oeuvre est pourtant délicate: les installations nécessaires, de grande taille, ne pourront être implantées que dans des bâtiments collectifs (batiments publics, groupes d'immeubles). La pose de tuyaux dans les égouts est tout aussi problématique, ces tuyaux pouvant bloquer l'écoulement des eaux: ils doivent donc être incorporés aux parois inférieures, ce qui n'est économiquement possible que lors d'une phase de construction ou de renouvellement du réseau d'égouts. Les canalisations des pompes à chaleur doivent par ailleurs être extrêmement robustes, pour durer aussi longtemps que les réseaux d'égouts, construits pour une cinquantaine d'années. |
Enfin, parce qu'elles abaissent la température des eaux usées,
les pompes à chaleur ne peuvent être installées à
courte distance les unes des autres. Elles ne peuvent pas non plus être
implanées à proximité des stations d'épuration,
celles-ci utilisant des bactéries et enzymes sensibles à
la température.
Ces différents obstacles techniques, surmontables, ne doivent pas faire oublier l'importance de la source de chaleur visée, gratuite et écologique. Une analyse des flux de chaleur dans les égouts de trois villes autrichiennes, menée par Gernot Glasner, a permis d'estimer le potentiel de chaleur correspondant: en Autriche, 260 GWh pourraient être extraits des réseaux d'eaux usées, ce qui suffirait à chauffer 24.000 à 35.000 logements, et réduirait les émissions de dioxyde de carbone de 74.000 tonnes. Contacts: - Brigitte Bach, Directrice du Département des Systèmes énergétiques durables (Nachhaltige Energiesysteme), Arsenal Research, Osterreichisches Forschungs- und Prufzentrum Arsenal GmbH, Faradaygasse 3, A-1030 Wien - tel : +43 0 50 550 6612, fax : +43 0 50 550 6390 - brigitte.bach@arsenal.ac.at Source: ARC Wien ; APA, 13/07/2005 |
La grande majorité des chauffages
utilisant une pompe à chaleur installée dans les maisons
privées fonctionnent à l'électricité, par conséquent
leur efficience est toujours considérée dans le contexte
des pertes énergétiques lors de la production de d'électricité.
Par contre, cela est différent pour les pompes à chaleur qui utilisent comme énergie de transmission par exemple la chaleur des brûleurs à gaz comprimé (et a fortiori la chaleur solaire, dossier en cours!). Dans leur cas, les pertes dues à la conversion jouent un role beaucoup moins important. Cependant, ils n'étaient jusqu'alors utilisés qu'à grande échelle. Mais cela pourrait bientôt changer: des chauffages utilisant une pompe à chaleur thermique et de faible puissance sont sur le point d'être introduits sur le marché. |
Ils représentent une alternative intéressante pour l'approvisionnement
en chaleur de maisons à une ou deux familles.
Le service d'informations sur l'énergie BINE présente ce nouveau développement dans sa brochure "Chauffer à l'aide d'un chauffage zéolithe" ("Heizen mit Zeolith-Heizgerat") qui est disponible gratuitement à l'adresse http://www.bine.info/ ou par telephone : +49 228 923 790 Contacts: - Uwe Milles - tel : +49 228 923 7926, fax : +49 228 923 7929 - email : presse@bine.info Source: Depeche idw, Communique de presse du FIZ Karlsruhe, 14/04/2005 |