TECHNIQUE du SOLAIRE THERMIQUE
Documentation technique
SOLAIRE à haute température
Le regain des centrales solaires dans le monde

ESPAGNE (octobre 2004)
En Espagne, le prix de rachat de cette énergie est très incitatif pour les industriels.
    Le rêve porté par Themis en 1983 ­ produire de l'électricité en grande quantité grâce aux rayons concentrés du soleil ­ est toujours une réalité. Il existe dans le monde une dizaine de centrales solaires en fonctionnement, d'une puissance totale de 350 MW ­ un tiers d'un réacteur nucléaire français. Toutes ces centrales sont aux Etats-Unis. Mais sous l'impulsion de Kyoto, et face aux incertitudes liées au pétrole, nombre de pays ont lancé des projets de construction: Afrique du Sud, Australie, Inde, Israël, Mexique, Maroc...
    En Europe, l'Italie et surtout l'Espagne sont très en pointe, soutenues technologiquement par des industriels allemands. Le nouveau gouvernement de Madrid a inscrit dans son projet énergétique un objectif de 600 MW à l'horizon 2011. «Le prix de rachat de l'énergie solaire par les grandes compagnies d'électricité conditionne le décollage du solaire, explique Manuel Romero-Alvarez, directeur du département énergie renouvelable au Ciemad (centre espagnol de recherche sur l'énergie et l'environnement). En Espagne, il est de 21,6 centimes €, soit trois fois le prix moyen du kWh. C'est très incitatif pour les industriels. En France, avec un tarif à 15 centimes, je comprends que personne ne veuille se lancer.»
    Certes, on ne peut pas construire des centrales solaires où l'ensoleillement est faible. Inversement, les meilleurs emplacements ­ rassemblés sur les zones tropicales de la planète ­ n'offrent que peu d'intérêt pour les régions industrialisées du Nord. «Cependant, rappelle Cédric Philibert, de l'AIE (Agence internationale de l'énergie), 70 villes de plus d'un million d'habitants sont situées à moins de 300 km de sites favorables à l'implantation de centrales solaires.» Actuellement, l'Algérie est en train d'installer deux gros câbles sous la mer destinés à transporter vers l'Europe méridionale de l'électricité solaire. Selon un rapport récent de Greenpeace et de l'Estia (European Solar Thermal Industry Association), le solaire à concentration pourrait couvrir, d'ici trente ou quarante ans, jusqu'à 10 % des besoins mondiaux d'énergie.
Source: http://www.liberation.fr/page.php?Article=248888