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ARCHITECTURE
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À l'occasion du marché international des professionnels de l'immobilier (MIPIM), le groupe Lafarge présente « Hypergreen », un concept de tour qui se veut respectueux de l'environnement et développé pour les mégalopoles mondiales.
http://www.actu-environnement.com/ae/news/1598.php4
    A compter d'aujourd'hui et jusqu'au 17 mars se tient, à Cannes, le marché international des professionnels de l'immobilier (MIPIM). Ce salon est l'occasion pour Lafarge de présenter un concept de gratte-ciel dessiné par l'architecte français Jacques Ferrier et dont l'impact environnemental serait moindre par rapport aux tours actuelles.
     Ce projet tente de répondre à la gestion de la forte densité de population tout en réduisant l'impact environnemental du bâtiment et de ces habitants. Pour l'architecte, c'est le moyen d'imaginer ce que pourrait être un gratte-ciel ultra-environnemental qui serve de boîte à idée pour une nouvelle génération d'édifices. Pour Lafarge c'est l'occasion de promouvoir de nouveaux matériaux en les mettant en scène de façon concrète dans une application ambitieuse.
     Intitulé « Hypergreen », le projet a pour vocation de répondre aux caractéristiques d'un bâtiment durable : choisir des matériaux écologiques, faire évoluer les techniques de construction et respecter l'environnement dans son utilisation quotidienne.
     Sachant qu'au cours du cycle de vie d'un bâtiment, 90% des émissions de CO2 proviennent de son utilisation, les innovations sont principalement concentrées sur l'architecture et l'utilisation des flux énergétiques. C'est pourquoi la tour a été conçue de façon à générer l'essentiel de l'énergie nécessaire à ses besoins. Elle fait appel à une large palette de sources énergétiques : climatisation naturelle par puits canadiens, pompes à chaleur géothermiques, panneaux photovoltaïques et éoliennes.
     La forme, les façades et les composants de la tour ont tous été conçus et positionnés afin de tirer le meilleur parti de l'orientation du bâtiment, contrairement aux immeubles actuels indifférents au contexte climatique. À titre d'exemple, la peau extérieure de la tour est une « résille » en béton, qui optimise le passage de la lumière naturelle au travers du bâtiment et assure la stabilité horizontale de la tour. La structure intérieure, dégagée de tout besoin de contreventement, se compose de plateaux libres qui sont simplement superposés. Le résultat est un espace intérieur totalement modulable et adaptable. La « résille », orientée en fonction de l'ensoleillement, du vent et du climat, est plus ou moins ajourée selon l'orientation. Au nord, elle laisse passer le soleil, tandis qu'au sud elle protège de la surchauffe grâce à un effet de pare-soleil. Elle canalise aussi la circulation d'air.

Vues intérieure et extérieures

     Les eaux de pluies quant à elles sont collectées et filtrées afin d'être réutilisées pour les installations sanitaires et les jardins.
Ainsi les efforts mis en œuvre ont pour objectif de couvrir 70% des besoins énergétiques d'Hypergreen.
     En ce qui concerne la limitation des impacts en phase de construction et en fin de vie, le projet propose une structure en béton entièrement préfabriquée : tous les poteaux, poutres et dalles peuvent être fabriqués sur sites industriels réduisant ainsi le temps et la main-d'œuvre nécessaires sur le chantier de construction. À la fin du cycle de vie de la tour, ces composants préfabriqués pourraient être démontés, avec des nuisances limitées pour l'environnement immédiat, en matière de bruit et d'émissions de poussières, et être intégralement recyclés.


Haute de 246 mètres, Hypergreen offre une surface exploitable de plus de 94.000 m2 à répartir entre les commerces, les bureaux, les logements, les espaces verts et les parkings.

     Selon l'architecte Jacques Ferrier, l'avenir de l'architecture du 21ème siècle sera environnementale ou ne sera pas, conclut-il. Mais il n'y a pour l'instant aucune construction de ce bâtiment de prévue. Ce n'est qu'un projet qui a toutefois le mérite de sortir des sentiers battus et donne matière à réfléchir. On peut cependant déplorer qu'il n'y ait pas plus de précisions sur d'autres préoccupations environnementales comme la gestion des déchets ou des eaux usées.