Depuis
plusieurs années, Tam-Tam dénonce l'accord secret, datant
de 1956, qui lie l'OMS (Office Mondial de la Santé) à l'AIEA
(Agence Internationale pour l'Energie Atomique). Rien ne devait être
divulgué qui ferait du tort à l'une ou l'autre des parties.
Nous en avons une novelle fois confirmation. Dans une conversation
entre le Professeur Fernex (professeur émérite de la Faculté
de médecine de Bâle. Il est aussi représentant de l'AMPGN
(Association des Médecins pour la Prévention de la Guerre
Nucléaire) et le Docteur Hiroshi Nakajima, ancien directeur de l'OMS,
ce dernier a confirmé qu'entre l'OMS et l'AIEA, il n'y a aucun doute
sur qui commande: pour tout ce qui concerne le nucléaire, tant civil
que militaire, c'est bel et bien l'AIEA (qui dpend du Conseil de Sécurité
de l'ONU, donc des grandes puissances) qui mène la barque. Après
une telle déclaration, émanant de quelqu'un qui en sait long,
les instances de l'OMS, qui jurent que l'accord en question ne gêne
en rien leur travail, ne peuvent qu'aller se rhabiller (ContrAtom-Suisse,
juin 02, p.4).
Oyez cette histoire de GSM, braves lecteurs. La Secrétaire générale
de l'OMS, Mme Gro Harlem Brundtland, a déclaré au quotidien
norvégien Dagbladet:
Ce
pays compte 10 réacteurs nucléaires, tous de fabrication
américaine sauf celui de Trillo 1, de la Kraftwerk Union AG. Il
est grand temps d'arrêter le "petit", de 160 MW, le José-Cabrera,
à Zorita, mis en service industriel il y a 33 ans. Son rendement
cumulé n'est que de 66,86% (celui du plus mauvais réacteur
belge, Doel 2, étant de 79,46%)
Le
17 avril, cinq appareils ont été indisponibles simultanément
au réacteur n
o2 de cette centrale de Seine-Maritime.
Ce réacteur aurait dû être arrêté. La direction
de Paluel a classé l'incident à l'échelon INES 0.
Le 29 mai, après examen, l'Autorité de Sûreté
a reclassé l'événement au niveau 1.
Le
26 mai, ce sont deux salariés d’une entreprise sous-traitante qui
ont été faiblement irradiés dans cette centrale. Irradiation
constatée à la sortie de la zone nucléaire du réacteur
no1 de cette centrale côtière. Les deux technicien présentent
une contamination de 3% et de 1% de la limite annuelle autorisée
pour les salariés du nucléaire. Rappel. Depuis le 1/1/2002,
l'IRSN (Institut de Radioprotection Nucléaire) regroupe les activités
de l'OPRI (Office de Protection contre les Rayonnements Ionisants, très
célèbre pour avoir arrêté le nuage radioactif
de Tchernobyl aux frontières de la France) et de l'IPSN (Institut
de Protection et de Sureté Nucléaire).
TRITIUM.
Une
émission "Health” (santé) du 29 mai, de la BBC, annonçait
que les gens pourraient être exposés à un niveau de
polluant carcinogène deux fois plus élevé que ce qu'on
croyait jusqu'à maintenant. Visé était le Tritium,
ou hydrogène 3, un isotope de l'hydrogène, produit par les
essais atomique et les usines et centrales nucléaires. Son rayonnement
est du type b -bien plus dangereux que les rayons g- et sa demi-durée
de vie est de 12,34 ans. Les critiques ont avisé les gens qui mangent
du poisson des zones contaminées qu'ils ont pu être exposés
à des doses d'irradiation beaucoup plus élevées que
présumé et courent ainsi un plus grand risque de cancer.
Le National Radiological Protection Board a décidé de réexaminer
ces expositions au tritium après la découverte, dans les
années 90 que les niveaux de cet isotope dans les poissons pêchés
près de l'usine Nycomed Amersham, à Cardiff, étaient
des centaines de fois plus élevés que prévu. L'usine
fabrique divers isotopes pour l'industrie pharmaceutique. Le NRPB a scruté
aussi la contamination radiologique de ceux qui ont mangé du poisson
capturé dans l'estuaire de la Severn et ont mesuré une dose
double de celle attendue. D'autres usines dans le monde, dont Savannah
River (Caroline du sud), Sellafiend (Cumbria) et Chapelcross (Ecosse sud),
continuent d'émettre d'énormes quantités de tritium.
Le tritium est cependant plus de 1.000 fois moins radiotoxique que le strontium
et des dizaines de milliers de fois moins que le plutonium. Ces recherches
ont été publiées dans le bulletin
'Radiation Protection
Dosimetry" par le docteur John Harrisson, du NRPB.
FINLANDE
24
mai. C'est hélas, par 107 votes pour et 92 contre, que le parlement
y a approuvé la construction d'un 5ème réacteur nucléaire.
Ce sera la première construction d'un réacteur atomique en
Europe depuis 1991 et le premier en Finlande depuis 27ans. La compagnie
électrique Teollisuuden Voima Oy estime le coûts de construction
à 102,5 milliards de FB
URANIUM
APPAUVRI
On
en reparle, quant à son effet sur l'environnement et sur les gens
qui y firent, et y restent, exposés. Il s'avère qu'il a été
utilisé dans les munitions au Kosovo, en Serbie, au Monténégro,
en Bosnie, en Herzegovie, en République Yougoslave et en Irak. Un
"progrès" qui tuera après les guerres!
BULGARIE
Les
réacteurs 1 à 4 de la centrale nucléaire de Kozlodui
(qui en compte six) doivent être fermés au plus tard en 2006,
a déclaré le commissaire européen chargé de
l'élargissement, Guenter Verheugen. Ce pour causes de sécurité,
leurs divergences allant de 1974 à 1982. Ce sont des 440 MWé
de construction russe. A noter qu'en 1999 la Bulgarie avait accepté
de fermer les tranches 1 & 2 avant 2003
NOUVELLES
NOIRES
En
Suisse, le Parlement ne veut pas renoncer à l'atome ni interdire
l'exportation des déchets nucléaires vers Le Hague(F) et
Sellafield (UK). Ce par 76 voix contre 63.
FAILLE
SEISMIQUE
On
vient d'en découvrir une sous l'endroit où doit être
construit, à Sydney, un réacteur nucléaire devant
coûter 6,9 milliards de FB. Le dernier tremblement de terre, de magnitude
4,5 sur l'échelle de Richter, y eut lieu en 1999. L'épicentre
était situé à environ 80km au sud de Sydney
BONNE
QUESTION
qu'a
posé Bruno Barillot (Directeur de l'observatoire sur les armes nucléaires
françaises) lors d'une conférence le 20 octobre dernier:
"Face
au terrorisme, à quoi ont servi les armes nucléaires françaises
et américaines"?
MOINS
BONS MOTS
que
ceux de Jacques Chirac, lors d'une conférence de presse le 22/2/1996,
à la clôture de la dernière série d'essais nucléaires
effectés par la France: "Les essais que nous avons fait ont atteint
la perfection, je dis bien, la perfection (...). Je peux vous dire que
les Américains ont été stupéfaits".
LA
BOMBE ISRAELIENNE
titre
l'hebdomadaire suisse Construire du 14 mai dernier (p.72). Le sous-titre
dit: "C'était top secret) c'est officiel: l'ELat hébreu
est bien doté de l'arme nucléaire". Ce grâce à
la France. Tellement top secret que Tam-Tam vous l'a révélé
il y a 16 ans, lors de l'affaire Mordechai Vanunu. Presque aussi secret
que les bombes nucléaires que la Belgique garde (avec soin) à
Kleine-Brogel, au Limbourg. De ces bombes, made in USA, on reparlera, le
5/10
LE
SOUS-MARIN NUCLEAIRE "Trident"
de
la classe "Vanguard" est actuellement au chantier naval de Devonport (Plymouth)
où 6 km de quais (très) privés sont réservés
à la flotte nucléaire britannique. C'est au centre d'une
cité de 270.000 habitants. Les déchets nucléaires
sont stockés à proximité d'une école primaire.
Les eaux et l'air de Plymouth sont fortement radiocontaminés par
ces déchets (Merci à l'AEPGN).
UX
USA...
Rerecensement
préparé par Robert S. Norris, du "Natural Resource Defense
Council" révèle l'existence de 7.982 missiles nucléaires,
stratégiques ou non: 1.785 missiles balistiques intercontinentaux
(portée de plus de 5.500 km), 3.292 missiles balistiques lancés
par sous-marin, 1.745 cruise missiles ou bombes à gravité
et 1.160 missiles et bombes non stratégiques (B61, à puissance
variable de 0,3 à 170 kilotonnes) (Merci à l'AEPGN, de Mons).
RETRAITEMENT
en
Belgique
de
matières nucléaires américaines, ce pour en faire
du MOX. A l'ordre du jour au conseil des ministres du 12 juillet, la décision
a été reportée au 17juillet puis, à nouveau,
au 28 août. Il s'agit de 115 kilos de plutonium militaire. Si on
laissait faire ceux qui nous gouvernent, on verrait cette matière,
la plus dangereuse au monde, parcourir routes et voies ferrées de
notre pays (pour aider les Américains à démanteler
leur arsenal nucléaire" dit le premier ministre). Comme c'est
aimable
ENFIN!
Les
ménages jusqu'à 4 km autour du complexe nucléaire
de Sellafield (Cumbria) viennent de recevoir des tablette d'iodure de potassium.
Ceux distants de 4 à 6 km peuvent en recevoir s'ils le demandent.
Mais en cas d'accident, seules les glandes thyroïdes sont ainsi protégées
de l'iode radioactif. Rien d'autre...
BRAVO,
un
grand bravo aux onze parlementaires verts du gouvernement finlandais et
à la ministre de l'environnement Satu Hassi; lorsque celui-ci a
voté oui, fin mai, à la construction d'un nouveau réacteur
nucléaire, ils ont démissionné en bloc
FERMETURE
PROMISE
des
réacteurs nucléaires belges: Doel 1 &2 et Tihange 1,
en 2015. Doel3 en 2022. Tihange 2, en 2023. Doel 4 et Tihange 3, en 2025.
Mais, croyez-nous, TOUTES fermeront bien avant. Et pour la sécurité,
et économiquement.
PART
DU NUCLEAIRE (pour l’électricité)
Elle
était, en avril 2001, en France, de 76,4%; en Belgique, de 56,8%;
en Allemagne, de 30,6%; au Royaume-Uni, de 21,9% et en Hollande de 4%,
de l'électricité totale produite
PLAN
SECRET
pour
raviver l'industrie nucléaire. C'est au Royaume-Uni. Le gouvernement
de sa gracieuse majesté veut assouplir et rendre moins onéreuses
les autorisations, partant, les règles de sécurité,pour
créer des nouveaux réacteurs et diligenter des informations
destinées à apaiser les craintes du grand public. De plus,
pour rendre l'atome compétitif face au gaz naturel, il est question
de réduire les taxes sur l'électricité nucléaire.
Suivant en cela les plans de Bush et de son secrétaire d'Etat à
l'Energie, Spencer Abraham, ce gouvernement veut occulter les énergies
renouvelables en faveur du nucléaire. Huit sites possibles ont déjà
été déterminés
KALKAR
Le
nom d'un lieu qui sonne doux aux oreilles des écologistes mais qui
fait pleurer le lobby nucléaire. C'était, aux heures de gloire
de l'atome, l'endroit où s'érigeait un surgénérateur
allemand. Il n'en est, pour l'heure, que 4 dans le monde sur 444 réacteurs
de tous types confondus. En France (in memoriam "Superphenix" (Dont le
coût total de démantèlement s'élèvera
à 97 milliards de FB, sauf incident), aux Indes, en Russie et au
Japon (où il fut fermé suite à l'accident de décembre
1995-fuite de sodium et incendie- pour être remis en service en décembre
2001). Kalkar a été transformé en... parc de loisirs
qui draine chaque année des centaines de milliers de touristes.
Construit,
à12 km de la frontière hollandaise, de 1973 à 1986,
prêt à servir, n'ayant jamais été chargé
en combustible nucléaire, il n'a donc jamais fonctionné et
fut abandonné en 1991. Racheté en 1995 par Hennie van der
Most, homme d'affaires hollandais, celui-ci le fit aménager. Aujourd'hui
on y trouve de nombreuses attractions, six hôtels, et 500.000 visiteurs
y sont attendus par les 300 permanents du site. Un seul point noir, visuel,
le bâtiment du réacteur, haut de 40 m aux murs de 4 m d'épaisseur.
Grandeur et décadence (Le Monde, 19/7). (*) Dont le coût
total de démantèlement s'élèvera à 97
milliards de FB, sauf incident.
REACTEURS
NUCLEAIRES
Si
444 servent aujourd'hui à fabriquer de l'électricité,
ce sont 1.338 (selon l'AFP) qui ont été fabriqués.
571 civils et 767 pour les quelque 182 bâtiments de guerre à
propulsion atomique. Soit sur 220 sous-marins nucléaires lanceurs
d'engins, sur 250 sous-marins nucléaires d'attaque, sur 10 porte-avions,
sur 14 croieurs et 7 brise-glace. Ils appartiennent à la France,
la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et aux EtatsUnis. A l'heure
actuelle 245 naviguent encore. Si le le monde entier s'inquiète,
ou feint de s'inquiéter, du démantèlement des 142
sous-marins nucléaires russes, qu'adviendra-t-il de toute cette
armada empoisonnée pour des millénaires (de pays dits amis!)
GROS
SOUS
Selon
le Rapport annuel 2001 du Commissariat français à l'Energie
Atomique, l'année s'est achevée par un solde de gestion de
113,27 milliards de FB. D'aucuns disent, et pour cause, que les recherches
sur les énergies renouvelables (les vraies) stagnent. A propos,
la
Commission européenne a approuvé, le 17 juillet, un budget
de 50 milliards de FB pour des recherches en matière d'énergie
nucléaire. Le même jour, elle adoptait une communication destinée
au sommet de Johannesbourg, suggérant à l'Union européenne
d'aider le Tiers-monde à développer un programme nucléaire.
Est-ce vraiment de cela dont le Tiers-Monde à besoin? Songez,
Messieurs et Mesdames les fonctionnaires, que Ben Laden doit, lui aussi,
songer à un "programme" nucléaire.
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