INFORMATIONS TAM-TAM SUR LE NUCLÉAIRE
2002
novembre
"Il est grotesque, et peu digne d'une nation civilisée, de vouloir lutter contre le terrorisme avec des porte-avions et des sous-marins lanceurs d'engins nucléaires. Ces derniers sont déjà (en France) au nombre de trois et l'on en annonce un quatrième." (Georges Krassovsky).
FUSION NUCLÉAIRE
Présentée comme l'énergie de l'avenir (par les pronucléaires tout au moins) la déclaration du professeur Minh Quang Tran, directeur du Centre des recherches en physique des plasmas de Lausanne, tempère un peu leurs espoirs.: "Il faudra, au mieux, environ 40 ans avant de pouvoir observer un réacteur à fusion en fonction" (ENET Vision, 9/ 02)
QUE L'ON NE NOUS DISE PAS
que les centrales nucléaires en fonctionnement normal, ne rejettent pas d'effluents liquides et gazeux radioactifs. Le document EDF, de juillet 2002, référence: ALYSSAN-juillet 2002-GEDO 1 CMD 01/02, indique que ces rejets, respectueux des limites annuelles autorisées selon la législation en vigueur (ndlr: en France, du moins et surtout faites par le lobby lui-mêmeś): 1,04% de rejets gazeux, en moyenne 6,4 TBq par réacteur.  0,27% de rejets halogènes et aérosols, en moyenne 0,06 GBq/réacteur.  0,14% de rejets liquides, hors tritium, en moyenne 0,63GBq par réacteur et 49,37% de rejets liquides tritium, en moyenne 15,7 TBq/réacteur. Toutes ces "moyennes" c'est ce que crachent, jour et nuit, ces merveilleuses centrales, si propres. Mais lisez, juste en dessous, les définitions (textuelles) d'EDF:
Tritium: le tntium, ou hydrogène radioachf est un radioélément faiblement radio4oxique produit au sein de lèau du drcuitpnmaire (ndlr: toujours exrémement radioactif) du réacteur. il existe, à l'état naturel dans les eaux de pluie et dans la plupart des eaux minérales
Becquerel: unité légale de mesure internationale utilisée en radioactivité. Cette unité représente des activités tellement faibles que l'on emploie habituellement ses mult:ples: le GBq (Giga ou milliard de becquerels), le TBq (Tera ou mille milliards de Becquerels).
Quant au Strontium 90, au Césium 137, aux halogènes, à l'acide borique, aux phosphates, à l'ammoniaque, aux aérosols , à l'EDTA ou éthylène diaminetétracyclique, à la morpholine, à l'hydrazine... EDF les ignore superbement. Cette discrétion fait partie de ce jeu pourri. Et EDF se garde bien de parler des rejets, eux aussi "autorisés", de Marcoule, de Cadarache et de La Hague qui sont de 500 à 1.000 fois plus élevés que ceux des réacteurs de production électrique
Note de la Rédaction: en son bouquin sur les eaux en bouteille "Méli-mélo des eaux" Brabant-Ecologie consacre les pages 110 à 112 à la radioactivité des eaux.
MENSONGES NUCLÉAIRES...
était le titre d'un reportage de la télévision suisse, d'une durée de 52 minutes. Il attestait que deux organismes officiels condamnent sciemment des millions de cobayes humains à expérimenter, dans leur corps, des pathologies nouvelles dans le vaste laboratoire des territoires contaminés par Tchernobyl. L'accord signé, en 1956, entre l'Organisation Mondiale de la Santé et l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (deux agences des Nations Unies) empêche l'OMS d'agir librement dan le domaine nucléaire si elle n'a pas l'assentiment de l'AIEA (formée de physiciens et non de médecins). L'AIEA, la seule agence qui dépend directement du Conseil de Sécurité des Nations Unies, impose son dictat à l'OMS. Le but de l'OMS est (chapitre 1 de sa Constitution): "d'amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible". Or, les deux complices ne reconnaissent, jusqu'à présent, comme conséquences de Tchernobyl, que la mort de 32 pompiers lors des premières heures de la catastrophe, 200 cancers causés par irradiation aiguè et 2.000 tumeurs à la thyroïde. Kofi Annan, du Bureau des Nations Unies pour les Affaires Humanitaires estime à 9 millions le nombre des victimes et déclare que la tragédie de Tchernobyl ne fait que commencer.

A la conférence internationale sur les conséquences médicales de la catastrophe de Tchernobyl (Kiev, juin 01), les rédacteurs de la résolution finale n'ont, conformément à la ligne maintenue par l'OMS et l'AIEA, pas mentionné les nouvelles données scientifiques présentées à la conférence. Elles contredisaient le dogme officiel. Un physicien, Vassili Nesterenko, a eu le courage de révéler ces chiffres. Il a eu sa carrière brisée mais continue sa bataille dans les villages contaminés. Un médecin, Youri Bandajhevsky, croupit en prison, condamné, par un tribunal militaire, à huit ans de goulag (La Lettre d'Information, oct 02, p.18).
PAS une ENERGIE d'AVENIR, que le nucléaire, a dit, déjà en février 1997, un rapport de l'ONU intitulé: "L'énergie après Rio." De plus, cette énergie pose des défis en matière de sécurité à cause du lien entre l'énergie nucléaire et les armes nucléaires." (mm. source)
FAILLES
Ce sont, dit le Larousse, des cassures des couches géologiques où des blocs séparés montrent une de nivellation tectonique. Or c'est sur trois des quatre grandes failles sismiquement actives de l'Est de là France que sera installé le stockage souterrain de déchets radioactifs de Bure (faille no 1). Marcoule se situe sur la faille 2 et Cadarache sur la faille 3 (tout comme la ville de Nîmes d'ailleurs). Marcoule, comme Cadarache, manipulent du plutonium. Très inquiétant
FUSION nucléaire
Cette "fusion/merveille" vient de recevoir 106 millions d'euros du Conseil général des Bouches-du-Rhône pour construire un projet, d'ici 2010, à Cadarache. Projet évalué à ce jour comme devant coûter 4,6 milliard d'€, 186 milliards de FB
COUP DUR pour l'industrie nucléaire suisse
qui a déjà dépensé 47 millions de $ en recherche et tentatives de convaincre la population locale. Le 22 septembre, avec une participation de 71%, une majorité de 57,5% a rejeté un dépôt nucléaire qui devait Être installé à Wolfenschiessen, au pied du mont Wellenberg. Un vote en 1995, avait montré la même opposition.
"La filière nuclêaire du plutonium: Menace sur le vivant !". Ce livre, sorti le 8 octobre, est le réquisitoire d'un expert, en colère contre l'utilisation industrielle du plutonium comme source d'énergie électrique. Cet atome, qui n'existait pas avant l'ère atomique, mais désormais présent dans la biosphère pour des millénaires, met en péril l'avenir du vivant sur la planète. De même que le virus du SIDA dans le sang contaminé, ou le prion dans la viande bovine, ont motivé des interdictions légales absolues, la présence de 1% de plutonium dans les déchets nucléaires des centrales électriques constitue, pour Jean-Pierre Morichaud, un choix criminel et un motif suffisant d'abandon des réacteurs nucléaires dans les centrales électriques. En effet un 100ème de milligramme de plutonium absorbé par un être vivant, provoquera un cancer, une leucémie, ou, au minimum, des mutations génétiques pathogènes ou tératogènes, transmissibles à ses descendants. Produit, à l'origine, pour fabriquer des bombes atomiques, le plutonium est aujourd'hui utilisé par l'industrie électrique à la place du charbon; du pétrole, du gaz et des énergies renouvelables. Ainsi des centaines de tonnes de plutonium sont partiellement réutilisées en un combustible appelé MOX. L'auteur, après avoir, en vain, alerté les élus locaux français sur les risques de ce combustible, fait appel, à travers ce livre à l'opinion publique pour peser sur le pouvoir politique et pour qu'un premier pas décisif soit fait vers la fin du risque nucléaire civil et militaire, en France et dans le monde. Ancien technicien du Centre Nucléaire de Saclay, il a publié divers articles sur le plutonium, notamment dans la très officielle revue Contrôle, organe de l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Il représente, depuis 1997, le Forum Plutonium, dont il est cofondateur, au sein du Conseil Supérieur de la Sûreté et de l'Information Nucléaire, le CSSIN. Cet ouvrage, de 96 pp. illustré, avec un préface d'Albert Jacquard, au format 12x22 cm, des Edit. Yves Michel (collection Ecologie) 04 92 65 52 25, (en Belgique: 02/343 10 13 Dilisco Nord-Sud), est destiné à tout citoyen concerné par l'écologie, la démocratie et nos choix de société, les élus. La rédaction possède un exemplaire (contre 9,5+1,07 euro de port au CCP 000-15 19 365-54 de Brabant-Ecologie.
PETITION (contre des nouvelles centrales nucléaires)
Elle n'est encartée qu'à destination des abonnés belges (cela coûterait 0,79 € de timbre, en plus, pour la France). Lecteurs français, demandez une (des?) pétition(s) au "Réseau" 04 78 28 29 22, à Lyon.

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