Le Solar Impulse HB-SIA piloté par André
Borschberg a atterri avec succès à Payerne à 09h00
ce matin devant une foule de supporters venu applaudir cette grande première.
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«Ce succès n'aurait pas été
possible sans le travail intense d'une équipe exceptionnelle»
explique Claude Nicollier, Directeur des vols d'essai de Solar Impulse.
«Cette réussite est également celle de Solvay, Omega, Deutsche Bank et tous nos partenaires, sans lesquels cette démonstration du potentiel des énergies renouvelables et des nouvelles technologies n'aurait pas été possible.» ajoutent en cœur les deux fondateurs de Solar Impulse. Rapport de vol
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Le premier
vol de l'avion fonctionnant à l'énergie solaire Solar Impulse
va être effectué mercredi à l'aérodrome militaire
de Payerne, dans l'ouest de la Suisse, ont annoncé mardi les organisateurs.
Après avoir été repoussé à plusieurs reprises en raison de conditions météo défavorables, le décollage de l'avion est prévu à partir de 09h00 (07h00 GMT), a précisé un porte-parole joint par téléphone. L'appareil, d'une envergure d'un Airbus A340 (63,40 mètres) mais totalisant seulement le poids d'une voiture (1.600 kg), avait fait début décembre un premier "bond" -- un vol de 400 mètres sur une hauteur de 1 mètre. Mercredi, le prototype piloté par Markus Scherdel va s'envoler pour une durée de une heure trente environ et atteindre une altitude de 1.000 mètres, a souligné le porte-parole. Le Solar Impulse avait été présenté au public fin juin 2009. Ses ailes sont recouvertes de quelque 12.000 cellules photo-voltaïques qui aliment en énergie quatre moteurs électriques d'une puissance de 10 chevaux chacun et permettent de recharger les batteries lithium-polymère de 400 kg. Le projet, lancé par l'explorateur et pilote suisse Bertrand Piccard et son compatriote, l'ingénieur André Borschberg, doit aboutir d'ici à deux ans à un vol autour du monde en cinq étapes. SUITE: L'avion propulsé à l'énergie solaire Solar Impulse a décollé mercredi de l'aérodrome militaire de Payerne, dans l'ouest de la Suisse, pour son premier vol qui doit durer environ deux heures, a constaté un journaliste de l'AFP. L'appareil, qui a l'envergure d'un Airbus A340 (63,40 mètres de long) mais ne pèse guère plus qu'une voiture (1.600 kg), a accéléré à 45 km/h et décollé sans un bruit à 10H28 (08H28 GMT), après avoir parcouru une centaine de mètres sur la piste. Suivi d'un hélicoptère, le prototype, propulsé par ses quatre moteurs électriques d'une puissance de 10 chevaux chacun, s'est élevé très lentement dans les airs piloté par l'Allemand Markus Scherdel. |
L'avion s'est éloigné
dans le ciel bleu, donnant par moment l'impression de faire du sur-place.
Il doit tournoyer durant environ deux heures au-dessus de la plaine suisse
et ensuite revenir à la base de Payerne.
Les ailes de l'appareil sont recouvertes de quelque 12.000 cellules photo-voltaïques qui alimentent en énergie les quatre moteurs électriques et permettent de recharger ses batteries lithium-polymère de 400 kg. L'avion va effectuer une série d'essais lors de ce premier vol durant lequel le pilote va notamment évaluer son comportement en vol, simuler des approches de la piste et finalement atterrir, a indiqué André Borschberg, le co-fondateur du projet. "C'est un moment très important après sept ans" de travaux, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse, ajoutant que l'équipe était "préparée, mais face à l'inconnu". Pour l'initiateur du projet, l'explorateur et pilote suisse Bertrand Piccard, "certaines choses pourraient ne pas bien fonctionner", comme une panne de moteur ou la rupture d'une pièce, forçant le prototype à écourter son vol ou même se poser en urgence. "Nous espérons que cela ne se produira pas, mais cela pourrait arriver", a souligné M. Piccard. Ce projet permet avant tout de montrer "ce qu'on peut faire dans les énergies renouvelables", a-t-il poursuivi. Mais "aujourd'hui, on n'en est pas encore là. Avant de voler sans carburant, il faut prouver qu'il est capable de voler", a ajouté M. Piccard. Le premier vol, qui a été repoussé à plusieurs reprises en raison de conditions météorologiques défavorables, intervient après un premier "bond" de quelques mètres de hauteur en décembre 2009. Le Solar Impulse avait été présenté au public fin juin 2009. Le projet doit aboutir d'ici deux ans à un vol autour du monde en cinq étapes. Mais d'ici là, l'avion devra encore effectuer une série de vols d'essais et notamment, vers l'été, un périple de 36 heures non-stop afin de tester la capacité de l'appareil à voler de jour comme de nuit. |
L'avion solaire monoplace «zéro carburant» doit être capable de tenir l'air jour et nuit
18 h 20, lundi 21 mai,
l'avion solaire Solar Impulse a décollé d'Hawaï. Au
lever du soleil, mardi, il était déjà à trois
mille mètres d'altitude, cap sur la Floride, où il devrait
atterrir, vendredi 25 mai, prochaine étape d'un tour du monde virtuel.
Pour la troisième fois, l'appareil, imaginé par l'ingénieur
et psychiatre suisse Bertrand Piccard, vole ainsi in silico, avant de prendre
son essor réel.
L'avion solaire tentera, dès 2011, de faire le tour du monde avec un pilote à bord et pas une goutte de carburant, propulsé, de jour comme de nuit, avec la seule énergie captée par des cellules solaires montées sur les ailes. Figure de proue de ce projet surréaliste, le petit-fils du physicien Auguste Piccard, qui inspira à Hergé la figure du professeur Tournesol, y croit. En 1999, il a réalisé le premier tour du monde en ballon. C'est dans un salon de l'aéroport de Genève que cette nouvelle simulation informatique, mise au point par Altran, partenaire du projet, a lieu. Installée autour d'une large table, une dizaine d'ingénieurs, météorologues, contrôleurs aériens et pilotes suivent le déroulement des opérations sur des ordinateurs portables. STOCKER L'ÉNERGIE
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Dès 2009, un vol réel
de trente-six heures d'affilée sera tenté. La prouesse étant
de faire voler un avion solaire de nuit. En 2010, le vrai Solar
Impulse, dont l'envergure de 80 mètres rivalise avec celle d'un
A380, pour deux tonnes, sera paré pour son tour du monde.
Mais, pour l'heure, rien de spectaculaire. Inutile d'imaginer les pilotes, Bertrand Piccard et l'ingénieur André Borschberg, manipulant des simulateurs de vol comme dans les jeux vidéo. "Nous sommes plus proches d'un jeu de stratégie, précisent-ils. L'exercice de simulation permet de roder l'équipe et la chaîne décisionnelle, d'identifier les problèmes qu'on peut rencontrer." Lors du vol virtuel précédent, effectué depuis Bruxelles, l'avion qui reliait Dubaï à une ville chinoise, avait ainsi rencontré, au-dessus de l'Inde, un gigantesque cumulo-nimbus, haut de 6 km, et qui fut finalement survolé. LABORATOIRE VOLANT
Agathe Duparc
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http://www.leblogfinance.com/2007/03
Alors que l'information sur le sujet se faisait jusqu'à présent assez discrète en France, la Suisse est – à juste titre – très fière de son avion solaire. Le projet franchit une nouvelle étape désormais puisque que la Deutsche Bank vient d'annoncer qu'elle devenait le troisième sponsor principal de Solar Impulse. Ce qui, il y a un an encore demeurait au stade des plans de conception peut désormais devenir réalité. Ce projet lancé par le psychiatre vaudois et aventurier des airs Bertrand Piccard a pour but de faire voler un avion inédit du point de vue technologique: large de 80 mètres comme l'Airbus A380, mais 280 fois moins lourd, l'engin n'utilisera que le solaire comme source d'énergie de propulsion pour, en 2011, réaliser un tour du monde. Selon les objectifs du projet, l'avion devrait voler "jour et nuit à l´énergie solaire, sans carburant ni pollution". Il doit à la fois "être très large de manière à réduire au maximum les pertes de portance des ailes, mais aussi très léger", explique l'ingénieur en chef André Borschberg. Chaque gramme a son importance. Les matériaux utilisés devront être rigides mais assez souples pour supporter les tensions mécaniques que subira l'aéroplane. Les batteries qui se chargeront durant le jour et alimenteront de nuit les moteurs seront en lithium-ion. Ce type de pile permet d'accumuler beaucoup d'énergie par unité de poids. Se déchargeant lentement, elles sont très appropriées pour l'utilisation prévue, soit un long vol de nuit. Leur coût et leur poids constituent cependant un inconvénient important que les ingénieurs s'emploient à réduire autant que faire se peut. Ces batteries seront rechargées par des cellules photovoltaïques en silicium monocristallin si minces qu'elles seront un peu flexibles. Ces cellules transformeront environ 20% de l'énergie solaire en électricité. Si le rendement n'est pas optimum, il correspond au rapport poids-efficacité idéal pour le projet. La puissance moyenne sur 24 heures mise à disposition des moteurs par le soleil sera pratiquement égale à 12 CV, celle dont disposaient les frères Wright en... 1903 lorsqu'ils ont réalisé le premier vol en avion de l'humanité. Piloter un avion d'une telle envergure n'étant pas une sinécure, l'ingénieur et Bertrand Piccard s'entraînent déjà à maîtriser le pilotage chez leur «avionneur conseil», Dassault Aviation. L'idée principale est de faire de l'aéroplane un symbole du développement durable et des énergies renouvelables. «Un avion volant jour et nuit à l'énergie solaire, sans carburant ni pollution, peut devenir un ambassadeur des nouvelles technologies et servir à expliquer que l'aventure, au XXIe siècle, consiste à développer des sources alternatives permettant d'économiser l'énergie», soutient Bertrand Piccard. Une vision qu'ont affirmé partager les représentants de la banque allemande. «Depuis notre création, en 1870, nous avons rendu possible toute une série d'innovations - de la construction du célèbre «chemin de fer de Bagdad» au XIXe siècle au financement des technologies éolienne et solaire d'aujourd'hui, a justifié Joseph Ackermann, président du directoire de Deutsche Bank. |
Nous apprécions chez Solar Impulse
la concordance entre sa propre identité et des valeurs importantes
pour nous.» Bertrand Piccard retient aussi un autre «message
fort»: «Il est possible de crédibiliser l'alliance
entre économie et écologie afin de trouver des solutions
rentables pour diminuer l'impact de l'homme sur la nature, sans menacer
son confort.»
La contribution financière de Deutsche Bank - 15 millions de francs suisses/CHF - s'ajoute à celle, identique, des deux premiers sponsors principaux que sont le groupe chimique belge Solvay et, depuis mai 2006, l'entreprise horlogère Omega. Les établissements financiers helvétiques ont été approchés, mais ont probablement considéré que le projet n'entrait pas dans leur philosophie ou leur stratégie de marketing, fait remarquer le responsable marketing, Luiggino Torrigiani. Pour financer le projet Solar Impulse, ses promoteurs ont développé une stratégie basée sur 3 piliers. L'essentiel du financement du projet est assuré par des partenaires (ou sponsors) du domaine économique privé répartis en 4 niveaux selon l'importance de leur apport. Des institutions ou sociétés spécialisées dans le domaine aéronautique contribuent à certains développements technologiques. Le deuxième pilier, appelé programme «Angel», s'appuie sur un programme individuel de mécènes, ambassadeurs ou conseillers proches, apportant leur aide concrète au financement et mettant à la disposition du projet leur réseau de connaissances. Le troisième axe de la stratégie repose quant à lui sur la fondation Sustainable Flight Foundation créée afin de récolter des fonds en vue de soutenir des programmes d'avant-garde en matière de recherche et développement. Avec désormais 65 millions CHF d'acquis sur un budget total d'environ 100, l'équipe de Solar Impulse peut construire un prototype d'avion solaire à dimensions réduites, le tester sous toutes ses jointures, et surtout lancer le développement de l'«avion record», comme l'appellent ses concepteurs. 35 personnes encadrées par une centaine de conseillers scientifiques, notamment de l'Ecole polytechnique fédérale ou de l'Agence spatiale européenne, y travaillent. Un quatrième sponsor demeure encore nécessaire en vue d'obtenir 20 millions supplémentaires. Pour lui donner une dimension planétaire, ses responsables avouent chercher plutôt sur les continents nord-américain et asiatique. Pour rappel, Bertrand Piccard est le digne descendant de l'océanographe Jacques Piccard, et le petit-fils d'Auguste Piccard, premier aéronaute à avoir atteint la stratosphère à bord d'un ballon et l'homme qui inventa quelques décennies plus tard, le bathyscaphe, cher à ce bon vieux professeur Tournesol, personnage d'Hergé inspiré par «notre» homme. Bien que psychiatre de formation, Bertrand Piccard, est notamment connu pour avoir été le premier à boucler le tour du monde en ballon sans escale en 1999 à bord de Breitling Orbiteren.
Sources: Le Temps, Sportvox, Solar Impulse |
**Bertrand
Piccard prêt à l'envol de son projet d'avion solaire
(AFP, 13 juin)
LE BOURGET (AFP) - Solar Impulse, un projet d'immense avion solaire imaginé en 2003 par le Suisse Bertrand Piccard, est en voie de concrétisation "avec 25 pour cent de son budget déjà assuré", a annoncé ce dernier à la presse réunie lundi au Salon du Bourget. "Par rapport à une première version, l'état actuel du projet se présente comme une structure ultralégère d'une envergure de 80 mètres, équivalente à celle de l'A380, le nouveau géant du ciel", a déclaré Bertrand Piccard à la presse. "Son poids de 2 tonnes" (à rapprocher des 500 tonnes du dernier-né de la gamme Airbus) devrait lui permettre de relever le défi "de voler de jour et de nuit entièrement à l'énergie solaire", a-t-il ajouté. Le cockpit pressurisé se trouve sous l'avion, qui comporte deux moteurs et des caissons pour les batteries solaires, a expliqué l'aventurier Bertrand Piccard bien connu du grand public pour son tour du monde en ballon en 20 jours en 1999. Dévoilant la maquette au 20ème du prototype de l'engin dont la construction avoisinera 40 millions d'euros, Bertrand Piccard a affirmé que le projet prenait forme grâce au soutien de Dassault Aviation comme avionneur conseil, d'Altran, leader européen du conseil en innovation, et de Solvay, grand groupe chimique belge, spécialisé dans le développement de plastiques et polymères innovants. Ces soutiens s'ajoutent à celui, depuis l'origine, de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) qui agit en tant que conseillère scientifique officielle, au sein de ses différents laboratoires de recherche. Par ailleurs, Solar Impulse peut compter sur l'expertise de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) dans le cadre de son programme de transfert technologique. Le premier vol d'essai du Solar Impulse, qui sera confié à un pilote d'essai professionnel, aura lieu en 2008. L'objectif "n'est pas d'aller le plus vite possible, mais de rester le plus longtemps en vol sur de l'énergie solaire", souligne Bertrand Piccard, qui précise que le projet culminera avec "un tour du monde sans carburant ni pollution", avec trois pilotes qui assureraient chacun 5 jours et 5 nuits, entre Dubai, Shenzhen, Hawai, Miami et Dubai. Les moteurs auront une puissance de 40 CV, "soit ce qu'avaient les frères Wright en 1903 pour leur premier vol". La vitesse de Solar Impulse, de 45 km au décollage, atteindra 100 km/h au maximum et 75 km/heures en moyenne. "Pour nous, il s'agit de soulever l'enthousiasme du public en faveur du développement durable, de montrer que le monde de l'exploration et de l'aventure peut contribuer à la protection de la planète. Solar Impulse n'est pas le rêve d'un seul homme, mais d'un équipe". Et, selon Bertrand Piccard, c'est "véritablement un laboratoire, un moyen de faire continuer l'aviation dans une direction environnementale, de stimuler la recherche et de donner une vision attractive à la notion de développement durable". Psychiatre de son état, né en 1958, Bertrand Piccard est le digne héritier d'une famille passionnée d'aventures scientifiques. Son grand-père Auguste, "qui servit de modèle à Hergé pour le personnage du Professeur Tournesol", comme il l'a confié à l'AFP, fut l'inventeur de la première capsule pressurisée, qui ouvrit l'ère de l'aviation moderne en 1931. Quant à son père Jacques, il a inventé le batiscaphe et plongé jusqu'au fond de la fosse des Mariannes, la plus profonde du monde. |
**Bertrand
Piccard prépare un tour du monde en avion solaire
Solar Impulse, un avion propulsé grâce à l'énergie photovoltaïque, devra être capable de voler plusieurs jours et nuits en totale autonomie LE MONDE | 21.06.05 L'explorateur suisse Bertrand Piccard a une façon saisissante de résumer les enjeux, pour lui-même, mais aussi pour notre civilisation : "Si le pilote de l'avion solaire n'a pas la bonne technologie, s'il gaspille son énergie, il ne passera pas la nuit, et se crashera avant le retour du Soleil." Premier homme, avec son copilote Brian Jones, à avoir bouclé un tour du monde en ballon sans escale, en 1999, Bertrand Piccard s'attaque à un nouveau défi, qu'il place sous le signe du développement durable. Faire le tour du monde à bord d'un avion solaire, en quatre étapes et en se relayant avec deux autres pilotes, sans brûler une once d'énergie fossile. "Avec le ballon, nous avions consommé 3,7 tonnes de propane" , rappelle-t-il. Cette fois, c'est la seule énergie solaire qui propulsera son véhicule, Solar Impulse, dont une maquette vient d'être présentée au Salon du Bourget. D'une envergure égale à celle de l'A380 80 m , l'avion pèsera 2 tonnes seulement, soit 265 fois moins que le Jumbo Jet. Il voguera à 100 km/h à son altitude plafond (12.000 m), mais deux fois moins vite à la fin de la nuit, lorsqu'il sera redescendu vers 4.000 mètres. "Le défi, c'est de passer la nuit en autonomie, explique Bertrand Piccard. Si c'était facile, ça aurait déjà été fait." En l'occurrence, seul un modèle réduit est parvenu à voler 48 heures grâce à l'énergie solaire. Le drone solaire de la NASA, Helios, s'est crashé en juin 2003, donnant un coup d'arrêt aux gros projets de vol solaire. Depuis que l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne a jugé Solar Impulse faisable, en 2003, Bertrand Piccard a réuni autour de lui dix permanents et une cinquantaine de consultants. Altran, Solvay, Dassault et l'Agence spatiale européenne prêtent leur expertise à des titres divers. Le design définitif de l'avion sera arrêté en septembre, pour un premier vol en 2008. Et une tentative de tour du monde en 2010. Le projet prévoit d'optimiser des technologies déjà disponibles. "Il est prévu d'intégrer les panneaux solaires dans la peau de l'avion, indique-t-il. Les moteurs électriques, gérés par électronique, s'inspireront de ceux des pompes cardiaques." Un système d'interface homme machine, capable de ne réveiller le pilote qu'en fin de sommeil paradoxal, est envisagé. "Il faudra dormir autant que possible, pour être alerté en cas de problème" , précise le psychiatre de formation. Bertrand Piccard n'a, pour l'heure, volé qu'en virtuel. Le vol, d'ouest en est, sera fait de multiples retours en arrière, au petit matin, afin que les panneaux photovoltaïques soient placés au plus tôt sous les feux du Soleil. Avec un rendement maximal de 20 %, les cellules photovoltaïques mettront quatre heures à recharger les batteries au lithium ion. La masse de celles-ci interdit d'emporter un second passager. Le vol se fera donc doublement à l'économie. Car il faut encore ajouter 30 millions € aux 10 millions déjà levés. Hervé Morin
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* Source
ADIT (mai):
A l'heure actuelle, presque tout reste à faire dans le domaine des avions solaires, qui n'ont jamais réussi à capter ni à stocker suffisamment d'énergie pour voler plus qu'une dizaine d'heures. Le défi consiste maintenant à concevoir un appareil capable de se maintenir en vol à long terme sans utiliser un quelconque carburant embarqué. Plusieurs laboratoires, rassemblant des spécialistes en mécanique, thermodynamique, aérodynamique, systèmes électriques, matériaux composites, systèmes photovoltaïques, transfert et stockage d'énergie et modèles informatiques, ont travaillé de concert entre mars et octobre 2003 pour définir les grandes lignes du travail. *Source ADIT (octobre): Pays - Bas, l'avion solaire de TU Delft Un groupe d'étudiants de l'Université Technique de Delft et de l'Université de Queens à Belfast a présenté un projet pour un avion fonctionnant à l'énergie solaire. Le Suisse Bertrand Piccard doit accomplir à bord de l'appareil un tour du monde sans escale. Selon le projet, près de 250 m2 de l'avion seraient recouverts par des panneaux solaires, qui seraient montés majoritairement sur les ailes. La surface des ailes est comparable à celles d'un Airbus 300 qui est capable de transporter 250 passagers. |
Quand la lumière du jour est assez intense,
les panneaux apportent suffisamment d'énergie pour faire fonctionner
les dix moteurs électriques et recharger les batteries.
Les moteurs, qui délivrent une poussee de propulsion maximale de 77kN tournent au cours de la nuit grâce aux batteries. L'altitude de l'appareil ne sera pas constante mais variera entre 5 et 18 km. La raison est que de jour, quand beaucoup d'énergie est disponible, l'avion monte à une altitude de 18 km. Dès le coucher du soleil, les moteurs s'arrêtent et l'appareil descend petit à petit à 5000 m. Arrivé à cette hauteur, les moteurs redémarrent. Pendant la descente en planeur, les hélices qui ont un diamètre de 3 m se replient pour réduire la résistance aérodynamique. L'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne suisse travaille également à un projet similaire. Nom: Solar-powered Aircraft
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