Le Cervin EnR participe à
la Transat Jacques Vabre avec le skippeur Yannick Bestaven et son coskippeur
Ronan Guérin. Ils sont partis du Havre samedi 3 novembre en direction
de Bahia au Brésil.
Le Cervin EnR du skippeur Yannick Bestaven fait son premier tour de chauffe avec la Transat Jacques Vabre, mettant le cap sur un Vendée Globe 100% énergies renouvelables. Ce 60-pieds, l'ancien Aquitaine Innovation d'Yves Parlier, attendait depuis quatre ans d'être ressuscité. Yannick accepte le défi que lui lance Yves et entame sa restauration: «J'ai vraiment voulu axer ma démarche sur le développement des énergies renouvelables à bord, parce qu'au cours d'éditions précédentes on a vu des skippeurs abandonner pour des problèmes de moteur alors qu'on faisait des courses à la voile: je trouvais ça aberrant», explique Yannick. Un bateau de course de 60 pieds consomme environ 400 litres de gazole pour une compétition au large afin d'alimenter tous les instruments de navigation à bord (GPS, radar, système de navigation …). |
«Nous on aimerait se passer de ce carburant pour alléger
le bateau et gagner en performance, confie Yannick, ce projet a
donc un intérêt environnemental et sportif à la fois».
Pour réussir à se passer totalement de moteur, le projet
consiste à employer 3 sources d'énergie: le solaire, cœur
de métier de Cervin EnR, la pile à combustible à l'hydrogène
et l'hydrogénérateur.
L'hydrogénérateur se compose d'une hélice traînée dans le sillage du bateau qui fait tourner un alternateur en suivant le même principe qu'une éolienne: plus le bateau ira vite, plus d'énergie sera produite. Tout n'est pas prêt sur le Cervin EnR: «on n'a pas encore d'hydrogénérateur à bord et la pile à combustible qu'on a essayé sur le mini-transat n'est pas encore assez puissante. Tout cela demande beaucoup de développement», explique Yannick. Mais il reste confiant: «on partira sans carburant sur le Vendée Globe». Aventure à suivre.
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Un catamaran suisse, le Sun21, est le premier
bateau mû par l'énergie solaire à avoir traversé
l'Atlantique. Parti le 3 décembre 2006 du port espagnol de Chipiona,
près de Cadiz, le catamaran a atteint la Martinique 63 jours plus
tard, en passant par les îles Canaries.
Ce bateau de 14 mètres de long a commencé son long périple le 15 novembre dernier, en partant de... Bâle. Son but: atteindre New-York en mai, en visitant au passage plusieurs îles des Caraïbes et Miami, en Floride. |
L'objectif affiché de l'expédition est de promouvoir
la protection du climat par les énergies renouvelables: selon les
marins du Sun21, les 60 m2 de panneaux solaires leur ont fourni
l'énergie nécessaire pour couvrir jusqu'à 198 kilomètres
par jour!
Le catamaran est équipé de nombreux capteurs électroniques qui permettront d'acquérir de nouvelles connaissances pratiques en matière de navigation solaire en haute mer. Ils devraient également profiter à une autre aventure, actuellement en préparation par une équipe suisse: "PlanetSolar", un tour du monde en 120 jours, à bord d'un trimaran solaire. |