L'inquiétude est récurrente: un jour viendra où il n'y aura plus de pétrole. Pas question pour autant de se passer de sa voiture. Les réponses à cette problématique sont multiples, de la plus fantaisiste à la plus sérieuse. Il existe en fait quatre grandes catégories de «moteurs sans essence»: les moteurs à hydrogène, les électriques et ceux qui fonctionnent au gaz et avec des biocarburants.
* Le moteur à hydrogène est probablement
la solution la plus innovante, mais aussi la plus coûteuse. Aussi
nommé «pile à combustible», elle a l'immense
avantage de ne produire que de l'eau. Mais de nombreux obstacles subsistent
et particulièrement son coût. Nissan a ainsi développé
un modèle à 1 million de dollars! Pour pouvoir transporter
l'hydrogène en toute sécurité, le constructeur japonais
a équipé son prototype d'un réservoir en platine.
* Après un démarrage poussif dû
à ses piètres performances, le moteur électrique pourrait
connaître un nouveau départ. Pour preuve, la Venturi électrique.
Cette voiture de sport affiche une autonomie de 400 kilomètres et
peut atteindre 170 km/h. Principal défaut: son coût, plus
de 500.000 €. Les fabricants de batteries ont encore des progrès
à faire mais conservent un atout de taille, l'électricité
ne pollue pas.
* Le gaz pourrait offrir une réponse simple
à la pénurie de pétrole et à la pollution atmosphérique.
Ce type de carburant doit encore faire l'objet de mises au point techniques
notamment en matière de sécurité. En témoigne
l'explosion de quelques bus au gaz (Nancy et à Montbéliard
en été). Pour promouvoir, ce type de motorisation, il est
également nécessaire d'améliorer le réseau
de distribution en gaz.
* Rouler au colza, au sirop de canne à sucre,
de betterave ou même de noix de coco, c'est possible. La famille
des biocarburants est vaste. Ils peuvent être employés seuls,
ou en complément du gazole pour les moteurs Diesel. Les émissions
de CO2 sont à peu près équivalentes à
celles d'un moteur classique. Mais les partisans des biocarburants soulignent
cependant que le CO2 consommé par les plantes pendant
leur croissance compense celui fabriqué lorsqu'elles sont utilisées
comme carburant. Avantage: il s'agit d'une énergie renouvelable.