Les données actuelles, relevées lors d'études sismiques, laissent à penser qu'une structure géologique en forme de cloche pourrait abriter du méthane ou du pétrole. Les probabilités sont de 10 à 15%, selon l'administrateur Philippe Petitpierre administrateur délégué de Holdigaz. Suffisamment pour entreprendre des recherches. Cette formation se trouverait entre 1 et 1,6 km sous terre. Pour préserver la zone protégée, le forage se fera depuis une des rives du lac, en face du château de Chillon, ou du côté de Noville. |
"Nous travaillerons
avec une tour de forage identique à celles utilisées pour
un forage vertical. Seule la technique d'orientation de la tête change",
explique Philippe Petitpierre. Ensuite, "un matériel plus sophistiqué
intervient pour permettre de descendre à la verticale pendant cinq
cents mètres pour traverser la zone de gravier. Puis nous partirons
en diagonale sur quelques kilomètres pour aller rejoindre le sommet
de la zone intéressante."
C'est la société Petrosvibri, appartenant aux groupes Gaznat et Holdigaz, qui sera chargée du forage. 20 millions de francs suisses, soit 12 millions € seront consacrés à cette opération qui devrait prendre 6 à 8 mois. La demande de concession sera déposée cet été. Suivra une enquête publique, puis la mise en place du chantier, qui durera elle aussi 6 à 8 mois, avant de commencer le forage proprement dit. "Alors seront vérifiées les hypothèses retenues", ajoute Petitpierre. Le volume attendu varie de "zéro mètre cube à un multiple de la consommation annuelle de gaz naturel en Suisse, qui est de 3,5 milliards de mètres cube. Alors ce serait le Jackpot!" |