Une équipe
allemande vient de dénicher une enzyme naturellement fabriquée
par des bactéries et qui permettrait de produire du verre acrylique
(alias Plexiglas) à partir de sucres ou d'alcools, donc de biomasse,
sans recours à la pétrochimie.
Dans le monde entier, les industriels s'activent pour mettre au point des techniques de fabrication de polymères qui n'utiliseraient pas de matières premières issues du pétrole. L'idée est ancienne et plusieurs filières ont déjà été explorées pour produire ces «bioplastiques». Mais la recherche dans le domaine subit depuis peu d'années une sévère accélération. Au début du mois d'octobre, Total inaugurait en Belgique, à Feluy, une unité de production d'éthylène et de propylène, précurseurs de plusieurs plastiques, à partir du méthanol. Cet alcool peut être produit à partir de biomasse mais le procédé est encore trop cher et c'est du charbon qu'utilisera Total. Reste que la filière technique est désormais au point et qu'il sera possible, un jour, de se passer du charbon... En Allemagne, la jeune société Tecnaro, créée par des chercheurs de l'Institut Fraunhofer, vient de présenter un matériau dénommé Arboform et réalisé directement à partir du bois. Sa fabrication utilise la lignine, un composant ignoré par l'industrie papetière, qui ne retient que la cellulose, et cet Arboform est, de plus, recyclable à volonté. |
Egalement en Allemagne,
une équipe vient de mettre au point une méthode pour fabriquer
du polyméthacrylate de méthyle (PMMA), à partir de
molécules organiques, sucres ou alcools. Ce polymère transparent
est très utilisé dans d'innombrables applications. Appelé
verre acrylique, il est plus connu sous l'appellation commerciale de Plexiglas
(son nom de baptême chez le fabricant allemand Evonik) ou encore
Altuglas (chez Arkema, ex Elf-Atochem).
La bactérie avait la solution
|