SYDNEY (AFP)
En Australie, des scientifiques ont récemment
suggéré à la population de manger des kangourous et
des chameaux pour aider à lutter contre le réchauffement
climatique et préserver la nature du pays continent.
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Dans son étude, Ross Garnautt estime
que d'ici 2020, le cheptel de boeufs et de moutons pourrait être
réduit respectivement de sept et de 36 millions, permettant parallèlement
de voir le nombre de kangourous grimper à 240 millions, contre 34
aujourd'hui.
Il a toutefois reconnu que cette idée poserait des problèmes de gestion des élevages, de réticence des consommateurs, mais également d'évolution des goûts alimentaires de la population. Bien que manger du kangourou répugne certains Australiens, nombre d'entre eux en consomment déjà, notamment pour des raisons diététiques. "C'est une viande pauvre en graisse, riche en protéines et qui est très saine car elle est issue d'animaux élevés en liberté", indique Peter Ampt de l'Institut des études environnementales de l'université de Nouvelle-Galles-du-Sud. Des arguments similaires sont mis en exergue pour tenter de convaincre les Australiens de mettre du chameau dans leurs assiettes. "C'est une très belle viande, ça ressemble à du boeuf. Elle est maigre et excellente pour la santé", assure M. McGregor. A la différence du kangourou, natif d'Australie, le chameau a été introduit comme bête de somme dans le vaste désert australien à la fin du 19e siècle, mais l'espèce s'est propagée dans la nature avec le développement des transports routiers et ferroviaires. Disposant de grandes étendues et de peu de prédateurs, les chameaux voient leur population doubler tous les neuf ans, et sont à l'origine d'importantes destructions. |