CONTROVERSES ENERG...ETHIQUES !
Energies renouvelables, environnement-écologie, développement...
Automobile, le grand virage
août 2009
ADIT, http://www.ladocumentationfrancaise.fr/

     Produit emblématique de la société de consommation, l'industrie automobile réussira-t-elle sa mutation pour devenir un des moteurs de la croissance verte?
Problèmes économiques
N° 2973, 10 juin 2009
Coup de froid sur l'industrie automobile
The Economist
     Très dépendante du crédit et de la confiance des consommateurs, l'industrie automobile a été frappée de plein fouet par la crise économique. Les ventes de voitures dans le monde se sont en effet littéralement effondrées à partir du quatrième trimestre 2008. Le marché américain est le plus affecté par la récession et les trois grands constructeurs de Detroit, les "Big Three" sont au bord du gouffre. Chrysler et General Motors ont été contraints à la faillite. Même le numéro un mondial, longtemps un des plus rentables de la planète, le japonais Toyota, est sérieusement touché par la crise, puisqu'il a enregistré des pertes historiques sur l'exercice 2008-2009, les premières depuis soixante-douze ans. Pour les constructeurs français, PSA Peugeot Citroën et Renault, 2008 restera aussi une annus horribilis. PSA se retrouve dans le rouge pour la première fois depuis dix ans et la firme au losange a vu, quant à elle, son résultat net très fortement baisser.

Automobile: la fin du rêve!
Alternatives économiques
Marc Chevallier
     L'automobile est sans aucun doute l'objet qui aura le mieux symbolisé la société de consommation, dans toutes ses dimensions aussi bien positives que négatives. Ce bien si particulier qui permet à chacun de se distinguer des autres et d'afficher son statut social et dont la charge symbolique a fortement travaillé l'imaginaire collectif au cours du XXe siècle, a également eu, en se démocratisant, un impact considérable sur les modes de vie et l'organisation des territoires. Pourtant, aujourd'hui, la civilisation de l'automobile semble de moins en moins faire rêver. Les signes d'un moindre usage de la voiture sont de plus en plus évidents. L'envolée des prix des carburants, la prise de conscience croissante du réchauffement climatique et de la responsabilité particulière des transports routiers dans les émissions polluantes n'ont cessé ces dernières années de ternir, dans les sociétés des pays développés, l'image de la voiture.

Mérites et limites du Pacte automobile
Lettre de l'OFCE
OFCE - DRIC
     Face aux graves difficultés rencontrées par les constructeurs automobiles français, le gouvernement a récemment mobilisé 9 milliards e d'aide. Ce "Pacte automobile" vise plusieurs objectifs: soutenir à court terme la demande et l'emploi, assurer l'avenir d'une industrie stratégique au regard des technologies mobilisées et de son poids dans la recherche et développement (R&D) et contribuer au développement de véhicules propres. Dans l'immédiat, le Pacte permet aux constructeurs de dégager des marges de manœuvre pour leur trésorerie. Mais si la crise économique a aggravé la chute de la demande, celle-ci a également une dimension structurelle liée notamment à des surcapacités de production durables. Dans ces conditions, il n'est pas évident que le Pacte parvienne réellement à relancer la demande.

suite:
Quoi qu'il en soit, des moyens importants doivent être mis en œuvre pour favoriser le développement des nouvelles technologies et engager des restructurations inévitables dans ce secteur. De même, le Pacte a provoqué un débat sur la définition d'une politique industrielle européenne, ce qui n'est pas le moindre de ses mérites.

Quelles stratégies pour les équipementiers automobiles?
La Lettre du GERPISA
Vincent Frigant
     Les méga-fusions qui ont eu lieu récemment dans le secteur des grands équipementiers automobiles mondiaux sont symptomatiques du profond malaise qui affecte ce secteur. La rentabilité moyenne de l'industrie équipementière s'érode en effet depuis plusieurs années. Au-delà de difficultés conjoncturelles, comme la hausse du cours des matières premières ou la baisse du dollar, le secteur fait face à un problème structurel. L'évolution, depuis trois décennies, des relations entre les équipementiers automobiles et les constructeurs constituent en effet pour les premiers un véritable défi. Aujourd'hui, c'est la capacité même des équipementiers à bâtir un modèle productif pérenne qui est en jeu.

Le secteur de l'automobile face au défi énergie-climat
Les Cahiers de Global Chance et Liaison Energie Francophone
Entretien de François Jaumain avec Pierre Cornut
     Les mutations actuelles de l'industrie l'automobile, ainsi que son avenir sont étroitement liés à deux facteurs : l'énergie et l'environnement. Les prix du pétrole sont, en effet, structurellement orientés à la hausse sur le long terme, ce qui accroît progressivement le coût d'usage de l'automobile, tandis que la prise de conscience écologique concernant l'impact de l'automobile sur le réchauffement climatique se traduit par une augmentation de la contrainte réglementaire en matière d'émissions de particules et de CO2 (dioxyde de carbone) des véhicules neufs. Les constructeurs doivent désormais faire face à ce double défi. Certains, comme Toyota, ont su anticiper ces évolutions et ont pris une longueur d'avance mais d'autres, comme General Motors, sont restés quelque peu à la traîne et voient aujourd'hui leur existence menacée...

Automobile: la révolution reste à venir
Futuribles
Michel Drancourt
     A toute crise ses vertus, celle que le monde traverse aujourd'hui pourrait ainsi provoquer des restructurations jusque-là repoussées mais qui étaient depuis longtemps devenues incontournables. Parmi les secteurs potentiellement concernés, l'automobile figure sans doute en tête de la liste. En raison des évolutions techniques, commerciales et écologiques que vont connaître les marchés de l'automobile, une profonde reconversion de cette industrie centenaire devrait s'opérer dans les années à venir. Les constructeurs sont donc à l'aube d'une véritable révolution, à laquelle tous cependant ne survivront pas!