Les 25 et 26 mai, les 16 pays
les plus pollueurs de la planète étaient réunis à
Paris pour préparer la conférence de Copenhague de décembre,
où un accord international post-2012 devra être trouvé
pour remplacer le Protocole de Kyoto. Que retenir de ce Forum des économies
majeures (MEF)? Pas grand-chose. A part peut-être une avancée
importante: la volonté commune de créer un «Fonds
mondial vert» pour financer la lutte contre le réchauffement
planétaire.
Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada, Russie (G8), Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique, Corée du Sud, Indonésie et Australie: ces pays représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. D'où leur présence au MEF, dans la capitale française, durant deux jours. Seulement, aucun d'entre eux n'a véritablement fait progresser la cause climatique: l'Europe, qui a un objectif de réduction des rejets de 20% pour 2020, reproche la faiblesse de l'engagement américain (4 à 6% de baisse pour la même date). Les Etats-Unis se défendent en estimant en faire déjà assez. Les grands pays émergents refusent de donner des objectifs chiffrés... |
Bref, chacun semble camper sur ses positions.
En revanche, un point abordé durant le forum est à souligner:
l'idée d'un «Fonds mondial vert». Baptisée «proposition
mexicaine», car initialement formulée par le Mexique
en 2008, cette proposition prévoit une participation de l'ensemble
des pays du monde, industrialisés et en développement (sauf
les plus pauvres), à la récolte d'une réserve d'argent
destinée à combattre le réchauffement.
La France et les Etats-Unis enthousiastes
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