CONTROVERSES ENERG...ETHIQUES !
Energies renouvelables, environnement-écologie, développement...
L'idée d'un «Fonds mondial vert» pour lutter contre le réchauffement progresse
ADIT, http://www.developpementdurable.com/
mai 2009

     Les 25 et 26 mai, les 16 pays les plus pollueurs de la planète étaient réunis à Paris pour préparer la conférence de Copenhague de décembre, où un accord international post-2012 devra être trouvé pour remplacer le Protocole de Kyoto. Que retenir de ce Forum des économies majeures (MEF)? Pas grand-chose. A part peut-être une avancée importante: la volonté commune de créer un «Fonds mondial vert» pour financer la lutte contre le réchauffement planétaire.

     Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada, Russie (G8), Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique, Corée du Sud, Indonésie et Australie: ces pays représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. D'où leur présence au MEF, dans la capitale française, durant deux jours. Seulement, aucun d'entre eux n'a véritablement fait progresser la cause climatique: l'Europe, qui a un objectif de réduction des rejets de 20% pour 2020, reproche la faiblesse de l'engagement américain (4 à 6% de baisse pour la même date). Les Etats-Unis se défendent en estimant en faire déjà assez. Les grands pays émergents refusent de donner des objectifs chiffrés...

     Bref, chacun semble camper sur ses positions. En revanche, un point abordé durant le forum est à souligner: l'idée d'un «Fonds mondial vert». Baptisée «proposition mexicaine», car initialement formulée par le Mexique en 2008, cette proposition prévoit une participation de l'ensemble des pays du monde, industrialisés et en développement (sauf les plus pauvres), à la récolte d'une réserve d'argent destinée à combattre le réchauffement.

La France et les Etats-Unis enthousiastes
     «On a avancé sur un sujet majeur qui est le financement et l'architecture financière. Ce n'est pas définitif, mais on sent qu'il y a un vrai consensus», s'est réjoui Jean-Louis Borloo, ministre français de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDAT).
     Pour Todd Stern, émissaire spécial pour le climat de l'administration Obama, il n'y a «aucune objection» à ce plan de la part des Etats-Unis. «Nous devons l'examiner avec attention mais c'est globalement une bonne idée et une contribution très constructive à la discussion sur le financement».
     Ce fonds sera alimenté par tous les Etats de la planète «en proportion de leurs émissions de gaz à effet de serre historiques, de leurs émissions actuelles et de leur PIB», a expliqué M. Borloo. Selon lui, un accord pourrait être trouvé dès la prochaine réunion du MEF, qui se tiendra les 22 et 23 juin au Mexique.