Le Kenya entend bien augmenter
son énergie géothermiqueAvec la poussée économique
et démographique du Kenya, ce pays d’Afrique de l'Est voit son approvisionnement
énergétique de plus en plus limité.
Actuellement, la capacité d'alimentation électrique est proche de la saturation aux heures de pointe lorsque la demande atteint près de 1.000 MW, avait indiqué précédemment l'AFP. Bien que le charbon demeure l'option la moins chère pour stimuler l'offre, le Kenya a la possibilité de puiser dans ses importantes ressources géothermiques pour satisfaire la demande. Près de la ville de Naivasha, au nord-ouest de Nairobi, des sources d'eau chaude à 300°C localisées à deux kilomètres dans les entrailles de la terre peuvent être mises à profit pour transformer la vapeur en électricité. |
Le Président Mwai Kibaki a annoncé
récemment un plan visant à produire 2.000 MW d'électricité
supplémentaire sur 10 ans, dont 85% (1.700 MW) proviendront de centrales
géothermiques. Dans la principale usine du pays d' "Ol Karia", près
de Naivasha, les ingénieurs et les experts discutent de prospections
et plannifications de forage.
"Parce que l'énergie géothermique est notre seule source d'énergie non importée, nous devons nous en servir. Nous pourrions couvrir les besoins énergétiques du Kenya avec la seule énergie géothermique" a indiqué Silas Simiyu, un représentant d'Ol Karia. L'inconvénient majeur d'un projet géothermique reste avant tout l'ampleur de l'investissement initial. Un MW d'énergie géothermique de production d'électricité coûte environ trois millions de dollars, soit 30% de plus que l'équivalent "charbon". C'est pourquoi, le plan de développement de l'énergie géothermique au Kenya est soutenu par des dons et des prêts à taux préférentiels par la Banque mondiale et par le gouvernement allemand. |