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DEVELOPPEMENT
Climat: inciter "positivement" les pays en développement à agir
ADIT, AFP, décembre 2008

     POZNAN (AFP) - Climat: inciter "positivement" les pays en développement à agir, selon un expert

     Un expert de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Cédric Philibert, présent à Poznan à la conférence de l'ONU sur le climat, a rappelé que sans contribution des grands pays en développement il sera impossible de réduire sérieusement les émissions de gaz à effet de serre.
     Il suggère de fixer pour ces nations, comme la Chine, des "objectifs non contraignants", sans pénalité s'ils ne sont pas respectés.
     Q: Quelle est la place des pays en développement dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES)?
     R: Tous les modèles y compris ceux de l'AIE montrent que même si les pays industriels supprimaient leurs émissions, tôt ou tard, celles des seuls pays en développement seraient supérieures à une trajectoire de stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre à un niveau acceptable, qui permette de maîtriser le changement climatique.

    Q: Comment les attirer dans la négociation internationale sur la réduction des gaz à effet de serre sans les effaroucher?
     R: Il faut forcément qu'on arrive à entraîner les pays en développement dans l'action de réduction des émissions. J'ai proposé en 1999 l'idée d'utiliser les échanges de permis d'émissions pour créer une incitation positive pour ces pays mais sans compromettre leur développement, en définissant pour eux des "objectifs non contraignants": s'ils font moins d'émissions que leurs objectifs, ils peuvent vendre des permis aux pays industriels, mais s'ils font plus d'émissions que leurs objectifs, ils ne sont pas tenus d'acheter des permis supplémentaires sur les marchés pour couvrir cet excédent d'émissions. Cela leur donne une incitation positive mais sans menace de pénalités s'ils n'arrivent pas à atteindre leurs objectifs.
     Q: Où en est cette proposition?
     R: Cette idée commence à pénétrer sérieusement les négociations internationales. Elle a été reprise par un certain nombre de pays, notamment la Russie: elle se décline entre ceux qui proposent de l'appliquer à l'échelle de pays et ceux qui proposent de le faire à l'échelle de secteurs industriels.