POZNAN (AFP) - Climat: inciter
"positivement" les pays en développement à agir, selon un
expert
Un expert de l'Agence internationale de l'énergie
(AIE), Cédric Philibert, présent à Poznan à
la conférence de l'ONU sur le climat, a rappelé que sans
contribution des grands pays en développement il sera impossible
de réduire sérieusement les émissions de gaz à
effet de serre.
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Q: Comment les attirer dans la négociation
internationale sur la réduction des gaz à effet de serre
sans les effaroucher?
R: Il faut forcément qu'on arrive à entraîner les pays en développement dans l'action de réduction des émissions. J'ai proposé en 1999 l'idée d'utiliser les échanges de permis d'émissions pour créer une incitation positive pour ces pays mais sans compromettre leur développement, en définissant pour eux des "objectifs non contraignants": s'ils font moins d'émissions que leurs objectifs, ils peuvent vendre des permis aux pays industriels, mais s'ils font plus d'émissions que leurs objectifs, ils ne sont pas tenus d'acheter des permis supplémentaires sur les marchés pour couvrir cet excédent d'émissions. Cela leur donne une incitation positive mais sans menace de pénalités s'ils n'arrivent pas à atteindre leurs objectifs. Q: Où en est cette proposition? R: Cette idée commence à pénétrer sérieusement les négociations internationales. Elle a été reprise par un certain nombre de pays, notamment la Russie: elle se décline entre ceux qui proposent de l'appliquer à l'échelle de pays et ceux qui proposent de le faire à l'échelle de secteurs industriels. |