LE MONDE | 07.02.09
New Delhi Correspondance Lors de l'inauguration du Sommet du développement
durable, organisé à New Delhi, du jeudi 5 au samedi 7 février,
en présence du secrétaire général des Nations
unies, Ban Ki-moon, le ministre indien des affaires étrangères,
Pranab Mukherjee, a appelé à la création d'un fonds
mondial pour "promouvoir les énergies renouvelables, à la
fois en termes d'applications technologiques existantes et de recherche
et développement".
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Les entreprises peuvent, par exemple, déduire de leurs impôts
80% de leurs investissements dans l'éolien. Parallèlement,
les Etats indiens sont tenus de s'approvisionner en énergies renouvelables
à hauteur de 5% de leur consommation totale.
Avec 44% des foyers indiens non raccordés au réseau, l'installation d'éoliennes permet d'approvisionner des villages souvent isolés et éloignés des centrales électriques. Le rythme d'augmentation des capacités, qui se situe entre 1.800 et 2.000 MW par an, est toutefois freiné par une saturation des capacités de production de turbines éoliennes. "Certains Etats sont également réticents à payer un surcoût de 50% dans leur facture énergétique", précise Santosh Kamat, directeur associé au cabinet de conseil KPMG. Les trois fabricants de turbines, Suzlon, Vestas et Enercon, dominent un marché qui devrait générer 14 milliards € au cours des six prochaines années. Les entreprises françaises en sont encore absentes, malgré leur large présence au Salon du développement durable organisé à New Delhi. Quelques sociétés spécialisées dans les technologies innovantes, comme Leosphere, qui commercialise des appareils mesurant la vitesse du vent au laser, espèrent signer bientôt leurs premiers contrats. Outre le développement de l'éolien, l'énergie solaire constitue l'autre priorité du plan indien de lutte contre le changement climatique. Son développement, qui va bénéficier de 60 millions € d'aide publique d'ici à 2012, en est au stade embryonnaire. Le ministère indien des énergies renouvelables s'est fixé comme objectif, dans son plan quinquennal qui arrive à échéance en 2012, une augmentation de la capacité de production de 50 MW dans le domaine du solaire, contre 10.500 MW pour l'éolien. Julien Bouissou
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