BRUXELLES (AFP)
Les pays européens se refusent pour
l'heure à chiffrer l'aide financière promise aux pays en
développement afin de les aider à lutter contre le réchauffement
climatique, préférant attendre des engagements précis
des Etats-Unis sur les émissions de CO2.
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Mais pour l'instant, aucun engagement chiffré
n'a été pris. "Avant de prendre des décisions,
nous demandons aux pays développés de se joindre à
nous. Nous ne sommes pas encore arrivés au stade des engagements",
a expliqué le président de la Commission européenne
José Manuel Barroso.
"Mais nous prendrons des décisions concrètes avant la conférence de Copenhague", a-t-il assuré. "La réunion (sommet) du G8 organisée (en juillet) par l'Italie sur l'île de La Maddalena, sera un moment clef pour tenter de parvenir à un accord avec de grands pays comme les Etats-Unis, la Chine et l'Inde", a pour sa part déclaré le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Pour la petite histoire, la Commission européenne vient de lancer une procédure contre l'Italie, car les travaux engagés pour la réunion du G8 violent toutes les règles communautaires en matière d'environnement. Les atermoiements de l'Union européenne exaspèrent les organisations environnementales. "L'Union européenne a accepté de payer sa dette, mais les pays en voie de développement vont y regarder à deux fois avant de souscrire à un accord sans engagements des pays développés", a déploré Greenpeace. "La politique des mains vides de l'UE risque de miner les chances de parvenir à un accord", a pour sa part commenté Oxfam. "Attendre les Etats-Unis n'est pas faire preuve de leadership", a ajouté l'organisation. |