MANADO, Indonésie (AFP)
Les petits Etats insulaires, comme les Seychelles
ou la Grenade, ont exhorté mardi les pays industrialisés
à lutter plus efficacement contre le réchauffement climatique
qui, en provoquant une montée du niveau des océans, menace
leur existence et pourrait provoquer l'exode de millions d'habitants.
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Le Groupe Intergouvernemental d'experts sur
l'évolution du climat (GIEC) a misé en 2007 sur une hausse
de 59 cm au maximum du niveau de la mer d'ici 2100 en ne prenant en compte
que l'expansion naturelle du volume des eaux océaniques due à
leur réchauffement, sans intégrer la fonte des glaces de
l'Antarctique et du Groenland. Un tel phénomène pourrait
entraîner le "déplacement" d'ici 2050 de 150 millions de
personnes des îles mais aussi des régions et villes situées
sur les côtes ou dans les deltas, selon ses prévisions.
Certains experts estiment que la montée du niveau des mers pourrait être plus importante que ne le prévoit le GIEC. L'Alliance des petits Etats insulaires réclame une réduction de 85% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, un chiffre supérieur aux engagements annoncés jusqu'à présent par les principaux pays émetteurs. "Nous ne voulons pas que de nouvelles calamités affectent les pays de l'hémisphère sud", a résumé la représentante de l'île de Grenade, Dessima Williams. La World Ocean Conference (WOC) de Manado réunit quelque 1.500 participants (représentants de 70 Etats, de l'ONU, des ONG et des médias). |