Une équipe française
vient de mettre au point un procédé d'électrolyse
de l'eau sous pression. Faible prix de revient, absence de produits polluants
et possibilité d'une production en très grandes quantités
: la technique, brevetée, pourrait devenir une clé pour l'utilisation
de l'hydrogène comme vecteur d'énergie.
Faire tourner des moteurs électriques, dans des voitures, des bus, des trains, des avions, des usines, grâce à des piles à combustible alimentées par de l'hydrogène stocké dans un réservoir: c'est une idée explorée avec beaucoup d'énergie pour l'avènement d'une véritable économie de l'hydrogène pour l'après-pétrole. Il suffit par exemple de le combiner à l'oxygène de l'air pour produire de l'électricité et de l'eau. Mais ce gaz ultraléger, la Terre en est chiche. Trop petite, notre planète n'a pas su le retenir, au contraire des géantes comme Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. L'hydrogène ne peut donc être pour nous qu'un vecteur d'énergie, au même titre que l'électricité mais avec un avantage sur elle, celui d'un stockage moins difficile. L'une des voies les plus pérennes de la production d'hydrogène est l'électrolyse de l'eau. Avec beaucoup d'énergie, il est possible de casser cette molécule pour produire de l'hydrogène et de l'oxygène. Transporté dans des citernes ou des pipelines, le gaz, sous haute pression, liquéfié ou sous forme d'un composé chimique, sera accessible un peu partout, par exemple dans des stations-service où s'abreuveront des voitures électriques dont les piles à combustibles effectueront la réaction inverse et rejetteront de l'eau. Plusieurs techniques coexistent mais il faut toujours chauffer et assurer au cœur de la pile un échange d'ions issus de la réaction cassant la molécule d'eau, donc soit des protons (H+) soit des ions oxygène (O2-). Pour de faibles quantités, il est possible de recourir à une électrolyse à basse température (vers 80°C). |
Pour des productions massives, envisageables par exemple au niveau
d'une centrale nucléaire, on pense plutôt à une électrolyse
à haute température, entre 600 et 1.000°C. Les procédés
actuellement à l'étude font généralement appel
à des membranes en céramique qui laissent passer les ions
oxygène. Quel que soit le procédé, il exige de très
hautes températures et l'utilisation de produits coûteux (platine),
dangereux ou polluants (acides, sufates...).
Recherche d'une technique à bas coût
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