BRASILIA (AFP)
Le gouvernement brésilien va autoriser
les propriétaires ruraux de l'Etat amazonien du Para (nord du Brésil)
à moins reboiser les vastes zones de forêt qu'ils ont détruites,
une mesure vivement critiquée par les écologistes.
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Les écologistes expliquent que cette
zone a subi deux grandes vagues d'occupation de colons, de déforestation
et de violence: quand on a construit la route dans les années 70
et au début du gouvernemement du président Luiz Inacio Lula
da Silva (2003) quand on en a goudronné une partie.
"Pour corriger le problème, on a crée un +Plan BR163 durable+ mais il n'a jamais été réalisé. Maintenant, le gouvernement au lieu d'appliquer le plan pour limiter les dégâts, exempte de responsabilité ceux qui ont déboisé et ne les oblige qu'à remettre sur pied 50% de la forêt au lieu de 80%", a critiqué l'écologiste Leitao. "Si l'on considère le rôle de la forêt amazonienne dans le changement climatique, n'importe quelle réduction de la surface préservée, même si elle se justifie, représente un recul en arrière", a déploré quant à lui Paulo Moutinho, de l'Institut de recherches environnementales de l'Amazonie (IPAM). Mais dans ce cas précis, "ce qui est important maintenant c'est que l'on reboise vraiment". Pour lui, le vrai danger réside dans une initiative du groupe parlementaire favorables aux propriétaires, qui a le soutien du ministère de l'agriculture et qui veut modifier le code forestier et réduire à 50% la zone de préservation de l'Amazonie dans les propriétés foncières. Le ministre de l'Environnement a reconnu que cette proposition de réforme divisait le gouvernement mais que son ministère était "totalement contre". En 2008, le Brésil a perdu près de 12.000 km2 de jungle en raison des déboisements et de ce total, près de la moitié dans l'Etat du Para. En décembre dernier, le Brésil a pris l'engagement de réduire le rythme des déboisements de 70% d'ici à 2018. |